martes, 10 de abril de 2012

N° 144. Abril de 2012


Ce numéro d’avril, qui vous parvient un peu plus tard que d’habitude en raison de notre randonnée jacquaire annuelle, y est presque entièrement consacré. Nous avons en effet passé une superbe semaine qu’il aurait été dommage de ne pas vous faire partager. En cinq ans, nous avons parcouru le trajet qui va de Beauport à Saint-Jacut-les-Pins. En 2013, nous partirons de Locquirec.




Yann, de la Capitale




Scrabble en espagnol/castellano


Beaucoup de monde à la rencontre de scrabble de mars, malgré un temps splendide qui incitait plutôt à la promenade qu’à l’enfermement. Est-ce en raison du beau soleil qui brillait à l’extérieur, et pressée d’en profiter, que Pepita, qui pour la première fois arbitrait la partie, a à peine laissé aux joueurs le temps de respirer ?

Malgré cette pression psychologique, ce surplus de stress, le score est monté à 829 points, avec trois scrabbles en milieu de partie. Pas assez cependant pour faire tomber le record (873 points) qui tient depuis près de deux ans maintenant. Le prochain tournoi, et donc la prochaine tentative de le faire tomber, aura lieu, attention ! le 21 avril, à la salle de l’Espace De Broglie à Lannion. La date a été changée en raison d’une coupure d’électricité toute la journée du 28. Nouveaux joueurs et spectateurs bienvenus !







Randonnée de Printemps /Caminata de Primavera





Il était 14h30 précises, le mardi 3 avril, quand les seize randonneurs de 2012 se sont retrouvés à St-Gonnery, là-même où l’an dernier un superbe et à la fois perfide couscous avait interrompu notre marche vers Compostelle. En un clin d’œil toutes les valises, les provisions et les inquiétudes des marcheurs furent chargées dans le Trafic d’Armelle, qui s’était proposée pour prendre en charge l’indispensable appui logistique aux marcheurs. Une fois consultés le guide du chemin de Saint-Jacques et la carte routière du Morbihan, elle a pris les devants à bord de son véhicule pour, par sauts de puce de 5 ou 6 kilomètres, aller nous attendre à ces endroits stratégiques où le chemin croise une route. Le premier de ces endroits croisait non seulement une route, mais également le Canal de Nantes à Brest, et après avoir consciencieusement garé son fourgon, Armelle est partie joyeusement à notre rencontre par la berge du canal, alors que nous arrivions par la route ! Des Anglais qui circulaient à vélo le long du canal nous ont servi de messagers. On ne l’y reprendrait plus et dans ses propres mots « Même à l’envers, le chemin vaut le coup. Et se retrouver en face de 15 marcheurs souriants, heureux, pleins d’énergie, c’est formidable. Les accompagner dans la fin du parcours, un bonheur ». Quatre heures et une quinzaine de kilomètres plus tard, ce premier jour, « nous sommes arrivés à l’abbaye de Timadeuc, où on nous attendait … le lendemain ! Et donc, pas de chauffage en route, et pas d’eau chaude pour la douche ! » Un moine des plus sympathiques, a résolu le problème tambour battant, ou du moins a essayé de le résoudre, car la chaudière qui a fait son travail pour les radiateurs des deux dortoirs n’a pas aussi bien marché pour les douches. Fraîche, l’eau de Timadeuc au mois d’avril !

Pendant que le moine sympathique essayait de résoudre au mieux le problème du chauffage, tout en racontant à l’assistance la vie…, la vie…. la vie que tous les moines font, Armelle a ramené à Saint-Gonnery les trois conducteurs qui y avaient laissé leur voiture, et tout le monde est reparti en caravane jusqu’à Malestroit, but de notre étape du surlendemain jeudi, pour y déposer les voitures en centre-ville. C’était déjà fait quand au tout dernier moment, celui de remonter dans le Trafic d’Armelle, ils ont vu l’interdiction de se garer le jeudi pour cause de marché hebdomadaire ! Comme qui dirait, on n’est pas passé loin de la fourrière ! Pendant ce temps-là, à Timadeuc, le reste de la troupe, que le moine sympathique initiait aux secrets de la vie monastique, s’impatientait d’autant plus que Thérèse avait apporté des bulles pour fêter la toute récente naissance de son petit-fils Timéo. Toujours est-il que les chauffeurs ayant un peu tardé (précisons ici que toutes les insinuations malveillantes suggérant un arrêt prolongé dans un bistrot de Malestroit ne sont que calomnies), le moine est parti se coucher avant leur retour, avant que les bouteilles de Thérèse ne soient ouvertes. Ce qui a provoqué la colère de Tanguy, à qui nous laissons la parole : « Le Frère de l’Abbaye rêvait de boire un petit coup de Saumur pour célébrer la naissance de Timéo, mais, inhumains, ils ne lui en ont pas offert la moindre goutte, ce qui me semble une sorte de péché grave vis-à-vis de lui ».

Quand nous sommes finalement passés à table, vous l’avez compris, les moines avaient déjà regagné leur cellule. « Et dire qu’il y avait des gens qui avaient cuisiné de bons petits plats à réchauffer … Hélas ! Pas de feu ! Aucune allumette, pas un briquet dans le groupe …. et le Frère de l’Abbaye qui était parti dormir à 9 heures » !

Heureusement, si les moines se couchent tôt, ils se lèvent également tôt, très tôt même, et le lendemain matin, nous en avons trouvé un qui désherbait son potager à 7 heures, et qui avait dans la poche de sa soutane un briquet grâce auquel nous avons pu chauffer le café au lait du petit déjeuner, mais pas les douches, malheureusement.








A neuf heures, frais et dispos (frais surtout), nous nous sommes mis en route pour une magnifique marche de 27 kilomètres, d’écluse en écluse, le long du canal, sous un beau ciel bleu qui se reflétait dans l’eau immobile. Vers une heure, nous avons retrouvé Armelle qui avait garé son Trafic (avec nos provisions) tout à côté de la jolie chapelle de Saint-Mélec à Pommeleuc. Deux tables, des bancs, du rosé bien frais à l’ apéro, du bon rouge pour arroser le casse-croûte et un café au bistrot dont la patronne nous avait prêté la clé de la chapelle. Et nous voilà repartis le long du canal. Notre camping était à l’entrée de Josselin. Malheureusement de l’autre côté du canal, ce qui nous a obligé à faire deux kilomètres de plus pour trouver un pont. Peu importe, à l’arrivée, la patronne du camping nous a conduits jusqu’à trois mobil-homes tout neufs, dont nous étions les tout premiers locataires. Et l’eau de la douche était bien chaude ! Ainsi que la paella du soir, préparée sur un feu de bois par le patron. Un jeune couple dynamique qui a repris le camping municipal du Bas de la Lande, qu’ils ont rebaptisé « Domaine de Kerelly ». Au moment d’attaquer la première assiette de paella, un peu avant qu’on ne demande au barman d’éteindre la télé, nous avons appris l’hospitalisation d’Alain Delon.








Nuit froide, et matinée du jeudi glaciale. L’eau du canal semblait fumer tant l’air était froid, et nous avons mis une bonne demi-heure à nous réchauffer, le temps qu’il nous a fallu pour rallier l’alimentation Cadieux où, sous le regard ravi de la patronne, nous avons fait nos emplettes pour la journée.

Re-canal puis ascension vers la Chapelle de Saint-Gobrien, en travaux. C’est à la radio que les ouvriers écoutent en travaillant que Dominique (« A Saint-Gobrien on n’entend pas bien. Des voix de l’au-delà ») a entendu, et aussitôt répercuté, la triste nouvelle : « Alain Delon est mort ». Consternation, et en même temps besoin impérieux d’une confirmation que nous n’avions toujours pas eu en fin de journée quand, épuisés, nous nous sommes installés au gîte municipal de l’Ecluse de Malestroit où « il faut aller, comme dit Maryse, si vous voulez dormir tout près des autres, matelas contre matelas, et la même chose en vis-à vis ». C’est aussi Maryse qui fait remarquer que "si vous ne voulez pas avoir mal aux tendons, aux muscles, rien ne vaut une bonne séance d’étirements" habitude prise dès le premier soir par une bonne moitié des marcheurs, l’autre moitié préférant se détendre autrement. Le soir à la crêperie Mael Trech (ancien nom de Malestroit), nous n’avions toujours pas eu confirmation de la nouvelle répercutée par Dominique, dont l’indice de confiance commençait à chuter sérieusement au sein du groupe.

C’est le lendemain matin, après une nuit bien meilleure que ce qu’on avait craint, que Tanguy a posé à la jeune éclusière de Malestroit la question dont la pauvre jeune fille n’est pas encore remise :

« Bon ! Alain Delon est-il toujours mort » ?

« Tout comme à l’abbaye de Timadeuc, d’après Andrée, où le paiement se fait en laissant le chèque sur la table, la confiance a régné au gîte de Malestroit, où le chèque se dépose sur la cheminée ».

Dur, le départ pour la journée de vendredi, que Marie-Jeanne résume ainsi : « La journée du vendredi fut très variée : 1) un peu de canal, 2) un peu de montée (on voit bien, quand elle dit « un peu » que Marie Jeanne est super entraînée) à la sortie de Malestroit à condition de tourner au bon endroit, 3) un peu de marche en forêt, 4) Pleucadeuc (le Village des Jumeaux) en travaux, 5) Champs, fermes, lisier dans les champs (quand on a vu le tracteur venir vers nous on a craint le pire), 6) Montée vers le gîte, 7) Jolie marche vers Rochefort, 8) Sympathique restaurant.

Malheureusement, au restaurant, il nous manquait Robert, qui avait fait une mauvaise, très mauvaise chute dans la douche du gîte du Pont-aux-Roues, au point qu’il a fallu appeler les pompiers qui l’ont emmené à l’hôpital de Redon, d’où il a ensuite été transféré à Pontchaillou, où il se trouve encore, en observation chirurgicale au moment de la rédaction de ce bref compte-rendu.

Quand les pompiers sont arrivés au gîte pour prendre Robert en charge, les chauffeurs avaient déjà récupéré leurs voitures à Malestroit pour les déposer à Saint-Jacut-les-Pins, d’où ils étaient revenus avec Armelle. Ayant découvert que les chemins bretons de Saint-Jacques se rejoignent à Saint-Jacut et non à Redon, nous avions en effet décidé de raccourcir la dernière étape, ce qui a été un peu dommage pour Malika et Sophie qui n’ont appris que le samedi matin que le programme avait été un peu chamboulé. Malgré les événements de la veille (chute, pompiers, hôpitaux) notre randonnée compostellane s’est terminée dans le seul et unique restaurant de Saint-Jacut, où nous avons très bien mangé.

L’an prochain, nous partirons de Locquirec.

Mollesse et fermeté des fesses des randonneurs

Aucun doute que les réflexions quasiment mystiques de Tanguy sur l’arrière-train des pèlerins, tout à fait opportunes dans ce numéro, passionneront les lecteurs du GazapO, au point, peut-être de les inciter à vérifier ce que l’auteur nous en dit.

Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle - comme sur d’autres - les randonneurs se succèdent, les uns devant, les autres derrière. Parfois vous en dépassez un, parfois un autre vous dépasse. Parfois vous restez pendant un temps indéfini derrière le même, la même.

En ces occasions, et sans doute en d’autres, vous ne pouvez manquer de regarder les fesses de celui qui vous précède, et de remarquer la consistance singulière de ces fesses de randonneurs et de randonneuses. Encore n’évoquons-nous ici que les randonneurs habillés, ce qui ne permet - hélas - que d’avoir une idée approximative du mouvement de leurs chairs. On peut aussi les imaginer à poil et on voit alors, en esprit - en esprit seulement - toutes ces fesses qui se contractent et qui se décontractent, qui vibrent et qui oscillent, qui se tendent et se relâchent.

A partir des fesses de randonneurs, une extension à toutes les fesses du monde est possible. Et à partir des fesses, une extension à tous les muscles est également possible.

Et l’on se prend à penser au caractère singulier de la chair humaine.

Ni le bois, ni la pierre, ni le fer, ni le cuir, ni l’eau, ni l’air, ni les fruits, ni les légumes, ni le pain, ni le fromage, ni le rouge à lèvres, ni le Mir poudre n’ont cette consistance singulière des chairs : tout à la fois molles et toniques, gélatineuses et fermes. On a pu les comparer à de la gelée anglaise - la jelly - ou aux matières nouvelles que l’on fait maintenant et qui s’en approchent : revêtements pour les selles de bicyclettes, les coussins de relaxation et le revêtement des tables d’opération.

Qui s’en rapprochent seulement : ces produits de synthèse ont la mollesse un peu vibrante de la chair des fesses, comme la jelly, mais aucune n’y associe cette contractilité et cette fermeté qui font la fesse véritable.

La matière qui constitue la chair des fesses, et plus généralement la chair animale, a des caractéristiques de mollesse et de contractilité très particulières ; elle seule présente ce vibrato charnu qui anime, avec mollesse et rondeur, l’arrière-train de chacun de nous, et en particulier les fesses des randonneurs.

Voyage / Viaje 2012


Tous les voyageurs présents à la réunion préliminaire au voyage de mai dans la Rioja ont reçu les dernières informations le concernant et le programme maintenant définitif des réjouissances, dans lequel le seul changement significatif concerne la suppression de l’excursion à San Sebastián, trop loin de notre base, qui a été remplacée par un circuit local qui nous permettra de visiter le monastère de Valvanera, et d’y faire connaissance avec la Sainte Patronne de La Rioja, ainsi que de prendre un repas dans une des plus vieilles hôtelleries monastiques du pays, avant d’aller faire une promenade digestive sur les rives du Club Nautique El Rasillo, la mer de La Rioja.




Masca. Tenerife. Lydia



Résultats du Quiz La Rioja

Comme prévu, le dépouillement des douze participations au Quiz sur La Rioja a été effectué le 24 mars dernier. Trois personnes (Maryse, Valérie et Violette) et un couple (Noelia et Rodrigo) ont fait un brillant sans-faute. Deux autres (Michèle et Elie) ont également donné les réponses correctes mais ont oublié de mentionner un détail d’une certaine importance pour l’une d’entre elles. Leur bulletin-réponse ne pouvait donc pas être considéré comme parfait. Ils méritaient cependant une récompense. Comme il y avait en jeu six bouteilles de Vin de Rioja, dont quatre « Reserva » et deux « Crianza », la répartition des lots s’est imposée d’elle-même.

El GazapO félicite chaleureusement non seulement les six gagnants, mais toutes les personnes qui lui ont envoyé leurs réponses, qui n’étaient vraiment pas faciles à trouver.

Si bien que n’ayant pas participé, ou tout au moins n’ayant pas envoyé vos réponses, vous souhaitez cependant connaître les bonnes réponses, rien de plus simple. Un petit mail à Los Amigoëlos et le tour est joué.