domingo, 31 de mayo de 2009

Spécial Andalousie 2009

Lagartos y Lagartas por Pepita

La excursión a Jaén fue para mí la ocasión de volver a mi barrio natal, el más antiguo de la ciudad, el Barrio de la Magdalena (“Malena” con el acento local). Allí, después de visitar el Palacio de Villardompardo, con sus baños árabes, su museo de las Artes y Costumbres Populares y su magnífico museo del arte naïf, fui hasta la Fuente del Lagarto.
“Lagarto” es el apodo con el que, en Andalucía, se nos conoce a los jiennenses, debido por lo visto a una leyenda, cuya primera referencia escrita se remonta al año 1628, y que cuenta que en una cueva, junto a la fuente de la Magdalena, apareció un enorme lagarto que atemorizaba a los vecinos, porque se comía a las muchachas que iban por agua o a las ovejas de los alrededores. Esto duró hasta que un pastor (otras versiones hablan de un caballero o de un preso), harto de que el lagarto se comiera a sus ovejas, mató a una de ellas y rellenó el pellejo con una mezcla de paja encendida y pólvora.
El lagarto se comió el engaño y murió abrasado por dentro. De esta leyenda, además del apodo y de la fuente, ha quedado una frase, que todavía hoy se les puede escapar a los jiennenses cuando se ponen furiosos contra alguien: “¡Ojalá revientes como el lagarto de la Malena!”
Afortunadamente, durante el día que pasé en Jaén, no oí esta frase tan agresiva. En Jaén sólo me encontré con gente simpática, empezando por mi prima Ana, a quien no conocía todavía, y con la que pasé una parte de la tarde hablando de la familia, y de las vueltas que da la vida.

Impressions… par Christiane

Quand on décide de partir en voyage avec Los Amigoëlos, on sait qu’on en reviendra nanti de riches connaissances de la région d’Espagne visitée.
Je laisse à ceux qui voudront parler de ces découvertes superbes le soin de nous en faire part et je me contenterai de dire quelques mots sur la vie quotidienne des touristes de notre sympathique communauté.
Petite appréhension pour les nouveaux qui se demandent comment ça se passe et grand plaisir pour les anciens de retrouver les fidèles, ceux avec qui nous avons établi des amitiés de voyage et la complicité d’une nouvelle aventure.
Très vite, les nouveaux adoptent le fonctionnement et déjà, au premier petit déjeuner, dans la salle de restauration, on se reconnaît, on se raconte et tout le monde comprend qu’on est tous logés a l’enseigne Los Amigoëlos et le Best Western Hotel devient rapidement notre bien nommée « Auberge Espagnole ».
Dès les premières excursions, on découvre ceux qui, en manque de sport, veulent marcher vite pour aller le plus loin possible et dépenser leur énergie, ceux qui marchent plus lentement mais qui sont désireux de fixer dans leurs appareils de photos ou leurs caméras les paysages ou les extraordinaires traces du passé, ceux qui sont plus attirés par le soleil et la plage et ceux qui sont à la recherche des meilleurs endroits pour déguster les meilleures tapas, tandis que certains sont perpétuellement à la recherche d’herbes rares ou moins rares.
Et puis il y a celles qui, comme moi, se passionnent pour la danse. Je ne peux donc pas ne pas parler de Juan, qui fut notre maître de flamenco et à travers qui nous avons vu danser toute l’Andalousie. Nos huit danseuses venues du nord-ouest de la France lui ont fait tremper sa chemise de sueur tant son ardeur à nous transmettre son art était grande. Pas facile de faire travailler les "taconeos" et autres "escobillas" au rythme de son "alegría" à des petites Françaises qui n’avaient que huit jours pour s’entraîner avec lui. Heureusement, notre Pepi avait déjà bien préparé le terrain et Juan a gardé sa chemise jusqu'à la fin de notre stage.
Restons avec la danse pour évoquer aussi la Cueva de « María la Canastera », lieu magique que cette ancienne cave de gitans dans le quartier « Sacromonte » de Grenade, où nous avons eu la chance de voir danser d’authentiques "bailaoras". Mais quelle ne fut pas notre admiration quand soudainement Pepi a bondi sur la piste de danse et, sur le rythme donné par le guitariste, nous a enchantés par une démonstration spontanée de flamenco, au travers de laquelle nous avons compris ses origines andalouses. Puis, après un dernier verre de malaga et il est déjà temps de repartir….
Les premiers Amigoëlos descendent à Plestin, puis quelques autres quittent le car à St-Michel. Puis c’est à nous, le contingent lannionais, de faire nos adieux. Il n’y a plus dans le car que les Paimpolais. Mais il reste dans toutes nos têtes des souvenirs formidables.

Andalucía por Lydia

No conocía Andalucía. Descubrí una región que merece ser conocida. Hay tantas cosas que me gustaron en nuestro viaje que no sé de qué hablar precisamente :
*De las visitas de las ciudades y de sus monumentos famosos, la que más me gustó fue Granada, el jueves santo, por las animaciones por todas las calles.
*De las procesiones, la del Viernes Santo Málaga era impresionante. Me pareció que toda la gente estaba fuera.
*De los paisajes hermosos, me gustó mucho La Sierra Nevada con nieve detrás de La Alhambra, pero sobre todo El Cabo de Gata. Fue un día de descubrimiento por el “desierto”. Hice una caminata con Francine y Hervé, a quienes no conocía antes. Anduvimos de San José hasta la playa de Mónsul por las crestas, haciendo pequeñas paradas para admirar los panoramas. Encontramos el camino buscando piedras unas sobre otras. Hervé me explicó que era una marca de los caminantes experimentados y al pasar añadimos una piedra más. Almorzamos sobre las crestas, al abrigo del viento, antes de bajar a la playa de Mónsul. (Foto)

*De los momentos especiales, el más fuerte fue el espectáculo de flamenco en el Sacromonte granadino: un momento inolvidable en un lugar mítico. Me encantó, y me doy cuenta de la suerte que tuvimos de vivir esta noche.
*De los españoles, diré que fueron muy amables por todo y hablaron fácilmente con nosotros.
*Del almuerzo del último día, en Málaga, diré que fue un festín, a base comida típica del Mediterráneo y con vinos excelentes (¿No es verdad, Marcelo ?), que es la clase de comida que hubiera preferido tener en el hotel, en lugar del bufé, que fue la único que no me gustó.
*Y en cuanto al ambiente en nuestro grupo, fue muy bueno, especialmente en el fondo del autocar, donde nos entretuvimos mucho. No conocía a nadie antes, o sólo un poco. Ahora espero verles a todos de nuevo.
Muy pronto, claro.

De Puros y de Sellos por Francine

En Andalucía, durante la Semana Santa, era muy difícil conseguir sellos para las postales...... Y os voy a contar una historia en forma de adivinanza:
¿ A quién se le ocurrió decir que en Granada, para comprar sellos en un estanco, también era necesario comprar un cigarro puro, por ejemplo un Monte Cristo o un Romeo y Julieta, y que si no se compraba el pro (15€) no se podía comprar el sello (0,62€) ?
Por supuesto, no era verdad, pero fue muy divertido, porque todo el mundo lo creyó. Para ayudaros a identificar a las culpables, os voy a dar más indicios: eran dos chicas, sentadas en el fondo del autocar, que siempre estaban de buen humor. Ambas tienen un nombre que comienza por la letra M.


¡ Vive les bretelles ! par Marcel

2009 m'a fourni une nouvelle opportunité de partir à la découverte (ou à la redécouverte) de l'Espagne, cette fois en Andalousie.
Le choix de l'hôtel s'est révélé judicieux: un trois étoiles très confortable situé près de la mer. Une table abondante et variée, y compris la possibilité d'obtenir, au petit déjeuner, bacon et œufs, ou omelettes. Un regret cependant: l'établissement est situé loin de la ville, ce qui rend difficile le trajet à pied pour la promenade ou le "shopping".
Les cars mis à notre disposition étaient confortables, propres et conduits par d'excellents chauffeurs. Grâce à ce service, nous avons pu découvrir Málaga, Almería, Jaén et d'autres localités.
J'ai, en particulier, admiré les paysages sauvages de la Sierra Nevada et apprécié de revoir Grenade, visitée pour la première fois il y a quarante-six ans. Quel chemin l'Espagne a parcouru dans tous les domaines depuis cette époque!
Parmi tant de visites intéressantes, je dois souligner, en particulier, la procession très spectaculaire du Vendredi Saint, ainsi que la montée longue et rude du Sacromonte à Grenade. La récompense de ces efforts fut la possibilité d'assister à un très beau spectacle de flamenco.
Ce voyage s'est terminé en beauté par un excellent repas à Málaga, pris dans une ambiance joyeuse et amicale. Nous avons pu apprécier un excellent vin blanc (dont je n'ai pas retenu l'appellation). Il ne faut pas oublier non plus le vin de Málaga que nous avons tous dégusté avec modération, mais avec délice.
Le départ de l'aéroport de Málaga fut quelque peu malaisé pour moi. Pour la première fois, j'ai dû, comme tout le monde, ôter ma ceinture lors du contrôle avant l'embarquement. Pressé par le temps, je n'ai pas pu la remettre et il devait être plaisant de me voir me débattre avec mes bagages....et mon jean qui s'obstinait à vouloir tomber sur mes talons!
Heureusement plusieurs de mes compagnons de voyage sont venus à mon secours. Ils ont pris soin de mon sac et de ma valise, me tirant ainsi d'une situation embarrassante!
Qu'ils en soient vivement remerciés !

Deux Musées par Yvon

Se croisent-ils parfois, dans l’au-delà des peintres, ces deux Andalous qui de leur vivant ne se sont jamais vus ? Et si tel est le cas, de quoi se parlent-ils ? De la gloire du premier ? De l’effacement de l’autre ? Des belles femmes de Paris ? Des vieux oliviers de Jaén ? Ou des musées que leur ont financé la toute-puissante "Junta de Andalucía" pour le premier, et la toute-modeste "Diputación Provincial de Jaén" pour l’autre ?
Ces musées, beaucoup d’entre nous les ont visités tous les deux, à Jaén et à Málaga. Et si on nous demandait comment s’appelle le peintre honoré à Málaga, nous répondrions en cœur « Picasso ! », ou même « Pablo Picasso !» ou même peut-être « Pablo Ruiz Picasso ! ». Mais si on nous posait la même question pour le musée de Jaén, combien pourraient répondre « Manuel Moral Mozas » ou « Manuel Moral » ou même tout simplement « Moral » ?
Et pourtant ! Et pourtant, je serais prêt à parier un Picasso (si j’en avais un à la maison) que nous sommes tous sortis plus heureux du musée d’art naïf Manuel Moral de Jaén (gratuit), que du flambant neuf « museoPICASSOmálaga » (graphie utilisée sur les murs de l’édifice et les billets d’entrée à 6 euros).
Et non seulement plus heureux, mais aussi, ceci expliquant peut-être cela, moins dubitatifs. Les commentaires, en effet, furent aussi enthousiastes à Jaén qu’hésitants à Málaga. Tout simplement parce qu’il est beaucoup plus facile de dire sincèrement qu’on est ému par la peinture naïve d’artistes dont on ignore le nom, que d’avouer qu’on est déçu par un musée entièrement consacré à Picasso, et qui n’est pas vraiment à la hauteur de la publicité qu’on en fait.













Manuel Moral Mozas est né à Torredelcampo (Jaén) en 1908 et mort à Torredelcampo (Jaén) en 1989. Il y a donc vécu 81 ans et y exercé plusieurs métiers, dont celui de menuisier. Marié trois fois, il a eu six enfants. Il n’a commencé à peindre qu’à l’âge de 69 ans. Au Musée des Arts et Coutumes Populaires de Jaén, auquel il a fait don de ses œuvres, toute une salle lui est consacrée et depuis le 17 mai 1979 une rue de Torredelcampo porte son nom. "Enfant préféré” de son village natal depuis le 10 juin 1984, il y a sa statue, œuvre de son fils, le sculpteur Juan Moral. Et c’est bien la moindre des choses pour cet autodidacte qui un jour affirma : “notre village, c’est comme notre père et notre mère en même temps”.

Playas et Flamenco par Eveline

Mes craintes concernant les voyages organisés se sont vite effacées. En effet nous n'étions pas, comme je l'avais imaginé, déambulant dans les rues comme un troupeau, mais complètement autonomes. Nous avons vite compris que la première chose à faire, lorsque le car nous déposait, était de trouver la « Oficina de Turismo », et ensuite chacun s’en allait avec sa (ou ses) chacune.
L'Andalousie est une région fantastique, les villes que nous avons visitées ont chacune un caractère particulier, mais j'ai plus apprécié la sortie nature à San José, dans le parc de Gata, avec des criques désertes, des rochers étonnants, des plages de sable fin, des grottes le long des plages, mais pas chaude la mer ! Tout cela grâce à Yvon, l'explorateur, qui toujours voulait voir ce qui se trouvait derrière ce rocher, après cette plage, au bout de ce chemin...
L'autre partie qui m'a enthousiasmée c'est le stage de flamenco ! Génial ce gentil prof, épuisé, liquéfié dès le premier jour tellement il s'était donné à fond ; tapant des pieds, retenant sa respiration, accentuant les mouvements pour bien nous faire comprendre par le gestuel ce qu'on ne pigeait pas par les paroles. Si gentil Juan, qu'on l'aurait bien emmené chez nous dans nos bagages ! Toutes les huit, on l'adorait, et le dernier jour, ne le voyant pas venir, nous étions très déçues que ce soit le grand chef qui prenne la direction du cours, même s'il était un très bon pédagogue. Puis ce fut à lui à son tour d'être déçu, quand finalement nous avons toutes poussé un cri de soulagement en voyant Juan arriver, honteux de s'être trompé dans les horaires !
La chorégraphie que nous avons apprise reste à peaufiner, mais pour cela, nous comptons sur Pepi !

Eclipse par Alain

Málaga.



Vendredi 10 avril 2009.


De 23h00 à 23h30.

NDLR: Cet écran, qui fera largement sourire quarante neuf personnes, restera probablement un mystère pour les autres. Nous en sommes désolés !

Vamos a la playa por Miguel

Il y avait une petite plage près de l’hôtel Salobreña. Tout près : à peine 80 mètres…mais 80 mètres en contrebas. Pour s’y rendre il fallait donc emprunter un sympathique chemin qui serpentait dans la végétation odorante du printemps. On y trouvait aussi des lézards et des chenilles processionnaires (n’oublions pas que c’était la semaine sainte !). Certains y ont même vu une vipère.
A mi-chemin, le parfum changeait, face à un petit élevage de chevaux dont la position à flanc de coteau ne manquait pas d’étonner.
Ensuite il suffisait de suivre le cours d’un petit ruisseau pour arriver à la plage. Cette crique minuscule, quasi désertique, entourée de rochers, était formée de galets. Mise à part la couleur de la Méditerranée, elle n’était donc guère exotique pour des Bretons. Il faisait bon s’y reposer, ne serait-ce que pour trouver le courage de remonter la pente : il fallait la mériter, sa Manzanilla !
Ajoutons que, malgré la rudesse de la pente, quelques audacieux n’hésitaient pas à faire l’aller-retour au pas de course. Il est vrai qu’il s’agissait des compagnons des danseuses de Pepi, qui voulaient sans doute s’activer eux aussi, tandis qu’elles s’épuisaient en zapateados à Motril.


Les mille facettes de Grenade par Jocelyne

Nous voici à Grenade de bon matin, cinquante Bretons descendus du car avec le plan de la ville en main et, pour certains, un guide…. du Routard ou Michelin.
Pour nous, premier réflexe : suivre les conseils d’Yvon et repérer le lieu de notre soirée Flamenco trois jours plus tard ! Nous longeons donc le Darro, jolie petite rivière qui serpente au pied de l’Alhambra. Il est encore tôt, les terrasses des bars et restaurants sont désertes.
Puis nous montons la "Cuesta del Chapiz" au sommet de laquelle se trouve le quartier du Sacromonte, le quartier gitan, avec toutes ses petites maisons blanches accrochées à flan de colline, ses grottes, habitées, et pour certaines d’entre elles, se préparant à recevoir les touristes pour les spectacles de flamenco du soir. Nous prenons un énorme plaisir à flâner dans les ruelles d’où nous avons une très belle vue sur la ville de Grenade.
Nous redescendons par le quartier de l’Albaicín, ensemble pittoresque de rues et de places, très vivantes, surtout en ce jour férié du Jeudi Saint, et c’est presque par hasard que nous arrivons sur la place San Nicolás d’où nous découvrons le panorama exact que nous trouvons sur toutes les cartes postales et posters de Grenade : l’Alhambra dans toute sa splendeur avec comme écrin la Sierra Nevada enneigée.
Quelle ambiance sur cette petite place ! Des jeunes baba cool, vendeurs de bijoux, de portraits, de dessins, des musiciens, des chanteurs, des danseurs (Pepita peut vous en parler !)….la place du Tertre en quelque sorte !
Nous continuons notre descente et nous arrivons autour de la cathédrale, dans le quartier de l’Alcaicería, le vieux souk arabe, et dans ces ruelles nous nous croyons replongés en Tunisie ou au Maroc.
Décidément Grenade est une ville fascinante par sa beauté, sa diversité et je laisse le soin à d’autres de parler de l’Alhambra et de ses jardins, de la Cathédrale et de toutes les merveilles d’architecture que comporte la ville.

Huit Femmes par Jeannine

En clin d'oeil à la comédie policière et déjantée de François Ozon : “Huit Femmes”, je vais vous raconter une autre histoire de « 8 femmes », un court métrage musical et chaleureux.
Huit aficionadas passionnées sont parties sur la route du flamenco à la rencontre, sans le savoir, d'un danseur endiablé qui les a littéralement subjuguées.
Aucune ne connaissait le talent de Juan, professeur de danse à l'école de flamenco Angel Bermúdez, de Motril, qui a réussi le pari de se lancer avec ces huit femmes dans une aventure intense qui dura 12 heures.
Même si les heures furent parfois longues, les huit bailaoras restèrent toujours attentives à l'enseignement de Juan : claquements autoritaires des pied, mouvements légers des mains, gestes expressifs du corps.
Plus que de technique, la danse flamenca est avant tout une question de tempérament. Elle permet de traduire et d'exprimer ses émotions, des plus légères aux plus profondes, et au-delà des mots, des sentiments forts et intenses.
C'est tout ce « phénomène flamenco » que Juan a essayé de transmettre à ses huit élèves, en y mettant toute son âme et toute son énergie.
La fatigue et le découragement se lisaient parfois sur leur visage, le pur bonheur se voyait dans leurs yeux quand le danseur partait dans une démonstration : « Il restait immobile durant les premiers instants afin de s'imprégner de la musique, du son de la guitare, des claquements de mains et des chants. Puis il commençait une danse passionnée au son de la voix du cantaor ; c'est alors qu'on observait les émotions de l'artiste sur son visage et à travers tout son corps ».
Merci à Juan pour ce magnifique souvenir.

Journal de Bord par Marie-Christine

Après une nuit trop courte, nous –les danseuses- avons commencé la journée « sur les chapeaux de ... jambes », avec un jeune professeur de flamenco sympathique et plein d’énergie, un petit exercice qui a duré cinq heures ...
Le lendemain, le « spectacle » de la côte de Motril à Alméria nous a tous horrifiés avec ces serres en plastique s’étendant à n’en plus finir jusqu’à la mer et s’accrochant même aux flancs des montagnes. Il y en aurait 40.000 hectares ! On imagine le caractère plus que pénible du travail sous ces serres où la température oscille entre 45 et 50° (Voir l’article du numéro Hors Série de Politis de mai-juin 2009). Heureusement la voûte magnifique de la cathédrale d’Alméria (entre autres choses) nous a fait momentanément oublier cette triste réalité.
A Jaén, au palais de Villardompardo, nous avons admiré les bains arabes, but de la visite, mais nous avons eu l’heureuse surprise de découvrir également une très importante collection de peintures naïves qui nous a comblés de joie.
Plus tard nous avons à nouveau été émerveillés par la splendeur de l’Alhambra de Grenade que nous (Etienne et Marie-Christine) avions visitée, il y a plus de 40 ans... déjà ! Nous étions presque les seuls visiteurs à cette époque. A proximité - et en comparaison- l’architecture de l’extérieur du palais du roi « très catholique » nous a paru assez « lourdingue » et « m’as-tu vu ». Par contre la rotonde de la cour intérieure est superbe.
En redescendant de l’Alhambra vers le centre, nous sommes tombés sur une magnifique exposition en plein air : une série de photos très grand format, sur l’eau à travers le monde et l’état actuel de la Terre - pas toujours très reluisant-. Cela aurait mérité plus de temps... mais un touriste court toujours après l’heure !
Quant aux processions de la Semaine Sainte à Málaga, elles nous ont laissés perplexes : cela –à notre humble avis- ressemble davantage à des rites païens qu’à une cérémonie religieuse... N’est-ce pas un peu étrange de voir environ 150 hommes dans la force de l’âge porter dans les rues l’énorme trône d’une Vierge au somptueux manteau ? Quant à ces pénitents encagoulés, ils nous rappellent, je ne sais pourquoi, l’Inquisition.

Mon Grain de Sel par Etienne

Je me dis, tout de même, quelle merveilleuse Europe qui, pour l’instant, permet encore une étonnante diversité à deux encablures (un peu plus) de chez soi ! Dans un monde où l’on cherche à tout uniformiser, c’est assez réconfortant. Je me réjouis en particulier de voir qu’en Espagne le rouleau compresseur de l’anglais ne semble pas, jusqu’ici, avoir fait trop de ravages... A mon avis, l’Europe n’est désirable que si elle préserve la diversité de ses langues et de ses cultures et son fonctionnement démocratique ne sera possible qu’avec l’adoption d’une véritable langue internationale commune, qui ne peut être celle d’une nation dominatrice...

Le Contre et le Pour par Paul

Le voyage en avion à partir de Brest était fatigant et stressant, surtout à cause du changement d’aéroport à Roissy. Heureusement, à Salobreña nous avons pu nous ressourcer «avec beaucoup d’espace et de salons et tout le confort de cet hôtel à l’américaine Best Western ».
A chaque étape nous avons pu passer par un Office de Tourisme, mais certaines personnes auraient apprécié des suggestions de parcours recommandés, ce qui aurait réduit les temps morts.

- Mais :

A Jaén la pittoresque, grâce au guide Michelin, nous avons déniché «La Manchega », dans la calle Bernardo Lopez, sorte de ruelle pentue que nous avons manqué deux fois avant de la trouver. Nous avons alors accédé à une cave (en passant sous le bar),où étaient exposés des antiquités audiovisuelles. Le tout était fantastique, mais notre méconnaissance de la langue nous a fait commander 4 plats principaux, une entrée typique, du poisson, une escalope et un dessert. Pour nous, cet endroit a été un très bon moment.


A Málaga, la procession du Vendredi Saint a été fantastique, beaucoup de ferveur, de costumes, et des gens qui changeaient d’estrades pour ne pas en louper une partie. Bien sûr la recherche d’un endroit pour se restaurer a ressemblé à un parcours du combattant, tous les « bistrots » étant pleins à ras bord, à tel point que se faire servir était une gageure et qu’une fois en possession de sa mousse, il fallait se la mettre sur la tête pour faire un peu de place.
Le circuit de la Alpujarra était grandiose. L’Alhambra à Grenade était très belle ainsi que la Cathédrale. Et la rencontre à Yegen d’une famille de cabaretiers dans la montagne (au milieu de « nowhere ) a sûrement posé des questions.
Enfin, cerise sur le gâteau, nous n’avons pas réussi à perdre Marcel ( le caméraman )*.

*NDLR : Voir téléviseur

Las Alpujarras por Marie Paule

El día 14 de abril recorrimos Las Alpujarras de este a oeste a bordo de un autocar Romero, conducido por Benito.
Las Alpujarras se sitúan entre el mar y la montaña, apoyadas contra la ladera sur de Sierra Nevada. La región, que se compone de una serie de valles, es de una enorme belleza natural. Su clima suave combinado con una fuente fiable de agua para la irrigación es propicio para el cultivo de árboles frutales como naranjos, limoneros, manzanos, higueras, castaños, almendros y viñedos. La forma escalonada de la tierra hace que, en los pueblos, las casas parezcan estar apiladas unas encima de otras.
La región fue el último refugio de los moriscos después de la caída del Reino Nazarí De Granada en 1492. La influencia de la población morisca se puede observar:
- en la agricultura, por la forma de trabajar las terrazas y los sistemas de irrigación
- en la arquitectura cúbica típica también de las montañas marroquíes del Atlas
- en numerosos topónimos de origen árabe.
Las Alpujarras son un verdadero paraíso para los senderistas. Del pueblo de Yegen, donde nos detuvimos, sale el sendero de “Gerald Brenan” , que comienza en la que fuera “la Casa del Inglés”. En efecto el gran historiador vivió en Yegen entre 1920 y 1934 .Entre las obras de Brenan figuran “El Laberinto español” y “Al Sur de Granada”, cuya adaptación cinematográfica vimos en el autobús y en la cual cuenta su vida en Yegen.

Vendredi Saint à Málaga par Andrée

Après avoir suivi la sortie des premiers "pasos", ou "tronos", depuis le haut de la Alcazaba, nous nous sommes retrouvées Plaza de la Merced, où j'ai fait la connaissance d'un couple de Malagueños fort sympathiques, qui m'ont initiée aux rites de la Semana Santa.
Les processions, organisées par les confréries,. quittent leur église et se dirigent vers le centre de la ville. Elles se composent le plus souvent de 2 pasos, quelquefois plus. Le premier représente la Passion du Christ, le second est dédié à la Vierge. Les "pasos", très fleuris, sont précédés par des pénitents, vêtus d'une longue tunique aux couleurs de la confrérie et d'une cagoule très pointue, et suivis par des musiciens. Ils sont portés par des hommes, parfois des femmes, dont le nombre varie de 100 à 150, voire 200, suivant l'importance du "paso". Chacun doit porter environ 40 kg. Le plus difficile, c'est pour ceux qui se trouvent en dessous, non seulement à cause des tentures de décoration qui gênent la respiration, mais surtout à cause du positionnement des bras et des mains. En effet, les bras sont pliés, et c'est le creux des mains qui soutiennent le paso. C'est l'endroit recherché par tous les porteurs de "pasos", qui font ainsi un acte de pénitence.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'est pas difficile, pour les différentes confréries, de recruter les futurs porteurs de "pasos". Il y a même des listes d'attente. Les plus jeunes attendent le départ des plus âgés. Le fils de "mes" Malagueños, âgé de 34 ans, est porteur depuis 17 ans !

NDLR : Ce qui est probablement vrai à Málaga ne l’est pas partout. Ainsi, à Melilla, faute de volontaires locaux, la confrérie de "Nuestro Padre Jesús Cautivo" s’est vue cette année dans l’obligation de recruter des sans-papiers africains, indiens et pakistanais. Signe des temps !
Vous pouvez lire à ce sujet l’article paru dans El País le 05/04/09, en tapant sur Google les mots-clés : « el pais melilla recluta ».

De ci, de là par Laurence

San José – un village ordinaire ?

Après avoir visité plusieurs grandes villes, nous avons fait escale à San José. Je me demandais pourquoi notre « chef » avait choisi ce petit village, alors que nous étions si près des villages fantômes des westerns hollywoodiens. J’ai très vite compris. Et ce fut un dépaysement total !
Je m’étais habituée aux serres avec vue sur mer et aux champs interminables d’oliviers dans les montagnes. Ici, nous étions projetés dans un « mini-Mexique ». Les contrastes de couleurs m’ont beaucoup impressionnée : les reflets argents du soleil sur la mer bleue intense, une « arrière-plage » désertique débordant de cactus, puis un étrange champ de blé vert parsemé de coquelicots et surmonté d’un moulin. Rien à redire, c’était magnifique !

Málaga – une guitare, deux hommes, une voix.

Bien plus que les monuments, les musées ou les processions, le souvenir que je garde de cette ville est celui d’un vieil homme en costume et chapeau dont la voix résonne encore à mes oreilles. Ne se laissant pas blaser par un public peu accueillant, son chant était un souffle de gaieté, sa détermination, une invitation à plonger au cœur de l’Espagne.

Grenade, oh Grenade !

Au premier abord, on se dit que c’est une ville comme toutes les autres, mais petit à petit on se laisse captiver par son charme subtilement caché. Il faut dire que j’ai un faible pour les villes tout en hauteur, surplombées d’une forteresse. Et quelle forteresse que celle de Grenade ! Je comprends très bien la présence de chaises dans les salles du palais Nasrides. M’asseoir, lever la tête à en attraper un torticolis pour ne pas perdre une miette de chaque motif, chaque ouvrage travaillé avec minutie, c’était pour moi indispensable ! A l’extérieur du palais, les magnifiques jardins du Generalife auraient pu être un oasis de paix, les touristes (et moi) en moins…
L’Alhambra, l’Albaicín et le Sacromonte, voilà des lieux où je retournerai sans me faire prier ! Rien de mieux que de marcher à vue de nez – en regardant la carte en coin, d’enchaîner les rues sinueuses et pentues, puis de déboucher sur des places ensoleillées, grouillantes de monde, de se poser et d’écouter quelques sevillanas, d’admirer l’Alhambra du Mirador de San Nicolas, dans une ambiance légère et colorée, pour finir par s’imprégner de flamenco…
De très beaux moments que je suis contente d’avoir partagés avec les « anciens » - ce n’est pas moi qui l’ai dit la première – de ce voyage !

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