martes, 3 de junio de 2014

N° 166. Junio de 2014. EXTRA n° XII


 
Vacaciones / Vacances

Museo Julio Romero de Torres. Córdoba
                                                                                                                        Valérie y Paco                
 

Fin juin, comme la plupart des associations, Los Amigoëlos prendront leurs quartiers d’été, pour ne refaire surface qu’en septembre, le jour du Forum des Assos, que les municipalités semblent avoir d’un commun accord fixé au 06 septembre.

Ce n° 166 du GazapO, un peu perdu entre les pages  du GazapóN spécial Minorque, est donc le dernier de la saison 2013-2014, et une bonne occasion pour faire un rapide bilan de l’année écoulée, riche en activités de toutes sortes, parmi lesquelles une des plus importantes aura sans aucun doute été la participation des danseuses de l’association à l’aventure « Carmen » de la chorale Arpège, dont la presse locale a abondamment parlé dans toutes les occasions où le spectacle a eu lieu, de Grâces la première fois en novembre, à Carhaix la dernière en avril.

           Moins médiatiques, mais tout aussi importants, les cours hebdomadaires de danse et de langue, qui ont permis aux vétérans de continuer à se perfectionner, et à quelques nouveaux de faire leurs premiers pas de flamenco, ou de dire leurs premiers mots d’espagnol, les rencontres mensuelles de scrabble, la dégustation de vin et, bien entendu, le voyage à Minorque.

Une année bien remplie qui s’achèvera pour quelques-uns d’entre nous sur le chemin de Compostelle.

            A l’année prochaine et Bonnes Vacances à tous.

 

Rando de Saint-Jacques

 

            Le lundi 23 juin, un petit groupe de pèlerins prendra le chemin là où ils l’avaient laissé l’an dernier pour une étape de mise en jambes qui les mènera à Landeleau, au gîte aménagé dans le vieux presbytère. Le lendemain, après 22 km de marche, nous passerons la nuit au domaine de Tronjoly, à Gourin. Le mercredi, c’est dans les mobile-home du camping du Faouët que nous dormirons. Le jeudi soir, nous serons à Quimperlé, avec 26 km dans les jambes, l’étape la plus longue. Et si tout se passe comme prévu, la rando 2014 s’achèvera le vendredi 27 à Pont-Scorff. On vous racontera tout cela dans le GazapO de septembre !

  Pékin. Annick et Pierrot

Carmen, y Olé !

 

Si vous n’avez toujours pas vu le spectacle de la Chorale L’Arpège et des danseuses de flamenco de Los Amigoëlos, il vous reste la représentation du 22 août 2014 à Trébeurden, mais là, ce sera vraiment la dernière. Après, si vous avez des regrets, il ne vous restera plus qu’à vous procurer la vidéo du spectacle auprès du bureau de l’Arpège.

 Parque Güell

Scrabble en Espagnol

 

                Au mois de mai, nous avons eu le plaisir d’accueillir deux nouvelles joueuses, Nicole et Odile, qui ont semblé elles aussi prendre du plaisir à participer à une partie particulièrement serrée puisque les quatre équipes ont terminé dans un mouchoir, avec 535, 536, 537 et 542 points respectivement.

            La dernière rencontre de l’année aura lieu le samedi 21 juin, à partir de 13h30, au local de Lannion. Tous les joueurs sont attendus, et les spectateurs acceptés

Fiesta de Fin d’Année / de Año


            Ce sera le samedi 14 juin à Pommerit-Jaudy, à partir de 19h00. Comme d’habitude chacun apportera un bon plat et une bonne bouteille, avec lesquels nous dresserons le buffet.  Pour ne pas manger dans du carton et boire dans du plastique, apportez aussi vos couverts. Parents et amis sont les bienvenus, et si vous avez dans vos relations des artistes désireux de partager leurs talents, n’hésitez pas à les amener.


Forum des Associations


      Eh ! Oui. Déjà ! Nous savons qu’à Lannion et à Guingamp, ce sera le 06 septembre, et il est probable qu’à Paimpol aussi. Volontaires pour permanences bienvenus.

 

 

Especial Menorca

 

Et voilà ! Vous avez sous les yeux le GazapóN extra n° XII, consacré au  superbe voyage qu’un groupe d’Amigoëlos vient de faire à Minorque. Vous y trouverez une grande variété de textes, issus de la plume tantôt sérieuse, tantôt rieuse, des voyageurs, grâce auxquels vous aurez un tout petit aperçu de cette île de la Méditerranée que beaucoup n’hésitent pas à comparer avec le paradis.

Pour tous, le retour en Bretagne a été d’autant plus difficile qu’après avoir passé deux semaines au soleil, nous sommes revenus par un temps exécrable, au point que notre avion n’ayant pas pu atterrir à Nantes, nous nous sommes retrouvés à Bordeaux, où nous avons dû attendre près de cinq heures que le temps s’améliore. Cela, nous l’avons vite oublié.

Par contre, il ne fait nul doute que nous garderons longtemps en mémoire nos promenades sur le « Camí de Cavalls », notre excursion à bord du San Telmo II, notre ascension du Mont Toro, nos dégustations de « pomada », de vin et de fromage, et tant d’autres moments délicieux. Nous espérons vraiment que la lecture de ce numéro spécial donnera à ceux qui n’étaient pas avec nous l’envie de connaître un jour ce petit bout d’Espagne.

Merci aux rédacteurs et bonne lecture à tous !

 

Las paredes secas o parets seques               par Madeleine

 

      Au sortir de la ville de Ciutadella  en regardant le paysage à travers la vitre du car,  je me  frotte les yeux. Suis-je bien réveillée, suis-je en train de rêver ? Sous l’effet de la fatigue du voyage,  je me  dis que j’ai débarqué en Irlande, ou au nord de l’Angleterre. Serait-ce un bout du mur d’Hadrien qui apparaît là ? Je crois même que la muraille de Chine m’est venue à l’esprit en voyant un mur de pierres monter à l’assaut d’une colline.

     Très vite, il apparaît que ces murs de pierres sèches, omniprésents, font partie intégrante de l’île de Menorca, comme un héritage culturel ancestral qu’il convient de préserver et même de développer. Les murs récents se construisent suivant les mêmes techniques qui n’utilisent ni terre ni liant,  et remontent aux temps les plus anciens. Au total, il se dit que l’on peut recenser 70 000 kilomètres de talus en pierres sèches dans l’île de Minorque.

     Ces murs répondaient et répondent encore à plusieurs objectifs : ils permettaient d’éliminer les pierres des champs de cultures et de protéger celles-ci de la Tramontane. Ils permettaient aussi le gardiennage et  le pâturage rotatif du bétail grâce à la division du parcellaire. Nul doute également qu’ils servaient de limite des propriétés.


 
    Le maillage suit des formes diverses : parfois ces murs délimitent les parcelles (tancas) plus ou moins grandes, souvent fermées par les barrières minorquines (barreras) en bois d’olivier sauvage  (acebuche en castillan, ullastre en catalan). 
 
 
          Quelquefois juste un enclos circulaire dans lequel on a planté un arbre. On les observe aux abords des villages où ils entourent les potagers, les vergers, les enclos pour les chevaux,  les poulaillers,  ou servent de murs aux entrées des cours de ferme. Ils peuvent atteindre 2 m  de haut ou ne pas dépasser 50 cm, être épais ou minces, mais ils sont toujours là…

         Construits de façon très serrée aux abords des sites talayotiques, ils se font plus rares dans l’Albufera ; dans certains endroits du centre de l’île ils forment de véritables enchevêtrements tels une danse de pierres, parfois descendent de la montagne pour venir frôler la falaise au-dessus de la mer…

      L’omniprésence de ces murs donne une unité et une harmonie à l’île et, comme un prolongement évident, les aménagements routiers et urbains récents ont repris ces murs de pierre. Ils sont souvent  recouverts de ciment sur le dessus. Malgré tout l’ensemble est plutôt réussi.

      Les parets seques semblent donc tisser un lien très visible et très mystérieux à la fois, des sites les plus anciens jusqu’aux aménagements modernes. Ils participent de l’image de marque  d’une  île dont l’environnement est préservé et on comprend très bien qu’ils sont une des composantes majeures qui ont présidé à son classement comme réserve de la biosphère par l’UNESCO en 1993.

 

Une histoire cavalière …. sur le Camí de Cavalls    par Yves

           

Mes coéquipiers Max et Yves s’occupant de leurs compagnes, je décide une “virée solo” de Cala’n Porter à Son Bou. Le trajet aller se passe sans encombre: rencontre avec cinq jeunes Anglaises, pas si “pétasses” que ça, mais … “Suis ton chemin, le vieux”.

L’arrivée à Son Bou et sa “Basílica” est un pur bonheur.
 
 
Je profite de la plage déserte (3 personnes) pour m’installer à gauche de la guérite du surveillant de baignade, à droite se trouvant un homme seul qui scrutait l’horizon.

Après une baignade fort agréable, j’emprunte le chemin du retour. La faim venant, je m’installe à la Cala de Llucalari déserte, dans une “cova” naturelle bordée de rochers, face à la mer. Au menu: bagueta, jamón ibérico, aqua vella.          


Bientôt, un individu arrive sur la plage, se met en tenue d’Adam et s’expose au soleil: face arrière, pile devant, il se met à chanter dans une langue qui m’est étrangère mais sur un air bien connu des carabins: “Tiens, voilà mon zob, zob, zob, tiens, voilà mon zob, zo bi”.

J’avale le reste de ma bagueta et prends le chemin du retour en réalisant mon meilleur chrono.


Efflorescence minorquine                                par Etienne

 
Avouons-le, pour un botaniste, les terrains calcaires offrent une végétation plutôt pauvre et peu variée. On ne s’étonnera donc pas de ne trouver à Minorque que peu de beaux arbres malgré quelques belles surprises. Dans les villes, les Minorquins ont -de plus- la fâcheuse manie de tailler outre mesure ces compagnons végétaux si propices à ombrager un peu les chaudes journées estivales.

 A Ciutadella, impossible de ne pas remarquer de nombreuses plantations de margousiers « Melia azedarach » dont les fleurs mauves en étoiles, un peu pâlottes de loin, sont très belles et parfumées de près.

 A Maó, tout le monde a pu admirer deux magnifiques exemplaires de « Belombra » avec de gigantesques racines s’étalant, l’une d’elles en forme de banquette. Le « Belombra » « Phytolacca dioica » doit son nom populaire à la « belle ombre » que fournit sa cime. Il est très planté en Corse.

A l’entrée de la fromagerie, près de Ferreries, l’immense envergure d’un « Grevillea robusta », originaire d’Australie, avec la majesté due à son âge, ne pouvait passer inaperçue même en l’absence de sa floraison plus tardive, d’un jaune orange flamboyant. Je n’en connais pas par chez nous et celui que j’avais prétentieusement planté chez moi a péri au premier hiver. Par contre différents grevilleas arbustes à fleurs rouges sont très répandus dans les jardins du Trégor.
 

Sur le « Camí de Cavalls » le premier arbre remarquable est étiqueté « mata de Turrubec ». « mata » en catalan signifie plutôt « buisson » mais ici il s’agit de « l’arbre de Turrubec » ou « Turrubench » nom propre dont j’ignore le sens. Toujours est-il qu’il s’agit du « vulgaire pistachier lentisque » « Pistacia lentiscus », pistachier sans pistaches, hélas ! et « vulgaire » car c’est l’arbuste de loin le plus répandu, avec l’olivier sauvage, dans les zones non cultivées de Minorque. Alors pourquoi « remarquable » ? Tout simplement parce que cet individu a su devenir, seul de son espèce, un arbre véritable. Allez savoir pourquoi et comment !

Un peu plus loin, près d’une maison, un voyageur revenu d’Amérique, a eu, il y a bien longtemps, l’idée aventureuse de semer des noix de Pécan. Deux au moins ont germé et sont devenues deux majestueux spécimens de « Carya illinoiensis » fructifiant abondamment.
 


Ceux qui voudraient en savoir plus, peuvent consulter le site « Boscos de les Illes Baleares ».

Quant aux fleurs, je ne voudrais pas vous enquiquiner avec ma manie de tout identifier avec des noms botaniques à coucher dehors. Mais c’est la seule solution quand la plante n’existe pas sous nos climats. Commençons par féliciter les Minorquins qui doivent très peu utiliser les pesticides et permettent ainsi une incroyable floraison champêtre, avec des coquelicots et des chrysanthèmes des moissons qui ressemblent à des marguerites plus ou moins  jaunes. Un peu partout foisonnent les glaïeuls sauvages rose violacé et les asphodèles aux fleurs mauve délavé et, moins répandu, l’ail rosé. Enfin, le long des routes, du sainfoin d’Italie « hedisarum coronarium » apparenté à la luzerne et d’un rouge carmin éclatant.

Enfin pour les amateurs de drogue, j’ai découvert près du départ du « Camí de Cavalls » une petite station de « papaver somniferum » le pavot à opium qui ressemble à un très joli coquelicot mauve. J’en ai récolté quelques graines mais si la culture comme plante ornementale est autorisée, en extraire de l’opium est strictement interdit.


Mon petit dictionnaire minorquin                 par Brigitte
 

A
s ‘Albufera des Grau
Le cœur de la réserve de la biosphère
B
Binibeca Vell
Village romantique  de maisons blanches et de ruelles cachées
C
Camí de Cavalls
Qui fait découvrir tant de beaux endroits, plantes, animaux….
D
Destilerías de Gin Xoriguer
Autrefois, objectif des marins au port de Maò
E
 El Toro (357m)
Le plus haut mont, visible de toute l’île
F
Far de Favàritx
Le démarrage de notre plus belle  randonnée
G
Gin
Une boisson appréciée par toute l’équipe
H
S’Hostal              
Les Carrières
Œuvre de la nature et des hommes
I
Illa d’en Colom
Jadis île de quarantaine, peuplée d’oiseaux rares.
J
Jaime Mascarò
Fabricant de chaussures mondialement connues
K
Kane,Richard
Gouverneur britannique pendant 20 années
L
La Mola de Maó
Forteresse gigantesque à l’ histoire sombre
M
Museu de Menorca
Pour découvrir toute la richesse de Minorque
N
Naveta des Tudons
Témoin d’une culture de sépultures (Cf Bretagne)
O
Oliaigua
La soupe rustique des paysans minorquins
P
Pomada
Explication superflue
Q
Queseria Hort San Patrici
Où nous avons goûté le fromage traditionnel
R
Rissaga
Grande vague que nous n’avons pas vue. Ouf !
S
Sobrassada
Spécialité servie en apéro sur notre bateau
T
Taula
Monument central dans les villages talayotiques
U
Unesco
Déclara en 93 Minorque Réserve de la Biosphère
V
Vino tinto
A ne pas  manquer tous les soirs
W
????
Whisky ? Non ! Plutôt le Pacharán !
X
Xoroi (Cova d’en)
Vue superbe depuis les toilettes des dames
Y
Yvon
Notre « chef » estimé que nous remercions
Z
Zapatos
Les plus célèbres de l’île sont les « Abarcas »

 


Haïku conjugal                   par Etienne et Marie-Christine

 

Un nouveau Saint-Yves breton

est apparu à Minorque.

Il remet d’aplomb les pauvres éclopées

Qui se remettent à virevolter

Sans même avoir eu besoin

De bourse délier !

 

Festival de Minorque   du 26 avril au 10 mai 2014

Humour et Valises          par Jean-Yves

 

Forte participation de Los Amigoëlos

 

1) ''VALISE HARA-KIRI'' Scénario : RACHEL

      C'est l'histoire d'une valise qui ouvre ses entrailles à l'arrivée sur le tapis de Palma..............

2) ''LES 47 VALISES'' Scénario : LES AMIS DU VOYAGE (voir liste sur le livret concocté par Yvon).

       Installées avec leurs propriétaires à l’hôtel Playa Azul dans un cadre magnifique..............

3) ''VALISE CASCADEUSE'' Scénario : JEANNINE.        Le grand plongeon sans filet vers la sortie..........

4) ''VALISE COURAGE'' Scénario : JOSETTE

     Courageusement, elle s'oppose à la chute de la valise du précédent scénario.............

5) ''VALISES FUGUEUSES'' Scénario : FRANCOISE et YVES.     Elles ont décidé de poursuivre la visite des Baléares restant quelques jours à Palma, sans se soucier de l'inquiétude de leurs accompagnateurs.......

6) ''L'ENIGME DE LA VALISE NOIRE'' Scénario : BERNARD.     Elle a voyagé de Minorque à Nantes, puis dans le bus sous l’œil attentif de son garde du corps et malgré toute cette attention elle s'est volatilisée..........    Le mystère reste toujours entier. !!!

 

Le festival s'est terminé dans la joie et la bonne humeur par un excellent repas à Bédée.

Reportage effectué par Jean Yves de l'E.J.B (École de Journalisme de Bugueles

 
 
Les Didymes                                                par Tanguy

 

Lors des bains collectifs, surtout dans des eaux fraîches - Bretagne en août, Minorque en mai  - les réflexions des unes, des uns et des autres, relatives aux aléas de l'immersion, ne sont pas rares. Par exemple, pour évoquer la température de l'eau on entend successivement : « elle est fraîche » ! - puis quelques minutes plus tard : « elle est bonne ». "Bonne", que signifie "bonne" ?

Lorsqu'il s'agit des hommes, souvent est soulignée, bien que le sujet soit un peu trivial,  la difficulté de l'immersion des « bourses ». Celles-ci, soudain saisies par la fraîcheur de l'eau, chercheraient à remonter dans l'abdomen pour se mettre à l'abri. C'est bien normal. Nous en ferions autant !

Autour de la piscine de l'hôtel Playa Azul, à Cala en Porter, endroit idyllique, eurent lieu de nombreux bains de ce type. Lors de l'un de ceux-ci, un Amigoëlo qui descendait avec son épouse vers la piscine où s’ébattaient quelques rares semblables,   intervint au sujet de ce temps délicat de l'immersion sus évoquée. Triomphant, il proposa - je ne sais d'où lui venait cette idée soudaine, ce jour-là, ni pourquoi il souhaita la rendre publique- de les appeler "Didymes".

Il existe effectivement une structure qui unit les testicules aux canaux déférents qui s'appelle "épididyme". Elle se situe juste sur les testicules qu'elle coiffe. J'adhérai donc à son idée que les testicules puissent  s'appeler - il y a tant de grec dans les termes d'anatomie - "didymes". Les "didymes", sous les épididymes, cela paraissait logique. Ainsi on pouvait placer l'épididyme dans la palette des termes médicaux poétiques à côté des "custodes virginitatis", des "trous innominés d'Arnold" et des "trompes d'Eustache".

Las, de retour à Lannion, je consultai tous les dictionnaires et internet possible : pas de "didymes" à signification testiculaire. Notre Amigoëlo nous avait donné une fallacieuse information et je ne saurai dire où il l'avait trouvée.

Selon le dictionnaire : "didyme" désigne des jumeaux ; est une cité antique d'Asie Mineure ;  est enfin, en botanique, un adjectif qui désigne une structure formée de deux parties plus ou moins arrondies et accouplées. Ceci pourrait faire penser aux testicules mais, nous ne sommes tout de même pas des plantes!

Bref, contrairement à ce qu'avait voulu nous faire croire notre Amigoëlo, on ne peut appeler les roubignolles  "didymes". C'est dommage. C'était un terme neuf, non connoté. Il nous faut donc nous en passer. 

Continuons cependant à nous baigner dans les eaux fraîches. L'immersion des "didymes", même si on ne peut les appeler ainsi, sera toujours un moment délicat qui induira des commentaires ambigus et amusés fort sympathiques.
 

Los Amigoëlos et le Foot                             par Françoise

 
            Le foot ? Très peu pour moi ! Mais difficile d’y échapper totalement quand on est mariée avec Yves.

            Tous les footeux de Los Amigoëlos étaient désolés de ne pouvoir suivre à la télévision la Coupe de France entre Guingamp et Rennes au Stade de France. 24 heures avant, ils en parlaient beaucoup.

            Mais c’était sans compter sur la débrouillardise de Charlotte qui avait fait un « deal » avec le patron du « Sa Paissa », un délicieux restaurant où nous avions nos habitudes.

            Le jour J, nous étions donc une vingtaine à 21h00 précises, devant l’ordinateur de Charlotte. Bière pour les hommes, sangría pour les femmes.



            Dès le premier but, Jean-Paul s’est levé et a entonné l’hymne breton Bro Gozh Ma Zadoù. Aussitôt un Gallois l’a rejoint et a chanté le même hymne en gallois. C’était un très beau mélange.

            Ensuite les Gallois cherchèrent sur internet où se trouvait notre « village » de Guingamp. Marie-Christine et moi, qui ne comptions rester qu’une seule mi-temps, étions finalement partantes pour une troisième mi-temps.

 

La Can Juanito et ses canes                            par Jeannine

 
Connaissez-vous Na Macaret ?

C'est un petit havre de paix près du port d'Addaia, avec une petite plage en forme de U, très abritée et si paisible que nous avons décidé de nous y arrêter pour nous reposer au calme et déjeuner, mais pas n'importe où, devant une petite maison en bois dénommée « Can Juanito », histoire de me sentir presque chez moi...
 


Mais notre tranquillité va être de courte durée, nous avons de la visite, deux canes se rapprochent et viennent partager notre repas, sympas mais envahissantes …. et bruyantes en plus, elles n'arrêtent pas de cancaner comme si elles complotaient.
 
 
Quelques autres canards et canes essaient de s'approcher pour profiter de l'aubaine, mais pas question, ils sont immédiatement chassés.

Ce n'était qu'une petite histoire de « can » et de « canes » chez Juanito par Juanita.


Petit Traité de Géologie Minorquine                    par Annie


Minorque est une petite île de 750 Km2, de faible altitude (358 m au Mont Toro)  mais la grimpette sous le soleil de midi fut assez rude! L'île se divise en deux, d'un point de vue géologique, le long d'une ligne qui va de Mahón à Cala Morell.

 

-         Au Nord : ''la Tramontane''.  Les terrains sont siliceux, secs avec la végétation du maquis, ils datent de l'ère primaire. Les terrains sont souvent très plissés (ceci est dû à l'orogenèse hercynienne)

-         Au Sud : ''le Migjorn''. Les terrains, de l'âge tertiaire, sont des calcaires et des dolomies du Miocène avec des zones karstiques où l'on rencontre les grottes et les habitations troglodytiques. La végétation est celle de la garrigue (thym, romarin, chêne vert...)

 

Êtes-vous jamais restés en extase devant la variété des roches et donc des paysages et de la végétation ? Vous êtes-vous jamais posé des questions devant un affleurement, une faille, une discordance, un poudingue …. ?  Armand, Cathy, Madeleine, Bernard, Jeannine, Rachel et Jean-Yves ont joué le jeu. Mais en géologie on n'a pas tout de suite la réponse : début d'un synclinal en un point mais où est la suite ?  2 ou 3 ou plusieurs Kms plus loin ? Et remonter sur 400 ou 500 millions d'années à partir d'observations n'est pas évident car l'érosion et la tectonique ont fait leur travail.  

Imaginez : Les Baléares se sont détachées de la Péninsule Ibérique il y a environ 20 millions d'années. A cette époque l’Afrique s'est enfoncée par subduction sous l'Europe. Cette subduction est toujours active et provoque la dérive des Baléares vers le Sud-Est (mécanisme analogue pour la Corse et la Sardaigne qui se sont séparées du Sud de la France). Et qui dit subduction dit plissements.

            Nos différentes balades à pied ou en bateau le long de la côte Sud nous ont fait découvrir ces belles falaises calcaires plus ou moins entaillées par les calas issues de l'érosion.

 - Cales Coves, où les dépôts se sont formés dans une mer chaude, peu profonde avec de grosses variations : une lagune barrée par un récif corallien. Les strates inclinées et plongeantes vers la mer nous indiquent qu'il y a eu un redressement de l'île. Imaginez les millions d'années pour accumuler tous ces sédiments et combien y a-t-il encore de mètres en profondeur donc invisibles ? Imaginez les contraintes sur ces strates car les Pyrénées sont en pleine activité tectonique et la chaîne Alpine se met en place.

- La pierre de Marés dans la carrière de S’Hostal à la sortie de Ciutadella: des grès formés par la consolidation de sables calcaires. Ce sont des calcaires marins qui datent du Miocène (des oursins fossiles y ont été trouvés). L'exploitation de la roche a longtemps été manuelle, caractérisée par les traces de pics dans le front de taille.

- La belle Cala Morell au Nord de Ciutadella : un rêve, des paysages sublimes, des roches : du jamais vu !  Un conglomérat, mélange de très gros blocs arrondis (comme les boules de nos chaos granitiques bretons) et de galets plus petits, plus des éléments détritiques, tout cela cimenté par du sable et de l'argile, tous issus de l'érosion  et par-dessus tout cela nous retrouvons la pierre de Marés , le grès calcaire dont les strates plongent doucement vers la mer.

Les plus gros blocs de grès se sont arrondis sur place à partir des diaclases (comme cela se passe pour le granite), les autres ont roulé sur plusieurs kilomètres, il y avait sûrement une bonne pente.

Alors, quel âge? Le conglomérat est plus vieux, naturellement, il est sous les calcaires. Ces grès datent du Primaire.

- Fornells : encore des couches au pendage à 50° vers le Nord (Jurassique) et par-dessus des couches horizontales, donc cela a encore basculé !
 

- De Fornells vers la plage : des schistes avec de superbes plis... des roches bizarres creusées, alvéolées, intrigantes : il s'agit de grès taffonisés = taffonis dont l'aspect est dû à l'érosion éolienne.

- Favaritx, au pied du phare : alternance de couches dures et tendres : des flyschs, manifestations d'avalanches sous-marines, des turbidites avec des bancs argileux et des bancs gréseux. Bref un paysage très minéral et très lunaire.

 

On est loin d'avoir tout vu, tout compris, sur cette mise en place de l'île, mais connaissez-vous notre histoire bretonne : ses beaux pillow-lavas de la pointe de Guilben ? ses grenats de l'île de Groix ? ses tufs de Tréguier ? et bien sûr, ses granites ? dont le plus jeune est le granite intrusif de Ploumanach.

Un géologue de Minorque se propose de faire un guide (comme pour les fleurs ou les                oiseaux) sur la géologie de l'île. Il recherche des fonds et pour 15 euros (voir son site) on l'aide à créer son guide dont il vous envoie un exemplaire :http:// www.verkami.com/projects/8526-menorca-camins-i-pedres

Par ailleurs, si cela vous intéresse, vous trouverez des renseignements et des photos sur internet : Le voyage de Daniel Fournier du 22 au 29/05/2012 vous entraînera au Paléocène, Éocène, Oligocène, Miocène, Pliocène ''oh la la'' et pour vous souvenir de tous ces étages : les Pales de l’Éolienne d'Oléron Miaulent et Plient.

Pour tout vous dire, je me suis replongée dans mes deux gros classeurs de Fac année 68 !!!!

 

Des Chevaux Minorquins                                  par Tanguy

 

Il  y a un lien historique entre l'île de Minorque et ses chevaux.

1). Celle-ci est cernée par un sentier qui en fait le tour. Il s'appelle "Camí de Cavalls", le chemin des chevaux. 2). L'exhibition des chevaux minorquins est l'attraction la plus connue des fêtes de la Saint-Jean, à Ciutadella. 3). Lorsque l'on parcourt l'île, comme l'a fait un peloton d'Amigoëlos, il n'est pas rare de voir  des chevaux, soit dans leurs prairies cernées par des murs de pierre, soit sur les chemins, portant des groupes de cavaliers promeneurs, soit sur les plages des calanques, soumis à des exercices de dressage.

Le cheval de Minorque, - "pure race minorquine" - est issu de chevaux de race espagnole et de diverses autres origines : arabe, pur sang anglais, pottok, etc. Son origine remonterait au XIVe siècle où le roi catalan Jaime II entreprit de constituer une cavalerie militaire et tenta divers croisements entre les chevaux locaux de ce temps et d'autres races. Peu à peu, au fil des siècles, ceci aboutit au cheval minorquin tel qu'on le connaît aujourd'hui. Il frappe d'emblée par sa silhouette gracieuse et sa robe uniformément noire. Il est très agile et présente un équilibre naturel, tant physique que mental, qui le rend particulièrement apte au dressage. Il lui donne en particulier la capacité de se cabrer et de parcourir plusieurs mètres en marchant sur ses seules pattes postérieures. 


Les répertoires spécialisés recensent 1900 chevaux "certifiés de race minorquine". Bien entendu, il n'y a pas, à Minorque, que des chevaux de cette race autochtone. On y trouve aussi d'autres variétés avec d'autres morphologies et des couleurs de robe  qui ne sont pas noires.

Le cheval minorquin est très présent lors des fêtes de la Saint-Jean à Ciutadella.  Comme en France, c'est une fête religieuse (la Saint Jean- Baptiste) d'origine  païenne (solstice d'été). Elle aurait été instituée au XIVe siècle par le même Jaime II qui a déjà été évoqué. Elle se déroule sur trois jours   dans toute la ville. Les manifestations équestres ont lieu principalement sur l'esplanade de la Plaça Es Born - en face de "l'ajuntament" -  (la mairie), la carrer ses Voltes,  et la carrer de Santa Clara, lieux que les Amigoëlos ont parcourus.

Elle comporte des tournois traditionnels avec des joutes : Jeux de l'Ensortilla (anneau), Carotes (boucliers en bois), affrontements simulés de cavaliers, défilés  et exercices de dressage avec,  en particulier, ces démonstrations de cabrades ou les chevaux, sous l'impulsion de leurs cavaliers, se dressent, fléchissant leurs pattes antérieures et progressent ainsi au milieu de la foule enthousiaste.

Malgré leur calme, leur intelligence et leur légendaire sagesse, cernés par une foule en délire qui perd toute conscience du danger,  étourdis  par le bruit et l'agitation qui les entoure, ils restent des chevaux, avec la masse et les sabots d'un cheval.  Il est  dit que, chaque année,  les accidents ne sont pas rares. On le comprend d'autant plus que,  pendant les trois jours que dure cette fête, il serait consommé à Ciutadella  4500 litres de la boisson locale héritée des Anglais (mais c'est une autre histoire), le Gin,  mélangé ou non à du jus de citron (on le désigne alors sous le nom de  de "Pomada"). L'alcool n'assagit pas les foules.

Sur le Camí de Cavalls, l'ambiance est plus calme et les relations entre les chevaux et les humains plus raisonnables. Ce fameux chemin aurait été mis en place à partir du XIVe siècle (ne serait-ce pas encore Jaime II qui en serait à l'origine?…), pour relier les tours de guet et les défenses fortifiées  qui défendent l'île contre les incursions ennemies. Il permettait le transport des soldats et de l'armement. Beaucoup de ces déplacement avaient lieu à cheval, d'où le nom de Cami de Cavalls.

Il commence à Mahón, capitale actuelle de l'île, parcourt 186 km, et aboutit à Mahón. Comme il avait perdu peu à peu son rôle militaire, beaucoup de tronçons avaient été progressivement  investis par les propriétaires riverains qui se les étaient appropriés et il ne pouvait plus être parcouru dans sa totalité. En l'an 2000 le parlement minorquin a adopté une loi qui a eu pour objectif de rétablir le passage public sur la totalité de son trajet.

Aujourd'hui il est désigné sur les cartes de manière fort prosaïque : "G.R. 223". Il est parcouru par les promeneurs, les randonneurs ; à pied, à cheval ou à vélo. Il est balisé d'une manière discrète mais très lisible. Comme il traverse des terres agricoles il est ponctué de barrières pour empêcher le bétail de déambuler de parcelles en parcelles. Ces barrières sont très particulières  et omniprésentes sur l'île. Pour les franchir, les cavaliers et les cyclistes doivent descendre de leurs montures. C'est plus simple pour les piétons.         

Non, nous n'en dirons pas plus sur les barrières minorquines, bien qu'elles aient beaucoup de charme.  Il faut les voir, et pour cela, aller à Minorque, sur le Camí de Cavalls, le chemin des chevaux, de préférence vers la Saint Jean.

 

Naufrages                                                 par Yvon

 

Difficile d’imaginer, pour les Amigoëlos qui ont passé à Minorque deux semaines ensoleillées, au bord d’une eau claire et tranquille qui invitait à la baignade, que la Méditerranée peut avoir, sous les effets de la Tramontane ou du Mestral, des colères dévastatrices. C’est pourtant le cas, le plus souvent en hiver, et le nombre de naufrages qui se sont produits sur les côtes de Minorque est effrayant. Pas moins de 70 au XXème siècle, en ne comptant que les gros bateaux !

Beaucoup de ces naufrages ont concerné des navires français qui faisaient route de Marseille à Alger, ou inversement. Les lecteurs du GazapO connaissaient déjà la tragédie du vapeur Général Chanzy, qui sombra à la Pointe Nati le 10 février 1910, entraînant dans la mort 156 personnes. Une poignée d’Amigoëlos a d’ailleurs pu voir, au vieux cimetière de Ciutadella, le monument qui perpétue leur souvenir. Et peut-être les aventuriers qui sont allés jusqu’au désert de pierres de la Pointe Nati ont-ils remarqué sur le haut de la falaise une croix, qui marque à peu près l’endroit où réussit à grimper le seul survivant.
 
             

Lors de l’excursion que nous avons faite, au plus près de la côte sud, le dimanche 04 mai, à bord du San Telmo II, nous sommes passés à bâbord d’un gros caillou connu sous le nom d’  «Escull des Governador», celui-là même contre lequel s’est écrasé, le 09 janvier 1929, en plein brouillard, le cargo Malakoff, qui faisait route d’Alger à Marseille. Des 39 personnes qui étaient à bord, seulement 6 purent sauver leur vie.

Enfin, également un 09 janvier, en 1942, c’était au tour du paquebot Lamoricière d’aller par le fond au large du phare de Favàritx, d’où sont partis quelques Amigoëlos pour une randonnée à travers l’Albufera d’Es Grau, village dont les pêcheurs, des années après le naufrage remontaient encore dans leurs filets des chaussures et des jouets. Ce sont d’ailleurs en partie les témoignages de ces pêcheurs qui permirent au plongeur italien Guido Pfeiffer, en 2008, de localiser l’épave par 156 mètres de fond. Le bilan fut cette fois de 301 victimes et 97 survivants.

En ce qui nous concerne, ni la petite vedette San Telmo II, à bord de laquelle nous avons visité les plages de la côte sud, ni l’énorme ferry Poeta López Anglada qui relie Port d’Alcudià à Ciutadella, n’ont rencontré de problèmes de navigation !   Ouf !

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez consulter le site : www.buenaventuramenorca.com

 

Rencontre réelle après une rencontre virtuelle   
par Maryse

 
Hola, buenos días, vous êtes Marga? Je suis Maryse, la personne qui vous a posé la question sur les enchères à Ferreries. Marga sort de sa cabane-guichet et vient nous faire la bise et demande : qui est le professeur ? C'est vous ? dit-elle à Jean-Yves très fier d'être promu professeur d'espagnol. Non, le professeur n'est pas avec nous.

Nous sommes un petit groupe venu à pied de Cala en Porter pour visiter le site préhistorique de Torre d'en Galmés. Moi, je suis très contente de faire la connaissance réelle de Marga avec qui j'avais déjà échangé par mail. Elle travaille à l'office du tourisme de Ciutadella et est détachée pour accueillir les touristes sur le site talayotique quelques mois de l'année.

Mais ceci demande un peu d'explication : Au mois de janvier je me suis trouvée confrontée à une question insoluble du Quiz concocté par Yvon et je me suis adressée à l'office du tourisme de Ciutadella. C'est Marga qui m'a répondu très rapidement après, elle aussi, s'être renseignée auprès de la mairie de Ferreries et ensuite auprès du curé qui lui a donné la réponse. Mais elle ne s'est pas contentée de répondre, elle a été très intriguée par la personne qui pouvait poser ce genre de question, ce qui a entraîné un échanges de mails. Ce fut très sympathique et c'est pourquoi en allant à Minorque j'avais envie de la rencontrer. Yvon a ensuite pris le relais en se présentant comme l'auteur des questions.

Voilà où nous mène le quiz qui, au-delà du plaisir à chercher les réponses, nous permet de nous documenter sur la région et parfois même de faire des connaissances...

 

Maintenant, si vous voulez connaître la réponse à la question sur les enchères à Ferreries, je peux vous la donner : il s'agissait d'« ensaimadas » sorte de brioche en spirale. Mais cette vente aux enchères n'existe plus depuis plusieurs décennies !!

 
Vestiges archéologiques                                   par Jean Paul

 
Par le passé, les voyages de Los Amigoelos  nous ont permis de voir de nombreux vestiges archéologiques dont les ruines de deux villages celtes et celtibères : respectivement    Santa Tecla (Galice -2008) et Numancia  ( province de Soria - 2012);  

A Minorque, à notre connaissance, pas de Celtes,  pas de Celtibères  : on ne connaît pas le nom des premiers habitants qui y débarquèrent  vers  l'an 4000 avant J.C.,  pas plus que celui des  "Minorquins"  qui édifièrent les monuments et villages antiques dont nous avons appris l'existence par le quiz du Gazapo.

 Présentation succincte de  ces édifices au nom plein de mystères  : navetas, taulas, talayots…

 Les Navetes 

(singulier naveta , diminutif de nau, nao,  cf. la nao de Christophe Colomb : la Santa Maria, c'est à dire la nef , le bateau)



            Les navetes sont de grands monuments funéraires à usage d'ossuaires collectifs. Elles ont été construites selon une technique dite cyclopéenne, un nom savant pour signifier qu'elles ont été édifiées par superposition à sec (sans ciment ni mortier) de gros blocs de pierre - ici le marès, une roche calcaire semblable  au grès, dont  les couches successives atteignent plusieurs dizaines de mètres.  Ce sont des constructions typiques des îles Baléares, qui en comptent plusieurs dizaines.

            Leur édification s'étale - avec quelques variantes -  de la première période talayotique (1500-1000 avant J.C.) à la seconde période homonyme (1000-700 avant J.C.).  La datation au carbone 14 pour celles de Minorque révèle une période d'utilisation plus courte soit de 1130 à 800. La plupart de ces navetes ont évidemment souffert  de fortes dégradations. A Minorque, la plus préservée et la mieux restaurée est celle d'Es Tudons, non loin de Ciutadella, un monument isolé dans la campagne minorquine, et la seule que nous ayons visitée. .

            La photographie nous révèle ses formes extérieures  de navire renversé dont  Wikipedia nous donne les dimensions  : 14,5 m de  long , 6,5 m de large et 4,55 m pour la hauteur restaurée  (6 m pour la hauteur originelle). Elle s'inscrit dans un "placître" ceint d'un mur en pierre sèche qui, lui, n'a rien d'une construction préhistorique… La poupe du bâtiment  ou façade présente une ouverture qui donne sur une antichambre qui, elle-même, permettait  l'accès à une chambre haute et  à une chambre basse séparées par un plafond d'énormes dalles de grès. La première servait de salle de dessèchement des morts ; la seconde recueillait les ossements une fois dépouillés de leur chair.  Pas moins de cent squelettes  et du matériel funéraire  ont été trouvés dans cette salle lors de fouilles faites en 1959 !

            Pour conclure, on ne peut s'empêcher de mettre en parallèle les cultures mégalithiques  de Minorque et d'ailleurs en Europe occidentale. Les navetes rappellent sans aucun doute nos cairns de Bretagne par leur aspect et leur fonction de sépultures collectives ;  les taulas  peuvent   être  comparées aux menhirs/dolmens...  Cependant,   les monuments de Bretagne  sont  bien plus anciens (2 à 3000  ans d'écart) comme le cairn de Barnenez, par exemple, qui,  avec ses 75 mètres de long, 28 mètres de large et ses onze chambres funéraires, a été construit entre 4500 et 3900 ans avant J.C,  paramètres qui le  distinguent nettement des navetes.

Taulas et  Talayots :  La cultura talaiótica


            Les taulas  sont les  monuments les plus  emblématiques  de  Minorque dès lors qu'on ne les trouve nulle part ailleurs, pas même dans les autres îles des Baléares. Elles ont largement profité des  formations géologiques de l'île. Le mot qui les désigne provient du catalan qui veut dire table, une table bien étrange, composée d'une dalle de grès (marès)   posée  à l'horizontale  sur une autre dalle du même minéral érigée à la verticale et enfoncée profondément dans la terre. 
 


 De dimensions très variables, jusqu'à  2m80 de large et 4 mètres de long pour la table proprement dite, jusqu'à plus de 3 mètres de hauteur  et 60  centimètres d'épaisseur pour le pilier. Les"taulas", ni dolmens, ni menhirs, mais un peu des deux  (menhir qui supporterait un dolmen au sens littéral du terme),  sont considérés comme ayant eu une fonction  sociale et cultuelle liée aux croyances de l'époque. Mais d'autres  interprétations existent quant à leur finalité, notamment celle plus prosaïque de support de la toiture de la maison qui les abrite… Les taulas sont érigées au cœur d’un ensemble architectural  généralement en forme de fer à cheval intégré dans un village dit talayotique  de plus ou moins grande importance, ainsi appelé  du fait de la présence d'un talayot (ou plusieurs  comme à Torre d'en Gaumès).

            Les talayots apparaissent comme des forteresses dominant les maisons du village et construits eux aussi selon une technique cyclopéenne avec de grands blocs de marès . Une  petite chambre est aménagée au sommet de l'édifice.  Plusieurs versions ont également cours quant à la leur finalité. La plus vraisemblable semble être fournie par l'étymologie : talayot serait  une corruption catalane du terme castillan atalaya,  lui même issu de l'arabe et signifiant sentinelle et par extension tour de guet.  Près de 200 talayots sont recensés à Minorque …

 

Talayots, navetas et taulas  font l'originalité  de la culture talayotique qui connut son âge d'or durant les premiers siècles du 1er millénaire avant J.C.  A partir du VIème siècle, elle eut à se défendre des colonisations successives (entre autres des Carthaginois), des dégâts collatéraux liés aux guerres puniques, puis de la romanisation  à partir de 123 avant J.C. Cette dernière développa des établissements nouveaux comme Mahon et Ciutadella tournés vers le commerce méditerranéen. Les poblados arqueológicos en souffrirent et se désertifièrent progressivement  même si de place en place les fouilles ont retrouvé des traces d'occupation  temporaire jusqu'au moyen âge.
 
Françoise / Paquita        par Yvon

 
Françoise, quelque temps avant de prendre sa retraite, avait décidé que le jour venu elle s’installerait à Minorque, près de sa fille Stéphanie et de sa petite-fille Teresa. Dans cette optique, elle s’était inscrite aux cours d’espagnol de Los Amigoëlos où elle avait été rebaptisée Paquita. C’est ainsi que plusieurs d’entre nous avions fait sa connaissance. D’autres, beaucoup d’autres, car ce n’est pas une femme qui passe inaperçue, la connaissaient déjà de par son travail de vaguemestre à l’hôpital de Lannion où, semble-t-il, elle était très appréciée.

            Le jour enfin venu donc, sa maison de La Roche-Derrien vendue et ses meubles distribués de-ci de-là, forte des rudiments de castillan acquis en cours, elle est partie pour Ferreries et y a fait son nid. Un nid très coloré, dans un appartement du centre-ville, à deux pas de Ses Sucreres, l’hôtel de charme tenu par sa fille et son gendre.

            Installée à Minorque, Françoise ne nous a cependant pas oubliés, ni nous non plus, et quand le bureau de Los Amigoëlos a choisi Minorque comme destination du voyage 2014, nous en avons fait notre agent de liaison, un agent de liaison très efficace qui nous a fourni force renseignements et documentation. Et quelle n’a pas été la surprise de la plupart des Amigoëlos qui arrivaient épuisés par leur long voyage à la gare maritime de Ciutadella, de voir dans le hall une dame arc-en-ciel qui agitait un « gwenn ha du » !


            C’était Françoise !     

            Et une des plus surprises par cet accueil aussi chaleureux qu’inattendu fut sans aucun doute Annie, dans une autre vie professeur au lycée de Tréguier, où elle avait eue comme élève Stéphanie, la fille de Françoise, maintenant hôtelière à Minorque ! Retrouvailles. Souvenirs. Invitations mutuelles.

            Françoise, heureuse de retrouver des compatriotes, voulait à tout prix recevoir notre groupe de 47 personnes chez elle à l’heure de l’apéro. Jean-Yves et Yvon, à grand renfort de diplomatie, sont finalement parvenus à la convaincre que ce n’était pas raisonnable, et à contrecœur elle a fini par accepter de nous inviter …. à notre hôtel.

            Alors, le dernier jour, qu’elle avait accepté de passer avec nous, elle s’est présentée à l’Hôtel Playa Azul avec du pain, des tomates, du jambon, six kilos d’anchois et douze bouteilles de cava, que nous avons demandé au barman de mettre au frais. Et le soir, après une journée particulièrement éprouvante pour notre système digestif déjà bien fatigué, nous nous sommes retrouvés au Blubar, où des expertes en la matière, pilotées par Françoise elle-même, nous ont en un tournemain préparé des tapas de choix. Il ne restait plus qu’à ouvrir les bouteilles de cava. Pour cela aussi, il y avait des experts.

            Merci, Paquita ! Merci pour tout !

 

La Cova d’en Xoroi                        por Tanguy

 
Tout le monde ou presque le sait. Une faction d'Amigoëlos a tenté de se dissimuler dans une caverne, tout près du rivage, à Cala en Porter. Celle-ci s'appelait "Playa Azul" et était sise sur la commune d'Alaior, à Minorque. Ces Trégorrois n'étaient pas les premiers à essayer de s'évanouir ainsi.

En des temps plus anciens - nul ne sait plus lesquels - on dit qu'un pirate barbaresque apparut  un jour sur l'île de Minorque et sévit ensuite dans les campagnes d'Alaior. Comment était-il venu en ce lieu? Peut-être était-il le seul survivant d’un naufrage? Peut-être s'était-il échappé d'une galère sur laquelle il était prisonnier ?

Peu de temps après que sa présence  ait  été suspectée, une jeune femme disparut d'un village voisin. Le rapt de celle-ci, qui était proche de se marier, fut aussitôt attribué à ce mystérieux pirate que  personne n'avait jamais vu mais qui portait un nom : Xoroi. Était-ce là son nom véritable, ou avait-il été inventé par les paysans ? Toujours est-il que c'est par celui-ci, qu'encore aujourd'hui, il est désigné par l'Histoire.

En réalité ce pirate qui rapinait la région s'était réfugié dans une grotte de la falaise. L'existence de celle-ci, et a fortiori de son accès, était inconnue des habitants de la région. Peut-être le bandit, arrivé par la mer, l'avait-t-il repérée lors de son approche du rivage. Quoi qu'il en soit, Il  s'y installa  et y installa sa prisonnière. Ensemble ils eurent trois fils dont on dit qu'ils furent le fruit d'un amour grandement partagé. Mais qu'en sait-on si longtemps après?
 



Xoroi vivait des rapines qu'il faisait subir aux paysans de la contrée : vol de bétail, de céréales.... Il était insaisissable. Ses forfaits réalisés, il disparaissait sans que nul ne sache où était son repaire.

Un jour cependant - fait jusqu'alors inconnu -  il advint qu'il neigea sur Minorque. Xoroi, ignorant ce phénomène, n'y prit garde. En rentrant dans sa caverne il laissa des traces de pas dans la neige et ne chercha pas à les dissimuler. Ses poursuivants n'eurent alors aucun mal à découvrir l'entrée secrète  de la  grotte où il se cachait. Ils y pénétrèrent avec grand fracas.

Xoroi, lorsqu'il vit qu'il était démasqué et impuissant à se défendre devant tant d'hommes armés, se jeta à la mer. Il fut  suivi en cela par son fils aîné."Il était arrivé par la mer, il préféra repartir par  la mer".

Les paysans de la contrée se saisirent alors de sa compagne et des deux enfants restants. Ils les installèrent dans le village où, dit-on, ils poursuivirent leur existence. La compagne de Xoroi connut-elle par la suite d'autres amours ?  Nul ne le sait.  Quoi qu'il en soit,  on dit qu'il y a aujourd'hui dans la région de nombreux descendants du pirate barbaresque.

La caverne s'appelle aujourd'hui : "Cova d’en Xoroi". Elle a été transformée en discothèque. On peut, moyennant finance, la visiter et s'y jeter un gorgeon. Petit coup de pinard, petit demi de bière, pas plus. Pour le pacharán  ou pour la pomada, il faut payer un supplément. C'est râlant mais ça vaut quand même le coup. De leur caverne, Madame et Monsieur Xoroi avaient une magnifique vue sur la mer,  et celle-ci demeure.


Qu'en est-il des Amigoëlos ? Il semble qu'ils renoncèrent à se cacher plus longtemps dans leur caverne Azul. Il  leur manquait l'esprit d'aventure et ils avaient le mal du pays. Même si leur voyage de retour - leur Odyssée -  ne  fut pas exempt d'aléas,  ils sont  revenus dans leur pays par des moyens assez ordinaires. En cela, leur sort fut plus heureux que celui de Xoroi.


LITHICA                                                      par Yvon


Le jour de l’excursion à Ciutadella, nous nous sommes arrêtés environ cinq kilomètres avant la ville pour visiter la Naveta des Tudons (voir article de Jean-Paul). Après en avoir fait le tour et nous être extasiés sur la taille des pierres utilisées pour la construction de ce panthéon préhistorique, deux possibilités s’offraient à nous : remonter dans le car et rejoindre Ciutadella par la Me1, la grand’ route qui traverse l’île d’est en ouest, ou alors emprunter une route secondaire, que dis-je ? un chemin de campagne, et regagner la ville à pied, ce qui demandait un peu plus de temps mais nous permettait de passer par S’Hostal.

Mais encore ?

S’Hostal est une vaste carrière, ou plus exactement un ensemble de carrières de marés, pierre calcaire poreuse venue du fond de la mer (voir article d’Annie) avec laquelle ont été construits, depuis la préhistoire jusqu’au XXème siècle, tous les édifices minorquins érigés par l’homme. Même s’il y a maintenant, à Minorque comme ailleurs, des matériaux de construction nouveaux plus performants, certaines de ces carrières sont encore en activité. D’autres par contre ont été abandonnées. C’est l’une de ces dernières, à un kilomètre environ de la ville, qui a été récupérée par l’association Lithica  qui, depuis vingt ans, s’efforce de mettre en valeur ce précieux patrimoine architectural et humain. Architectural car c’est de ces carrières que sont sortis les palais et les églises de Ciutadella, et humain parce qu’ils en ont été extraits, manuellement d’abord, mécaniquement ensuite, par des générations et des générations de carriers et de tailleurs de pierre.

Donc, après une bonne heure de marche pendant laquelle la langue y allait également  bon train, au point qu’un groupe est passé devant l’entrée de la carrière sans la voir et a dû faire demi-tour, nous nous sommes perdus dans ce labyrinthe minéral et végétal où les carrières qui se succèdent portent des noms d’arbres tels que « orangers », « amandiers », « aubépines » « citronniers » « grenadiers » et autres « oliviers », dont l’ «acebuche » qui en est la variété sauvage, si abondante dans l’île.

On ne pouvait évidemment pas abandonner les lieux sans prendre les escaliers qui mènent au fond de la carrière de l’amphithéâtre, où certains n’ont pas manqué de tester la superbe acoustique qui explique pourquoi on y donne tant de concerts à la belle saison. Il y en a même un qui, à la sortie, ayant trouvé une chaire appropriée, s’est improvisé prédicateur et nous a gratifiés d’un sermon.

Bravo aux passionnés de l’association Lithica pour tous  les travaux déjà réalisés, et bonne continuation !


Habla Usted español
 
¿ Qué nos contó Menorca ?                               por Odile


Acabamos de regresar de esta isla, pequeňa por su superficie (702 km² y 216 km de costa), pero muy atractiva, no sólo por su pasado histórico y prehistórico sino también por su naturaleza muy preservada, su industria y su artesanía.

Su pasado prehistórico, culturas pre-talayóticas y talayóticas dejaron muchos yacimientos y restos arqueológicos. Visitamos algunos, como la Naveta des Tudons, edificio funerario, el pueblo de Torre d'en Galmés, con sus talayots y taulas, y, en Calescoves, excavaciones funerarias en el acantilado.

Dos capitales para Menorca, ambas fundadas por los cartagineses. Al oeste, la antigua, Ciutadella, y al este la nueva, Maó, que bajo la dominación británica se convirtió en el centro administrativo, por su interés estratégico y comercial. Entre 1756 y 1763 Menorca perteneció a Francia, con el Conde de Lannion como gobernador. En 1802 Gran Bretaňa y Espaňa firmaron el Tratado de Amiens por el que la isla volvió a ser espaňola. Hasta hoy.
 
Comte de Lannion


Menorca es un paraíso de parajes naturales muy bien conservados, un lugar medioambiental único que fue declarado Reserva de la Biosfera el 8 de octubre de 1993.

Conocida sobre todo por sus pequeňas calas de aguas turquesas transparentes y sus deportes naúticos, la isla ofrece otras actividades. Para los adeptos del senderismo está, entre otros, el Camí de Cavalls, sendero de tierra y piedras que rodea toda la isla, siguiendo la costa, de un poco menos de 200 kilómetros, y que se puede recorrer a pie, a caballo, o, con algunas dificultades, en bici de montaňa.

A pie, por este antiguo sendero, descubrimos  el « ullastrar menorquín », maquia donde crecen acebuches, lentiscos, encinas y en un nivel más bajo enebros, espárragos silvestres, asfódelos, orquídeas. La fauna se compone de pequeňos mamíferos, reptiles (tortugas mediterráneas, salamandras, largatos) y numerosas aves.

Por último, Menorca nos contó todo lo que se hace en la isla.

La tradición del calzado, de la marroquinería y piel en general se remonta al siglo XVIII. Los fabricantes confeccionan artículos de calidad y exportan a otros países zapatillas, zapatos con tacón de aguja, botas..., pero también las tradicionales « avarcas » sandalias típicas de Menorca.



El queso y el vino con denominación de origen protegida, los embutidos como la sobrasada, pastas y dulces, como la ensaimada, el gin, que se elabora con bayas de enebro y alcohol de uva y se puede beber solo o con limón: es la « pomada », bebida tradicional de las fiestas.

Entre tradición y modernidad, Menorca es una experiencia única de contacto con la naturaleza y la creatividad de los menorquines que dicen:

« Somos lo que hacemos »


Un encuentro estupendo  por Armando y Catalina

 

Caminando por el  "Camí de Cavalls” que rodea toda la isla de Menorca, durante una pausa cerca de la  antigua era agrícola donde se separaba el grano de las espigas con la ayuda del viento, nos encontramos con una pareja.

Empezamos a hablar. Se presentaron a nosotros. Nos dijeron que conocían bien Bretaña.  El hombre, llamado David Baret,  es un periodista que trabaja para las páginas económicas  del periódico local “Menorca”. Nos explicó que uno de sus artículos del día siguiente trataría de una pareja de Ferreries, una ciudad del centro de la isla, donde Stéphanie Mahé (bretona) y su marido Ignasi Truyol (menorquín) regentan un hotel que nació de la transformación de una casa de 1844 del casco viejo de Ferreries conocida como “Ca Ses Sucreres”, en la que entre otras cosas se  vendían caramelos.

Al volver de nuestra caminata, hablando con Yvon durante la cena, nos enteramos de que aquel lugar era la meta de la excursión del jueves de la semana siguiente, de que la dueña del hotel era de la Roche-Derrien, y de que su madre, Françoise, estaba cenando a dos mesas de nosotros.

¡ Qué pequeño es el mundo !

Aficionados al fútbol                                por Edith


El sábado 3 de mayo, tenía lugar la final de la copa de Francia de fútbol entre Guingamp y Rennes.



Era impensable para Charlotte perderse este gran acontecimiento. Así que negoció con el patrón del bar Sa Païssa la posibilidad de instalar su ordenador conectado con internet el día D.

A las 9 de la tarde, unos quince Amigoëlos se reunían alrededor de dos mesas, con una copa de sangría, una clara, u otra bebida simpática. Unos iban vestidos de blanco, y otros de cualquier color, excepto rojo. Hay que decir que el equipo de Guingamp suele vestir de negro y rojo, y Rennes de rojo y negro, (un poco como la degustación de vino con queso por la mañana y queso con vino por la tarde). Para una vista más fácil, Guingamp iba de blanco, y Charlotte, gran hincha del Guingamp había prometido un buen golpe en los dientes a quien se atreviera a venir de rojo.

Había en la sala un gran televisor encendido que nadie miraba, porque no teníamos la conexión necesaria para utilizarlo.

El comienzo del partido transcurre con calma, Guingamp juega mejor. Alrededor de la mesa, se charla sobre diversos asuntos. Annick y Jean-Paul hablan del pueblo Peul y de la lectura de la poesía en voz alta. Alguien dice que el fútbol es un deporte de animales !!

Guingamp marca. Manifestaciones ruidosas en el bar. A la mesa vecina, un grupo de británicos está cenando. Aficionados del Liverpool, vienen por noticias, y tardan un rato en encontrar dónde está Guingamp sobre su smartphone. Participan en el entusiasmo general, gritando "Allez Guingamp". Jean-Paul, quien es políglota, como todos saben, habla en inglés con uno de los hombres. Cuando descubre que son galeses, prosigue la conversación en bretón, y entona el himno bretón (quién de Nolwenn Leroy o Jean-Paul canta mejor, nadie lo ha dicho). Y los galeses, encantados, cantan también, porque es la melodía de su himno nacional. Muy conmovedor ! Un gran momento de fraternidad céltica !

Algunos otros Amigoelos se reúnen con nosotros. Piden un pacharán, pero no lo conocen en Menorca. Se contentan con una tisana.

Al comienzo del segundo tiempo, Guingamp marca por segunda vez. Rennes ya no logrará cambiar el resultado. Podemos ir a la cama y dormir a pierna suelta. Ha ganado Guingamp.


Mi Viaje a Menorca                                          por Maëlle

       
Este viaje fue para mí y mi hermana Juliette una buena experiencia. Vimos muchos bellos paisajes. A mí me gustó mucho el día en que monté a caballo con Caroline y Tanguy, porque pienso que es una manera diferente de visitar un lugar y además me gustan mucho los caballos. Un momento agradable también fue cuando descubrimos una tortuga salvaje en un campo. Era la primera vez que mi hermana y yo veíamos una tortuga en plena naturaleza.

 

La playa que estaba debajo de nuestro hotel era bellísima y el agua transparente. Las excursiones que hicimos fueron interesantes y nos permitieron descubrir una nueva pequeñita parte de nuestro mundo y de su historia.

Gracìas a todos por este viaje !!!

 
Los Faros de Menorca                     por Roselyne et Rémy

 
            De los siete faros que hay en Menorca, nosotros vimos seis, que se encuentran en entornos muy diferentes, y todos un poco alejados de nuestra base de Cala’n Porter. Así que para verlos tuvimos que alquilar un coche.

El primer faro que vimos fue el de Favaritx, que parece envuelto en un chal blanco y negro. En ese paisaje semidesértico coincidimos con otro grupo de franceses y pudimos oír uno de sus comentarios : "Ce n’est pas un phare minorquin, c’est un far breton".

 

El segundo fue el de Cavallería, al anochecer, iluminado por los rayos del sol poniente. Para acceder, a través de un paisaje relativamente verde, tuvimos que abrir una de esas barreras menorquinas que se encuentran por todas partes. Poco después comprendimos el porqué de dicha barrera, cuando unas cuantas cabras nada tímidas rodearon nuestro vehículo, obligándonos a aminorar la marcha.

Nuestro tercer faro fue el de Punta Nati, a donde conviene ir con coche pequeño y maniobrable, para no tener que volver en marcha atrás. Piedras, piedras y más piedras. Unas desparramadas por el suelo, otras ordenadas en muros o pirámides circulares de varios pisos.

 

Para ver el cuarto y el quinto, no tuvimos que alquilar coche, ya que los vimos desde el barco de la excursión del domingo 04 de mayo. El cuarto, muy discreto de día, es el que señala la entrada del puerto viejo de Ciutadella. El quinto, mucho menos discreto, también es blanco y negro. Y muy alto. Está en el suroeste de la isla y se llama Artrutx.

En cuanto al sexto, lo vimos de lejos, ya que no está en la misma isla de Menorca sino en un islote situado enfrente de Punta Prima y al que sólo se puede acceder en barco. Se llama la « Illa del Aire » y es fácil comprender de donde le viene su nombre. Es un islote en el que el viento no deja crecer nada.

¡Cuántos faros en Menorca ! Esperamos haber aportado al lector un poco de luz sobre el tema.


Crucigrama n° 166


            No podía ser de otra manera y el crucigrama del GazapóN va dedicado a ….. Menorca!

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Horizontales. 1. Situada al oeste de Menorca, llora su preeminencia. 2. Entre cala y bahía. Cólera. 3. Plato menorquín . 4. Medio toro. Enfermero. Me atreví. 5. Sostiene. Lengua. 6. Geólogo de lujo. 7. Acudir. Dólmenes menorquines. 8. Punta menorquina. Carraspeen. 9. Juego.  Bebida menorquina. 10. Aguantaste.

Verticales. 1. Lo era el fundador de Mahón. 2. Antigua matrícula menorquina. La de Mahón es famosa . 3. Viejo toro. Equipo francés. La élite. 4. Relativo a una antigua civilización menorquina. 5. Mediterránea. Voz militar. 6.Pasan rápido en Menorca. Pasado de moda. 7. Iré para atrás. Poema pastoril. 8. La albufera de Es Grau  lo es. Nido de verdor. 9.  Gasto. Santo menorquín. 10. Ocurre.

 

Soluciones n° 165: Horizontales: 1. Presidente. 2. Out. Ningún. 3. Lealtad. 4. Id. Ser. 5. Topógrafos. 6. Revocó. 7. Queríais. 8. UCD. MB. 9. Editadas. 10. Oído. Eco.

Verticales: 1. Politiqueo. 2. Ruedo. UCD. 3. ETA. Predio. 4.LSO. Ti. 5. Integridad. 6. Diarrea. Do. 7. End. Avila. 8. NG.Ufos.Se. 9. Tus. Oc. 10. En. Asombro.