domingo, 30 de diciembre de 2007

EXTRA n° V

Nos Voyages, Nuestros Viajes

Vous l’aurez remarqué, el Gazapón Especial n° 100 s’apparente fort à un catalogue d’agence de voyages, un guide du Routard (en espagnol « guía Trotamundos ») et même à un exemplaire de Géo ou de National Geographic. Un grand merci, en tout cas, à nos amis voyageurs, d’avoir répondu à l’appel du GazapO et de lui avoir envoyé leur contribution. Peut-être que cet exemple, incitant d’autres lecteurs à prendre la plume, permettra au GazapO d’ouvrir sous ce titre de « Nos Voyages » une rubrique régulière.

Et puisque de voyages il s’agit, parlons du prochain, du voyage en Galice en avril 2008, qui nous emmènera à Sanxenxo, sur la Ría de Pontevedra, une des cinq Rías Baixas, dont les Galiciens disent qu’elles sont la marque sur la terre des cinq doigts de la main de Dieu.

Le programme n’a pas varié, à savoir voyage aller en deux étapes, séjour de dix jours en demi-pension à l’hôtel Justo, sur la plage du Silgar, et retour par Bilbao (Abba Parque Hotel et Musée Guggenheim) et Blaye, ville qui avait l’an dernier été très appréciée par tout le monde, au point que certains y sont retournés depuis. A signaler un petit changement. L’hôtel prévu pour la première étape, El Molino à Pancorbo, ne pouvant nous garantir que les travaux de rénovation seront terminés en avril, il a été remplacé par l’Hôtel Tudanca à Miranda de Ebro (www.hoteltudanca.com).

Bien sûr, Yvon tient à votre disposition le programme détaillé des excursions et des visites. Il faudra par contre, si vous êtes toujours partants, vous mettre en règle le plus tôt possible avec la trésorière avant les vacances de Noël en lui versant une avance de 160 €. C’est la seule façon de vous assurer une place dans le car. Rappelons à tout hasard que le prix total du voyage (760 € TTC) comprend l’aller-retour en car grand tourisme Bouder, le séjour en demi-pension en hôtels ***, toutes les excursions et visites programmées.

VENEZUELA, Primera Parte.

NDLR: Un grand bravo à Marie Noëlle, qui a fait le bel effort de rédiger en espagnol la première partie de la première partie de son récit, que voici :

Tuve la suerte ir al Venezuela durante en julio de 2007, con mis tres hijos de 16, 12 y 10 años. Para nosotros, era un gran viaje que preparamos con mucho cuidado. Una amiga venezolana nos esperaba en Caracas, donde vive. Quería hacernos descubrir su país: con sendas mochilas, ya estamos dispuestos para la aventura !

Un vuelo directo de 9 horas y el sueño se convierte en realidad: estamos en América del Sur, al otro lado del océano Atlántico !

Primer choque: las « favelas », que aquí se llaman “barrios”, sobre todas las montañas que rodean la ciudad de Caracas, en la cuenca. (Al menos un 50% de la población vive en las favelas). Mucha inseguridad, violencia, miseria, homicidios cada día.
Con Stella, mi amiga, tomamos un taxi para ir a su casa, un apartamento en un barrio tranquilo que tiene una buena reputación. Se puede pasear sin pensar en los ladrones, contrariamente a muchos lugares de la capital. Durante 5 días visitamos la ciudad, las plazas, los monumentos, parques y museos, sobre todo el del “libertador del país” :Simón Bolívar, que trajo la independencia al Venezuela en 1830.

Después, pasamos una semana en Puerto Colombia, en Choroni, un magnífico pueblecito de pescadores. Para llegar hay que atravesar una montaña clasificada Parque Nacional: una inmensidad verde con árboles grandes. La carretera serpentea y atraviesa paisajes magníficos, pasando debajo de túneles de bambúes. De vez en cuando, se oye un claxon anunciando el encuentro con un autobús tradicional de colores múltiples. ¡Cuidado! La carretera no es ancha, pero el chófer la conoce de memoria. No tenemos miedo, sólo disfrutamos de la belleza de la naturaleza todavía virgen!

Llegamos a Puerto Colombia. Estaremos en una posada durante una semana. ¡Qué felicidad llegar a un lugar que parece estar « al final del mundo». Descubrimos el pequeño puerto donde los pescadores descargan su pescado del día. Cerca de 100 « lanchas » esperan en el mar. Son barcos de madera que sirven para la pesca pero también para ir a los pueblos vecinos donde sólo se puede acceder por mar. Es muy bonito callejear por el “Malecón” (pequeño bulevar bordeando el mar), mirando el sol poniente y los pelicanos bailando sobre las lanchas. El mar Caribe con sus olas grandes aquí: primer ensueño del viaje.

Los días siguientes, cogemos las lanchas para ir a los otros pueblos, como “Chuao el Magnífico”, que es un pueblo reputado por su cacao : “el mejor del mundo”. Produce cacao que sirve para hacer excelentes chocolates franceses y suizos. Primero, la playa: ¡ Ay, bañarse en un mar tan claro y caliente ! Los niños juegan mucho en las olas muy fuertes. Después, la comida: vamos a una “mama” que confecciona deliciosas empanadas de cazón, una especialidad del país; que es un buñuelo hecho con harina de maíz frito y relleno de carne mechada o de pescado. Estamos listos para caminar hasta el pueblo a 5 kms, atravesando la plantación de cacao.

Sur la terre ocre, les arbres gigantesques se penchent sur un tout petit monde invisible. On s’enfonce dans la forêt. Les graines de cacao, vertes, jaunes ou rouges selon leur stade de maturité, cachent des troncs assombris par un feuillage géant qui semble toucher le ciel. Les herbes frissonnent a notre passage, nous sommes seuls face à une nature triomphante. Durant cette balade chaude et humide, nous sommes a l’affût de tout bruit: un serpent ? tantôt un âne, une chèvre, beaucoup de papillons très colorés, des bernard-l’ermite courant se réfugier dans leur terrier sableux, les singes restent cachés.

L’ancien village colonial a été déserté par les esclaves africains après que les espagnols y mirent le feu, pour cause de non paiement des impôts. Après 2 heures de marche, on arrive au paisible village de Chuao le temps semble s’être arrêté. C’est une population de noirs, descendants des Africains amenés ici pour travailler dans les plantations de cacao. Depuis, le village ne s’est pas métissé, en l‘absence d’une route le reliant au reste du monde. A la sortie du village, nous allons nous rafraîchir dans la rivière les enfants se font des copains: à qui sautera du plus haut des rochers pour attraper les feuilles des branches surplombant l’eau; plaisir, photos, échanges sympas mais il faut vite se rhabiller car arrivent avec le soir les « pourri-pourris » qui attaquent vers 17h00. Ce sont de petits moustiques quon ne voit pas, mais que l’on sent une fois quils ont piqué! Ça gratte, ça gratte !

Au village, nous prenons un petit bus (pas de voitures, ici) qui fait les navettes pour regagner la plage nous devons retrouver notre « lancha ». El hombre a juste oublié de revenir nous chercher ! Nous en profitons pour retourner dans les vagues, déjà tout mouillés par la pluie qui a commencé à tomber, et qui n’est pas le crachin breton ! Mais la nuit tombe et pas de lancha en vue. Stella part à la recherche d’un «sauveteur » et revient accompagnée d’un homme qui était à jouer aux boules: un verre à la main et visiblement pas le premier de la journée, il veut bien mettre son embarcation à l’eau, moyennant le prix fort (même si on avait déjà payé le retour pour l’autre bateau). On n’a pas vraiment le choix, si on veut rentrer! Malgré son état d’ébriété, il paraît bien connaître la mer qui commence à se faire noire! Et puis, on ne risque pas de percuter un autre bateau, on est seuls sur l’eau! Le vent est avec et nous avons l’impression de surfer sur les vagues ! On arrive à bon port !

On a la chance aussi d’être à Choroni le week-end car chaque soir, c’est la fête de «los tambores» : sur la place du village, les danseurs, en couples qui se relayent, se déhanchent sensuellement au rythme des tambours, sous le regard admiratif d’un public enthousiaste et parfois déchaîné ! Il fait bon être en vacances dans ce merveilleux pays si contrasté !

Marie Noëlle

VENEZUELA, Deuxième Partie.

L’Amazonie était une étape fort attendue de notre voyage !

D’abord un parcours « rodéo » en taxi pour traverser Caracas et arriver au bus qui démarre ponctuellement, à 18h ! Nous l’avons constaté, il n’allait pas nous attendre !

12h de car confortable, seul inconvénient, la « clim » à l’excès. Nous étions les seuls sans couverture et la nuit fut très fraîche ! Nous arrivons à Puerto Ayacucho avec le lever du jour et sommes heureux de retrouver la chaleur ! Sur les bords de l’Orinoco, qui constitue la frontière avec la Colombie, Puerto Ayacucho est la capitale de l’état d’Amazonas (1/5 du pays se composant essentiellement de forêts tropicales). Nous sommes dans le sud-ouest du Vénézuela.

Nous nous installons dans un petit hôtel modeste mais fort sympathique. Les enfants cohabiteront avec des petites souris, mais cela ne semble pas les gêner. Ils sont plus occupés par l’état de la clim toute rouillée et bruyante, mais qui, incroyable ! marche bien et sera bien utile, car en saison des pluies, moiteur va avec chaleur. Il pleut beaucoup en ce moment en Amazonie, des régions sont sinistrées, des gens ont quitter leur maison à cause des inondations. Nous avons de la chance car durant notre passage, il ne pleut que la nuit et le soleil nous accompagne pendant la journée. C’est impressionnant de voir et d’entendre tomber la pluie de façon diluvienne, une nuit, j’ai cru que c’était le toit qui s’écroulait !

Nous sommes le 12 juillet et comme avec Stella, nous avions prévu que Samuel passerait son anniversaire sur le magnifique toboggan naturel de La Selva, à 35kms, nous nous y rendons. Des cascades glissent sur plusieurs dizaines de mètres sur des rochers polis par l’eau depuis des millénaires. Ce site, découvert il y a moins de cent ans par un père missionnaire et des Indiens, a été peu à peu aménagé, avec paillotes et barbecues à disposition.

Peu de monde ce jour, nous en profitons bien ! Personnellement, je n’ai pas osé me lancer depuis le haut d’ on prend trop de vitesse pour pouvoir éviter sans risque quelques rochers perfides à l’arrivée ! Je préfère me délasser dans quelques jacuzzis naturels d’ je suis d’ailleurs vite sortie une fois à la vue d’un petit serpent qui semblait se dorer au soleil sur un rocher voisin !

De retour à l’hôtel, Samuel souffle ses bougies (des allumettes feront l’affaire pour une fois) sur un beau gâteau est inscrit « Feliz cumpleaños ». Je ne sais pas Stella a réussi à trouver ce gâteau, la pâtisserie n’étant pas un point fort au Vénézuela. D’ailleurs il est meilleur pour les yeux que pour le ventre ! Souvenir inoubliable, j’espère, pour Samuel, que ce jour de ses 16 ans en Amazonie !

Le lendemain, nous traversons l’Orinoco sur une petite pirogue à moteur et, en 5 mn nous sommes en Colombie, à Causarito, petit village de l’autre coté du fleuve, nous passons la journée. Victimes des inondations par débordement du fleuve, des magasins l’eau est montée sur les étalages semblent laissés à l’abandon ! Les gens attendent la décrue. Nous marchons adroitement sur des bancs mis les uns à la suite des autres en guise de chemin pour pouvoir accéder au village sans avoir les pieds dans l’eau. C’est dans ce village tranquille et sympa que nous nous offrirons chacun un hamac qui trône aujourdhui dans chaque chambre pour préserver un petit air nostalgique de vacances !

Puis nous nous offrons pour pas cher un bon repas sous une paillote (viandes grillées, riz, haricots noirs, tomates et avocats) sous le regard de magnifiques perroquets en liberté et à l’affût aussi des lézards qui se promènent dans le voisinage. Rencontres d’enfants, de pêcheurs, puis retour à Puerto Ayacucho nous préparons notre départ pour 3 jours plus au sud, jusquau seuil de l’Amazonie, au-delà duquel on ne peut aller sans autorisation officielle et il n’est pas souhaitable de s’aventurer sans guide.

Après une heure de car, nous prenons un petit bateau à moteur pour descendre le fleuve jusqu’à San Fernando de Atabapo, environ 150kms. Durant 3 heures nous nous laissons porter et bercer par l’Orinoco, regardant sur chaque berge cette végétation imposante et de plus en plus grandiose ! Une verdure luxuriante défile sous nos yeux : nous aimerions pouvoir en découvrir les secrets mais sa profondeur nous reste inaccessible, et nous ramènerons donc aussi de ce séjour bien des mystères. Le bateau est le moyen le plus pratique pour se rendre nous allons et est donc utilisé quotidiennement par la population locale.

A l’arrivée nous sommes contrôlés et devons vider nos sacs sous le regard d’un jeune militaire d’ailleurs très sympa, nous sommes toujours très proches de la Colombie qui est sur l’autre berge. Nous optons pour un hôtel un peu luxueux, surpris d’ailleurs d’en trouver un aussi « classe », mais il faut dire que c’est le point de départ de beaucoup de missions culturelles ou séjours touristiques pour la découverte de l’Amazonie. Les autres locations possibles étaient plutôt insalubres, sans douche ni clim et ne nous inspiraient pas confiance. De plus la différence de prix était minime. Nous choisissons donc le confort, pour 2 nuits, pour la 3ème on avisera, car l’hôtel est réservé pour des profs (de la ville) qui viennent quelques jours pour un programme de formation au niveau des communautés les plus reculées. Après nous être installés, nous traversons le village pour aller « à la plage », sur les bords du fleuve. C’est maintenant quil faudrait y retourner pour pouvoir découvrir les kms de plages de sable blanc sur tout le long du fleuve ! En ce moment, ce n’est pas le cas, le fleuve déborde dans les champs, et nous donc partageons le seul petit coin de sable avec des femmes (et des hommes !) qui y lavent leur linge, des jeunes filles qui se lavent en faisant bien mousser le savon et des enfants qui se baignent ! L’eau est couleur coca cola, c’est sa couleur naturelle due à une plante qui s’y trouve et qui rend la peau douce ! Une courte hésitation et nous y plongeons nous aussi ! Nous avons besoin de nous rafraîchir, le temps est lourd ! Nous assisterons quand nous y reviendrons à un superbe spectacle avec les enfants qui montent aux arbres avec une agilité surprenante. C’est impressionnant, cette rapidité ! Ils n’arrêtent pas. Aussitôt en haut (4 à 5 m) ils sautent dans l’eau et remontent aussi vite, contents de nous en « mettre plein la vue », et conscients aussi de l’intérêt que cela suscite ! Tom et Léo se contenteront d’un tronc d’arbre dépassant d’un bon mètre de l’eau qui n’est déjà pas facile à escalader ! Plus facile à voir qu’à faire ! Ils en profiteront aussi pour laver leurs chaussettes, en empruntant un peu de savon et en frottant et tapant sur la pierre comme le fait une jeune femme avec un bébé dans les bras !

Puis nous nous rhabillons, avant que les moustiques ne nous mangent, pour assister au soleil couchant sur le fleuve aux merveilleux reflets, rose, orange, rouge…merci pour cette nature préservée !

Le lendemain, nous partons à pied au delà du village à la rencontre des communautés d’Indiens les plus proches. Pantalons, chaussures fermées, chemises à manches longues, crème anti-moustiques, trousse de secours, quelques victuailles et de l’eau et, en route pour l’aventure sur les sentiers qui sinuent à travers la végétation !

En deux heures, nous arrivons à la première communauté, assez déserte. Un jeune sort de sa maison pour nous renseigner. Nous sommes chez les indiens Guajibos. Les maisons sont vétustes, petites, rectangulaires, faites en ciment ou en banco (comme la case africaine avec des briques de terre et paille séchées), les toits sont en tôle ou en chaume. Plus loin, nous rencontrons des femmes et des enfants qui nous indiquent le chef du village qui nous fait bon accueil et avec qui nous restons parler un moment. Les enfants, pieds nus et très peu vêtus, ne nous quittent pas des yeux, les miens observent beaucoup aussi, ainsi s’échangent beaucoup de regards. Ce moment est intense et on se sent déjà loin de notre civilisation. Le dialecte local est le Guajibo mais l’espagnol s’apprend à l’école. Il m’est d’ailleurs plus facile de le comprendre ici, où il n’est pas la langue natale, j’ai au moins un point commun avec eux !

Le chef nous accompagne jusqu’au fleuve pour la baignade et il approche sa pirogue pour qu’elle serve de plongeoir. Ensuite, nous cherchons un endroit ombragé, un peu à l’écart du village pour notre casse-croûte, c’est une journée vraiment très chaude et nous repassons au village demander de l’eau. Nous sommes invités à nous rafraîchir dans une maison, ils nous offrent de l’eau qu’ils vont chercher au puits ; c’est encore l’occasion ici de partager. Nous leur laissons quelques petits cadeaux (boucles d’oreilles, bracelets, jouets aux enfants) en guise de remerciement et de souvenir. Nous regagnons ensuite notre village, des enfants nous suivent un moment.

Ce fut une bonne journée qui nous a baignés dans un autre monde qui vit plus simplement que nous. A San Fernando, nous retrouvons les mobylettes et les motos aux pots d’échappement « rebelles » , il y a très peu de voitures mais les jeunes font bien tourner leur moto…il faut dire que l’essence est 80 fois moins chère que chez nous ! A chacun son mode de consommation et ses abus !

Le lendemain, nous allons en face, en Colombie, dans un village sur pilotis qui est plusieurs mois par an au-dessus de l’eau, lors de la saison des pluies. Nous marchons prudemment sur les parapets en essayant de ne pas être trop déséquilibrés par les sacs à dos que nous devons porter toute la journée, ne sachant pas où nous dormirons le soir ! Et les planches ne sont pas larges ! Nous prenons le temps de flâner, de regarder les allers et venues des pirogues arrivant ou partant pour un village voisin, transportant des gens mais aussi des sacs d’aliments, des fruits, du ciment…tout échange est fluvial. Ces images nous font penser à l’Indonésie : nous prenons le temps d’apprécier ces moments de quiétude, de nous imprégner de cette vie rythmée par le fleuve omniprésent et aussi si précieux. Il nous faut regagner l’autre rive, surtout que l’on doit trouver à se loger pour une courte nuit, reprenant le bateau pour Puerto Ayacucho le lendemain à 6h. San Fernando a pris un autre visage puisque petit à petit, des hamacs se dressent dans tous les coins ! sur les pirogues, dans toutes les courées…les profs se sont installés pour la nuit avant de partir le lendemain dans différents villages. Le point de rencontre est l’hôtel qui nous accueillait, qui est très animé en discussions dans le salon d’entrée. Après avoir cherché en vain une autre solution d’hébergement, nous y revenons et la patronne nous propose le bar, fermé ce soir-là, où nous nous installons sur des matelas, au sol, et Samuel se perche dans son hamac !

Lever matinal pour assister au lever du jour sur le fleuve qui nous ramène tranquillement à Puerto Ayacucho ! Nous profitons de ce dernier jour en Amazonie pour aller au marché indien. Très typique, puisque des Indiens sont en habit traditionnel, c’est a dire juste un slip un peu étoffé ! on y trouve beaucoup d’artisanat, coiffes, colliers, bracelets, sculptures, objets d’art, bâtons de pluies…mais aussi beaucoup de produits guérisseurs à base de plantes, d’épices, de porte-bonheurs…les enfants utilisent leurs derniers bolivares pour ramener des petits cadeaux aux copains.

Le lendemain, nous prenons un petit avion qui nous ramènera en 1h30 à Caracas !

Un court aperçu de la si vaste Amazonie où j’aimerais retourner plus intensément !

Marie Noëlle

Périple espagnol

Une idée originale d’article : je vais vous raconter mes vacances en Espagne de cet été. Alors voilà.

A l’instar des Romains qui prirent Cadix en 204, c’est en 207 que nous entreprîmes l’aventure (en septembre). On n’arrête pas le progrès !… Mauvais jeu de mots mis à part, c’est vrai : depuis notre première (et décisive) découverte de l’Espagne en 1997, la préparation du voyage est beaucoup plus facile : infos diverses, calcul des temps de trajet et réservations sur Internet, GPS (pratique pour trouver directement une adresse quand on débarque à Séville)… En plus, maintenant, on parle couramment espagnol, François et moi: "una cerveza, por favor ! " Normal, pour le 4e voyage ! Depuis les 3 fois précédentes, on connaissait déjà quelques endroits sympas : notre truc, c’est de visiter les villes espagnoles, pour savoir où habiter si on gagne au loto ou si on peut prendre un jour notre retraite.

La plus magnifique d’entre toutes, c’est bien sûr Salamanque. Mais il manquait un « détail » à notre palmarès : l’Andalousie… Ce fut donc le but de ces trois semaines en 2007. (Dix ans qu’on n’avait pas pu partir aussi longtemps ! ).

- Première étape : Bilbao. Son musée, et son ciel breton qui se reflète dedans…

Deuxième étape : Salamanque. Bien obligé, histoire de boire un "granizado" sur la Plaza Mayor (eh oui, on sait aussi dire ça !)

- Puis, enfin : Séville, pour trois jours. Petit appart, en location, très bien situé, quartier de Triana : tout le centre accessible à pied, juste un pont à traverser en plein cagnard. Là, on comprend qu’on est loin de Bilbao…

Visite des principaux monuments : la Cathédrale, l’Alcazar, la Fnac… et un tout nouveau musée du Flamenco justement fermé pendant cette période… Cathédrale impressionnante de dorures, Alcazar juste magnifique (surtout quand on adore les azulejos). Et la ville : de quoi donner envie de revenir plus longtemps !

- Un passage par Cordoue : la Mosquée-Cathédrale, drôle de mélange, à la fois magnifique et… bon, ça dépend des goûts, on va dire. Un excellent resto : El Olivo.

- Encore la route, cette fois pour une pause d’une semaine à Estepona. Pas pour la ville, sans intérêt, mais pour la location, extra et à un prix défiant toute concurrence. Super accueil, jardin, piscine… De là, on a pu visiter tranquillement les alentours et sacrifier à une coutume locale très intéressante : la sieste. Virée à Jerez et Vignoble du même nom, quelques pueblos blancos, Tarifa sous la pluie, pas Gibraltar (trop de queue pour rentrer), mais surtout : RONDA !

Et le dimanche de la féria, s’il vous plait !

Le paysage grandiose, le précipice au milieu de la ville, les robes de flamenco qui se promènent partout et l’austérité mythique des arènes, on se serait cru en Espagne. (dit comme ça, ça fait carte postale, mais pas du tout. Assez peu de touristes, d’ailleurs).

Nous avons assisté à « l’entrée des artistes » de la corrida, apparemment des stars, mais sommes restés dehors : les hésitations de notre point de vue sur la corrida ont été stoppées net par le prix du billet.

- Après Estepona, remontée vers Grenade avec petit détour par la Sierra Nevada. Là aussi, trois jours, dont un à l’Alhambra. Dans ma maison, plus tard, je voudrais le même jardin. Et aussi un patio. Mais alors où ? Salamanque, Séville, Grenade ?

- Etape du côté de Torres, hôtel au bord d’un parc naturel, montagnes et oliviers dans un coin paumé. Jamais vu un paysage aussi beau (ni autant d’oliviers !). Visite de Baeza et Ubeda, même pas le temps d’aller à Jaén, mais c’est pas grave, on reviendra !

- Ensuite, le pays de mon personnage préféré, le chevalier à la triste figure. Pourquoi cette passion pour Don Quijote ? Je sais pas. Peut-être son côté belge : ben oui, c’est quand même Jacques Brel qui l’a interprété le mieux ! Et la Mancha n’est-elle pas une sorte de Plat pays ? Je vous laisse méditer là dessus. Enfin bon, visite de la maison de Dulcinée, nuit passée à El Toboso, attaque d’une bande de moulins, petit tour par l’auberge qu’il prenait pour un château, « la Venta del Quijote »…

- Toujours en remontant vers le nord, retour à Tolède, 10 ans après. Moins impressionnés cette fois-ci. Faut dire qu’on ne l’a pas trop vue de l’extérieur, ce qui est quand même le mieux. (Un truc à faire, à ce propos : au bar du camping El Greco, boire un litre de sangria en regardant le soleil se coucher sur Tolède. Un grand moment.) Balade dans la ville, sans « refaire » la cathédrale (compter quelques heures mais ça vaut le coup). La maison d’El Greco est toujours fermée pour travaux, ça fait donc au moins 10 ans que ça dure… Austérité des rues, magasins d’épées et de bijoux de Tolède…bon, c’est quand même bien !

- Et enfin, avant de repasser la frontière, courte étape à Pampelune.

Voilà, c’est toujours aussi beau à chaque fois qu’on va en Espagne. Il nous reste largement de quoi y retourner. Pourtant, ça fait une drôle d’impression d’être allé au bout du bout, jusqu’à la mer : un peu comme si je finissais maintenant Don Quijote, alors que je compte bien mettre toute ma vie pour le lire…(je me comprends, c’est l’essentiel).

Hasta luego ! Valérie


La costa norte de España en bici

¿Qué mejor medio de locomoción que la bicicleta para descubrir un país ? Pedaleamos este verano a lo largo de la costa norte de España, entre Hendaya y Santiago de Compostela: 3 semanas y 850 kilómetros de encanto, siguiendo las pequeñas carreteras de España y llevando nuestra casa a cuestas, como los caracoles. Para avanzar, nuestros pantorrillas, y también a veces el tren. En efecto, es posible poner la bici en todos los trenes regionales españoles, lo que puede resultar muy práctico los días de mal tiempo o de fatiga.

Atravesamos sucesivamente el País Vasco, Cantabria, las Asturias y Galicia, 4 regiones famosas por sus montañas y que sin embargo se recorren fácilmente en bicicleta, a pesar del peso del equipaje. Lo importante es quedarse cerca de la costa para evitar las montañas. Aquí está lo que recordaremos de cada una de estas regiones:
Del País Vasco recordaremos su carácter apartado, con sus pequeños puertos encajonados y tranquilos como lo de Èa. Un poco más lejos, la reserva de la biosfera de la UNESCO de Urdaibai, al norte de Gernika, nos dejó
boquiabiertos. Nos gustó también mucho la animación de las ciudades de Bilbao y Donostía San Sebastián.

De Cantabria recordaremos sobre todo Comillas, encantadora ciudad costera de numerosos triunfos turísticos, y de las Asturias nos quedará el olor de la manzana que se desprende de la ciudad de Llanes, a causa de los litros de sidra derramados en el suelo de la sidrerías. También nos quedará el sabor de las empanadas de bonito degustadas en Cudillero, espléndido puerto encajonado en la costa.

De nuestra llegada a Galicia nos quedara una extraña impresión de llegar a Bretaña ¡Vimos incluso granito rosa! Y la ciudad de Ferrol se parece mucho a la de Brest, austera a primera vista pero muy calurosa cuando se toma uno la molestia de pararse en ella. En cuanto a la felicidad que se puede leer en la cara de los peregrinos al llegar a Santiago de Compostela, nos dejó sin voz. Vimos muchos peregrinos en nuestro trayecto. Cada uno tenía sus propias razones de caminar pero todos iban en la misma dirección: la catedral de Santiago.

Este viaje nos permitió descubrir la diversidad de la España de hoy. Fuimos impresionados por la belleza de la costa cuyo aspecto salvaje contrasta a menudo con las nuevas construcciones que se multiplican.

La bicicleta es un medio de locomoción turístico que permite a todos descubrir el campo tranquilamente y las ciudades eficazmente ¡Entonces, el próximo verano montaos en vuestras bicis!

Jérôme

DELTA DE L’EBRE (Tortosa , Catalunya)

On connaît l’Ebre pour sa terrible bataille (de juillet à novembre 1938) au cours de cette guerre d’Espagne fratricide, qui a démantelé et détruit dans les conditions les plus atroces de nombreuses familles espagnoles, et dont les plaies ne sont pas encore toutes refermées aujourd’hui.

Mais ce fleuve, c’est aussi son delta avec ses rizières et son parc dont la flore et la faune sont exceptionnelles. C’est l’habitat aquatique le plus important de la Méditerranée Occidentale après la Camargue (On s’y croirait, tant les ressemblances sont grandes). Il est le deuxième d’Espagne, après le Parc National de Doñana au bord du Guadalquivir.

95 espèces d’oiseaux y nichent, de nombreuses autres y séjournent lors des périodes de migration. On peut y contempler ou étudier 350 espèces d’oiseaux sur l’année, grâce aux nombreux observatoires mis à la disposition de tous. Ce n’est bien sûr pas en été que l’on y rencontre les oiseaux les plus rares mais lorsque ma famille et moi y étions, il y avait tout de même : des grèbes huppés, beaucoup de sternes, des hérons, des flamants, des aigrettes, des canards, des poules d’eau …très visibles de près.

Un coup de cœur pour le petit village Poble Nou del Delta, lumineux de blancheur, fleuri à merveille par ses habitants…et où nous avons dégusté des tapas excellentes (ce n’est rien de le dire !) pas chères et servies avec un très beau sourire !

Un coin à voir pour les amoureux de la nature et des oiseaux, loin de la foule des touristes… Il y a même des plages désertes ! Et oui, ça existe en Espagne, même en été !

A vous de les chercher !

Laurence

CATALUNYA : LA RUTA DEL CISTER

Loin de Salou et de ses plages bondées de touristes-crêpes, éloignés également des usines fumantes (et pourtant nécessaires) de Tarragona , les trois plus grands monastères cisterciens de Catalogne nous attendent dans un paysage typiquement méditerranéen : vignes ( près des vignobles du Priorat), pins , oliviers, noisetiers dans les montagnes (donnant lieu d’ailleurs l’été à des battues aux sangliers très matinales, ceux-ci se faisant un régal de ces petits fruits).

Le plus beau, à mon goût, el Reial Monestir de Santes Creus , est le premier monastère cistercien fondé en Espagne en 1150, suivi en 1151 par el Reial Monestir de Santa Maria de Poblet , puis en 1157 par el Reial Monestir de Santa Maria de Vallbona , ce dernier étant le monastère féminin le plus important de Catalogne ( en catalan : el cenobi cistercenc femeni més important de Catalunya).

Il n’est pas facile de visiter le monastère de Vallbona :, il faut s’y prendre à l’avance et la visite est exclusivement guidée, les sœurs qui y résident tenant à leur tranquillité (c’est bien légitime). Cet édifice est situé au cœur d’un petit village paisible, les règles de Saint-Benoît imposant que les monastères de femmes ne soient pas isolés.

La visite est aussi guidée pour le monastère de Poblet. Par contre, elle est libre à Santes Creus où on peut visionner un film explicatif à heures fixes pour chacune des langues proposées.

Une promenade dans l’histoire à ne pas manquer pour les amoureux des vieilles pierres (dans un état de conservation exceptionnel), dans des sites authentiques de la culture espagnole et catalane.

A voir également el Monestir de Sant Pere de Rodes, pas très loin de la blanche Cadaquès et de Port Lligat, célèbres tous deux grâce à Salvador Dali, mais que les connaisseurs apprécient aussi pour leurs criques sauvages et isolées.

Laurence

L’OCEANOGRÀFIC (Valencia)

L’Oceanogràfic fait partie de la Ciutat de les Artes i les Ciències de Valencia , complexe futuriste composé de trois autres édifices : l’hemisfèric (cinéma, planétarium, show laser) , el Museu de les Ciències Principe Felipe , el Palau de les Artes et un jardin-promenade.

Le prix du billet pour le parc océanographique est assez élevé (80 € pour 2 adultes et 2 enfants en juillet 2007) mais c’est la seule occasion de voir évoluer des belugas (baleines blanches) et des éléphants de mer.

C’est génial ! On passerait des heures à les regarder ! Les plus impressionnants finalement sont les éléphants de mer qui sur terre ont beaucoup de mal à se mouvoir mais qui sont d’une extraordinaire élégance dans l’eau, grâce à leurs remarquables nageoires palmées. J’ ai trouvé petit l’espace vital réservé aux belugas, j’espère qu’ils y vieilliront bien.

Au delphinarium, on peut assister à un spectacle endiablé avec des dauphins (dresseurs et animaux ont vraiment « la pêche »), plus dynamique et enthousiaste qu’au Marineland d’Antibes. Il y a également un aquarium et un tunnel avec des requins, des raies … et une serre tropicale peuplée d’oiseaux, de poissons, de tortues…et d’un jovial commentateur ! Sympa !

Pour passer d’un pavillon à l’autre, on emprunte des allées bordées de bassins où s’ébattent pélicans blancs, cormorans , flamants et autres palmipèdes, le tout agrémenté d’une musique douce pour supporter la chaleur : 39 °C sans un souffle d’air …ça réchauffe les os humides, ça fait du bien ! Pour les plus riches, un restaurant au milieu d’aquariums géants, mais il faut réserver tôt.

Peu de commentaires scientifiques mais une promenade très agréable, on en a plein les yeux, et on repart ravi.

Laurence

LE CHEVAL QUI DANSE :

LE PURE RACE ESPAGNOL (PRE)

C’est bien sûr dans les plaines d’Andalousie que se trouvent les plus grands élevages de ce prince de la pirouette : l’Andalousie serait-elle l’huître perlière de la danse ?

Il n’y a pas de mots pour le décrire, il est plus beau dans la réalité que sur une carte postale.On ne dit rien, on le regarde, on le ressent, on se laisse pénétrer par sa force et son courage (celui de foncer droit vers un taureau furieux !). Il a le maintien de la danseuse andalouse, le buste droit , la tête haute. Il est noble et généreux, ne donne que ce qu’il veut à qui il veut, il est insoumis, il souffle toujours un vent de liberté dans ses crins de femme.Parcourir les marais de Doñana au milieu des oiseaux sur un cheval qui danse …Le rêve ! Laurence

Ecole d’art équestre à Jerez : www.realescuela.org

Feria de Jerez en Mai.

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