Spécial Asturies
Ce fut un très beau voyage, qui nous a
permis de découvrir la partie orientale des Asturies, du bord de mer à la
montagne
A partir de l’hôtel Miraolas de Llanes
dont tout le personnel s’est efforcé à chaque instant de rendre notre séjour
agréable, nous avons réalisé plusieurs excursions qui nous ont permis de
découvrir les principaux aspects de la géographie, l’histoire, la culture et la
gastronomie d’une région qui a su préserver aussi bien ses magnifiques paysages
que ses traditions.
Les randonneurs ont pu s’en donner à
cœur joie, aussi bien sur les chemins de montagne que du littoral, et les
amateurs de bonne cuisine ne sont pas restés sur leur faim.
Espérons que ce numéro spécial du
GazapO permettra à ceux qui n’ont pas pu venir de se faire une assez bonne idée des Asturies et
du voyage que nous y avons fait. Quant à tous ceux qui y ont participé, aucun
doute qu’ils y retrouveront certains des bons moments passés ensemble et qui,
il en va toujours ainsi, commencent déjà à s’estomper de notre fragile mémoire.
Pour l’année prochaine, ni la date, ni
la destination, ni le mode de transport ne sont encore définis mais dès le mois
de septembre le GazapO pourra vous en dire davantage.
Stage de Flamenco et Salsa
Les samedi
29 et dimanche 30 juillet, Pepita organisera à la salle municipale de Plounez
(Paimpol) un double stage de danse. Il y aura du flamenco de 17h00 à 18h30, les
deux jours, et de la salsa de 19h00 à 20h30, les deux jours également.
Le prix
sera de 20€ pour une séance d’une heure trente et de 30€ pour 3 heures.
Cette
information pouvant intéresser beaucoup d’autres personnes que les lecteurs du
GazapO, n’hésitez pas à en parler autour de vous.
Forum des Associations
Eh,
oui ! Il faut déjà commencer à penser à la rentrée prochaine et aux Forums
qui la précéderont, le 02 septembre à Paimpol et le 09 à Lannion, dans les deux
villes de 10h00 à 18h00.
Même si la
reprise des cours n’aura lieu que le 25 septembre, on peut considérer le forum
comme une pré-rentrée, l’occasion de se retrouver après les deux mois d’été et
de s’inscrire afin de rempiler pour une nouvelle saison associative.
Rando Saint-Jacques de C.
Caminata de Santiago de
C.
La rando qui devrait nous permettre de
mettre un point final au « pèlerinage » entrepris en 2007 sur les
chemins bretons de Saint-Jacques-de-Compostelle aura lieu en semaine 37, du 11
au 15 septembre.
Elle nous mènera de Lopérec (près de
Châteaulin), où nous nous étions arrêtés l’an dernier, jusqu’à Quimperlé, par
où nous étions déjà passés sur notre trajet Locquirec-Saint-Jacut-les-Pins.
A raison d’une journée de marche par
an au début et d’une semaine par an ces derniers temps, nous avons déjà
parcouru en entier les chemins qui partent de Beauport et de Locquirec, et en
partie celui qui part de la Pointe Saint-Mathieu.
Nous ne considérons pas comme un
chemin breton celui qui part du Mont Saint-Michel, que le Couësnon dans sa
folie a, comme chacun sait, mis en Normandie.
Pour participer à cette marche pendant
laquelle la bonne humeur est garantie et qui n’a rien de difficile dans la
mesure où un véhicule d’appoint permet aux marcheurs de ne faire à pied que les
kilomètres qu’ils ont vraiment envie de faire à pied, il faut impérativement
vous inscrire auprès d’Yvon au 0296221342 ou par mail à
losamigoelos@wanadoo.fr.
Pour des raisons de logistique, le
nombre de places est limité à 16 personnes. Il est donc recommandé, si cette
belle promenade de santé en Finistère vous tente, de ne pas perdre de temps.
Le budget par personne (hébergement,
repas, transport) est d’environ 180 € tout compris.
Cartes Postales d’ailleurs
Dans ce
numéro spécial, il nous a semblé logique de privilégier les cartes postales des
Asturies mais nous n’oublions pas pour autant celles qui nous ont été adressées
d’ailleurs.
Ainsi, Marie nous écrit d’Albarracín
en Aragon, Jean, de Gudín en Galice, Andrée et Claude, de Puerto de Mogan aux
Canaries (et aussi des Asturies). Et pour le reste du monde, Marie-Claude de
Knossos, en Crète, et Bernard du Japon.
Spécial ASTURIAS
El Silencio par Yves L.B.
Primero: Trois individus ont
obtenu le silence d’une vingtaine d’Amigoëlos pendant trente minutes sur le
terre-plein de la grotte de El Pindal en attendant l’heure de la visite :
10h30 au soleil, le bruit des vagues et le chant des oiseaux, favorable à la
méditation …
Segundo :
Cinq marcheurs exténués dégustent en silence un excellent
« bocadillo » à 1200 mètres d’altitude en passant par Bulnes,
face au Picu Urriellu, en écoutant le chant du coucou … coucou.
« La Despedida » par Madeleine
« El Museo de la Emigración y Archivo de los
Indianos en Colombres » est une magnifique maison bleue, construite
en 1906 par Iñigo Noriega Laso, émigrant qui, ayant fait fortune au Mexique,
revient au pays. Comme nombre « d’Indianos », il fait construire ce
petit palais, un brin ostentatoire, histoire d’afficher sa réussite.
Cette maison luxueuse qui porte le nom
de sa femme, « Quinta Guadalupe », laisse supposer que partir c’est
oser, suivre son rêve, tenter des
horizons nouveaux et réussir.
Mais dans le musée, une photographie
raconte une autre histoire : un père tient son fils par les épaules, geste
protecteur et tendre, et ils pleurent… scène émouvante et poignante… Qui ou que
pleurent-ils au moment du départ pour l’Amérique ?
La famille restée au pays et qu’ils ne
verront peut-être plus, mais aussi leur terre des Asturies entre mer et
montagnes, leurs fêtes si joyeuses où le cidre se partage dans un même verre,
la musique et les danses qui relient étroitement les populations, l’odeur des
eucalyptus dans les sous-bois …
Cette photo de 1951, nous rappelle que
si parfois les départs répondent à un goût de l’aventure, une quête de la
toison d’or, un désir d’ailleurs, un rêve d’horizons nouveaux, le plus souvent
c’est la nécessité et la pauvreté qui poussent les gens à émigrer.
L’exil, les adieux pour ceux qui
restent comme pour ceux qui partent sont
aujourd’hui comme hier un déchirement, une épreuve, une tristesse et une
nostalgie définitivement ancrées dans le cœur…
La Emigración de los Asturianos por Hervé
Viajar en su
tiempo libro es agradable. En Llanes, durante las tertulias, hemos hablado de
libros y literatura a propósito de los viajes.
Según Louis-Ferdinand Céline « Viajar es bien útil, hace trabajar
la imaginación. Todo el resto no es más que decepción y cansancio ... ».
Los
emigrantes asturianos no se marchaban de vacaciones. Desde finales del siglo
XIX hasta el primer tercio del siglo XX, más de trescientos mil asturianos se
fueron a América, para buscar la fortuna, la aventura, o escapar de la pobreza
y también a veces de las levas de soldados para las guerras de las colonias
africanas. Algunos volvieron ricos, los llamados “Indianos”. Con su fortuna
pudieron vivir de las rentas, ampliar todavía sus ganancias. Unos pocos se
dedicaron al mecenazgo, con donaciones para obras públicas, sociales o culturales.
También han legado las magníficas casas que se hacían construir a su regreso.
Estos nuevos ricos que querían impresionar a sus compatriotas suscitaron
sentimientos contradictorios. El novelista Leopoldo Alas decía de estas casas
« Alardes de piedra inoportunos, solidez afectada y lujo
vocinglero ».
La historia
recuerda a los ganadores y se olvida de la mayor parte de los emigrantes que no
tuvieron éxito. Sin embargo, en el tercer piso del museo de la emigración en
Colombres, se ve una exposición emocionante sobre la emigración de los
Asturianos al Chile y la integración de la gente ordinaria, trabajando, criando
a sus niños, buscando conservar sus lazos y sus costumbres. Quizás fuera
« Para parar las aguas del olvido » como lo dice el título de un libro
de Paco Ignacio Taibo I , otro escritor asturiano, exiliado en Méjico en 1959,
huyendo de la dictadura franquista. Los emigrantes de hoy también siguen sus
tribulaciones con la esperanza de una mejor vida y la nostalgia del pasado.
L. F. Céline : « Voyage au bout
de la nuit » 1932
Leopoldo Alas : « La Regenta » 1884
Paco Ignacio Taibo I : « Para parar las aguas
del olvido » 1982
Las Damas del
"Parchis " por
Maryse
A
menudo por la tarde, al llegar al hotel, vimos a señoras jugando en grupos de
tres o cuatro. ¿Cuál era ese juego ? Me acerqué a ellas y vi que el tablero se
parecía al de nuestro juego de «caballitos» pero no era exactamente lo mismo.
Se trataba del «parchis», una variante de los « caballitos ». Yo no
podría explicaros las reglas porque no jugué aunque tuviera ganas de jugar con
ellas. Jugaban en el bar del hotel, pero estaban tan concentradas que nunca
bebían nada, ni siquiera un café…¿Quiénes eran? Me dijeron que hacían parte de
un club de jubilados y jugaban en el hotel dos días por semana. A mí me parecía
que estaban allá todos los días…
Un
día me propusieron jugar con ellas pero, ese día, no podía y al día siguiente,
cuando hubiera podido, no vinieron. Me quedé con una frustración de no haber
podido jugar y sobre todo intercambiar con ellas. A ver, la próxima vez…
L'air euphorisant de Bulnes ...
par Maryse
Que s'est-il passé ce jeudi 8 juin
2017 chez los Amigoëlos ? Une excursion dans le charmant petit village de
Bulnes, situé dans les « Picos de Europa » à 649m d'altitude. On n'y
accède que par le funiculaire ou en montant pendant environ une heure et demie
par un joli sentier. Une fois là-haut, pas de pollution puisqu'il n'y a pas de
voitures, seulement du bétail, vaches ou moutons qui se chargent
« d'embaumer » l'air aux alentours de la petite chapelle de la
« Virgen de los Nieves » ! Certains, après s'être restaurés d'un
« bocadillo » et d'une « caña » ont continué l'ascension
jusqu'au mirador pour aller admirer le Picu Urriellu (2519m) reconnaissable à
ses parois verticales qui en font un haut lieu de l'escalade en Espagne. La
journée fut bucolique !
De retour à l'hôtel, chacun vaque
avant le repas : douche... apéro... Puis, on passe à table, dans cette
salle à manger si bruyante ! Tout d'un coup, une Amigoëlo commence à
chanter et elle est rapidement rattrapée par quelques Amigoëlos qui entonnent
d'autres refrains : chants de marins ou de carabins... Bref, le repas de
termine dans une gaieté inhabituelle qui ne demande qu'à se poursuivre. C'est
ainsi que plus de la moitié du groupe Amigoëlos se retrouve dans un bar où
chacun va pousser la chansonnette. Et que la fête continue !!
L'air pur de Bulnes ou la
suroxygénation due aux efforts fournis lors de la montée ont mis le cœur en
fête de los Amigoëlos...
A moins que ce ne soit, aussi, la
sangría ?
Laisse pas
béton par Catalina
La côte Asturienne « entre mer et
montagne », parsemée de criques, où la qualité de l’eau et sa couleur
émeraude n’a rien à envier à celle de la Bretagne, n’est pas bétonnée. Et
lorsque le béton est présent, il peut nous réserver d’agréables surprises.
« De l’art d’utiliser le
béton »
A Llanes, lieu de notre séjour,
« les cubes de la mémoire », œuvre de l’artiste Augustin Ibarrola,
sont constitués d’une série de tableaux peints par l’auteur sur les blocs de
béton qui protègent le port. Un brise- lame coloré évoquant les souvenirs de
l’artiste, la mémoire de l’art et l’histoire de la région.
A Gijón, la sculpture « Eloge de
l’Horizon », réalisé sur les bords d’une falaise par Eduardo Chillida
propose un effet de cadrage du regard face au paysage de l’horizon, ainsi que
la captation des bruits du vent. C’est une énorme caisse de résonnance en
béton, majestueuse sur la colline de Santa Catalina, dont déjà en 1795
Jovellanos disait "Le spectacle est magnifique. A sa vue on ressent un
plaisir inexplicable".
Dans tous les cas, ces artistes
audacieux, avant-gardistes ne nous laissent pas indifférents. Edouardo Chillida
disait de son travail « Un jour j’ai rêvé d’une utopie, trouver un espace
ou mes sculptures pourraient reposer et où les gens se promèneraient au milieu
d’elles ». C’est chose faite, je me suis promenée sur le front de mer de
San Sebastián (internet) je vous invite à le faire. Chillida a fait une superbe installation sur le thème
du vent.
Vive la création artistique et
pourquoi pas en béton !!!
Les cubes de Llanes qui murmurent
encore à mes oreilles ! par
Francine
Dès notre arrivée dans la ville de
Llanes, nous avons aperçu l'amoncellement de ces gros blocs de béton
multicolores. Disposés les uns sur les autres de manière anarchique, au pied de
la jetée, ils servent de brise-lames et protègent le port de pêche de Llanes.
Ils auraient pu être tout à fait inesthétiques sans l'intervention d'un artiste
basque qui va transcender leur usage.
C'est une des dernières œuvres
artistiques (2001-2005) d'Agustin Ibarrola , peintre et sculpteur engagé du XXème
et familier du Land Art.
Il considère que l'art est destiné à
un espace public et doit pouvoir:
-
représenter
la culture et les sentiments collectifs
-
être
de grande taille
-
utiliser
des matériaux résistant aux intempéries
A Llanes, «Los Cubos de la
Memoria» constituent une manifestation d'art public où se fondent les éléments
essentiels de l'œuvre d'Agustín Ibarrola avec le passé historico-culturel de la
ville de Llanes. Les peintures très colorées des quelque 200 cubes représentent
l'évolution du territoire, depuis le paléolithique (figures de fossiles, de
mammouths ) jusqu'à nos jours (pommiers pour les cidreries des Asturies) et
symbolisent des moments clé de l'histoire des Indianos par exemple ( valise et
palmier);
Par le biais de couleurs ou en traçant
de nouvelles formes, les cubes se mélangent harmonieusement les uns aux
autres et constituent une unité mouvante
au gré des marées et de la luminosité .Les symboles comme les yeux et les
divers poissons représentés jouent avec le recouvrement et le découvrement de
l'eau.
Avec le temps, les couleurs se sont
certes estompées, mais l'esprit des Cubos de la Memoria restera gravé longtemps
encore pour qui sait regarder et contempler...
Une pâtisserie à Llanes
Mettre de la couleur sur le temps qui
passe, c'est aussi ce que vous avez contribué à faire le jour de mon anniversaire
à travers ce jeu de boucles d'oreille qui représente les cubes de Llanes.
Merci, Los
Amigoelos !
¿Por qué se llama
una cueva “Tito Bustillo”? por
Dominique
En Ribadesella visitamos un museo asociado con una
cueva que se llama “Tito Bustillo”. En
esta cueva no se puede entrar fácilmente porque tiene pinturas rupestres y el
acceso es limitado.
Antes esta cueva tenía otro nombre “Pozu'l Ramu” y
era conocida como un pozo, pero no como una cueva. Parece que, en esa época,
nadie se adentraba en este pozo. En 1968, el 11 de abril, diez jóvenes, el más viejo tenía 22 años,
decidieron bajar en el pozo. Ocho de ellos formaban parte de una asociación
espeleológica que se llamaba Torreblanca. Otros dos eran de Ribadesella y uno
de ellos se llamaba Celestino Fernández Bustillo, con el apodo de Tito
Bustillo. Tenía 17 años.
Cuando todos estuvieron en el fondo de la cueva,
se prepararon para comer. Uno de los miembros se separó del grupo y poco
después se puso a gritar que había pinturas en la cueva. Poco a poco los otros
se dieron cuenta de que eran pinturas rupestres. El panel principal de la cueva
que descubrieron incluye 91 grabados y dibujos de color negro, rojo y violeta.
Después, el grupo guardó silencio sobre ese
hallazgo. Pero, posteriormente, la prensa, por primera vez el periódico La
Nueva España, relató el descubrimiento de las pinturas. La noticia fue después
publicada en periódicos de todo el mundo.
Apenas tres semanas después, Tito Bustillo
falleció en la cueva la Canal, debajo del Picu Gorrión en Villaorille
(Quirós).
La cueva debía llamarse Cueva Torreblanca en honor
al grupo de montaña, pero a causa de la muerte de Tito, el grupo pidió que la
cueva se llamara Tito Bustillo.
¡ Para algunos la vida es intensa, pero corta !
Eucaliptos por doquier par Edith
El eucalipto o
eucaliptus es un árbol de la familia de las mirtáceas, originario de Australia.
En la actualidad se encuentra distribuido por gran parte del mundo. Puede
llegar a medir más de 60 m de altura.
En Asturias, el
“ocalito”, nombre asturiano del eucalipto, apareció a finales del siglo XIX, traído por "los
indianos", estos asturianos enriquecidos en América del Sur. En el año
1989 la superficie alcanza las 34.000 hectáreas.
Actualmente, la
superficie es de 80.000 sobre 300.000 hectáreas de superficie arbolada.
Propiedades y utilizaciones:
Debido a su gran capacidad para absorber
el agua, el eucalipto puede sanear las regiones, reduciendo la humedad. Se consigue disminuir
la presencia de mosquitos (y del paludismo).
Se puede utilizar su ingrediente activo
para combatir las enfermedades que afectan a las vías respiratorias como la
gripe, el asma o los catarros.
Su madera se utiliza para fabricar papel.
No es conveniente para fabricar muebles.
Es un árbol muy
utilizado para la ornamentación de jardines.
Desventajas:
Efectos
sobre el suelo.
La
acidificación y la utilización de una gran cantidad de nutrientes que
empobrecen el suelo.
Efectos
sobre la biodiversidad.
Desaparición
de la rica fauna asturiana que no pudo adaptarse a este monocultivo.
Desaparición de muchas especies vegetales.
Efectos
sobre los incendios forestales.
Los
incendios se vuelven rápidamente incontrolables, porque la madera es de fácil
combustión.
Efectos
socio-económicos
Desaparición
de los cultivos tradicionales y las pequeñas propiedades con sus
praderías.
Soluciones?
Evitar que el eucalipto se convierta
en un monocultivo como actualmente ocurre.
Utilizar más y más papel reciclado.
Introducir ganaderías de koalas.
Voyages en train par Mireille
Mardi 6 juin. Quai de la gare de
Llanes
Le train du matin n’arrête pas le pèlerin mais le train du soir est
sans espoir. Des Amigoëlos ont pu monter dans l'un, pas dans l'autre...
Je ne sais pas si le train de luxe a une passerelle pour personnes
handicapées mais le train régulier si, même que, parfois, elle reste bloquée à
la gare de Llanes pendant une demi-heure. Comme ce sont les vacances, cela n'a
pas grande importance mais la marée, elle, n'attend pas et le petit groupe de
« randonneurs » a bien failli manquer la mer intérieure de Gulpiyuri.
Paysage étonnant, même si la mer avait commencé à se retirer. Le temps était
trop calme pour que les « bufones » aperçus ne jaillissent, mais
leurs trous étaient bien profonds. Il ne nous restait plus qu'à avoir un peu
d'imagination pour que s'élancent les jets à marée montante.
Trains de Luxe par Yvon
Le « train du
soir sans espoir » dont parle Mireille, arrêté en gare de Llanes la nuit
du 06 au 07 juin, était le « Transcantábrico », le plus luxueux des
trains d’Espagne, et peut-être du monde. Il circule le long de la côte, à
travers la Galice, les Asturies, la Cantabrie et le Pays Basque, suivi par un
autocar tout aussi luxueux que les voyageurs prennent pour visiter les sites
intéressants inaccessibles en train.
Un train similaire, appelé Al-Andalus,
circule dans le sud de l’Espagne, à travers l’Andalousie, ou de Séville à
Madrid. Ces trains « pas comme les autres », qui circulent d’avril à
octobre sont gérés par la Renfe.
Vous pouvez réserver sur www.renfe.com
.
La ermita de la
Santa Cruz – Covadonga – Don Pelayo
Ou l’histoire et la légende au
service du patriotisme, du religieux… et du tourisme. par Jean Paul
A Cangas de
Onis , à quelques centaines de mètres du célèbre «puente romano», qui n’a d’ailleurs rien de romain, se dresse
« la ermita de la Santa Cruz ». C’est une chapelle de petite taille, sous la
protection d’un if séculaire. Vue de
l’extérieur, elle n’a rien d’extraordinaire. On remarque toutefois qu’elle est
construite sur une petite éminence : un tertre construit de la main de
l’homme.
Il faut rentrer à l’intérieur et
écouter les explications distillées par la jeune guide dans un très bon
français pour comprendre toute
l’importance de cet ermitage aux yeux des
Espagnols. C’est en effet l’un des points d’ancrage du mythe fondateur de la
Reconquista.
L’historique et la visite nous apprennent que ce site était à l’origine
un lieu de culte de l’époque néolithique matérialisé par un dolmen mis en
valeur de nos jours dans la crypte, dont la seule ouverture débouche sur le
plancher de la chapelle !
Bien plus tard, dans les premiers
temps de l’expansion du christianisme en Europe, une chapelle fut érigée (437).
Ainsi, ce lieu païen entrait de plain-pied dans le giron de
l’Eglise Romaine suivant une technique de prosélytisme très souvent utilisée (Cf., dans une configuration similaire, la
chapelle des Sept Saints au Vieux Marché et son dolmen, situé également dans la
crypte ou encore le menhir christianisé de Saint Uzec en Pleumeur-Bodou).
Troisième étape et c’est ce qui est important
pour notre sujet : la chapelle primitive est remplacée par un ermitage
dédié à Don Pelayo en hommage à sa victoire contre les
musulmans à Covadonga. Il est baptisé « ermita de la Santa Cruz »
en référence à la croix de chêne
que portait Don Pelayo pendant la bataille. La construction fut décidée en l’an
737, l’année de la mort de Don Pelayo,
par le successeur du vainqueur, son propre fils Favila 1er .
Dernières étapes : l’ermitage fut
totalement restauré, une première fois en 1632-1633, une deuxième fois en 1950
après sa destruction pendant la guerre civile.
L’architecte tint à ce que les vestiges du dolmen soient respectés et
visibles comme ils le furent lors de la construction de la chapelle
primitive, d’où la réalisation de la
crypte. La chapelle actuelle est
entièrement nouvelle à l’exception de la pierre de consécration de l’édifice,
datée de 737. On observe donc une
volonté tenace de préservation de l’ermitage
au cours des siècles.
Pourquoi ce souci de préservation ?
Il repose sur l’exploitation
politique et religieuse qui a été faite de
la victoire de Covadonga. D’abord Don Pelayo, le Wisigoth, premier
vainqueur d’une bataille contre les musulmans, est considéré comme l’initiateur
de la Reconquista qui dura tout de même plus de sept siècles. Il profita de ce
succès pour fonder le royaume des Asturies qui eut Cangas de Onis comme
capitale pendant près de deux siècles avant que sa dynastie ne préfère la
Ville de León au début du dixième siècle.
La légende s’empara de ce fait d’armes de Covadonga qui, à priori, aurait pu être
considéré comme une simple escarmouche, compte tenu des évènements
postérieurs y compris aux Asturies. Don Pelayo devint le premier héros de la
Reconquista, aidé par la Grâce divine…,
porteur devant les musulmans de la « Cruz
de la Victoria », croix
qui, dit à tort la légende »
(1), fut recouverte de gemmes et de
pierres précieuses et transférée à la Cathédrale
San Salvador d’Oviedo. De nos jours ce joyau est exposé
à la « Cámara Santa » de la cathédrale. La croix est l’emblème des Asturies. Elle figure
sur le drapeau asturien avec les lettres grecques Alpha et Omega. Les Asturies
furent élevées au rang de Principauté et de nos jours le fils (ou la fille)
ainé(e) du roi d’Espagne porte le titre
honorifique de prince ou princesse des Asturies.
Ermita de la Santa Cruz
à Cangas de Onis
Covadonga fut élevée au
rang de place forte de la Reconquista…
Au fil des siècles on y élève une statue à la gloire de Nuestra Señora de Covadonga: la « Santina»
dans la grotte où se réfugièrent les troupes de
Don Pelayo ; on érige un
ermitage à flanc de falaise ; on
construit une basilique de 1866 à 1901, et, pour terminer, un centre commercial
faisant de Covadonga une place incontournable du tourisme aux Asturies …
A ce stade, on ne peut s’empêcher de penser à Charles Martel qui, tout le monde le sait, arrêta les Arabes à Poitiers. Au contraire de
Don Pelayo, aucune légende ne s’est greffée sur son nom, aucun ermitage, aucune
basilique n’a rappelé sa victoire… La
postérité a juste retenu qu’il était le fondateur de la dynastie des
Carolingiens comme étant le père de Pépin Le Bref et le grand-père de
Charlemagne. Nul doute qu’un sanctuaire à sa gloire, bâti à côté du
Futuroscope, aurait connu la foule des touristes !
Note 1 : il est prouvé scientifiquement, que la
croix de la victoire exposée à la cathédrale d’Oviedo n’est pas celle que Don Pelayo portait à
Covadonga. Des archéologues ont montré au moyen du carbone quatorze que le bois de la croix provenait d’un arbre
coupé au tout début du dixième siècle, à l’époque d’Alphonse III, roi des
Asturies jusqu’en 910.
Histoires apocryphes par Tanguy
Pelayo et son fils Fávila
Pour tout savoir sur la véritable
histoire de Don Pelayo, il faut se reporter à l'article très complet de Juan
Pablo dans un précédent Gazapón.
Je voudrais apporter quelques éléments
"apocryphes" à ce récit.
La sœur de Don Pelayo aurait été
enlevée et mariée sous la contrainte avec un seigneur musulman qui régnait
alors sur la région de Covadonga. Le combat de Pelayo aurait été motivé, non
par un projet de "Reconquista", mais pour rendre à sa sœur sa liberté, sa religion et son honneur. Pour le reste, il s'en
foutait des musulmans !
Autre point. Le fils de Pelayo
s'appelait Fávila (comme son grand-père). Il régna deux ans. La capitale de son
royaume était alors Canga de Onis. (vous vous souvenez ? ce si beau pont
médiéval qu’on appelle romain").
On dit que son court règne s'acheva
sous les griffes et les mâchoires d'un ours. Les mauvaises langues apocryphes
disent que l'ours fut, en réalité, un plantigrade d’une autre espèce.
Il semble bien en effet que le pauvre
Fávila, comme tant d’autres avant lui, et quelques-uns après, ait été victime
d’une conspiration, intelligemment dissimulée en accident de chasse.
Refranes Asturianos por Edith
De la ciudad sólo se saldrá
Con la ayuda de la policía
En Gulpiyuri, ¡Qué curioso!
El chaleco salvavidas es para el perro !!
Cuando de las vacas veas el rebaño
Ten mucho cuidado con el toro
No hay picnic logrado
Sin una buena copa de vino
En Ribadesella se cruzará
Un joven rey sin cabeza
Si subes a Bulnes por la mañana
Por la tarde beberás sangría
Palo y pelota, bastón y concha
Se ven en el camino que a Santiago va
Si Francia tuvo su Balladur
Llanes tiene su Bálamu
Ndlr: Es muy
posible que el lector no tenga todas las referencias para captar la profunda
sabiduría que encierran estos refranes inventados del alfa al omega por Edith y
que todos reflejan momentos vividos por unos u otros durante nuestras dos
semanas llaniscas.
Place Parres Sobrino par Tanguy
En bas de la vieille ville de LLanes
se trouve une petite place triangulaire qui est en réalité la vaste terrasse de
plusieurs bistrots très fréquentés. Elle
s'appelle Parres Sobrino : beaucoup de tables, beaucoup de parasols, beaucoup
de consommateurs, beaucoup de touristes. Onze heures du matin. Il est un peu
tôt pour le "pacharán". C'est en fait
l'heure d'un petit café
De l'autre côté de cette petite place,
une jeune femme asiatique (japonaise, chinoise, vietnamienne ? comment un
breton pourrait-il le savoir ?)
petite et menue, un chapeau de
soleil sur la tête, porte deux volumineux sacs, l'un sur le dos, ce qui est
logique et l'autre sur la poitrine. Ainsi chargée, il paraît difficile qu'elle
puisse aller bien loin.
Pour le moment elle est arrêtée et
semble pensive. Quelques minutes plus tard elle est rejointe par un jeune
homme. Il paraît européen. De quelle nationalité ?
La jeune femme pose à terre ses sacs
et son chapeau. Et tous les deux s'embrassent tendrement et
longuement, onctueusement, peut-être voluptueusement. En fait ils s'embrassent
comme s'embrasseraient deux Français amoureux du même âge. Il n'y a pas,
heureusement, de barrières ethniques à
l'amour. Du moins en théorie…
D'où viennent-ils ? Où vont-ils ? Où
se sont-ils connus ? Où iront-ils après LLanes ? S'aimeront-ils longtemps.
Auront-ils un destin commun ? Le savent-ils
ou croient-ils le savoir ? Sans
doute.
Nous, nous ne le savons pas.
Ainsi va la vie. Les humains
cheminent, se rencontrent, cheminent à deux,
à trois, à plus, comme les Amigoëlos. Ils se séparent ensuite puis se
retrouvent, ou ne se retrouvent pas. Ils font une petit promenade ensemble, ou
le chemin de toute une vie.
Chacun va vers une destination
inconnue de presque tous les autres.
Nous serions, dit-on, 7.347 milliards
d'individus sur la terre, qui cheminent ainsi. Certains marchent par plaisir ou
vers un destin connu, ou pour accomplir une volonté personnelle.
Pour d'autres, c'est beaucoup plus
vain, plus compliqué, plus problématique, plus douloureux, parfois
épouvantable.
Le Percebe par Tanguy
Le Percebe (Pouce-pied en français,
Pas-e-bez en breton, Bernacle en anglais, Perceve en portugais) est un crustacé
voisin de l'Anatife, ordre des Cirripèdes, sous-classe des crustacés marins. Je
n'en dirai pas plus, au risque de lasser, car, si vous le souhaitez vraiment,
entre Larousse et Wikipédia, vous pourrez tout savoir.
L'Amigoëlo qui vient en Espagne du
nord- ouest a des curiosités vis-à-vis de cette drôle de bête. Il paraît que ça
se mange et que ça coûte très cher (de l'ordre de 28 € le Kg) et que c'est
excellent. Le même Amigoëlo de base, lorsqu'il en a l'occasion, cherche à
savoir ce que c'est vraiment et quel goût ça a.
A LLanes nous avons vu qu'un petit
restaurant situé près de la nouvelle criée aux poissons proposait des
"percebes" et d'autres fruits de mer à un prix très abordable. Nous
décidâmes de passer à l'acte, pour notre culture générale, comme nous serions
allés à l'opéra, pour savoir ce que c'est, en vrai !
En fait, dégustation très sympathique,
certes, mais le goût a semblé à beaucoup assez passable et, dans cette
bestiole, vraiment, il n'y a pas grand-chose à manger.
Beaucoup ont décrété que nos crabes
armoricains étaient bien plus sapides.
El Sexo del Percebe por Hervé
Una
experiencia gastronómica en Asturias fue probar los famosos percebes propuestos
en todas partes en los restaurantes. Aquí, en el Trégor, no solemos ver este
tipo de mariscos. Al degustarlos nos preguntamos sobre aquellos animales que
parecen salir de un dibujo de Enki Bilal.
Según un
reportaje del diario « La Voz de la Galicia » (07/10/2007), lugar
donde los percebes abundan tanto como en Asturias, hasta hace 150 años los
naturalistas creían que los percebes eran moluscos, como las almejas. El
estudio de sus larvas demostró que pertenecían a los crustáceos*. Es un
cangrejo degenerado. Se pega la cabeza debajo de las rocas cuando finaliza su
vida larvaria y vive así para siempre, los unos apretados contra los otros. Su
nombre científico, « Pollicipes Pollicipes » viene del latín
« pollex » (pulgar) y de « pes » (pie).
¿ Cómo se
reproducen ? Debajo de las placas operculares del capítulo, situado al cabo del
pedúnculo, el percebe posee un sistema reproductor masculino y feminino. Pero
para fecundar se precisan al menos dos individuos, uno que actúe como macho y
otro como hembra. En el Aquarium Finisterrae de A Coruña, los biólogos
estudiaron la cópula en cautividad. En un vídeo se puede ver a un macho
fecundar a una hembra de su alrededor, introduciendo su pene en las
proximidades de la salida del oviducto y permaneciendo así un rato. Los
biólogos intentan « experimentar la fijación de las larvas cypris en
laboratorio para facilitar la recolonización de zonas sobreexplotadas y
optimizar zonas productivas » dice el director del Centro de Biología
Marina de A Grana.
Así se podrá seguir comiendo los percebes,
cuya pesca está muy reglamentada y vigilada para sancionar la pesca furtiva. Es
lo mismo que para las orejas de mar en Bretaña. Pero, para mi gusto, las orejas
de mar siempre superarán a los percebes.
* primos lejanos de las garrapatas, pero éste sería
otro relato ...
Los Hórreos por Andrée T.
Pero ¿ qué
son estas construcciones que se ven cerca de las casas, en el campo
asturiano ? Se parecen a cabinas de madera, de forma cuadrada, de tejado
piramidal, posadas sobre pilares de piedra. Son los hórreos.
Los hórreos
son, en realidad, antiguos graneros sobre pilotes. Datan del siglo XVII o
XVIII. Hay incluso uno del siglo XV en Villaviciosa. Son edificios protegidos y
los propietarios deben cambiar las tablas de madera, cada 5 o 15 años. Los
pilares impiden que ratones y ratas suban y entren en el hórreo, gracias a las
grandes losas de piedra que los coronan.
Inicialmente,
la planta alta servía sobre todo, para
secar y conservar las cosechas : trigo, maíz, patatas, habas, cebollas, y
también embutidos y jamón … y en la planta baja, se podía almacenar herramientas,
materiales, la leña para el hogar ...
En nuestra época moderna, se utilizan todavía como granero, pero también, como cabina, o vivienda. Debajo, suelen aparcar los coches. Ser propietario de un hórreo es un orgullo para los asturianos, y los siguen construyendo. Incluso, en LLanes, cerca de la playa de Toró, hay uno convertido en un restaurante !
Existen también hórreos en otras regiones, sobre todo en Galicia, donde son de granito y rectangulares en lugar de cuadrados y de madera.
Trajes de Llanes par Odile
Dans le vieux "Barrio Bustillo" la rue Ribadedeva
descend vers le petit port de Llanes. C'est là que se trouve la boutique de
Tere Sánchez. L'accueil y est chaleureux, c'est un endroit où l'on vend un peu
d'artisanat, mais surtout où on peut louer ou acheter des costumes pour les
groupes de danses asturiennes.
Tere Sánchez, 60 ans environ, est une passionnée, elle
confectionne et entretient ces costumes réalisés toujours de façon artisanale,
entièrement faits à la main et qui requièrent de nombreuses heures de travail:
confection et broderies de perles de verre, de jais ou de corail.
Nous commençons à discuter:
- ¿ Puede darme algunas informaciones
sobre estos trajes ?
Me voyant intéressée: « Venez voir » me dit-elle. La
conversation, débutée en espagnol, se poursuit en français, car cette femme,
ayant passé 30 ans à Neuchâtel, ne perd pas une occasion de pratiquer notre
langue. Elle commence à ouvrir les tiroirs et petit à petit me décrit « el
traje de Aldeana » .
Ce costume de la femme comporte neuf pièces, bien sûr les
vêtements de dessous, chemise et pantalons de fil ornés de rubans et de
broderies, jupons blancs amidonnés.
- « Savez-vous qu'autrefois, lorsqu'on n'avait pas
d'amidon, on utilisait de la farine de maïs délayée à l'eau, repassée et séchée
au soleil!, regardez ces bas, ils sont de couleur, souvent assortis à la jupe,
crochetés ou tricotés dans de jolis points ajourés ».
Au fond du magasin, les corselets de velours, bien ajustés pour
marquer la taille et mettre le buste en valeur, les châles de soie noire ornés
de motifs rehaussés de perles de jais et de pampilles, ainsi que des tabliers
brodés à la base. Sur des portants, les jupes.
- « Tenez, prenez celle-ci, voyez comme elle est ample
presque 4m de tour, vous la trouvez très lourde ?... c'est le velours mais
surtout tous ces ornements à sa base qui lui donnent un tel poids, et qui
obligent à la maintenir solidement à la taille avec des épingles de nourrice ».
Elle me présente ensuite les petites vestes portées sur l'épaule
gauche, puis:
- « Voici « el tocado », en soie naturelle,
il faut de l'expérience pour poser ce foulard sur la tête de nos danseuses;
pour les petites filles qui n'ont pas encore assez de cheveux, on le coud sur
une sorte de calotte en paille tressée »
- « Pouvez-vous me dire combien vaut un tel
costume? »
- « Très cher, les pierreries, les broderies, les
pampilles sont de jais, de corail ou de perles. Il faut compter plus de 4000 euros
et cela peut aller jusqu'à 7000. C'est pourquoi les groupes viennent souvent
les louer pour les manifestations. Le costume de l'homme (« el traje de
Porruanu ») est moins cher, mais d'un prix assez élevé, il comprend
également neuf pièces, les pantalons sont de drap ainsi que les vestes courtes
ornés de motifs végétaux en feutre. Voici la chemise, la plus coûteuse,
couverte de broderies et deux autres pièces très intéressantes, ces chaussures
de cuir avec leur chausson intérieur et la coiffure: la « montera
picona ».
Le temps a passé très vite dans cette petite boutique, elle me
raccompagne, mais au moment du départ, le temps de lui dire que c'est avec le
plus grand plaisir que nous avions vu danser l'un de ces groupes, lors d'une
soirée à l'hôtel, et....
- « Savez-vous que nous ne trouvons plus de
brodeuses ? Si vous voulez rester, j'ai du travail pour vous !!!! »
Je la remercie, un regard complice, un sourire et qui sait...un
au revoir.
Un
serveur facétieux par Nicole LG
A l'hôtel, un soir, au repas,
nous ont été servis deux petits poissons frits, visiblement trop grands pour
être des sardines. A les goûter, nous avons été agréablement surpris.
Aujourd'hui encore, je présume qu' il s'agissait de petits merlans. Mais
pourquoi le présumer ?...
En voici toute
l'histoire :
Alors que le serveur, un homme
mince et d'une assez belle taille, au visage avenant affichant un
sourire chaleureux passait
pour la deuxième fois aux deux longues tables que nous occupions pour
nous proposer de reprendre de
ce délicieux poisson, Cathy, qui aurait bien voulu savoir quel poisson nous
était servi, interpella ce gentil serveur : « Señor ! Lui
dit-elle. Et lui montrant du doigt, le poisson de son assiette, elle ajouta :
¿ Cómo se llama ? »
Le serveur, sans hésiter une
seconde, lui répondit : « Ramón ! »
Ce à quoi Cathy reprit d' un
ton interrogateur :
- El ramón ???
De nouveau, sans l'ombre d'une
hésitation, l'homme, avec beaucoup de sérieux, lui répondit :
-
Ramón..
Puis désignant, de sa pince de
service, tour à tour chacun des poissons qui étaient alignés dans le plat qu'il
tenait de la main gauche, il ajouta :
- Pablo, Pepito,
Pedro...
Alors que le sourire
chaleureux du serveur se métamorphosait en un large sourire malicieux, nos
éclats de rire emportaient au loin le véritable nom du poisson que nous avions
savouré.
Voyage
clandestin ! par Pierrick
Sur le petit port de Llanes,
une boutique de fruits et légumes: poivrons, tomates … nísperos, cerises qui
vous font venir l'eau à la bouche. Et puis, en vitrine sur la droite, des sacs
ouverts aux regards, semblables aux sacs d'or rentrant des Amériques et
débordants de « lingots » brillant au soleil. Comment
résister !?
« Por favor, un puňado de
« lingots ».
¿ « Solamente un puňado »?
« Sí »
« Dos euros »
« Gracias, adiós »
Aussitôt achetés, aussitôt
emballés, cachés dans la « maleta », embarqués en soute et direction
la Costa Norte de Francia …..
A la « frontera »
pas d' « aduaneros », à Blaye pas de mousquetaires, et à
Louannec pas de garde-champêtre.....
Sept jours plus tard, ils quittent leur
armure blanche pour parader dans la lumière, respirer l'air iodé, déployant
tiges et feuilles...promesse de future récolte et de dégustation d'une
« fabada » louannécaine..... ¡ Vivan los
intercambios culturales!
Un misterio por resolver por
Yvon
Entre las
más de cien estatuas diseminadas por las calles de Oviedo, “La Pescadera”, en
las cercanías de la Plaza Trescorrales, representa a una mujer de unos treinta
años, sentada, con la barbilla apoyada sobre su mano izquierda y la mirada
perdida en Dios sabe qué pensamientos. Dicen que a veces su mirada cobra vida y
sonríe a la gente. A mí, ¡qué pena!, no me sonrió. A sus pies, un cesto
desbordando del pescado que, se supone, quiere vender.
Esta
escultura me llamó poderosamente la atención, no sólo por la gran belleza de la
modelo sino también por la certeza de conocerla. A esta hermosa mujer, ya la
había visto antes. Pero ¿Dónde? La placa del zócalo me dio la clave:
“Pescadera. Sebastián Miranda”.
Unos días
antes de venir a Oviedo, habíamos estado en Gijón, en la casa natal de
Jovellanos, donde descubrí al escultor Sebastián Miranda, cuya obra maestra es
una increíble talla de madera de cinco metros por dos, conocida como el
“Retablo del Mar”, que representa una multitud de marineros, vendedores y
compradores en la antigua lonja del pescado de Gijón. Ahí, en el ángulo
inferior izquierdo, sentada entre dos marineros que parecen ser sus
guardaespaldas, en una posición diferente pero a la vez similar a la de la
estatua, había podido ver, y admirar, a la misma mujer. En la sala del retablo,
hay también una pequeña copia en yeso del original que sirvió de modelo para la
estatua de bronce de mayor tamaño de Oviedo.
La mujer se
llamaba Saturnina Requejo, y la conocían con el apodo de “La Cachucha”. La
habrá amado Sebastián Miranda ? Es un gran misterio.
Inventario a la Tiago Prévert por Armando
Esta
expresión se utiliza para calificar un conjunto de cosas diversas que no tienen
ninguna relación entre sí. Pero aquí se trata de cosas vistas o leídas durante
el viaje por Asturias.
Kar-masutra
Lapo Elkann
es un hombre que busca provocar y crear polémicas. Su última provocación fue la
de pintar un coche de marca FIAT con
escenas sexuales de inspiración oriental. Creo que deberá dejar su obra de arte
en su garaje y no en la calle.
Cuento de hadas
He visto una
inscripción sobre un pastel de boda en una pastelería de Gijón que decía “Erase
una vez un cuento… Colorín, colorado, este cuento ha empezado” (en lugar de “ha terminado”)
Historia y fútbol
Don Pelayo
es un héroe nacional, particularmente en Asturias. Es el “Charles Martel” de esta región porque rechazó a
los árabes y dio la señal de la Reconquista gracias a su victoria de Covadonga
y la ayuda de la Santina. Pero vestir su estatua en la ciudad de Canga de Onis
con la camiseta de la final de fútbol entre el Real de Madrid y la Juventus de
Torino… ¡Qué sacrilegio !
Mónica de Llanes
Ella fue
nuestra guía por la ciudad de Llanes. Su francés era un poco hesitante. En un
momento, hablando de la gaita, confundió “cornemousse” con
“pamplemousse”, lo que la hizo reír a carcajadas.
Playa de las mujeres
Durante los
años pasados, los hombres y las mujeres tenían playas separadas pero cerca de
la playa de las mujeres estaba el faro del puerto con su guarda masculino, que según su contrato debía girar la cabeza
para no ver a las mujeres bañándose.
Conjugaciones
“Te amé, te
amo, te amaré” es el inicio de un poema de Celso Amieva (1911-1988) que se
puede leer a la vez que se va caminando por Llanes. Un pequeño repaso de estas
conjugaciones infernales para los pobres alumnos.
Quelques
statues célèbres par
Andrée H.
Oviedo, capitale des Asturies, est un
authentique musée de la sculpture à l’air libre. On peut y voir plus de cent statues.
En parcourant la calle Milicias, on découvre
la plus célèbre, celle de l’acteur, réalisateur et producteur de cinéma
américain Woody Allen, réalisée, grandeur nature, par Vicente Santarúa en 2003.
Quelques scènes du film « Vicky Cristina Barcelona » ont été tournées à
Oviedo.
En 2002 Woody Allen a reçu le
prix Prince des Asturies ( pour
les arts). Sur une plaque, au pied de la statue, on peut lire en castillan
l’hommage rendu par le réalisateur à la ville
« Oviedo es una ciudad deliciosa exótica, bella, limpia, agradable,
tranquila y peatonalizada ; es como si no existiera…. Oviedo es como un
cuento de hadas ».
Régulièrement les lunettes de
la statue sont arrachées ou dégradées. Par souci d’économie, la ville a décidé
de ne les remplacer qu’une fois par an.
Sur la place de la Cathédrale, nous avons
admiré la sculpture d’ une très jolie jeune femme "La Regenta" créée
en 1997 par Mauro Alvarez Fernandez.
L’histoire de la
« Regenta » est aussi le thème d’un des plus célèbres romans du XIXème siècle écrit par
Leopoldo Garcia - Alas (alias Clarín).
Cette histoire se déroule dans
un moment historique et politique particulier qui est celui de la
restauration des Bourbons. La parution du roman en 1885 provoqua un scandale à
Oviedo et il fut rejeté par la hiérarchie catholique.
Ana était l’épouse du Régent
de la Audiencia de Vetusta (c-à-d
d’Oviedo) ; c’est pourquoi on l’appela la « Regenta ».
Clarin parle du pouvoir de l’église, de la bourgeoisie, des ambitions, de
l’adultère, de la jalousie etc..
.Dans un autre genre, place de
la Escandalera, se dresse l’énorme maternidad de Botero, puis le Culis
Monumentalibus du célèbre peintre Eduardo Úrculo dont nous avons pu admirer
quelques-uns des tableaux au musée d’Oviedo et à Colombres.
On peut voir, regardant vers
la cathédrale « El Regreso de Williams B Arrensberg ». Cette
sculpture représente celui qui fut l’ami d’Úrculo. Les chapeaux, les valises,
et parfois les parapluies, nous permettent d’identifier l’artiste.
« Mi nombre fue W B
Arrensberg y se dijo de mi que fui un escritor maldito, arisco, solitario
bastante asociable y viajero empedernido. Hay quien me relaciona con otros
escritores malditos de otros tiempos, como Beaudelaire, aunque en mi opinión
poco o nada tengo que ver con ellos ».
W Arrensberg écrivit un roman qu’il appela Eternity in Central Park.
Histoires de Conducteurs par
Yvon
Depuis
17 ans que nous faisons des voyages en Espagne, nous savons que le conducteur
est un élément important de la réussite d’un voyage. Et en 17 ans, nous en
avons connu des conducteurs ! Français quand nous sommes partis de Lannion
en car, et espagnols quand nous avons fait le trajet en avion et les excursions
sur place avec des cars espagnols. Et, disons-le aimablement, ils ne sont pas
tous pareils.
Cette
fois, pour des raisons de planning, le conducteur qui nous a été assigné
n’était pas celui qui était prévu au départ, que nous connaissions déjà, et
dont nous avions gardé un bon souvenir. « Vous verrez, c’est un jeune
homme très sympa, et dégourdi » avait dit la secrétaire. A voir … A voir…
Samedi
27 mai. Parking de Kermaria. Du car Jézéquel qui vient de se garer sort un
grand garçon au visage très jeune, légèrement barbu.
- ¿Tanguy ?
- Non, Jordan.
Une
fois clarifiée l’identité du conducteur, les présentations faites et les
bagages des Lannionnais embarqués, nous partons vers Lézardrieux. Conduite
tranquille et prudente. Tout va bien. A Lézardrieux, petite manœuvre sur le
parking. Impeccable.
Arrêt
à Paimpol, arrêt à Plérin, et nous voilà partis pour de vrai. Tout en douceur.
A 18h00 nous sommes à Blaye. "Il conduit bien, le chauffeur,
hein ?".
Le
lendemain, le pare-brise du car débarrassé des moustiques écrasés la veille,
nous reprenons la route pour nous arrêter manger peu après la frontière. Une
heure et demie plus tard, nous repartons.
- Tu sais, Jordan, j’ai
quelques doutes sur le dernier virage avant d’arriver à l’hôtel.
- Je sais, j’ai vu ça sur ma
tablette.
- Ah, bon ?
Ce
que Jordan n’avait pas vu sur sa tablette, c’était les deux voitures garées sur
la ligne jaune dans ce virage en épingle qui nous inquiétait. La police
municipale, appelée à la rescousse par la directrice de l’hôtel, mais ne
pouvant localiser les propriétaires des voitures, a guidé la manœuvre. Mais
c’était bien Jordan qui tenait le volant. Il fallait le faire ! Et ce fut fait,
sous les applaudissements de tous les passagers.
Après,
ce fut Gijón. « J’ai vu sur ma tablette qu’il y a un arrêt de bus tout
près de l’office de tourisme. Si je ne peux pas y rester, je reviendrai vous
prendre à 18h00 ». Et puis, ce fut la montagne, une première pour ce tout
jeune chauffeur qui ne s’y était pas encore frotté, et qui y a pris autant de
plaisir que certains passagers ont eu de sueurs froides. Et enfin, le parking
du funiculaire de Bulnes, plein de voitures garées sur les places de bus, et
hors duquel notre Jordan a réussi a garer son car Mercedes de 57 places sous le
regard admiratif d’un employé d’Alsa, l’entreprise de transports de passagers
qui gère le funiculaire.
Depuis notre voyage de 2005 à
Sanlúcar de Barrameda, d’où, après son irrémédiable défaillance, il nous avait
fallu revenir « sans lou car » qui nous y avait amenés, nous nous
étions habitués à la blague : « Avec Jézéquel, j’ai des
séquelles ». A l’avenir, ce sera plutôt, comme nous l’a suggéré Jordan
lui-même : « Avec Jézéquel, tout est nickel !».
Mónica
et LLanes par Tanguy
Pour cette visite guidée de la
ville nous avons rendez-vous à 11 heures devant l'ancienne "Lonja del
Pescado" (criée aux poissons).
Notre guide, Mónica,
est une femme jeune et gracieuse. Elle s'efforce de nous expliquer
LLanes. Sa culture concernant la ville et l'histoire de la région est très
étendue. Cependant, les touristes qu'elle guide habituellement sont espagnols
et il semble qu'elle connaisse bien le français mais qu'elle ait un peu de mal
à le parler et nous, parfois, à la comprendre.
Plus qu'une visite des
monuments historiques elle nous fit un récit de l'histoire de la ville et de
ses environs.
Je vais m'efforcer de
rapporter quelques éléments de ses commentaires. Ceux pour lesquels je suis
presque sûr de ce que j'ai noté…
L'ancienne LLanes était un
petit village :" El Alfoni", puis, plus tard, "Pueblo de
Aguilar". La capitale des Asturies était alors León.
La ville fut structurée au XIIIe siècle. C'est à cette
époque qu'elle fut entourée de murailles défensives dont plusieurs éléments
sont encore en place. Elles comportaient une tour crénelée (1270) et quatre portes dont l'une ouvrait sur la
rivière. Plusieurs de ces éléments sont encore bien reconnaissables. En son
centre, la basilique Santa María,
dont l'architecture est partiellement romane, et partiellement gothique, est
assez massive. Elle fut achevée vers 1480. Elle comporte un très beau porche
roman, précieusement décoré de sculptures diverses que l'on pourrait dire
naïves : des lapins, des sangliers,
d'autre animaux et des sculptures se référant à d'autres thèmes.
Dans le chœur, un magnifique
retable plateresque datant de 1517. Cette même année, Charles Ier, notre
Charles Quint, débarqua à Tazones et séjourna pendant quelque temps à LLanes.
La ville étant située sur le
chemin de Saint Jacques compte beaucoup d'édifices religieux : la chapelle de
la "Magdalena", construite sur l'emplacement de l'ancienne église
paroissiale, la chapelle "San
Roque", qui dépendait de l'ancien hôpital des pèlerins, la chapelle de
"Santa Ana" et celle de "la Guía". Par ailleurs furent
édifiés des palais: palais des "Comtes de la Vega del Sella" et
Palais Duque de Estrada, en centre-ville, partiellement détruit par un incendie, en vengeance de la
collaboration de son propriétaire avec
l'armée de Napoléon. On devrait prochainement y construire un hôtel de luxe.
Les ruelles sont étroites,
souvent pentues et pittoresques. Lors de
la promenade au long de celles-ci on
peut lire les éléments successifs d'un poème qui fut écrit par Celso Amieva (1911 - 1988), pour chanter son amour de LLanes. Le premier vers se
trouve sur la place Cristo Rey, près de la basilique et les vers suivants se
succèdent jusqu'au bas de la vieille ville.
Dans une vitrine, sont exposés
des costumes locaux traditionnels. Mónica nous explique que ceux des femmes
s'appellent "Aldeanas" et ceux des hommes, "Porruanos". Ceux-ci sont portés,
nous dit-elle, par une grande partie de
la population lors des fêtes populaires qui se déroulent chaque année en
juillet, août et septembre: San Roque, Santa Magdalena, Nuestra Señora Virgen de Guía et la fête des marins, Santa
Ana.
La ville est située à
l'embouchure de la courte rivière Carrocedo
(à peu près 35 km de long)
L'estuaire en est relativement large et
profond. Outre les activités traditionnelles d'agriculture, d'artisanat et de pêche, LLanes a été un port de commerce
important à la fin du Moyen-Age. Sa
ressource principale fut l'importation, le stockage et la vente du sel. Cette
matière première était essentielle pour la conservation du poisson. Une partie
de ce sel, nous dit Mónica, provenait de Bretagne ? Il était stocké dans ce qui
est aujourd'hui la vieille ville. Il fallait protéger ces réserves - de
véritables richesses - contre la
noblesse locale qui tentait de se les approprier. Ceci expliquerait
l'importance des défenses de la vieille ville. Une partie de ce sel était
consacrée à l'usage local, mais la majorité en était transportée vers les ports voisins et vers la
Castille.
Le port connut une autre
activité très importante du XVIe au
XVIIIe siècle : la pêche à la baleine. Il s'agissait d'une pêche de proximité.
En effet, les cétacés de ces régions
évoluaient très près des côtes et étaient visibles du rivage. Ils étaient harponnés depuis de petites embarcations
locales et ramenés à terre à force de rames. De nombreuses industries de
transformation et d'activités commerciales
étaient liées à cette ressource.
Mónica nous conduisit ensuite
vers l'entrée du port. Elle nous montra, sur la rive droite, le phare et la plage des femmes. Elle évoqua la plage des hommes située sur l'autre
rive. Elle nous montra particulièrement les célèbres cubes de béton disposés au
long de la digue protégeant la rive. Trois cents faces de ces blocs, "Les Cubes de la
Mémoire", furent décorées en 2001 par le peintre basque Agustín Ibarrola. Des représentations plus ou
moins figuratives, plus ou moins
symboliques, ou plus ou moins abstraites,
très décoratives, qui constituent un des éléments remarquables de la
ville.
Il y a aujourd'hui une
nouvelle criée sur la rive gauche de la
rivière, près de la sortie du port. Celle-ci semble très vaste. LLanes, dans sa partie réservée à la pêche,
n'abrite plus que six bateaux (leurs
équipages comptent de quatre à six hommes). De fait,
la criée accueille également la pêche des bateaux des ports voisins, ce
qui explique son importance.
Par ailleurs, lorsque l'on
regarde l'ensemble du port, on voit de
très nombreux bateaux de plaisance modernes qui somnolent le long des berges
qui s'allongent au bord de l'estuaire.
A LLanes comme dans toute la
région et, comme, à un moindre degré, dans toute l'Espagne, l'émigration vers
les Amériques remonte au temps de la
découverte de cette "nouvelle Espagne" à la fin du XVe siècle.
À la fin du XIXe et au début du XXe siècle elle s'amplifia considérablement.
On dit que 200.000 habitants de la région des Asturies partirent pour les
Amériques ("Cruzarón
el Charco").
Ce phénomène était lié au désir de rejoindre des parents déjà installés de
l'autre côté de l'Atlantique, au besoin d'échapper au service militaire qui à
cette époque, en Espagne, pouvait durer de trois à sept ans et à des
difficultés climatiques qui furent très défavorables à l'agriculture. Les
régions qui connurent la plus forte émigration furent les Asturies et la
Galice. Les destinations : Cuba, l'Argentine, l'Équateur et surtout le Mexique.
Ces émigrants lorsqu'ils
revenaient au pays, temporairement ou
définitivement, étaient - et le sont toujours - appelés
"Indianos".
Beaucoup d'entre eux restèrent en Amérique latine où ils avaient fait
souche, mais ils étaient généralement très attachés à leur lieu d'origine et
revenaient parfois temporairement.
D'autres, loin de faire
fortune revenaient au pays beaucoup plus
misérables qu'ils n'étaient partis. Des structures et des associations
philanthropiques étaient prévues, au pays, pour essayer de leur venir en aide et
faciliter leur réinsertion.
D'autres enfin, huit pour cent
environ, - dit-on - ont réellement fait
fortune et beaucoup d'entre eux, gardant des attaches avec leur pays d'origine,
firent construire des maisons opulentes, grandioses, très reconnaissables par
leur caractère, hétéroclite et coloré, un peu exhibitionniste et par la
présence de palmiers dans leurs vastes parcs. L'une est devenue le casino de LLanes et on peut en voir plusieurs autres, actuellement assez délabrées, à la sortie de
la ville.
Ces Indianos fortunés
constituaient une aristocratie au sein de laquelle il y avait une hiérarchie
très forte. Il existait diverses
associations ou clubs d'émigrants revenus au pays. Il n'était pas facile d'y
entrer. La sélection se faisait par une cooptation très sélective fondée sur de
nombreux critères, dont, en particulier, la fortune.
Après nous avoir raconté
toutes ces choses et bien d'autres que
je n'ai pas osé transcrire parce que je n'ai pas su les noter avec précision et
certitude, Mónica nous abandonna, au bout de la jetée, auprès des cubes colorés
de Ibarrola, non loin de la vieille ville et de la nouvelle criée.
Pomaradas,
manzanos, manzanas, ....Sidra ! por Odile
« La Sidra » est plus
qu'une boisson pour les Asturiens, c'est leur culture, une véritable
institution. Ce qui est sûr c'est qu'elle existait déjà au temps des romains,
dans ce territoire situé au nord-est des Asturies, entre mer et montagne:
« La Comarca de la Sidra ».
A Nava, considérée comme la
capitale du cidre, se trouve « El museo de la Sidra » dont la visite se
termine par une dégustation du cidre traditionnel. Bien sûr, tout commence avec
la pomme ! La moitié des variétés qui existent dans le monde ont leur origine
dans cette partie des Asturies. Il ne restait plus qu'à avoir l'idée de
"presser", de faire fermenter naturellement, sans ajout de sucre, de
mettre en bouteilles et de consommer ce cidre traditionnel, faiblement
alcoolisé ( 4 à 8°) et plus acide que le nôtre. Conservé dans des cuves, cette
boisson se met en bouteilles presque chaque semaine et une fois tirée se
consomme dans les trois mois suivants.
Les Asturies ne sont pas le seul
endroit au monde où l'on boit du cidre, mais c'est le seul qui a ce rituel très
particulier pour le servir et le boire.
« El escanciador » le
verse de haut, le bras droit tendu en l'air au-dessus de la tête, portant la
bouteille, le verre sur la cuisse gauche posé dans la paume de la main et
tenu entre le pouce et l'index. Le jet tombe contre le bord du verre en une
espèce de mousse et assure ainsi une bonne oxygénation. On ne sert qu'un
« culín » d’environ deux à trois centimètres au fond du verre. Le
« culín » se boit d'un trait, doucement, pas entièrement, le reste
sert à rincer le verre. C'est une « boisson sociale » qui se boit en
groupe et dans le même verre, la tradition veut qu'on le partage entre amis.
Ne croyez pas que ce soit une
attraction pour touristes, cette façon d' « echar un culín »,
dans toutes les « sidrerías », « el escanciador » sert aux
Asturiens le cidre de cette façon.
Les Asturiens ont de tout temps
chanté leurs pommes et leurs pommiers et les célèbrent dans plusieurs endroits
des Asturies, comme au Concours International des « escanciadores »
de Nava en juillet et de Gijón en août.
Dans une « sidrería » de
Gijón, il y a une céramique représentant un paysan versant le cidre et cette
poésie :
« A ce que dit l’histoire,
Adam mangea une pomme
Qui devait avoir quelque chose,
Qui devait avoir quelque chose,
Pour qu’il la mordît avec tant de
plaisir
Que de choses bizarres arrivent,
Et je pourrai commencer par là,
Pour qu'un jour les Asturiens
se demandassent
Si on pourrait la presser.
Ce qu’ils commencèrent à faire,
Pour voir ce qu’il en sortait.
Et quand ils goutèrent,
c’était du cidre de qualité.
Ni le whisky écossais, ni le coca
américain
Ne peuvent se comparer au bon cidre asturien.
Ne peuvent se comparer au bon cidre asturien.
Quand en balade aux Asturies,
On contemple les vergers
On avale sa salive, en se disant
que ça va « presser »
Et quand devant le pressoir on voit ce jet couler
¡ Ay ! Petite Vierge de Covadonga,
Et quand devant le pressoir on voit ce jet couler
¡ Ay ! Petite Vierge de Covadonga,
Comme on aimerait renaître !
Que le cidre soit de Nava ou de
Villaviciosa
Pour faire la fête il n’est pas de
meilleure boisson.
Un jeune homme blagueur disait dans une cidrerie,
« Quand je devrai mourir, que ce soit dans la joie."
La joie de ce garçon, on la devine facilement.
Un jeune homme blagueur disait dans une cidrerie,
« Quand je devrai mourir, que ce soit dans la joie."
La joie de ce garçon, on la devine facilement.
Il veut boire du cidre jusqu’à son
enterrement.
Et sur ces quelques mots il me
faut terminer,
Cette petite histoire des Asturies
et ses pommiers. »
Savoureux, Incomparable, Différent, Renommé, Asturien !
Le
Chemin de Bulnes et le Chemin du Cares par Yvon
Bulnes, vous l’avez lu dans l’article de Maryse, est un
village perdu des Pics de l’Europe auquel, jusqu’en 2001, on ne pouvait accéder
que par un étroit chemin pentu, après une heure et demie de marche. Il y a
maintenant un funiculaire qui a changé la vie des 22 habitants et probablement
sauvé ce hameau d’un total abandon.
Le Cares est une petite rivière de cinquante kilomètres
environ qui entre Caín (León) et
Poncebos (Asturias) coule dans le fond d’une profonde gorge connue comme la
« Garganta Divina » pour son extraordinaire beauté. Ce chemin fut
aménagé au début du XXème siècle pour faciliter la construction d’un canal qui
capte les eaux du Cares afin de les conduire jusqu’à la petite centrale
hydro-électrique de Poncebos.
Ces deux chemins, autrefois utilitaires, sont
aujourd’hui appréciés des randonneurs qui viennent parfois de très loin, et
même de Bretagne, pour les parcourir. Celui de Bulnes, plus difficile mais plus
court, conduit à un village qui n’a d’autre accès que le funiculaire. Celui du
Cares, moins difficile mais plus long (24 km A/R) mène au village de Caín,
accessible aux voitures et aux camions depuis León. Tous les deux commencent pratiquement
au même endroit, et le choix est parfois difficile.
Il y en a un troisième, entre Bulnes et Caín, qui
permettrait de boucler la boucle Poncebos-Bulnes-Caín-Poncebos, mais là, nous
ne parlons plus de randonneurs, mais bien d’aventuriers.
Crucigrama n° 196
Nuestro
crucigrama de julio va dedicado, no podía ser de otra manera, a esta bella
región llamada Asturias que Los Amigoëlos visitaron hace ya un mes.
Horizontales. 1.
Bebedoras de sidra. 2. Una de las muchas playas del concejo de Llanes. Clarín
la llamo Vetusta. 3.Llegar a la costa. Pronombre. 4. En Asturias se llama
“cantábrico”. Moneda asturiana. 5. Camino de sabiduría. Madera. 6. Verde
todavía. 7. Ate. Vocales. Pronombre. 8.
Industria marítima muy importante en Asturias. 9. El puerto de Llanes la tiene,
como todos los puertos. Pronombre. 10. Cede el que pasa por él. Pez asturiano.
Verticales.
1. Buena parte de la costa asturiana lo es. 2.Mediodía. Dar cierto
sabor. 3. Así se llama una casa de Oviedo. 4. Vocales. Afirmación en cierto
sentido. 5. Ciertos bosques asturianos. 6. Impuesto. Playa del concejo de
Llanes. 7. Ventilar. Lea de cualquier manera. 8. Preposición al revés. Impar.
9. Amo mucho. Ingrediente del “cachopo” asturiano. 10. Insípido. Unan.
Solución
n° 195