domingo, 17 de diciembre de 2017

N° 200. Diciembre de 2017


Número 200
 
            Il n’a pas, c’est sûr, la densité d’un GazapóN après voyage, mais ce numéro 200 que vous avez sous les yeux est tout à fait honorable.
Il arrive un peu plus tard que d’habitude mais il ne pouvait en être autrement dans la mesure où il fallait y trouver le récit du vingtième anniver-saire de l’association avec lequel il coïncidait.
Merci donc à tous ceux qui ont contribué à l’enrichir de leurs souvenirs, qui remontent parfois bien au-delà des vingt ans qui viennent de s’écouler.
Ce n°200 n’est bien sûr pas le dernier, mais seulement une étape, et votre mensuel préféré ne va pas s’arrêter en si bon chemin, même s’il est probable, comme c’est déjà le cas pour beaucoup d’autres journaux associatifs, qu’il essaie de s’adapter aux temps modernes et fasse la part de plus en plus belle aux moyens modernes de communication.
Pour l’année qui est sur le point de commencer, rien ne va encore changer, et si changements il y a, ce ne sera qu’à partir de la rentrée prochaine. Par conséquent, au cours des six prochains mois, vous recevrez encore votre GazapO papier, et parmi ces six numéros à venir, il y aura le Spécial Valence, dans lequel les voyageurs vous feront part de leurs aventures.
Mais ce ne sera pas avant le mois de juin 2018. Dans l’immédiat El GazapO vous souhaite de passer avec votre famille et vos amies de merveilleuses fêtes de fin d’année.
Joyeux Noël, Bonne Lecture et à l’année prochaine !

 
Nuestros Veinte Años
Nos Vingt Ans              par Yvon

Les premiers arrivés sur les lieux, en cette pluvieuse matinée du samedi  09 décembre, étaient les occupants du camion de Paella Plus, qui se sont un moment demandé s’ils étaient vraiment au bon endroit, à la porte de la salle Georges Brassens, à Lézardrieux. Ils ont bien vite été rassurés en voyant arriver, à dix heures précises,  un petit groupe de personnes, dont une en possession de la clé de la salle.
Il y a des tables et des chaises. Beaucoup de tables et de chaises. On va cependant découvrir bien vite qu’un grand nombre de tables, cassées, ne font pas l’affaire. Il faut donc d’abord les trier, puis décider où et comment on va les disposer. Après bien des tergiversations, on optera finalement pour 4 rangées de 28 places, perpendiculaires à la scène. Voilà, vous savez combien nous étions.
Pour l’occasion on a choisi des nappes rouges et jaunes, et des serviettes jaunes et rouges, histoire de rappeler que Los Amigoëlos, ça rime avec … Espagne. Les verres et les couverts (ça oui, ça rime vraiment) sont également posés avec célérité. Pas les assiettes,  car le « paellero » nous a demandé de les laisser sur une table, à côté de celle où il a l’intention d’apporter un peu plus tard son imposante « paella » poulet-langoustines-moules-crevettes-chorizo. Et petits pois !
Il faut encore faire le « ponche ». Rien de plus simple ni de plus efficace pour mettre de l’ambiance, comme nous l’avons toujours constaté. Rien de secret non plus : il suffit de mélanger un litre de rhum à 55% avec trois litres de jus de pamplemousse, jaune ou rosé, et un verre de sirop de canne, remettre le tout dans les bouteilles et mettre celles-ci au frigo. Voilà, vous savez maintenant combien titrait le « ponche ».
Avant midi, tout est prêt et les travailleurs peuvent rentrer se changer et se faire beaux avant de revenir un peu avant l’heure annoncée sur les billets d’entrée : 13h00. Curieusement, ce sont ceux qui sont arrivés avant l’heure qui ont eu le plus de mal à se garer, en raison du match de foot qui se jouait ce matin-là sur le terrain proche de la salle. A 13h00, tous les amateurs de ballon rond étant rentrés chez eux, ce fut notre tour d’occuper le parking.  C’est à peu près à cette heure-là, au lieu de midi comme l’avait annoncé le pâtissier, que sont arrivés les treize gâteaux d’anniversaire, introduits illico presto dans le grand frigo de la salle.
Après vérification méticuleuse des billets par la trésorière (pour ceux qui n’avaient pas oublié le leur, comme certains "jumeaux") et vente de ceux qui avaient été réservés mais pas payés, les participants ont pu, en toute légalité, s’approcher du bar où trois ou quatre « barmen » improvisés les attendaient de pied ferme pour leur servir à volonté, à qui du « ponche », à qui du jus de fruit, également disponible, car il ne faut pas inciter à l’intempérance ! Tout le monde avait son verre à la main quand est arrivée la paella, que le cuisinier a aussitôt commencé à servir.
Délicieuse, de l’avis de la majorité. Surtout le riz. Et pas mal du tout non plus le vin choisi pour la circonstance : un « tempranillo » biologique 12% des Coteaux d’Ensérune, acheté au Comptoir des Vignes. Quant au dessert, une merveille de « tropézienne » d’hiver. Eh ! oui. Il y en a d’été et d’hiver, avec ou sans fraises. Certains Plourivotains auraient bien bu du « cava » après le gâteau, mais ils ont dû se contenter du café. Sans sucre !!! Nous présentons au passage toutes nos excuses pour cet oubli aux amateurs de ce doux poison.
Repas animé s’il en fut. Par Pepita et toutes ses belles danseuses, bien sûr, mais aussi par un drôle de couple de Seine-et-Oise et Basse Bretagne, par une chorale paimpolaise improvisée et une soliste à la voix claire, par une conteuse orientale, et un tango argentin inattendu. Non, nous ne nous sommes pas ennuyés. Pas une seule seconde, et d'autant moins qu’indépendamment de ce spectacle spontanément offert, beaucoup de gens qui ne s’étaient pas vus depuis un certain temps avaient beaucoup de choses à se raconter.
Vers 17h00 cependant, on commence à se dire qu’il va peut-être falloir penser à faire un peu de rangement avant de prendre la route vers le Sillon, à Pleubian, où les artistes (personne ne le sait) répètent déjà depuis plus d’une heure. En deux temps, trois mouvements les tables sont empilées et les chaises accrochées sur les portants, et bientôt la salle est vide. On reviendra demain matin faire le ménage.
Mais que font tous ces gens sur le parking du Sillon dès 18h00 ? C’est probablement ce que se demande le régisseur qui finalement, ne voulant « pas laisser sa maman sous la pluie » décide d’ouvrir la porte aux trois dames qui attendent dans le froid. Trois privilégiées en quelque sorte, déjà dans les locaux avant l’ouverture officielle des portes à 18h30.
Au spectacle, qui commence à 19h00, on retrouve bien entendu tous les gens qui étaient au repas, plus quelques adhérents qui n’avaient pas pu venir manger avec nous, et également une vingtaine de personnes de l’extérieur, qui ont vu l’annonce dans la presse, et ont préféré le flamenco aux nombreuses autres manifestations organisées autour du Téléthon.
Si on en juge par les commentaires élogieux entendus à la sortie, le spectacle a beaucoup plu. Il faut dire que Cécile et Melchor au chant, Enrique à la guitare et Manolo, Diana et Aurelia à la danse se sont donnés corps et âme et ont su transmettre au public cette émotion que l’on appelle « el duende ». Et bien sûr, il y a eu un rappel avant qu’à 20h30 tout un chacun ne rentre chez lui dans la nuit.
Nuit épouvantable, froide et pluvieuse, et pas du tout faite pour circuler en voiture. Merci donc aux deux conducteurs de Lannion qui ont fait un détour pour ramener les artistes à Lézardrieux, où ils devaient dîner et dormir, avant, le lendemain matin, de reprendre à Paimpol le train pour rentrer qui à Paris, qui à Béziers, qui en Espagne. Seul Manolo est resté un peu plus longtemps, pour une présentation de divers styles de flamenco aux danseuses et danseurs de l’association. C’est d’ailleurs l’une d’elles qui l’a, le soir, ramené à la gare de Guingamp.
Reste maintenant à la trésorière à faire le bilan financier de cette belle fête d’anniversaire dont le but, pour une fois, n’était pas de gagner un peu d’argent, mais plutôt d’en perdre afin de réduire nos réserves au bénéfice des adhérents. Pari gagné là aussi !

Los Amigoëlos, 
Brève Histoire Chronologique.     par Andrée Ch.

            Il était une fois, vers l'an 1997, un professeur d'espagnol qui soumit à ses élèves de Paimpol l'idée de créer une association dont le but serait de faire connaître les cultures hispaniques. Un petit groupe d'entre eux adhérèrent à ce projet et une première réunion eut lieu au sous-sol de la mairie de Ploubazlanec. C’est là qu’associant l’Espagne à l’idée d’amitié (amigos) et à la région (le Goëlo) il fut décidé d’appeler "Los Amigoëlos" cette association en herbe. Pour mener à bien ce projet, les deux « Andrée » apportèrent leur indispensable soutien et après une deuxième réunion, l'association fut créée avec Yvon à la présidence, Andrée T. au secrétariat et Andrée C. à la trésorerie. On déclara l'association "Los Amigoëlos" en préfecture, le 09 octobre, et la publication au Journal Officiel eut lieu le 08 novembre 1997.
Avec une quarantaine d'adhérents à cette date, son activité principale était l’enseignement de la danse, assuré bénévolement par Pepi. Un week end à Paris pour voir « Fuenteovejuna », d'Antonio Gades et un concert de Timba Laye (percussions cubaines) à Kérity ont été les deux autres activités de l'année. Sans oublier les fiestas et la dégustation de vins que l'on retrouvera chacune des vingt suivantes !
Au fil des années, d'autres activités ont été développées : stages de flamenco avec Antonio Triana, des soirées à Brest au Quartz, des repas à thèmes à Kerban chez Pascal, des réveillons, des participations aux carnavals, des randos .... Et à partir de 2002 jusqu'à nos jours, un voyage en Espagne chaque année (sauf en 2004, en raison d’un nombre insuffisant de  participants). Il ne faut pas oublier le premier, à Pampelune en novembre 1999 avec 6 participants, un fourgon de location et quelques ennuis (fourrière, éclatement de pneu, pas de cric à bord...)
Avec un nombre croissant d'adhérents et la multiplication des cours de danse, l'association a décidé de salarier Pepi dès septembre 2001. Elle le restera jusqu’en juillet 2017, date de sa retraite.
En janvier 2004, des cours d'espagnol seront proposés et animés par Yvon qui renoncera alors à la présidence, à partir de ce moment assurée par Jeannine. A sa retraite, en 2011, Yvon prendra le statut d'auto-entrepreneur. Au cours de l'année 2016-2017, ce statut a été contesté par l'URSSAF et le bureau a décidé de ne plus gérer les cours d'espagnol. A la dernière assemblée générale, Yvon a donc pu redevenir membre du bureau, comme Vice-président.
Le nombre d'adhérents a augmenté pour atteindre son apogée en 2007, soit 313 membres. Cette année-là, en décembre, pour fêter leurs 10 ans, Los Amigoëlos ont organisé sur toute une semaine une triple exposition à Paimpol, Lannion et Guingamp ainsi que divers spectacles, pour finir par un grand dîner de clôture au Stade d’En Avant, à Guingamp.
Depuis, les effectifs ont baissé régulièrement. 175 cette dernière année. C'est une situation que l'on rencontre dans beaucoup de domaines, ainsi va la vie : naissance, croissance et... vieillissement puis fin...! Mais on n'en pas encore là... !
Avant, il faudra fêter les 20 ans, puis organiser un voyage en mai 2018 ! A très bientôt !
 

Chers Amies et Amis. Un Joyeux Anniversaire à notre association. Un grand merci à Pepi et Yvon qui en sont « l’Ame » et à tous les membres qui en sont l’Esprit de convivialité, de gaîté et de partage. A tous notre Amitié et VIVE LES AMIGoëlos !!!                             Irénée et Thérèse


Souvenir équestre d'Andalousie
                                             par Laurence

Lors du voyage en Andalousie organisé par Los Amigoëlos en avril 2013 , j'ai pu réaliser un de mes rêves les plus chers : monter un cheval Pure Race Espagnole sur des airs de haute école.
Merci à Yvon de m'avoir présentée à Rocío, cavalière de dressage (ex-championne de dressage d'Andalousie) et propriétaire de chevaux PRE.
Rocío m'a fait monter Tauro, jeune PRE entier de 4 ans gris pommelé qui avait atteint pour son âge un niveau de dressage remarquable : il était capable bien sûr de marcher au pas espagnol mais également de piaffer, d'effectuer passage et pirouette au galop.
J'ai adoré vivre ces sensations que je n'avais jamais vécues auparavant car en France aucun moniteur capable de dresser un cheval à ce niveau ne vous fera travailler sur ce même cheval ... C'est là, la grande différence avec... la générosité espagnole.
Merci à Rocío pour cela .
Après le travail en carrière, nous sommes parties toutes les deux en promenade aux alentours du centre équestre ; tout était en fleur en ce mois d'avril andalou , c'était très agréable.
Au bout d'un moment, au loin, nous avons aperçu des cavaliers ; Rocio a marqué un temps d'hésitation puis a décidé de continuer... véridique : s 'avance en face de nous un homme à cheval , allure très macho et ... un verre à la main (Si, si !!) ...au moment où je le croise, Tauro, mon cheval, se met à hennir façon étalon et frappe le sol de ses antérieurs ce qui veut dire :  «  Hé, le chef, c'est moi ici ! C'est moi l'étalon ! »... Alors le macho a perdu toute sa superbe, car lui ne montait pas  un étalon... J'ai un peu grondé Tauro, mais très peu ...juste pour la forme ... et je crois bien que Rocío aussi... plaisir purement féminin...
Je suis retournée une deuxième fois monter avec Rocio et Tauro , tant j'avais apprécié la première. Malheureusement les vacances ont une fin et il a fallu rentrer en France. Depuis je repense souvent à ces moments particuliers et je rêve de recommencer un jour.... Qui sait ?

GazapO, año veinte         par Nicole

Qu'est ce qui pourrait bien peser 2,5 kg. et occuper entre 8 ou 9 cm. sur une des étagères de votre bibliothèque ?
Ce serait, tout simplement, la collection complète des 180 Gazapos et 20  Gazapones  édités durant ces 20 années. Si toutefois vous avez la chance de les avoir tous en votre possession !
Cela pourrait aussi signifier que vous êtes en possession (grâce à leurs colonnes de 8,5 cm) d'une longueur, approximative de 6,203 km. d' écriture et de 1628 cartes postales et photos confondues. Tout cela, compilé, année après année, pour parler de petits et de grands voyages de par le monde et bien entendu en Espagne, de l'actualité  en Espagne, en France, et encore plus loin lorsque cela se justifie. Nous parler aussi de beaux moments, d'heureux événements et parfois hélas, de douloureux instants, donner de temps en temps une recette aux gourmands et très certainement bien d'autres choses, dont je n'ai pas connaissance, n'ayant à ma disposition que quatre années d'édition.
Mais quel que soit le nombre de journaux dont chacun d'entre nous dispose, je suis convaincue que nous sommes tous conscients de la ténacité et de la persévérance avec laquelle son rédacteur en chef a, tout au long de ces vingt années, tenu la plume ou le clavier. Bravo à lui.



El GazapO y yo           por Jean-Paul

Aprendo español desde octubre de 2013. Fue en esa época cuando conocí El Gazapo. A mí me gusta leerlo. Tanto los artículos en español como en francés son agradables.
Leyendo las postales, puedo pensar que estoy en las Islas Baleares, o en las Islas Canarias o en Barcelona. Me da la impresión de viajar, lo que no hago mucho.
Los artículos de la última página me permiten leer en español y aprender muchas cosas sobre España, su geografía, sus pueblos, su política  y la cultura ibérica. Suelo mirar los “quiz” y los crucigramas, pero son demasiado difíciles para mí.
Hace unos años, tuve la responsabilidad de una pequeña revista. Me daba mucho trabajo. Por esta razón, quiero también dar las gracias a todos los que participan en la realización de El Gazapo.
Por último, debo reconocer que mi mejor recuerdo del periódico es un artículo que trataba de las historias que cuentan los españoles sobre sus compatriotas de las otras autonomías.

Jean-Paul

20 ans de Flamenco       par Eveline

20 ans que je danse le flamenco grâce à Pepi ! 20 ans qu’elle supporte notre groupe de pipelettes ! 20 ans qu’on l’adore ! Lors de nos interventions publiques nous avons bien ri, nous avons notamment dansé du côté de Plouaret en plein champ, sans WC. Nous avons dû faire preuve d’ingéniosité pour nous cacher en étalant nos jupes comme des paravents, disons des parapipi !
Mais il y a aussi eu des manifestations plus sérieuses. Ainsi, en 2013, nous avons eu la chance de participer à des spectacles comme Carmen, (Karmena en esperanto) dans plusieurs grandes villes. Nous devinions les paroles, mais nous suivions bien la musique !  Au Mans, à Artigues (près de Bordeaux) et  Métabief (frontière de la Suisse) , quels chouettes souvenirs ! La même année, nous avons aussi dansé Carmen avec la Chorale Arpège à Grâces, Perros, Plestin, Carhaix, Trébeurden, Pleubian. Là aussi nous avons engrangé des souvenirs extraordinaires et fait de riches rencontres. Los Amigoëlos nous ont aussi permis d’effectuer des stages de haute qualité avec différents professeurs talentueux.
Des photos, des films, nous en avons un nombre incroyable. Je laisse le rédacteur en choisir une… Merci Pepi pour ces 20 merveilleuses années !

  Valérie

Réflexions et Nostalgie  parTanguy

            Deux-centième numéro du GAZAPO. Si l'on tient compte des vacances "amigoëliennes" cela voudrait dire que les" Amigoëlos" existent depuis 20 ans. Ceci ne nous rajeunit pas !
Pour l'occasion sont prévues des festivités et la publication d'un "Gazapón" exceptionnel. Il nous a été proposé d'écrire quelques réflexions à propos de cet anniversaire.
Personnellement j'ai proposé à la rédaction trois textes. L'un relatif aux origines -telles que je les connais- des "Amigoelos", l'autre sur la découverte des voyages organisés "amigoëliens", et le troisième sur les premiers contacts d'un jeune de 16 / 17 ans avec l'Espagne des temps franquistes.
            Ne dansant pas beaucoup le Flamenco, je n'évoque pas l'activité de Pepi et de ses classes, mais bien sûr, j'y pense !

  Tanguy et Caroline

Cours d’espagnol
           
            À l'automne 2003, étant en retraite partielle, je me suis inscrit aux cours d' espagnol de « Vivre les Langues ». Le professeur était Yvon Prigent. Nous étions dans une grande salle située au premier étage la maison qui fait angle, au numéro 7 de la place du Marc'hallac'h. Une bien belle maison (Architecte, je crois, James Bouillé. Style Art Nouveau breton). Je la connaissais bien pour y avoir habité dans les années 78-79.
            Je ne sais pourquoi, Vivre les Langues s'est rapidement délité. Heureusement notre professeur, Yvon, a fermement tenu la barre et continué ses cours. Ses élèves l'ont suivi avec enthousiasme. Nous n'étions plus des "Vivre les Langues" mais des "Amigoëlos". Les cours ont alors été transférés dans la vaste salle de classe de la rue de Tréguier à Saint-Marc, claire, aérée, proche du ciel. Les cours ont assidûment continué. Les amitiés "inter - Amigoëlos" se sont fortifiées.
            Par la suite au cours de l'année 2011 la classe a déménagé à l'espace de Broglie. Nous avons suivi. C'est plus petit mais l'ambiance n'a pas changé. C'est aujourd'hui…


Voyages organisés
           
Etant jeune, j'ai pas mal voyagé, à pied et en auto-stop. Je dormais dans les auberges de jeunesse, les abribus, les halls de gare, les cabines de plages. Ainsi, j'ai un peu trottiné en Espagne, au Portugal, aux États-Unis, au Maroc. Après l'âge de 22-23 ans j'ai cessé ces expéditions aventureuses. "J'avais passé l'âge !"
            J'avais entendu parler, parfois, de voyages organisés. Dans mon entourage, ce n'était pas l'usage et était considéré d'un œil critique : voyages en car, déplacements en troupeau, tourisme ovin. Non vraiment, ce n'était pas "pour nous".  En fait, qui, "nous" ?
            L'association "Los  Amigoëlos" gérait chaque année un voyage en Espagne. Un voyage organisé ! Un voyage en car !
            États d'âme. J'étais bien tenté de partir avec ces sympathiques personnes mais, voyage organisé… Il fallait transgresser un tabou. Renier ma culture originelle (J'avais quand même  60 ans !).
            Finalement, je l'ai fait et -comme je le pense et dis souvent- ce fut pour moi le plus aventureux, le plus transgressif des voyages. Beaucoup plus que l'auto-stop et les halls de gares.
            Le premier voyage fut très intéressant et fort sympathique. Je ne regrettai pas ma décision et ai  récidivé -et récidiverai- à plusieurs reprises.
            Bien sûr, c'est évident, dans la vie, il ne faut pas d'a priori et il faut savoir profiter de toutes les opportunités de découvertes, touristiques et humaines (sans compter les autres, littéraires, scientifiques, etc.).

L'Espagne des années 60
           
Je suis allé en Espagne pour la première fois vers 1959 à l'âge de 15-16 ans. Mon père, je ne sais comment, sans doute par des relations professionnelles, avait pris contact avec deux familles, l'une à Madrid et l'autre à Murcie, en vue d'échanges.
            Il était prévu que je passe trois semaines de l'été dans chacune. Mes parents m'ont accompagné au train à Paris. Je pense qu'il s'agissait de la Gare d'Austerlitz. C'était un train de nuit et je suis arrivé à la frontière espagnole au petit matin. Il fallut alors en changer car l'écartement des voies n'est pas le même en Espagne qu'en France. Ce train était fort antique, fort délabré. Ses rideaux étaient déchirés. Il faisait chaud, très chaud, "torridement" chaud.
            J'entrai alors dans un monde totalement nouveau pour moi. Les montagnes arides, rocheuses, avec des massifs d'arbustes. La succession des collines plantées d'oliviers  qui se succédaient,  comme la houle d'un océan paisible. Houle de couleur ocre, sans herbes et piquée d'une succession infinie d'oliviers gris-verts. C'était le temps de Franco et de la phalange, l'Espagne ancienne.
            Madrid. Je fus frappé par le nombre des mutilés de guerre. Unijambistes avec leurs béquilles, culs de jatte posés sur des petites planches à roulette en bois, se poussant avec deux fers à repasser et beaucoup d’autres blessés de toutes sortes, victimes de la guerre civile encore toute proche. Beaucoup vendaient de menus articles : des cigarettes à l'unité, des billets de loterie, des chicles (chewing-gum), des friandises bon marché, des bibelots divers pour les enfants. Beaucoup mendiaient.
            Je me souviens qu'avec mon correspondant, Luigi, nous nous abreuvions de horchata de chufa (chufa : souchet, ce qui n'est guère plus explicite que chufa), une boisson ressemblant à du lait, au goût singulier que nous appréciions beaucoup. Elle était en vente dans des petits kiosques.
            Les agents de la Guardia Civil, avec leurs très singuliers képis noirs brillants en carton bouilli, et leurs  uniformes vert olive étaient omniprésents.
            Sur les routes il n'y avait guère de circulation. Quelques Seat 600, de rares coccinelles Volkswagen,  exceptionnellement de très grosses voitures, Bentley, Rolls et Mercedes conduites par des chauffeurs qui transportaient des vieux bourgeois et des vieilles bourgeoises (je dois reconnaître que, quelques années plus tard, beaucoup d'entre elles, d'entre eux, m'ont généreusement pris en stop malgré mon sac à dos et mon drapeau breton), de gros camions Pegaso.
Il y avait aussi de très nombreux "Biscuters" (Scooters avec Side-Car).
            Les routes espagnoles d'alors étaient étroites défoncées, parsemées de nids de poule. De nombreux cantonniers avec pelles, pioches, seaux et brouettes essayaient d'améliorer un peu la situation. Dans les campagnes, dans les villages, sur les marchés, il y avait de très nombreux ânes. On en voyait partout. Je pensais  à  "Platero".
       
           
On voyait aussi à flancs de coteaux, les immenses silhouettes publicitaires des taureaux Osborne, des guitaristes Tio Pepe et des hommes à la cape noire  des portos Sandeman. 
            Sur les roches qui bordaient la route on voyait peint le logo de la phalange, un joug croisé de flèches et la devise de l'Espagne d'alors "Arriba España!"
            Au cinéma, où j'allais souvent avec mon correspondant, il y avait toujours, je ne sais pourquoi,  deux films consécutifs. C'est pratique, la vision du second efface le souvenir du premier.
            L'Espagne d'alors était un pays très catholique. Les matinées du dimanche les messes se succédaient à raison d'une toutes les demi-heures. Les paroissiens entraient et sortaient sans cesse. Les familles bien vêtues, endimanchées, empesées, se succédaient devant l'autel.
            Dans les villages j'ai vu l'image traditionnelle des femmes vêtues de noir, coiffées d'un  fichu noir, qui venaient chercher de l'eau qu'elles portaient ensuite dans une cruche posée  sur leurs épaules ou sur leur tête.
            A Murcie, j'étais dans une famille qui avait beaucoup d'enfants, qui avaient beaucoup d'amis, plus âgés que moi. C'était le temps de conversations interminables dont je ne me souviens plus.
            En revanche, je me souviens bien de la sieste de l'après-midi, nouvelle pour moi. Du chant des cigales que je découvrais. Des repas du soir qui commençaient vers 22h 30 et des promenades consécutives qui duraient jusqu'à 2 heures du matin.
            Je me souviens des bains de mer avec les maillots de bain-jupes censés préserver la décence des femmes et des petites filles.
            C'était une Espagne où se côtoyaient quelques très riches et beaucoup de très pauvres. C'était une Espagne où j'ai eu de très nombreux contacts chaleureux.
            Que dire d'autre ? Je  me méfie des souvenirs, la mémoire est infidèle. Elle brode et substitue. Elle invente et occulte. Elle idéalise et caricature.
            Toutefois, véridiques ou déformées, ces images je ne les oublierai jamais et cette Espagne, malgré ses injustices et ses archaïsmes, m'a attaché pour toujours.

  Yvon et Pepi

Ceux qui nous ont quittés  par Yvon

            En vingt ans, il s’en accumule des événements dans une vie ! Certains arrivent et d’autres s’en vont, et à l’anniversaire du 09 décembre il y avait un certain nombre d’absents, dont nous aurions aimé qu’ils soient encore des nôtres, car beaucoup d’entre eux, assurément, aimaient bien faire la fête.
            Parmi tous ceux qui à un moment ou à un autre ont été adhérents de l’association, il y en a qui n’y ont fait qu’un bref passage, qui sont partis ailleurs, dont nous avons perdu la trace. Il en est d’autres par contre qui ont laissé dans notre mémoire une trace bien plus durable, et que nous n’avons pas oubliés, même si la vie, comme on dit dans ces cas-là, doit continuer.
            El GazapO avait pensé, à l’occasion de ce numéro spécial, évoquer leur souvenir, mais a préféré
finalement laisser à chacun le soin de retrouver dans sa mémoire un sourire, un bon mot, une anecdote concernant Vonette, Martine, Anne-Marie, Guy, Paul, René, Pierre, Jacques, Marie-Paule, Francis, Allain, Elisabeth, José, Claude, Claire, Yvonne et sans doute d’autres encore.

  Brigitte

Dégustation / Cata
           
            Il est probable, sauf si nous gagnons à la loterie et faisons un voyage impromptu en Espagne, que la prochaine manifestation collective soit, probablement le 23 février dans un lieu à définir, une dégustation de différents vins de la région de Valence, rapportés par Yvon et Pepi de leur dernier voyage en Espagne.
            Ces vins, à la manière espagnole, seront accompagnés de tapas et après vous être acquittés d’un droit d’entrée de 10€ (ou 12€ pour non-adhérents) vous pourrez consommer les uns et les autres dans la seule limite de votre bon sens ou de votre capacité stomacale.
            Cette fois nous vous demanderons de vous inscrire à l’avance, mais nous en reparlerons dès que le lieu de ces réjouissances gustatives sera connu.

  Madeleine, Brigitte, Maryse

Scrabble en Espagnol
              
               On ne peut pas dire que la dernière partie de scrabble à Paimpol ait battu des records. Ni d’affluence puisqu’il n’y avait que deux joueuses et un arbitre, ni de points puisque le score de fin de partie n’a atteint que 683 points
            Espérons qu’il y aura un peu plus de monde à la prochaine partie, ce samedi 16 décembre, à 14h00  à Lannion et que le score sera un peu moins …. modeste.
            Et un autre rendez-vous pour les joueurs de scrabble, à 14h30 le 28 décembre en l’église de Bégard pour un dernier adieu à notre amie Yvonne avec qui nous avons partagé tant de parties et de bons moments.

Lotería / Loterie de Noël

            Quand ce numéro spécial sortira il ne sera pas encore trop tard pour vous procurer avant le tirage la participation de 5€ qui vous permettra, dans le meilleur des cas, d’en gagner 100.000 à la célèbre « Lotería de Navidad ». Il faudra cependant faire vite car ce tirage aura lieu le 22 décembre, et après le 21 il ne vous restera que vos yeux pour pleurer.
            Indépendamment d’un gain toujours possible El GazapO ne peut que vous conseiller, dans la matinée du 22 décembre, d’assister sur n’importe quelle chaîne de télé espagnole ou sur internet à l’extraction des numéros gagnants, qui constitue un véritable spectacle.

Voyage / Viaje 2018

Tous les participants ont maintenant reçu les informations utiles concernant le voyage et il n’y a plus qu’à attendre le jour J, c’est-à-dire le 05 mai 2018. En attendant, évidemment, il pourrait être utile de se documenter sur la région que nous allons visiter : le Centre de la Communauté Valencienne, dont nous connaissons déjà le Nord (Peñiscola en 2015) ainsi que le Sud (Elche en 2002 et 2003).


QUIZ Comunidad Valenciana

            Suite à un commentaire fait par un participant habituel très pointilleux, la rédaction a dû reformuler de façon plus précise la question n° 4 du mois dernier. Il en va de même pour la question 5, mais là il s’agit de grammaire car le mot auquel il est fait référence est masculin en espagnol mais féminin en français. Voici donc la nouvelle formulation suivie des cinq nouvelles questions de décembre, dont on espère qu’elles n’auront pas à être retouchées !
           

1.      Né à Valencia et mort en France la veille de ses 61 ans, il est le « père » de Neleta.
2.      Ce grand peintre, dont les deux parents sont morts du choléra quand il n’avait que deux ans, a su rendre mieux que personne la lumière de la Méditerranée.
3.      Cette ville romaine fut assiégée pendant 8 mois par un général de 26 ans qui finit par la conquérir. Comment s’appellent la ville et le général ?
4.      Fringant à El Toro, il passe par Teresa, Viver et Jérica et arrive à bout de forces entre Canet de Berenger et Puerto de Sagunto.
5.      Avec sept communes, c’est la plus grande de son genre dans la Péninsule Ibérique et elle appartient à Valence depuis 1260.
6.      Sous quel nom connaît-on la quatre-voies A 23 qui va du Somport à Sagunto en passant par Huesca, Saragosse et Teruel 
7.      Inspirée d’une chapelle de Bilbao, elle se trouve sur un terrain vendu par Fausto Caruana Aloy en 1917.
8.      Commencé en 1381 et terminé en 1429, sa hauteur (jusqu’à la terrasse) est la même que son périmètre.
9.    Née en 1945, c’est aujourd’hui une fête mondialement connue qui a lieu le dernier mercredi d’août.
10.   Berceau de papes, le surnom de ses habitants fait référence à un épisode tragique de son histoire survenu en 1707. De quelle ville s’agit-il ?

¿Habla Usted español?
 
Crucigrama n° 200

            Veinte años. Doscientos números del GazapO. Os parecerá extraño, pero este n° 200 va de números!
           





































































































Horizontales : 1. Embustero de los números. 2.Elementos de un conjunto. 3. Hace pasar de 37 a 42. Dirección. 4. Existe. Número par. Hermana. 5. Se puede dividir entre siete unidades. 6. Unos. Unificad.  7. Año más largo que los demás. 8. x, y ó z. Tostar. 9.Griega y vasca. Mirad. 10. Ya cumplieron seis decenios.
Verticales : 1. Se pueden contar. 2. Más de una. Número impar. 3. Número grande. Sustraes. 4. Se cuenta en años. Título inglés. 5. Poco numerosos. Vean mal. 6. Viajes muy largos. Conjunción latina. 7.Nombre femenino. Cambiado.  8. Pronombre. Saludables. 9. Novena. Escala de sensibilidad. 10. El signo + lo es, y el – también..

Solución del n° 199