martes, 19 de junio de 2012

N° 146. EXTRA n° X de Junio de 2012


Viva La Rioja !
         
La Rioja, en effet, ne nous a pas déçus. Elle nous a donné tout ce que nous en attendions, et certainement un peu plus.
Des deux semaines intensives que nous avons passées dans cette région qui, indiscutablement, « gagne à être connue », vous trouverez un sommaire, trop sommaire, aperçu, rédigé par quelques-uns des voyageurs qui ont eu envie de partager avec vous leurs souvenirs de voyage.
Merci à tous ces pigistes bénévoles qui nous ont permis de vous présenter un Gazpón d’une grande tenue, mais non exempt d’humour.
Merci aussi, bien sûr, à tous ceux d’entre vous qui ont envoyé des cartes postales, de La Rioja, ou d’ailleurs, et pardon si nous n’avons pas pu les publier toutes.
Los Amigoëlos, et El GazapO, vont maintenant faire relâche pendant deux mois, mais nous nous retrouverons dès le début du mois de septembre, au Forum des Associations de Paimpol, Lannion, Guingamp et Lanvollon, où vous pourrez découvrir les projets pour la prochaine saison, dont bien sûr un nouveau voyage qui, pour la quatrième fois, nous emmènera en Andalousie.
En attendant, bonnes vacances à tous et n’oubliez pas, si vous voyagez cet été, de nous envoyer une carte postale.

Forum des Associations 2012

            La saison associative n’est pas encore finie qu’on nous oblige déjà à penser à la prochaine, sous la forme de courriers reçus des différentes municipalités où nous intervenons, c’est-à-dire Paimpol, Lanvollon, Lannion et Guingamp, qui veulent savoir si nous participerons au Forum des Associations. Bien sûr, nous avons répondu affirmativement, ce qui veut dire que toutes les bonnes volontés seront les bienvenues pour assurer les permanences en ces divers lieux. A Paimpol, ce sera le 1er septembre, à Guingamp et Lannion le 8, et à Lanvollon, nous ne le savons pas encore, mais selon toutes probabilités à l’une de ces deux dates. Notez-le sur vos calepins.

Lydia

Voyage/Viaje 2013

            Tout le monde le sait déjà, sauf peut-être quelques étourdis, notre voyage 2013 nous mènera en Andalousie pour la Feria del Caballo de Jerez de la Frontera. Il aura lieu du 21/22 avril au 03/04 mai et se fera en avion, par vol direct Brest- Málaga ou Nantes-Málaga. Sur place nous disposerons d’un car espagnol pour les excursions. Comme en 2005, nous serons logés dans un hôtel *** à Sanlúcar de Barrameda. Les danseuses de flamenco pourront suivre un stage, peut-être deux. Le prix n’a pas encore été fixé, mais comme d’habitude il sera calculé au plus serré par notre trésorière Andrée, qui a toujours su ménager nos finances. Il devrait être connu précisément début septembre. D’ores et déjà les inscriptions sont ouvertes. Il suffit, si ce voyage vous intéresse, d’envoyer un mail à Yvon, même si vous lui en avez déjà parlé.




 Babette, Daniel, Miguel et Roselyne
Spectacle/Espectáculo de Flamenco

            A l’occasion de la fête de la musique, le 21 juin, vous pourrez voir Pepita et ses danseuses de flamenco sur le parking de Caërphilly, à Lannion, à 18h30. Et elles remettront ça pour la Saint-Jean, le 23 juin, à 16h00, à la salle du Guindy de Buhulien.
Ne manquez pas d’aller les applaudir.



  Yann

Fiesta de Fin de Año / d’Année

            Rien à voir avec l’affluence massive des deux dernières années, mais notre fête de fin de saison du 02 juin à Pommerit-Jaudy a réuni autour d’un superbe buffet une petite centaine de convives, qui ont passé une très bonne soirée, animée par Pepita, qui est parvenue à faire danser presque tout le monde.
            Nous avons également profité de l’occasion pour découvrir les photos du voyage dans la Rioja, tant sur les albums apportés par Jean Pierre que sur l’écran où Yvon a projeté les siennes et celles qu’il avait déjà reçues des autres voyageurs.
            Nous nous sommes quittés vers minuit, aussi contents que fatigués, ou fatigués que contents.
  Laurence et Charlotte

Scrabble en espagnol / español

            La dernière partie de la saison s’est jouée en petit comité le 09 juin à Lannion, et malgré les bulles apportées par Violette, les six joueurs présents n’ont pas fait de grandes étincelles. Un scrabble quand même, un seul, à l’actif de Jeannine et Michelle, qui ont d’ailleurs gagné la partie avec 647 points, sur un modeste score total de 737 points, très loin donc du record Amigoëlos de 873 points.
            Rendez-vous à tous les joueurs, vétérans et néophytes, début octobre. Et pensez à vous entraîner un peu pendant l’été, surtout si vous avez des amis espagnols de passage, ou si vous allez vous-mêmes en Espagne !

 Maryse et Tanguy

Stage / Cursillo de Salsa

            C’est comme ça, et Pepita ne peut pas rester plus de trois jours sans danser. C’est pourquoi elle proposera cet été à tous les amateurs de rythmes caribéens un stage de salsa cubaine de 4 heures.
            Ce stage, pour débutants, aura lieu les 01 et 02 août à la salle municipale de Plounez, à raison de deux heures par jour, en soirée. L’heure exacte reste à préciser en fonction des possibilités des uns et des autres.
            Le prix sera de 40 €uros et vous pouvez, si vous êtes intéressé(e)s, vous inscrire dès maintenant en téléphonant au 02 96 22 13 42. Et n’hésitez pas à faire de la publicité autour de vous. 

 Odile
  Christiane et Robert


Especial La Rioja
Viaje Amigoëlos 2012

Chemin faisant, et défaisant …                   par Edith

Premiers pas en Espagne, premier voyage avec la sympathique équipe de los Amigoëlos au grand complet, et premier contact avec le chemin de St Jacques, que nous n'avions jamais croisé, même en France, bien qu'amateurs de randonnées.
Dimanche 20 mai, jour de repos de notre chauffeur préféré, nous décidons de ne pas laisser passer cette occasion: puisque "el camino" traverse Navarrete, nous allons en faire un petit bout.
9h45, nous sommes aux taquets, avec sacs à dos, pique-nique, polaires et parapluies, le ciel nous paraissant plus breton qu'espagnol. Inutile de chercher les coquilles qui ponctuent le chemin, il suffit de suivre le mouvement et les silhouettes: chapeaux de brousse, shorts ou pantalons informes, grosses chaussures et sacs à dos.


Nous, on tient la forme: on n'a pas marché la veille et les sacs sont légers, alors on double, on se sourit, on se dit "hola" (ou allo, ou olé, Dominique ne maîtrisant pas encore trop la langue), on se souhaite "buen camino".
On traverse des vignes et des plantations d'amandiers, on voit déjà des fruits dans les figuiers. on longe un petit bout d'autoroute. Arrivée à Ventosa, à 8km de Navarrete selon Tanguy, mais plutôt 5km nous semble-t-il. Petite pause café (uno solo y uno con leche). D'autres ont eu la même idée, certains ont enlevé les chaussures. Arriveront-ils à les remettre?
Et nous voilà repartis. Vers midi, première averse. On sort les parapluies, quand les autres sortent les capes, de toutes couleurs, certaines avec forme emboîtant le sac. Belle invention, merci Monsieur Décathlon. Les mollets commencent à tirer. On se fait doubler (eh oui, le rythme a ralenti) par Laurence et Hubert à hauteur de Sotes. Vers 13h, pause pique-nique d’une demi-heure sur une aire aménagée avec abri (de la pluie mais pas du vent!). Il semblerait qu'on ne soit plus qu’à 3 ou 4 km de Nájera, mais on décide de faire demi-tour.
Alors là, on se retrouve en sens inverse de tout le monde, avec l'air de celui qui n'a rien compris au film. Mais on voit mieux les gens, les groupes, les "tout seul", les jeunes et moins jeunes, ceux qui viennent de se rencontrer et parlent un moment, ceux qui chantent, ceux qui boitent et ceux qui pédalent....Et on peut donner quelques informations sur la suite du chemin, en mélangeant espagnol, anglais et français.
Arrivée à Navarrete vers 17h. Un chien qui n'avait rien dit ce matin nous montre les crocs et aboie. Il n'a pas l'habitude des "peregrinos al revés". J'ai les mollets en béton et les fémurs qui me rentrent dans l'estomac. Nous avons fait une vingtaine de Km. Quelques étirements et une bonne douche et il n'y paraîtra plus! Enfin, heureusement que demain, pour cause de météo, on visite Burgos au lieu de faire la balade dans les Bardenas Reales !

Fiestas en Pamplona y Haro. Sacré et Profane.        par Maryse

Il n’est pas possible de visiter des villes comme Pampelune ou Haro sans évoquer leurs célèbres fêtes : celles de San Fermin pour Pampelune et celles de San Felices pour Haro. Ce sont des fêtes qui se déroulent sur plusieurs jours et où le caractère profane semble parfois prendre le dessus sur le caractère sacré, les deux restant indissociables.
                                                               San Fermín

A Pampelune, les fêtes de San Fermín se déroulent du 7 au 14 juillet. Le premier acte religieux a lieu la veille. Il s’agit des Vêpres en l’honneur du Saint Patron, célébrées par l’évêque en personne, en présence de la municipalité au complet. Tous les matins a lieu l’ « Encierro » qui a fait la réputation de Pampelune. L’Encierro commence par une prière chantée par les coureurs devant une statuette de San Fermín, sur le lieu même du passage des taureaux. A 8 heures précises, au coup de pétard, les « corrales » (enclos où sont retenus les « toros ») sont ouverts et les taureaux lâchés dans la ville où ils vont poursuivre les téméraires qui courent devant eux. Ceux-ci ont pour seul objectif de ne pas se faire encorner. La course, qui dure entre deux et trois minutes quand tout va bien, se termine quand les taureaux sont enfermés dans les arènes, où ils attendront la corrida de l’après-midi.
A Haro, la fête de San Felices, à laquelle est associée la fameuse « Bataille du vin », se passe le matin du 29 juin. Elle commence tôt par une messe célébrée sur les lieux où immédiatement après, les participants vont s’arroser de milliers de litres de vin à l’aide d’outres ou autres récipients et ce jusqu’à midi, où ils finissent bien trempés et peut-être un peu « avinés » !
Ce caractère indissociable du Sacré et du Profane se retrouve très certainement dans d’autres fêtes espagnoles, mais peut-être pas seulement espagnoles… D’aucuns m’ont suggéré d’établir un parallèle avec les pardons bretons…Ceci est un autre sujet! 

Regards sur La Rioja                  par Odile et Pierrick

            Région connue surtout pour ses vignobles, ses "bodegas" et le très intéressant musée du vin de Briones. Région touristique tant par la beauté de ses paysages variés, que par la découverte d'un patrimoine historique et culturel au sein de villes telles que Logroño ou Haro... mais aussi des villages qui jalonnent le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle: Navarrete, Nájera ou Santo Domingo de la Calzada.
Région d'histoire à travers ses monuments publics ou religieux. Route des monastères: Santa María la Real à Nájera, Nuestra Señora de Valvanera, patrona de La Rioja, à Anguiano, ou encore Suso et Yuso, dans la Sierra de la Demanda, au creux de la vallée du Cárdenas, à San Millán de la Cogolla. Suso (celui d'en haut) fondé par San Millán conserve des vestiges importants de 3 styles architecturaux différents: visigoth, mozarabe et roman. C'est aussi le berceau de la langue espagnole. Yuso (celui d'en bas) fondé en 1050 est toujours en activité aujourd'hui. La visite guidée nous fait découvrir, entre autres, la sacristie aux fresques du 18ème, une des plus belles d'Espagne, le musée, la bibliothèque avec ses manuscrits du Xème siècle. Par leur valeur historique, artistique et religieuse, mais aussi linguistique et littéraire, ces deux édifices ont été déclarés Patrimoine de l'Humanité en 1997.
                                      Monasterio de Yuso. San Millán de la Cogolla

A l'extérieur, un bronze attire notre regard: c'est une oeuvre de Félix Reyes Arencibia, sculpteur canarien très lié à la Rioja et dont de nombreuses œuvres se trouvent dans les espaces publics de Logroño  ("Monumento a la Madre", "La Dama lectora" ) ou encore au musée Würth la Rioja.
Cette sculpture intitulée "Grupo escultórico a la firma del Estatuto de la Autonomía de la Rioja" date de 2003, elle commémore la signature du traité d'autonomie de 1982.
La femme enceinte faisant face à San Millán représente la Rioja, elle symbolise l'espérance dans le développement de cette province, mais aussi le respect des statuts d'autonomie, et l’engagement de défendre et promouvoir la langue espagnole née dans cette vallée.
En conclusion, magnifique voyage, plein de belles découvertes géographiques et culturelles et riche en relations humaines.

Hugonell et les gallinacés à Santo Domingo de la Calzada
par Tanguy

Vers 1130, un jeune pèlerin allemand venant de la ville de Xanten, en Westphalie, entreprit avec ses parents,  le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Entre  Logroño et Burgos ils passèrent une nuit dans une auberge de Santo Domingo de la Calzada, à l'ouest  de la Rioja.
Hugonell était jeune, il  devait être joli garçon, et il reçut les avances d'une des filles de la maison. Etait-ce une  jeune servante ? Était-ce la patronne, plus âgée et moins attrayante ? Quoi qu'il en soit Hugonell - pieux et chaste - ne céda pas à la tentation.
Sa soupirante, déçue et humiliée, décida de se venger. Elle dissimula dans les bagages du garçon de la vaisselle d'argent et se rendit,  aussitôt que la famille fut partie, chez l’alcalde* . Elle accusa le jeune homme de vol. Il fut rapidement rattrapé par les soldats, et immédiatement jugé et pendu, pour ce crime qu'il n'avait pas commis. Ses parents, dévorés par le chagrin, continuèrent leur pèlerinage  jusqu'à Saint-Jacques,  en priant constamment  pour l’âme de leur enfant, tant  aimé et si injustement puni.
Au retour ils passèrent de nouveau près du gibet et, avec une immense douleur, le virent toujours  suspendu à la corde de la potence. En s'approchant, ils entendirent Hugonell murmurer à peu près ces paroles : «  Chers parents, ne pleurez pas car je vais bien. Santo Domingo veille sur moi et je suis  bien vivant ». Bouleversés, ils voulurent s'adresser à l’alcalde. Il leur fut répondu qu'il était en train de déjeuner. Ils insistèrent tant que, finalement, ils purent obtenir l'entrevue demandée. Le magistrat était en train manger un coq et une poule rôtis. Les parents d’Hugonell lui exprimèrent qu'ils avaient la certitude que leur fils était vivant et qu’il s'était adressé à eux lorsqu'ils étaient passés près du gibet.

L'alcalde, mécontent d’être dérangé pendant son repas pour une affaire aussi futile,  leur répondit ironiquement, en poursuivant son déjeuner : « si votre fils est vivant, cette  poule et ce coq se mettront à chanter dans mon assiette». Immédiatement la poule et le coq, se dressant sur leurs pattes, se couvrirent de plumes et se mirent  à chanter et caqueter.
L'alcalde, bouleversé, fit aussitôt dépendre le jeune Hugonell qui, effectivement, grâce à la protection de Santo Domingo, était bien vivant. Peu après, le père, la mère et le fils, à nouveau réunis, reprirent la route de Xanten. La suite de leur histoire ne nous est pas connue.
Dans la somptueuse cathédrale  de Santo Domingo de la Calzada, depuis le XIVe siècle, en souvenir de ce miracle,  sont en  permanence hébergés, une poule et un coq blancs. Depuis 1445 ils sont dans un magnifique poulailler gothique en pierre polychrome. Au-dessus de celui-ci est fixé au mur un morceau de la potence à laquelle fut pendu Hugonell, avant qu’il ne ressuscite. Le couple de gallinacés, afin d’être toujours en bel état, est renouvelé tous les 15 jours par les prélats de la confrérie de Santo Domingo. Les poulets « de rechange » sont élevés dans un poulailler situé dans la cour du refuge des pèlerins proche de la cathédrale.
L’histoire de ce miracle (qui ressemble beaucoup à celle du coq de Barcelos, au Portugal ) est évoquée sur de nombreux retables en France, en Suisse et en Allemagne. Ainsi est perpétuée, à Santo Domingo de la Calzada,  la Mémoire du vertueux Hugonell de Xanten - injustement condamné pour un vol qu’il n’avait pas commis, et qui fut sauvé par Santo Domingo.

Los pimientos de Padrón          par Maryse

Tous ceux qui participent aux cours d’espagnol d’Yvon ont entendu parler des "pimientos de Padrón", ces fameux tout-petits poivrons verts qu’on ne trouve pas en Bretagne! Lors de notre "caminata" avant le séjour dans la Rioja, nous avons eu le plaisir d’en manger. Etaient-ils de Padrón, d’Herbón, de Galice ou du Maroc? Peu importe! Quel régal de sentir les grains de sel croquer sous la dent et d’apprécier leur goût si particulier. Mais nous n’avons pu vérifier le dicton «  uns pican e outros non », ils étaient tous très doux!

Un Camino de Santiago muy húmedo
« Singing in the Rain »     por Marisa



Hicimos los últimos 150 kilómetros que van de O Cebreiro a Santiago bajo una lluvia que nos mojaba de arriba abajo. ¡Estábamos empapados! El camino estaba tan lleno de fango que lo más importante era mirar donde metíamos los pies.
Entonces, no vimos casi nada del paisaje, sólo algunos « hórreos » y « corredoiras ». Es lo que más nos entristeció. Del primer día al último llovió sin parar y nosotros caminando, y cantando para mantener la moral alta. Una hora después de nuestra llegada a Santiago,  ¡ Oh, milagro ! el sol salió y empezó a calentar. A pesar de la lluvia, no fue una caminata triste porque no sólo cantamos sino que nos encontramos con mucha gente muy simpática de muchos países, algunos muy lejanos.

Western                    par Madeleine

Il ventait, ils étaient vaincus par la fatigue. Ils avaient  marché, ils étaient las, ils avaient faim, ils avaient soif …enfin à l’horizon de cette immensité désertique, la vie, une maison, l’espoir de boire enfin un verre de Rioja !

Mais les Bardenas Reales  réservaient leur lot de mirages, d’ illusions, l’ endroit était abandonné. Pas l'ombre de "patatas à la Riojana" ou d' "espárragos con jamón ibérico" ,  il fallait reprendre la route le ventre vide, la gorge sèche. Combien de temps, combien de marche ? Nul ne le savait ...
Étrangement Yvon souriait, peut-être détenait-il le secret, connaissait-il la porte magique qui les sortirait de ce songe "arizonien".

La Calle/Kalea Salsipuedes,  à Pampelune                par Jean Paul

Les noms de lieux (toponymes) ou les noms de rues (odonymes) sont le plus souvent porteurs d'Histoire et/ou d'anecdotes à l'origine de leur dénomination.  Les lecteurs "accro" du Gazapón se souviennent sans doute de cette « Calle de Los Bretones » découverte lors de notre voyage en Andalousie, à Sanlúcar de Barrameda. Elle révélait une page d'histoire au temps où la Bretagne était riche de son économie du lin et de son quasi monopole du commerce maritime, et où elle entretenait des comptoirs commerciaux florissants dans de nombreux ports d'Europe (XVIème siècle).
            Moins historique mais tout aussi intrigante nous a paru cette Calle Salsipuedes entrevue lors de la balade dans les rues de Pampelune. Salsipuedes  ou Sal si puedes, qui se traduit par « Sors si tu peux ».  Il s'agit d'une impasse, fermée  à son extrémité par un couvent,  donnant sur la Place San José face à la cathédrale. Cela suffirait sans doute à justifier son nom mais en réalité l'Histoire ou la légende explicitent bien mieux l'appellation.
            Celle-ci émanerait d'une phrase prononcée par un membre d'un groupe de soldats armés poursuivant un individu qui, pensant s'échapper au sein des ruelles proches de la cathédrale,  s'engouffre dans cette impasse et se trouve totalement bloqué par la façade du couvent. L'Histoire ne dit pas le sort réservé à l'homme pris au piège mais elle a retenu l'expression.
Au sujet de cette rue, notre accompagnateur, Julián, nous raconte une anecdote  plus récente et assez saumâtre pour ceux qui l'ont vécue. Des riverains préparant un barbecue dans l'impasse un jour d'été avaient plongé leurs bouteilles de vin dans la fontaine proche de l'entrée.  Quand ils sont venus les chercher tout avait disparu…
Calle salsipuedes, un nom qui déclenche la curiosité, un nom issu de l'ironie sarcastique populaire, un nom somme toute assez fréquent dans les villes hispaniques .

El misterio del Sacacorchos                      par Yvon

Hace por lo menos 5000 años que el hombre elabora vino y lo transporta para venderlo. A lo largo de estos cinco milenios, los recipientes utilizados para el almacenamiento y el transporte del preciado líquido fueron cambiando al paso de los avances tecnológicos. En el Museo del Vino de Briones  descubrimos, entre otras cosas, el largo proceso que condujo de la ánfora al tonel y finalmente, en época relativamente reciente, al recipiente que conocemos hoy: la botella de vidrio con tapón de corcho.
Una vez inventada la botella y redescubierto el tapón de corcho (ya utilizado por los romanos para cerrar las ánforas), hubo que encontrar la manera más cómoda de extraerlo. Fue entonces, a principios del siglo XVIII, cuando aparecieron los primeros sacacorchos, inspirados en una herramienta que servía para retirar los proyectiles atascado del cañón de las armas de fuego. Sin embargo, sólo fue a finales del mismo siglo, en 1795, cuando el Reverendo Samuel Henshall, de nacionalidad inglesa, patentó su modelo, convirtiéndose así en el “inventor oficial” del sacacorchos. 
                                                   Unos pocos sacacorchos

En la última sala del Museo, pudimos admirar una apabullante colección de sacacorchos, auténtico himno a la ingeniosidad y a la imaginación del hombre. Ingeniosidad en lo que se refiere a los diferentes trucos ideados por los inventores sucesivos (palanca, doble palanca, palancas compuestas, cremallera, molinillo), para reducir la fuerza requerida por la extracción del corcho, e imaginación infinita en cuanto a las maneras de decorar esta simple espiral metálica  que, en definitiva, es un sacacorchos.
Es así como un modesto objeto utilitario, auténtico concentrado de inteligencia humana, también se ha elevado, en muchas ocasiones, a la categoría de obra de arte, en el que el artista ha convertido el asa o el sistema de palancas en una pequeña escultura en la que ha plasmado su sentido de la estética y en no pocos casos, sus fantasías, como lo pudimos ver en la vitrina rotulada “sacacorchos irreverentes”.
En poco más de 200 años han sido más de mil los modelos de sacacorchos patentados por sus inventores. ¿Qué sentido tendrá este derroche de materia gris aplicado a un problema resuelto desde hace tanto tiempo ? ¿No tendrá algo que ver con la magia del propio vino, que se transmite a todo lo que le rodea? La pregunta está abierta, como también sigue abierta la posibilidad de inventar nuevos sacacorchos.

Visages  et paysages de la Rioja                  par Jean Paul

Difficile de choisir parmi les différents itinéraires et sites proposés aux pèlerins de Los Amigoëlos celui qui restera le plus longtemps gravé dans les mémoires. Entre la cathédrale de Burgos, les monastères, les Bardenas Reales, l'Alésia celtibère de Numancia, lequel doit-on installer sur la première marche du podium ?  En ce qui me concerne, aucun doute : c'est assurément l'excursion vers Anguiano-Valvanera et le retour par le Puerto de Peña Hincada qui remporte la palme.  Pourquoi ? 

                                                             Arrivée à Valvanera

Parce qu'au cours de cette journée, on a plongé dans la diversité riojane avec, au départ, ses paysages de vignobles, puis de vallée encaissée, avec de rares petits villages accrochés à flanc de collines escarpées, de petites routes bordant des ravins et où il était quasiment impossible pour le car de croiser un autre véhicule. On n'oubliera pas non plus la visite de l'église d'Anguiano, dédiée à San Andrés, ni celle du  monastère de Valvanera, dédié à la Virgen homonyme, sainte patronne de la Rioja, où nous avons pris un déjeuner collectif. Bref, de quoi remplir plusieurs Gazapones si l'on s'amusait à détailler l'ensemble des vues que l'on a présentes à l'esprit. Mais ce que nous voulons mettre en exergue, ce n'est pas une vision impressionniste tous thèmes de l'excursion mais les rencontres  impromptues que nous avons pu faire avec les Riojans.
C'est d'abord, au sortir du car à Anguiano, dans un ciel plus bleu que bleu et dans un air frais et tonique, la superbe vue sur un panorama montagneux. Personne dans la rue - le village aux belles maisons en pierre de taille semble se reposer sur un passé prestigieux – si ce n’est cette dame d'un certain âge qui se met en quatre pour nous guider vers l'église paroissiale. Fermée…  Pas  d'Office du Tourisme dans lequel s'engouffrer…  Qu'à cela ne tienne ! Le scénario des rencontres impromptues se met en route. Le postier sort de son guichet et se transforme en guide improvisé de talent. Il nous révèle les secrets de la Danza de los zancos ou danse des échasses : la danse très spéciale des villageois d'Anguiano. 
                                              La danse des échasses d'Anguiano

Elle  consiste, pour huit jeunes gens vêtus d'une chemise blanche, d'un gilet multicolore et d'une jupe jaune, à descendre les escaliers de la place de l'église puis la cuesta de los danzadores au son de la musique et des tambourins en tourbillonnant sur eux-mêmes. L'opération est risquée car la route est pavée de galets et la pente avoisine les 20%... Elle est renouvelée deux fois l’an, en juillet et en septembre, lors des fêtes dédiées à Santa Maria Magdalena, la patronne du village, et elle se pratique depuis 1603 !!!
Ensuite c'est au tour du sacristain  - prévenu par notre bonne dame ?? - de nous ouvrir les portes de l'église et de nous montrer tous les trésors de cette édifice à l'architecture originale : elle est quadrangulaire à l'instar de la célèbre croix de son saint patron. Les commentaires coulent de source : ce sacristain sympathique et érudit vit son église…  Il "fait le métier" depuis 30 ans… Une foule de détails nous est livrée sur le retable, les statues, dont celle de la Virgen.de Valvanera, la sacristie, les chasubles et les trois manteaux de Santa Maria Magdalena, etc. Heureusement, Tanguy s'improvise assistant temporaire du sacristain  et nous traduit ses explications. Pour finir,  on aura droit également à quelques notes jouées sur l'orgue baroque datant de 1738…  


Bel accueil et belle cité qu'Anguiano que l'on quitte à regret (sans avoir vu le pont sur la gorge du rio Najerilla ni la fontaine intermittente) en méditant ces paroles du sacristain : "Valvanera c'est un paysage...!"
C'est un sacré paysage - c'est sûr - de monts découpés par la vallée du rio Valvanera et  recouverts de forêts de hêtres, dans lesquelles s'incrustent quelques taches noires de conifères.  Un endroit isolé, tout à fait rêvé pour ériger au Xème siècle le sanctuaire à la gloire de la Virgen de Valvanera, dont la statue a été miraculeusement trouvée par un malfaiteur repenti dans la fissure d’un tronc de chêne, entourée d’un essaim d’abeilles. Le monastère est actuellement régi par huit moines bénédictins, dont un jeune panaméen, venu là après un séjour monastique en Italie. Il nous a fait l'honneur d'une visite commentée après le repas pris en commun dans le réfectoire du monastère, servi par une Colombienne !! Très internationale cette communauté.
Sur le retour vers Navarrete, par une route sinueuse étroite et des  plus pentues, deux nouvelles rencontres de personnages authentiques vont égayer notre excursion. 


C'est d'abord ce berger avec ses deux chiens et ses mille moutons, rencontré au Puerto de Peña Hincada, qui s'étonne de nous voir arriver par l’ouest car très peu de cars s'aventurent sur cette route. Mais, nous rassure-t-il, la descente sur le versant nord est beaucoup plus facile!
C'est ensuite ce jubilado, lui aussi très ouvert à la discussion, comme le berger, que nous trouvons assis sur une pierre lors de notre randonnée pédestre dans les bois en direction du club nautique El Rasillo. Paisible et serein, il est occupé à tailler un bâton… A ses pieds quelques champignons qu'il vient de ramasser…
Flash sur le poème de Verlaine un peu modifié pour l'occasion. Flash paradoxal dans la mesure où l'homme et l'environnement respirent la liberté  et la sérénité …
Le ciel est,  par-dessus la canopée
Si bleu,  si calme …
…Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là                                               
Simple et tranquille
Le calme sylvestre n'a été troublé que de manière très éphémère: le jubilado reprend son occupation, Los Amigoëlos continuent leur randonnée vers le Club Nautique. Retour à la vie moderne, à la caña, au jus d'orange ...et quelques jours plus tard vers la Bretagne. 

Visages et paysages inoubliables de la Rioja …
Caras y paisajes inolvidables de la Rioja …!
Gracias a la Rioja ! Gracias a Los Amigoëlos !

Morcilla de Burgos        par Tanguy

Pourrait-on imaginer d'aller à Paris sans voir la tour Eiffel, à Grenade sans voir l’Alhambra, à Séville sans voir la Giralda, à Santo Domingo de la Calzada sans voir le poulailler de la cathédrale ou à Santiago sans voir le Botafumeiro ? Non !
Il serait  tout aussi impensable d'aller à Burgos sans déguster une « morcilla ». Espérons que ce n’est le cas d’aucun/e Amigoëlo !
Le cuisinier de Syracuse, Mithaïcos, cité par Platon dans Gorgias, atteste que la morcilla existait déjà en 428 avant Jésus-Christ. On ne sait plus si Mithaïcos cuisinait bien mais, si Platon en parle,  c’est qu’il ne devait pas être nul….
La « morcilla » fait partie des charcuteries enveloppées dans un tronçon d'intestin – telles que les saucisses, le saucisson, le chorizo, le boudin, l’andouille et bien d'autres – qu’en Espagne en appelle « embutidos ».
A Burgos, celle-ci est un plat traditionnel élaboré avec du sang de porc, du riz, du piment, des oignons, de l’ail et divers autres condiments.
La « morcilla » existe en d'autres régions. Celle de Castille, qui comporte des raisins secs, celle de Valladolid, aux pignons, et celle des Asturies, que l’on trouve dans la célèbre « fabada » (sorte de cassoulet). Sans parler de notre bon vieux boudin noir de France… 
Elle est généralement cuite à la poêle ou au four. Elle peut-être accommodée de diverses manières : « tapas », brochettes, dans une quiche, sur une tarte. Elle peut être associée à des pommes cuites, de la purée. Elle peut-être utilisée comme farce pour un gibier. Bref, l’imagination des cuisinier/es est sans limite. Et pour l’accompagner ? Un vin rouge, sans discussion : Rioja, Navarra, Valdepeñas ou, mieux encore, Ribera del Duero.
                                                       Statue du Cid, à Burgos

Non,  à Burgos il n’y a pas que la cathédrale, le  tombeau  du Cid,  le « papamoscas » et le monastère de Miraflores. Il y a aussi la « morcilla ».
Et la « morcilla », c’est drôlement bon !

Un día de vacaciones, o un día sin conductor ni autobús.   por Mónica

            Hoy es domingo, el día libre de nuestro conductor Rubén. A menos de escoger descansar en nuestro hotel de Navarrete para escribir nuestras postales, sólo queda la posibilidad de hacer una excursión pedestre para seguir descubriendo esta espléndida zona que es la Rioja. La opción no es muy original puesto que el camino de Santiago nos abre los brazos al lado del hotel.
            Hacia las 9 horas, me encuentro en el vestíbulo con Pepi  e Yvon, que ya han tomado su decisión y que amablemente me invitan a acompañarles. Con nuestras  mochilas,  nos dirigimos  hacia Navarrete. Después de una visita breve a la iglesia, etapa obligada para los peregrinos de Santiago, nos dirigimos hacia Logroño, la capital de la Rioja.

            Sin embargo presentamos dos diferencias con los peregrinos clásicos: No tenemos bastón y circulamos a contramano de los otros caminantes que, lógicamente, nos ponen cara de sorpresa, a menudo acompañada de sonrisas. Y no les digo el número de « buenos días » que intercambiamos durante esta mañana.
Otra sorpresa : a lo largo de 2 ó 3 km, una alambrada separa nuestro camino de la autopista. Y allí, podemos observar un tipo de « land-art » religioso, instalado día tras día por todos los peregrinos -un peregrino después del otro- que pasan a lo largo de esta barrera de alambre. Estas obras parecen responder  a un tema obligado  porque todas las realizaciones tienen la forma de una cruz latina. Y se suceden los materiales más diversos y heteróclitos como ramas de árboles, maderas de cajas, cordones de zapatos, botellas de plástico, mangas de camiseta, calcetines, hierbas trenzadas, trozos de cartón,  y esta lista no es exhaustiva.
            Llegamos a Logroño un poco antes del aguacero, entramos en un restaurante aparentemente apreciado por los habitantes, porque debemos esperar el  segundo  servicio  para probar el menú  del domingo.

Souvenirs de guerre               par Yvon

Il y a sur la place de la Vierge Blanche un monument qui commémore la Bataille de Vitoria, qui eut lieu le 21 juin 1813, à quelques kilomètres de la ville. Cette bataille, gagnée par le Duc de Wellington, à la tête d’une armée composée d’Anglais, d’Espagnols et de Portugais, peut être considérée comme la déroute définitive des troupes napoléoniennes qui occupaient l’Espagne depuis 1808. A la suite de cette bataille Napoléon se vit contraint de remettre à Ferdinand VII la couronne usurpée par son frère Joseph pendant cinq ans. A Vitoria, la « Grande Armée » laissa derrière elle 7500 morts ou blessés, 138 de ses 140 canons, et le considérable butin qu’elle prétendait emporter vers la France et qui, soit dit en passant, fut récupéré par les Anglais.


Pendant les cinq ans de présence française, l’Espagne en effet, avait été mis en coupe réglée, méthodiquement pillée et souvent saccagée par l’occupant. Nous en avons eu plusieurs témoignages pendant notre séjour dans la Rioja et les régions qui l’entourent.
Le premier nous fut donné par la guide qui nous a accompagnés los de notre visite du monastère de Yuso, à San Millán de la Cogolla, dans la dernière salle que nous y avons visitée. Il y avait là deux coffres-reliquaires, celui de San Millán, et celui de son maître San Felices, Fabriqués respectivement aux XIème et XIIème  siècles avec un soin exquis, recouverts de plaquettes d’ivoire et de pierre précieuses, ils étaient restés intacts jusqu’à l’arrivée des soldats français, en 1809, qui en arrachèrent les pierres et en rompirent l’ivoire. Des 24 plaquettes d’ivoire cassées, 18 furent retrouvées quand les moines purent revenir à Yuso. Réparées, elles retrouvèrent leur place. Des pierres il n’est par contre rien resté, si ce n’est ces petits creux, dans le bois des reliquaires, où elles avaient été incrustées.
Quelques jours plus tard, nous sommes allés, en pleine montagne, au Monastère de Valvanera, comme nous le raconte Jean Paul dans son article « Visages et Paysages de la Rioja ». Eh, bien ! là encore nous avons entendu parler du pays, du nôtre, la France, car par là aussi, les troupes de Napoléon étaient passées, le 21 janvier 1809, et elles y avaient volé toutes les œuvres d’art et 800 livres d’argent, avant tout simplement d’incendier les lieux.
Ce qui s’est passé dans La Rioja s’est passé dans toute l’Espagne, de Barcelone à Madrid, et de Cordoue à Saragosse, et pas seulement dans les églises et les monastères. Et bien souvent, quand il n’y avait plus rien à voler, on pouvait encore saccager, comme par exemple à Burgos, que nous avons également visitée, et où nos compatriotes du XIXème siècle ne trouvèrent rien de mieux à faire que de profaner la tombe du Cid et de Chimène dont ils éparpillèrent les os dans la ville, avant de les remettre pêle-mêle sous la dalle que l’on peut voir aujourd’hui dans la cathédrale.
C’était il y a deux cents ans, deux cents à peine, la dernière fois que l’Espagne a été envahie par une armée étrangère. Pardon, l’avant-dernière, car les Français sont revenus un peu plus tard, en 1823, à la demande du roi Ferdinand VII, cette fois, pour l’aider à restaurer la monarchie absolue. Par la suite, les Espagnols devaient se débrouiller tout seuls, en se faisant la guerre entre eux. Espérons que ce passé guerrier est maintenant définitivement enterré et que toutes les invasions à venir seront aussi peu sanglantes que celle d’Ibiza par les Hippies dans les années soixante.

Las Cigüeñas de Alfaro    por Yvon

            El año del viaje a Madrid, ya vimos muchas cigüeñas, y más todavía hace dos años, cuando visitamos Extremadura. Sin embargo, nunca habíamos visto tantas de ellas a la vez, y además en un mismo edificio, como en Alfaro. Allí, detrás de la Colegiata San Miguel, declarada monumento nacional en 1976, entre otras cosas por ser la única colegiata de España construida íntegramente de ladrillo, hay una plazoleta conocida como el Mirador de la Cigüeñas. Es, indiscutiblemente, el mejor lugar para ver la multitudinaria colonia de cigüeñas blancas que anidan sobre los 3000 metros cuadrados de tejas que cubren el edificio, algunas en nidos “prefabricados” consistentes en cestas metálicas, otras directamente sobre las tejas.


            En esta foto, en la que sólo se ve una muy pequeña parte del edificio se pueden contar hasta veinte nidos ocupados por estas aves viajeras que, cada vez más, probablemente por motivos de calentamiento global tienden a permanecer todo el año en España en lugar de migrar a Africa.
            Ah! Incluso con cielo azul como el de la foto, si un día se os ocurre dar la vuelta a la Colegiata de Alfaro,¡ no se os olvide el paraguas !