domingo, 2 de julio de 2017

N° 196. Julio de 2017. EXTRA n° XV

Spécial Asturies
 
Ce fut un très beau voyage, qui nous a permis de découvrir la partie orientale des Asturies, du bord de mer à la montagne
A partir de l’hôtel Miraolas de Llanes dont tout le personnel s’est efforcé à chaque instant de rendre notre séjour agréable, nous avons réalisé plusieurs excursions qui nous ont permis de découvrir les principaux aspects de la géographie, l’histoire, la culture et la gastronomie d’une région qui a su préserver aussi bien ses magnifiques paysages que ses traditions.
Les randonneurs ont pu s’en donner à cœur joie, aussi bien sur les chemins de montagne que du littoral, et les amateurs de bonne cuisine ne sont pas restés sur leur faim.
Espérons que ce numéro spécial du GazapO permettra à ceux qui n’ont pas pu venir de  se faire une assez bonne idée des Asturies et du voyage que nous y avons fait. Quant à tous ceux qui y ont participé, aucun doute qu’ils y retrouveront certains des bons moments passés ensemble et qui, il en va toujours ainsi, commencent déjà à s’estomper de notre fragile mémoire.
Pour l’année prochaine, ni la date, ni la destination, ni le mode de transport ne sont encore définis mais dès le mois de septembre le GazapO pourra vous en dire davantage.

Stage de Flamenco et Salsa
         
          Les samedi 29 et dimanche 30 juillet, Pepita organisera à la salle municipale de Plounez (Paimpol) un double stage de danse. Il y aura du flamenco de 17h00 à 18h30, les deux jours, et de la salsa de 19h00 à 20h30, les deux jours également.
          Le prix sera de 20€ pour une séance d’une heure trente et de 30€ pour 3 heures.
          Cette information pouvant intéresser beaucoup d’autres personnes que les lecteurs du GazapO, n’hésitez pas à en parler autour de vous.
         
Forum des Associations
         
          Eh, oui ! Il faut déjà commencer à penser à la rentrée prochaine et aux Forums qui la précéderont, le 02 septembre à Paimpol et le 09 à Lannion, dans les deux villes de 10h00 à 18h00.
          Même si la reprise des cours n’aura lieu que le 25 septembre, on peut considérer le forum comme une pré-rentrée, l’occasion de se retrouver après les deux mois d’été et de s’inscrire afin de rempiler pour une nouvelle saison associative.
           
Rando Saint-Jacques de C.
Caminata de Santiago de C.

 


La rando qui devrait nous permettre de mettre un point final au « pèlerinage » entrepris en 2007 sur les chemins bretons de Saint-Jacques-de-Compostelle aura lieu en semaine 37, du 11 au 15 septembre.
Elle nous mènera de Lopérec (près de Châteaulin), où nous nous étions arrêtés l’an dernier, jusqu’à Quimperlé, par où nous étions déjà passés sur notre trajet Locquirec-Saint-Jacut-les-Pins.
A raison d’une journée de marche par an au début et d’une semaine par an ces derniers temps, nous avons déjà parcouru en entier les chemins qui partent de Beauport et de Locquirec, et en partie celui qui part de la Pointe Saint-Mathieu.
Nous ne considérons pas comme un chemin breton celui qui part du Mont Saint-Michel, que le Couësnon dans sa folie a, comme chacun sait, mis en Normandie.
Pour participer à cette marche pendant laquelle la bonne humeur est garantie et qui n’a rien de difficile dans la mesure où un véhicule d’appoint permet aux marcheurs de ne faire à pied que les kilomètres qu’ils ont vraiment envie de faire à pied, il faut impérativement vous inscrire auprès d’Yvon au 0296221342 ou par mail à losamigoelos@wanadoo.fr.
Pour des raisons de logistique, le nombre de places est limité à 16 personnes. Il est donc recommandé, si cette belle promenade de santé en Finistère vous tente, de ne pas perdre de temps.
Le budget par personne (hébergement, repas, transport) est d’environ 180 € tout compris.

Cartes Postales d’ailleurs
 

          Dans ce numéro spécial, il nous a semblé logique de privilégier les cartes postales des Asturies mais nous n’oublions pas pour autant celles qui nous ont été adressées d’ailleurs.

Ainsi, Marie nous écrit d’Albarracín en Aragon, Jean, de Gudín en Galice, Andrée et Claude, de Puerto de Mogan aux Canaries (et aussi des Asturies). Et pour le reste du monde, Marie-Claude de Knossos, en Crète, et Bernard du Japon.

 



Spécial ASTURIAS


El Silencio           par Yves L.B.



          Primero: Trois individus ont obtenu le silence d’une vingtaine d’Amigoëlos pendant trente minutes sur le terre-plein de la grotte de El Pindal en attendant l’heure de la visite : 10h30 au soleil, le bruit des vagues et le chant des oiseaux, favorable à la méditation …
          Segundo : Cinq marcheurs exténués dégustent en silence un excellent « bocadillo »  à 1200 mètres d’altitude en passant par Bulnes, face au Picu Urriellu, en écoutant le chant du coucou … coucou.

« La Despedida »          par Madeleine

« El  Museo de la Emigración y Archivo de los Indianos en Colombres »  est une magnifique maison bleue, construite en 1906 par Iñigo Noriega Laso, émigrant qui, ayant fait fortune au Mexique, revient au pays. Comme nombre « d’Indianos », il fait construire ce petit palais, un brin ostentatoire, histoire d’afficher sa réussite.
Cette maison luxueuse qui porte le nom de sa femme, « Quinta Guadalupe », laisse supposer que partir c’est oser, suivre son rêve,  tenter des horizons nouveaux et réussir.
Mais dans le musée, une photographie raconte une autre histoire : un père tient son fils par les épaules, geste protecteur et tendre, et ils pleurent… scène émouvante et poignante… Qui ou que pleurent-ils au moment du départ pour l’Amérique ?


La famille restée au pays et qu’ils ne verront peut-être plus, mais aussi leur terre des Asturies entre mer et montagnes, leurs fêtes si joyeuses où le cidre se partage dans un même verre, la musique et les danses qui relient étroitement les populations, l’odeur des eucalyptus dans les sous-bois …
Cette photo de 1951, nous rappelle que si parfois les départs répondent à un goût de l’aventure, une quête de la toison d’or, un désir d’ailleurs, un rêve d’horizons nouveaux, le plus souvent c’est la nécessité et la pauvreté qui poussent les gens à émigrer.
L’exil, les adieux pour ceux qui restent comme pour ceux qui partent sont  aujourd’hui comme hier un déchirement, une épreuve, une tristesse et une nostalgie définitivement ancrées dans le cœur…

La Emigración de los Asturianos              por Hervé

Viajar en su tiempo libro es agradable. En Llanes, durante las tertulias, hemos hablado de libros y literatura a propósito de los viajes.  Según Louis-Ferdinand Céline « Viajar es bien útil, hace trabajar la imaginación. Todo el resto no es más que decepción y cansancio ... ».
Los emigrantes asturianos no se marchaban de vacaciones. Desde finales del siglo XIX hasta el primer tercio del siglo XX, más de trescientos mil asturianos se fueron a América, para buscar la fortuna, la aventura, o escapar de la pobreza y también a veces de las levas de soldados para las guerras de las colonias africanas. Algunos volvieron ricos, los llamados “Indianos”. Con su fortuna pudieron vivir de las rentas, ampliar todavía sus ganancias. Unos pocos se dedicaron al mecenazgo, con donaciones para obras públicas, sociales o culturales. También han legado las magníficas casas que se hacían construir a su regreso. Estos nuevos ricos que querían impresionar a sus compatriotas suscitaron sentimientos contradictorios. El novelista Leopoldo Alas decía de estas casas « Alardes de piedra inoportunos, solidez afectada y lujo vocinglero ».
La historia recuerda a los ganadores y se olvida de la mayor parte de los emigrantes que no tuvieron éxito. Sin embargo, en el tercer piso del museo de la emigración en Colombres, se ve una exposición emocionante sobre la emigración de los Asturianos al Chile y la integración de la gente ordinaria, trabajando, criando a sus niños, buscando conservar sus lazos y sus costumbres. Quizás fuera « Para parar las aguas del olvido » como lo dice el título de un libro de Paco Ignacio Taibo I , otro escritor asturiano, exiliado en Méjico en 1959, huyendo de la dictadura franquista. Los emigrantes de hoy también siguen sus tribulaciones con la esperanza de una mejor vida y la nostalgia del pasado.

L. F. Céline : « Voyage au bout de la nuit » 1932
Leopoldo Alas : « La Regenta » 1884
Paco Ignacio Taibo I : « Para parar las aguas del olvido » 1982

Las Damas del "Parchis "               por Maryse

A menudo por la tarde, al llegar al hotel, vimos a señoras jugando en grupos de tres o cuatro. ¿Cuál era ese juego ? Me acerqué a ellas y vi que el tablero se parecía al de nuestro juego de «caballitos» pero no era exactamente lo mismo. Se trataba del «parchis», una variante de los «  caballitos ». Yo no podría explicaros las reglas porque no jugué aunque tuviera ganas de jugar con ellas. Jugaban en el bar del hotel, pero estaban tan concentradas que nunca bebían nada, ni siquiera un café…¿Quiénes eran? Me dijeron que hacían parte de un club de jubilados y jugaban en el hotel dos días por semana. A mí me parecía que estaban allá todos los días…
Un día me propusieron jugar con ellas pero, ese día, no podía y al día siguiente, cuando hubiera podido, no vinieron. Me quedé con una frustración de no haber podido jugar y sobre todo intercambiar con ellas. A ver, la próxima vez… 

L'air euphorisant de Bulnes ...          par Maryse

Que s'est-il passé ce jeudi 8 juin 2017 chez los Amigoëlos ? Une excursion dans le charmant petit village de Bulnes, situé dans les « Picos de Europa » à 649m d'altitude. On n'y accède que par le funiculaire ou en montant pendant environ une heure et demie par un joli sentier. Une fois là-haut, pas de pollution puisqu'il n'y a pas de voitures, seulement du bétail, vaches ou moutons qui se chargent « d'embaumer » l'air aux alentours de la petite chapelle de la « Virgen de los Nieves » ! Certains, après s'être restaurés d'un « bocadillo » et d'une « caña » ont continué l'ascension jusqu'au mirador pour aller admirer le Picu Urriellu (2519m) reconnaissable à ses parois verticales qui en font un haut lieu de l'escalade en Espagne. La journée fut bucolique !


De retour à l'hôtel, chacun vaque avant le repas : douche... apéro... Puis, on passe à table, dans cette salle à manger si bruyante ! Tout d'un coup, une Amigoëlo commence à chanter et elle est rapidement rattrapée par quelques Amigoëlos qui entonnent d'autres refrains : chants de marins ou de carabins... Bref, le repas de termine dans une gaieté inhabituelle qui ne demande qu'à se poursuivre. C'est ainsi que plus de la moitié du groupe Amigoëlos se retrouve dans un bar où chacun va pousser la chansonnette. Et que la fête continue !!
L'air pur de Bulnes ou la suroxygénation due aux efforts fournis lors de la montée ont mis le cœur en fête de los Amigoëlos...
A moins que ce ne soit, aussi, la sangría ?

Laisse pas béton            par Catalina

La côte Asturienne « entre mer et montagne », parsemée de criques, où la qualité de l’eau et sa couleur émeraude n’a rien à envier à celle de la Bretagne, n’est pas bétonnée. Et lorsque le béton est présent, il peut nous réserver d’agréables surprises.
            « De l’art d’utiliser le béton »


A Llanes, lieu de notre séjour, « les cubes de la mémoire », œuvre de l’artiste Augustin Ibarrola, sont constitués d’une série de tableaux peints par l’auteur sur les blocs de béton qui protègent le port. Un brise- lame coloré évoquant les souvenirs de l’artiste, la mémoire de l’art et l’histoire de la région.
A Gijón, la sculpture « Eloge de l’Horizon », réalisé sur les bords d’une falaise par Eduardo Chillida propose un effet de cadrage du regard face au paysage de l’horizon, ainsi que la captation des bruits du vent. C’est une énorme caisse de résonnance en béton, majestueuse sur la colline de Santa Catalina, dont déjà en 1795 Jovellanos disait "Le spectacle est magnifique. A sa vue on ressent un plaisir inexplicable".


Dans tous les cas, ces artistes audacieux, avant-gardistes ne nous laissent pas indifférents. Edouardo Chillida disait de son travail « Un jour j’ai rêvé d’une utopie, trouver un espace ou mes sculptures pourraient reposer et où les gens se promèneraient au milieu d’elles ». C’est chose faite, je me suis promenée sur le front de mer de San Sebastián (internet) je vous invite à le faire. Chillida  a fait une superbe installation sur le thème du vent.
Vive la création artistique et pourquoi pas en béton !!!


Les cubes de Llanes qui murmurent encore à mes oreilles !                                                                       par Francine

Dès notre arrivée dans la ville de Llanes, nous avons aperçu l'amoncellement de ces gros blocs de béton multicolores. Disposés les uns sur les autres de manière anarchique, au pied de la jetée, ils servent de brise-lames et protègent le port de pêche de Llanes. Ils auraient pu être tout à fait inesthétiques sans l'intervention d'un artiste basque qui va transcender leur usage.
C'est une des dernières œuvres artistiques (2001-2005) d'Agustin Ibarrola , peintre et sculpteur engagé du XXème et familier du Land Art.
Il considère que l'art est destiné à un espace public et doit pouvoir:
-       représenter la culture et les sentiments collectifs
-       être de grande taille
-       utiliser des matériaux résistant aux intempéries
A Llanes, «Los Cubos de la Memoria» constituent une manifestation d'art public où se fondent les éléments essentiels de l'œuvre d'Agustín Ibarrola avec le passé historico-culturel de la ville de Llanes. Les peintures très colorées des quelque 200 cubes représentent l'évolution du territoire, depuis le paléolithique (figures de fossiles, de mammouths ) jusqu'à nos jours (pommiers pour les cidreries des Asturies) et symbolisent des moments clé de l'histoire des Indianos par exemple ( valise et palmier);
Par le biais de couleurs ou en traçant de nouvelles formes, les cubes se mélangent harmonieusement les uns aux autres  et constituent une unité mouvante au gré des marées et de la luminosité .Les symboles comme les yeux et les divers poissons représentés jouent avec le recouvrement et le découvrement de l'eau.
Avec le temps, les couleurs se sont certes estompées, mais l'esprit des Cubos de la Memoria restera gravé longtemps encore pour qui sait regarder et contempler...



Une pâtisserie à Llanes

Mettre de la couleur sur le temps qui passe, c'est aussi ce que vous avez contribué à faire le jour de mon anniversaire à travers ce jeu de boucles d'oreille qui représente les cubes de Llanes.
Merci, Los Amigoelos !

¿Por qué se llama una cueva “Tito Bustillo”?  por Dominique

En Ribadesella visitamos un museo asociado con una cueva que se llama “Tito Bustillo”.  En esta cueva no se puede entrar fácilmente porque tiene pinturas rupestres y el acceso es limitado.
Antes esta cueva tenía otro nombre “Pozu'l Ramu” y era conocida como un pozo, pero no como una cueva. Parece que, en esa época, nadie se adentraba en este pozo. En 1968, el 11 de abril,  diez jóvenes, el más viejo tenía 22 años, decidieron bajar en el pozo. Ocho de ellos formaban parte de una asociación espeleológica que se llamaba Torreblanca. Otros dos eran de Ribadesella y uno de ellos se llamaba Celestino Fernández Bustillo, con el apodo de Tito Bustillo. Tenía 17 años.
Cuando todos estuvieron en el fondo de la cueva, se prepararon para comer. Uno de los miembros se separó del grupo y poco después se puso a gritar que había pinturas en la cueva. Poco a poco los otros se dieron cuenta de que eran pinturas rupestres. El panel principal de la cueva que descubrieron incluye 91 grabados y dibujos de color negro, rojo y violeta.
Después, el grupo guardó silencio sobre ese hallazgo. Pero, posteriormente, la prensa, por primera vez el periódico La Nueva España, relató el descubrimiento de las pinturas. La noticia fue después publicada en periódicos de todo el mundo.
Apenas tres semanas después, Tito Bustillo falleció en la cueva  la Canal, debajo del Picu Gorrión en Villaorille (Quirós). 
La cueva debía llamarse Cueva Torreblanca en honor al grupo de montaña, pero a causa de la muerte de Tito, el grupo pidió que la cueva se llamara Tito Bustillo.
¡ Para algunos la vida es intensa, pero corta !

 

Eucaliptos por doquier     par Edith

El eucalipto o eucaliptus es un árbol de la familia de las mirtáceas, originario de Australia. En la actualidad se encuentra distribuido por gran parte del mundo. Puede llegar a medir más de 60 m de altura.
En Asturias, el “ocalito”, nombre asturiano del eucalipto, apareció a finales  del siglo XIX, traído por "los indianos", estos asturianos enriquecidos en América del Sur. En el año 1989 la superficie alcanza las 34.000 hectáreas.
Actualmente, la superficie es de 80.000 sobre 300.000 hectáreas de superficie arbolada.

Propiedades y utilizaciones:

     Debido a su gran capacidad para absorber el agua, el eucalipto puede sanear las regiones,  reduciendo la humedad. Se consigue disminuir la presencia de mosquitos (y del paludismo).
    Se puede utilizar su ingrediente activo para combatir las enfermedades que afectan a las vías respiratorias como la gripe, el asma o los catarros.
    Su madera se utiliza para fabricar papel. No es conveniente  para fabricar muebles.
Es un árbol muy utilizado para la ornamentación de jardines.

Desventajas:

Efectos sobre el suelo.

La acidificación y la utilización de una gran cantidad de nutrientes que empobrecen el suelo.
Efectos sobre la biodiversidad.
Desaparición de la rica fauna asturiana que no pudo adaptarse a este monocultivo. Desaparición de muchas especies vegetales.
Efectos sobre los incendios forestales.
Los incendios se vuelven rápidamente incontrolables, porque la madera es de fácil combustión.
Efectos socio-económicos
Desaparición de los cultivos tradicionales y las pequeñas propiedades con sus praderías.
Soluciones?
Evitar que el eucalipto se convierta en un monocultivo como actualmente ocurre.
Utilizar más y más papel reciclado.
Introducir ganaderías de koalas.

Voyages en train           par Mireille

Mardi 6 juin. Quai de la gare de Llanes
  
         Train du matin                   

Train du Soir

Le train du matin n’arrête pas le pèlerin mais le train du soir est sans espoir. Des Amigoëlos ont pu monter dans l'un, pas dans l'autre...
Je ne sais pas si le train de luxe a une passerelle pour personnes handicapées mais le train régulier si, même que, parfois, elle reste bloquée à la gare de Llanes pendant une demi-heure. Comme ce sont les vacances, cela n'a pas grande importance mais la marée, elle, n'attend pas et le petit groupe de « randonneurs » a bien failli manquer la mer intérieure de Gulpiyuri. Paysage étonnant, même si la mer avait commencé à se retirer. Le temps était trop calme pour que les « bufones » aperçus ne jaillissent, mais leurs trous étaient bien profonds. Il ne nous restait plus qu'à avoir un peu d'imagination pour que s'élancent les jets à marée montante.

Trains de Luxe                 par Yvon

          Le « train du soir sans espoir » dont parle Mireille, arrêté en gare de Llanes la nuit du 06 au 07 juin, était le « Transcantábrico », le plus luxueux des trains d’Espagne, et peut-être du monde. Il circule le long de la côte, à travers la Galice, les Asturies, la Cantabrie et le Pays Basque, suivi par un autocar tout aussi luxueux que les voyageurs prennent pour visiter les sites intéressants inaccessibles en train.
Un train similaire, appelé Al-Andalus, circule dans le sud de l’Espagne, à travers l’Andalousie, ou de Séville à Madrid. Ces trains « pas comme les autres », qui circulent d’avril à octobre sont gérés par la Renfe.
Vous pouvez réserver sur www.renfe.com .


La  ermita de la  Santa Cruz –  Covadonga – Don Pelayo
Ou l’histoire et la légende au service du patriotisme, du religieux… et du tourisme.                       par Jean Paul
         
A Cangas  de  Onis , à quelques centaines de mètres du célèbre «puente romano», qui n’a d’ailleurs rien de romain, se dresse « la ermita de la  Santa Cruz ».   C’est une chapelle de petite taille, sous la protection d’un if séculaire. Vue  de l’extérieur, elle n’a rien d’extraordinaire. On remarque toutefois qu’elle est construite sur une petite éminence : un tertre construit de la main de l’homme.
Il faut rentrer à l’intérieur et écouter les explications distillées par la jeune guide dans un très bon français  pour comprendre toute l’importance  de cet ermitage aux yeux des Espagnols. C’est en effet l’un des points d’ancrage du mythe fondateur de la Reconquista.
L’historique et la visite  nous apprennent que ce site était à l’origine un lieu de culte de l’époque néolithique matérialisé par un dolmen mis en valeur de nos jours dans la crypte, dont la seule ouverture débouche sur le plancher de la chapelle !
Bien plus tard, dans les premiers temps de l’expansion du christianisme en Europe,  une chapelle fut érigée  (437).  Ainsi, ce  lieu païen  entrait de plain-pied dans le giron de l’Eglise Romaine suivant une technique de prosélytisme  très souvent utilisée  (Cf., dans une configuration similaire, la chapelle des Sept Saints au Vieux Marché et son dolmen, situé également dans la crypte ou encore le menhir christianisé de Saint Uzec en Pleumeur-Bodou).
Troisième étape et c’est ce qui est important pour notre sujet : la chapelle primitive est remplacée par un  ermitage  dédié à  Don Pelayo  en hommage à sa victoire contre les musulmans  à Covadonga. Il est  baptisé « ermita de la Santa Cruz »  en  référence à la croix de chêne que portait Don Pelayo pendant la bataille. La construction fut décidée en l’an 737, l’année de la mort de Don Pelayo,  par le successeur du vainqueur, son propre fils  Favila 1er .
Dernières étapes : l’ermitage fut totalement restauré, une première fois en 1632-1633, une deuxième fois en 1950 après sa destruction pendant la guerre civile.  L’architecte tint  à ce que  les vestiges du dolmen soient respectés et visibles comme ils le furent lors de la construction de la chapelle primitive,  d’où la réalisation de la crypte. La chapelle actuelle  est entièrement nouvelle à l’exception de la pierre de consécration de l’édifice, datée de 737.  On observe donc une volonté tenace de préservation de l’ermitage  au cours des siècles.
Pourquoi ce souci de préservation ?
Il repose sur l’exploitation politique et religieuse qui a été faite de  la victoire de Covadonga. D’abord Don Pelayo, le Wisigoth, premier vainqueur d’une bataille contre les musulmans, est considéré comme l’initiateur de la Reconquista qui dura tout de même plus de sept siècles. Il profita de ce succès pour fonder le royaume des Asturies qui eut Cangas de Onis comme capitale pendant près de deux siècles avant que sa dynastie ne préfère la Ville de León au début du dixième siècle.
 La légende s’empara de ce  fait d’armes de  Covadonga qui, à priori, aurait pu être considéré comme une simple escarmouche, compte tenu des évènements postérieurs  y compris aux Asturies.  Don Pelayo devint le premier héros de la Reconquista, aidé  par la Grâce divine…, porteur devant les musulmans de la « Cruz de la Victoria  », croix  qui,  dit à tort la légende » (1), fut recouverte  de gemmes et de pierres précieuses et transférée à la Cathédrale San Salvador  d’Oviedo.  De nos jours ce joyau est  exposé  à la « Cámara Santa » de la cathédrale. La  croix est l’emblème des Asturies. Elle figure sur le drapeau asturien  avec les  lettres grecques Alpha et Omega. Les Asturies furent élevées au rang de Principauté et de nos jours le fils (ou la fille) ainé(e) du roi d’Espagne  porte le titre honorifique de prince ou princesse des Asturies.

Ermita de la Santa Cruz à Cangas de Onis

Covadonga fut élevée au rang de place forte de la Reconquista…  Au fil des siècles on y élève une statue à la gloire de Nuestra Señora de Covadonga: la « Santina»  dans la grotte où se réfugièrent les troupes de  Don Pelayo ;  on érige un ermitage à flanc de falaise ;  on construit une basilique de 1866 à 1901, et, pour terminer, un centre commercial faisant de Covadonga une place incontournable du tourisme aux  Asturies …
             A ce stade, on ne peut s’empêcher de penser à Charles Martel qui,  tout le monde le sait,  arrêta les Arabes à Poitiers. Au contraire de Don Pelayo, aucune légende ne s’est greffée sur son nom, aucun ermitage, aucune basilique n’a rappelé sa victoire… La  postérité a juste retenu qu’il était le fondateur de la dynastie des Carolingiens comme étant le père de Pépin Le Bref et le grand-père de Charlemagne. Nul doute qu’un sanctuaire à sa gloire, bâti à côté du Futuroscope, aurait connu la foule des touristes !

Note 1 : il est prouvé scientifiquement, que la croix de la victoire exposée à la cathédrale d’Oviedo  n’est pas celle que Don Pelayo portait à Covadonga. Des archéologues ont montré au moyen du carbone quatorze  que le bois de la croix provenait d’un arbre coupé au tout début du dixième siècle, à l’époque d’Alphonse III, roi des Asturies jusqu’en 910.  
               
Histoires apocryphes     par Tanguy

Pelayo et son fils Fávila

Pour tout savoir sur la véritable histoire de Don Pelayo, il faut se reporter à l'article très complet de Juan Pablo dans un précédent Gazapón.
Je voudrais apporter quelques éléments "apocryphes" à ce récit.
La sœur de Don Pelayo aurait été enlevée et mariée sous la contrainte avec un seigneur musulman qui régnait alors sur la région de Covadonga. Le combat de Pelayo aurait été motivé, non par un projet de "Reconquista", mais pour rendre à sa sœur sa  liberté, sa religion  et son honneur. Pour le reste, il s'en foutait des musulmans !
Autre point. Le fils de Pelayo s'appelait Fávila (comme son grand-père). Il régna deux ans. La capitale de son royaume était alors Canga de Onis. (vous vous souvenez ? ce si beau pont médiéval qu’on appelle romain").
On dit que son court règne s'acheva sous les griffes et les mâchoires d'un ours. Les mauvaises langues apocryphes disent que l'ours fut, en réalité, un plantigrade d’une autre espèce.
Il semble bien en effet que le pauvre Fávila, comme tant d’autres avant lui, et quelques-uns après, ait été victime d’une conspiration, intelligemment dissimulée en accident de chasse.

Refranes Asturianos       por Edith

De la ciudad sólo se saldrá
Con la ayuda de la policía

En Gulpiyuri, ¡Qué curioso!
El chaleco salvavidas es para el perro !!

Cuando de las vacas veas el rebaño
Ten mucho cuidado con el toro

No hay picnic logrado
Sin una buena copa de vino

En Ribadesella se cruzará
Un joven rey sin cabeza

Si subes a Bulnes por la mañana
Por la tarde beberás sangría

Palo y pelota, bastón y concha
Se ven en el camino que a Santiago va

Si Francia tuvo su Balladur
Llanes tiene su Bálamu


Ndlr: Es muy posible que el lector no tenga todas las referencias para captar la profunda sabiduría que encierran estos refranes inventados del alfa al omega por Edith y que todos reflejan momentos vividos por unos u otros durante nuestras dos semanas llaniscas.

Place Parres Sobrino      par Tanguy

En bas de la vieille ville de LLanes se trouve une petite place triangulaire qui est en réalité la vaste terrasse de plusieurs bistrots très fréquentés.  Elle s'appelle Parres Sobrino : beaucoup de tables, beaucoup de parasols, beaucoup de consommateurs, beaucoup de touristes. Onze heures du matin. Il est un peu tôt pour le "pacharán". C'est en fait  l'heure d'un  petit café
De l'autre côté de cette petite place, une jeune femme asiatique (japonaise, chinoise, vietnamienne ? comment un breton pourrait-il le savoir ?)  petite  et menue, un chapeau de soleil sur la tête, porte deux volumineux sacs, l'un sur le dos, ce qui est logique et l'autre sur la poitrine. Ainsi chargée, il paraît difficile qu'elle puisse aller bien loin.
Pour le moment elle est arrêtée et semble pensive. Quelques minutes plus tard elle est rejointe par un jeune homme. Il paraît européen. De quelle nationalité ?
La jeune femme pose à terre ses sacs et son chapeau.   Et tous  les deux s'embrassent tendrement et longuement, onctueusement, peut-être voluptueusement. En fait ils s'embrassent comme s'embrasseraient deux Français amoureux du même âge. Il n'y a pas, heureusement, de barrières ethniques  à l'amour. Du moins en théorie…
D'où viennent-ils ? Où vont-ils ? Où se sont-ils connus ? Où iront-ils après LLanes ? S'aimeront-ils longtemps. Auront-ils un destin commun ? Le savent-ils  ou  croient-ils le savoir ? Sans doute.
Nous, nous ne le savons pas.
Ainsi va la vie. Les humains cheminent, se rencontrent, cheminent à deux,  à trois, à plus, comme les Amigoëlos. Ils se séparent ensuite puis se retrouvent, ou ne se retrouvent pas. Ils font une petit promenade ensemble, ou le chemin de toute une vie.
Chacun va vers une destination inconnue de presque tous les autres.
Nous serions, dit-on, 7.347 milliards d'individus sur la terre, qui cheminent ainsi. Certains marchent par plaisir ou vers un destin connu, ou pour accomplir une volonté personnelle.
Pour d'autres, c'est beaucoup plus vain, plus compliqué, plus problématique, plus douloureux, parfois épouvantable.

Le Percebe                    par Tanguy

 


Le Percebe (Pouce-pied en français, Pas-e-bez en breton, Bernacle en anglais, Perceve en portugais) est un crustacé voisin de l'Anatife, ordre des Cirripèdes, sous-classe des crustacés marins. Je n'en dirai pas plus, au risque de lasser, car, si vous le souhaitez vraiment, entre Larousse et Wikipédia, vous pourrez tout savoir.
L'Amigoëlo qui vient en Espagne du nord- ouest a des curiosités vis-à-vis de cette drôle de bête. Il paraît que ça se mange et que ça coûte très cher (de l'ordre de 28 € le Kg) et que c'est excellent. Le même Amigoëlo de base, lorsqu'il en a l'occasion, cherche à savoir ce que c'est vraiment et quel goût ça a.
A LLanes nous avons vu qu'un petit restaurant situé près de la nouvelle criée aux poissons proposait des "percebes" et d'autres fruits de mer à un prix très abordable. Nous décidâmes de passer à l'acte, pour notre culture générale, comme nous serions allés à l'opéra, pour savoir ce que c'est, en vrai !
En fait, dégustation très sympathique, certes, mais le goût a semblé à beaucoup assez passable et, dans cette bestiole, vraiment, il n'y a pas grand-chose à manger.
Beaucoup ont décrété que nos crabes armoricains étaient bien plus sapides.

El Sexo del Percebe        por Hervé

Una experiencia gastronómica en Asturias fue probar los famosos percebes propuestos en todas partes en los restaurantes. Aquí, en el Trégor, no solemos ver este tipo de mariscos. Al degustarlos nos preguntamos sobre aquellos animales que parecen salir de un dibujo de Enki Bilal.
Según un reportaje del diario « La Voz de la Galicia » (07/10/2007), lugar donde los percebes abundan tanto como en Asturias, hasta hace 150 años los naturalistas creían que los percebes eran moluscos, como las almejas. El estudio de sus larvas demostró que pertenecían a los crustáceos*. Es un cangrejo degenerado. Se pega la cabeza debajo de las rocas cuando finaliza su vida larvaria y vive así para siempre, los unos apretados contra los otros. Su nombre científico, « Pollicipes Pollicipes » viene del latín « pollex » (pulgar) y de « pes » (pie).
¿ Cómo se reproducen ? Debajo de las placas operculares del capítulo, situado al cabo del pedúnculo, el percebe posee un sistema reproductor masculino y feminino. Pero para fecundar se precisan al menos dos individuos, uno que actúe como macho y otro como hembra. En el Aquarium Finisterrae de A Coruña, los biólogos estudiaron la cópula en cautividad. En un vídeo se puede ver a un macho fecundar a una hembra de su alrededor, introduciendo su pene en las proximidades de la salida del oviducto y permaneciendo así un rato. Los biólogos intentan « experimentar la fijación de las larvas cypris en laboratorio para facilitar la recolonización de zonas sobreexplotadas y optimizar zonas productivas » dice el director del Centro de Biología Marina de A Grana.
     Así se podrá seguir comiendo los percebes, cuya pesca está muy reglamentada y vigilada para sancionar la pesca furtiva. Es lo mismo que para las orejas de mar en Bretaña. Pero, para mi gusto, las orejas de mar siempre superarán a los percebes.

* primos lejanos de las garrapatas, pero éste sería otro relato ...

Los Hórreos                 por Andrée T.

Pero ¿ qué son estas construcciones que se ven cerca de las casas, en el campo asturiano ? Se parecen a cabinas de madera, de forma cuadrada, de tejado piramidal, posadas sobre pilares de piedra. Son los hórreos.


Los hórreos son, en realidad, antiguos graneros sobre pilotes. Datan del siglo XVII o XVIII. Hay incluso uno del siglo XV en Villaviciosa. Son edificios protegidos y los propietarios deben cambiar las tablas de madera, cada 5 o 15 años. Los pilares impiden que ratones y ratas suban y entren en el hórreo, gracias a las grandes losas de piedra que los coronan.
Inicialmente, la planta alta servía  sobre todo, para secar y conservar las cosechas : trigo, maíz, patatas, habas, cebollas, y también embutidos y jamón … y en la planta baja, se podía almacenar herramientas, materiales, la leña para el hogar ...
          En nuestra época moderna, se utilizan todavía como granero, pero también, como cabina, o vivienda. Debajo, suelen aparcar los coches. Ser propietario de un hórreo es un orgullo para los asturianos, y los siguen construyendo. Incluso, en LLanes, cerca de la playa de Toró, hay uno convertido en un restaurante !
          Existen también hórreos en otras regiones, sobre todo en Galicia, donde son de granito y rectangulares en lugar de cuadrados y de madera. 

Trajes de Llanes               par Odile

Dans le vieux "Barrio Bustillo" la rue Ribadedeva descend vers le petit port de Llanes. C'est là que se trouve la boutique de Tere Sánchez. L'accueil y est chaleureux, c'est un endroit où l'on vend un peu d'artisanat, mais surtout où on peut louer ou acheter des costumes pour les groupes de danses asturiennes.
Tere Sánchez, 60 ans environ, est une passionnée, elle confectionne et entretient ces costumes réalisés toujours de façon artisanale, entièrement faits à la main et qui requièrent de nombreuses heures de travail: confection et broderies de perles de verre, de jais ou de corail.
Nous commençons à discuter:
- ¿ Puede  darme algunas informaciones sobre estos trajes ?


Me voyant intéressée: « Venez voir » me dit-elle. La conversation, débutée en espagnol, se poursuit en français, car cette femme, ayant passé 30 ans à Neuchâtel, ne perd pas une occasion de pratiquer notre langue. Elle commence à ouvrir les tiroirs et petit à petit me décrit « el traje de Aldeana » .
Ce costume de la femme comporte neuf pièces, bien sûr les vêtements de dessous, chemise et pantalons de fil ornés de rubans et de broderies, jupons blancs amidonnés.
- « Savez-vous qu'autrefois, lorsqu'on n'avait pas d'amidon, on utilisait de la farine de maïs délayée à l'eau, repassée et séchée au soleil!, regardez ces bas, ils sont de couleur, souvent assortis à la jupe, crochetés ou tricotés dans de jolis points ajourés ».
Au fond du magasin, les corselets de velours, bien ajustés pour marquer la taille et mettre le buste en valeur, les châles de soie noire ornés de motifs rehaussés de perles de jais et de pampilles, ainsi que des tabliers brodés à la base. Sur des portants, les jupes.
- « Tenez, prenez celle-ci, voyez comme elle est ample presque 4m de tour, vous la trouvez très lourde ?... c'est le velours mais surtout tous ces ornements à sa base qui lui donnent un tel poids, et qui obligent à la maintenir solidement à la taille avec des épingles de nourrice ».


Elle me présente ensuite les petites vestes portées sur l'épaule gauche, puis:
- « Voici « el tocado », en soie naturelle, il faut de l'expérience pour poser ce foulard sur la tête de nos danseuses; pour les petites filles qui n'ont pas encore assez de cheveux, on le coud sur une sorte de calotte en paille tressée »
- « Pouvez-vous me dire combien vaut un tel costume? »
- « Très cher, les pierreries, les broderies, les pampilles sont de jais, de corail ou de perles. Il faut compter plus de 4000 euros et cela peut aller jusqu'à 7000. C'est pourquoi les groupes viennent souvent les louer pour les manifestations. Le costume de l'homme (« el traje de Porruanu ») est moins cher, mais d'un prix assez élevé, il comprend également neuf pièces, les pantalons sont de drap ainsi que les vestes courtes ornés de motifs végétaux en feutre. Voici la chemise, la plus coûteuse, couverte de broderies et deux autres pièces très intéressantes, ces chaussures de cuir avec leur chausson intérieur et la coiffure: la « montera picona ».
Le temps a passé très vite dans cette petite boutique, elle me raccompagne, mais au moment du départ, le temps de lui dire que c'est avec le plus grand plaisir que nous avions vu danser l'un de ces groupes, lors d'une soirée à l'hôtel, et.... 
- « Savez-vous que nous ne trouvons plus de brodeuses ? Si vous voulez rester, j'ai du travail pour vous !!!! »
Je la remercie, un regard complice, un sourire et qui sait...un au revoir.

Un serveur facétieux  par Nicole LG

A l'hôtel, un soir, au repas, nous ont été servis deux petits poissons frits, visiblement trop grands pour être des sardines. A les goûter, nous avons été agréablement surpris. Aujourd'hui encore, je présume qu' il s'agissait de petits merlans. Mais pourquoi le présumer ?...
En voici toute l'histoire :
Alors que le serveur, un homme mince et d'une assez belle taille, au visage avenant affichant un
sourire chaleureux passait pour la deuxième fois aux deux longues tables que nous occupions pour
nous proposer de reprendre de ce délicieux poisson, Cathy, qui aurait bien voulu savoir quel poisson nous était servi, interpella ce gentil serveur : « Señor ! Lui dit-elle. Et lui montrant du doigt, le poisson de son assiette, elle ajouta : ¿ Cómo se llama ? »
Le serveur, sans hésiter une seconde, lui répondit : « Ramón ! »   
Ce à quoi Cathy reprit d' un ton interrogateur :
           -      El ramón ???
De nouveau, sans l'ombre d'une hésitation, l'homme, avec beaucoup de sérieux, lui répondit :  
           -      Ramón..
Puis désignant, de sa pince de service, tour à tour chacun des poissons qui étaient alignés dans le plat qu'il tenait de la main gauche, il ajouta :                                                                                        
          -      Pablo, Pepito, Pedro...                                    
Alors que le sourire chaleureux du serveur se métamorphosait en un large sourire malicieux, nos éclats de rire emportaient au loin le véritable nom du poisson que nous avions savouré.

Voyage clandestin !       par Pierrick

Sur le petit port de Llanes, une boutique de fruits et légumes: poivrons, tomates … nísperos, cerises qui vous font venir l'eau à la bouche. Et puis, en vitrine sur la droite, des sacs ouverts aux regards, semblables aux sacs d'or rentrant des Amériques et débordants de « lingots » brillant au soleil. Comment résister !?
        « Por favor, un puňado de « lingots ».
         ¿ « Solamente un puňado »?
         « Sí »
         « Dos euros »
         « Gracias, adiós »
Aussitôt achetés, aussitôt emballés, cachés dans la « maleta », embarqués en soute et direction la Costa Norte de Francia …..
A la « frontera » pas d' « aduaneros », à Blaye pas de mousquetaires, et à Louannec pas de garde-champêtre..... 


       Sept jours plus tard, ils quittent leur armure blanche pour parader dans la lumière, respirer l'air iodé, déployant tiges et feuilles...promesse de future récolte et de dégustation d'une « fabada » louannécaine.....  ¡ Vivan los intercambios culturales!

Un misterio por resolver          por Yvon

Entre las más de cien estatuas diseminadas por las calles de Oviedo, “La Pescadera”, en las cercanías de la Plaza Trescorrales, representa a una mujer de unos treinta años, sentada, con la barbilla apoyada sobre su mano izquierda y la mirada perdida en Dios sabe qué pensamientos. Dicen que a veces su mirada cobra vida y sonríe a la gente. A mí, ¡qué pena!, no me sonrió. A sus pies, un cesto desbordando del pescado que, se supone, quiere vender.
Esta escultura me llamó poderosamente la atención, no sólo por la gran belleza de la modelo sino también por la certeza de conocerla. A esta hermosa mujer, ya la había visto antes. Pero ¿Dónde? La placa del zócalo me dio la clave: “Pescadera. Sebastián Miranda”.



Unos días antes de venir a Oviedo, habíamos estado en Gijón, en la casa natal de Jovellanos, donde descubrí al escultor Sebastián Miranda, cuya obra maestra es una increíble talla de madera de cinco metros por dos, conocida como el “Retablo del Mar”, que representa una multitud de marineros, vendedores y compradores en la antigua lonja del pescado de Gijón. Ahí, en el ángulo inferior izquierdo, sentada entre dos marineros que parecen ser sus guardaespaldas, en una posición diferente pero a la vez similar a la de la estatua, había podido ver, y admirar, a la misma mujer. En la sala del retablo, hay también una pequeña copia en yeso del original que sirvió de modelo para la estatua de bronce de mayor tamaño de Oviedo.

  En Gijón
    
  En Oviedo

La mujer se llamaba Saturnina Requejo, y la conocían con el apodo de “La Cachucha”. La habrá amado Sebastián Miranda ? Es un gran misterio.

Inventario a la Tiago Prévert                  por Armando

Esta expresión se utiliza para calificar un conjunto de cosas diversas que no tienen ninguna relación entre sí. Pero aquí se trata de cosas vistas o leídas durante el viaje por Asturias.  


Kar-masutra
Lapo Elkann es un hombre que busca provocar y crear polémicas. Su última provocación fue la de pintar un coche de marca FIAT  con escenas sexuales de inspiración oriental. Creo que deberá dejar su obra de arte en su garaje y no en la calle.
Cuento de hadas
He visto una inscripción sobre un pastel de boda en una pastelería de Gijón que decía “Erase una vez un cuento… Colorín, colorado, este cuento ha empezado”  (en lugar de “ha terminado”)
Historia y fútbol
Don Pelayo es un héroe nacional, particularmente en Asturias. Es el “Charles  Martel” de esta región porque rechazó a los árabes y dio la señal de la Reconquista gracias a su victoria de Covadonga y la ayuda de la Santina. Pero vestir su estatua en la ciudad de Canga de Onis con la camiseta de la final de fútbol entre el Real de Madrid y la Juventus de Torino… ¡Qué sacrilegio !
Mónica de Llanes
Ella fue nuestra guía por la ciudad de Llanes. Su francés era un poco hesitante. En un momento, hablando de la gaita, confundió  “cornemousse”  con “pamplemousse”, lo que la hizo reír a carcajadas.
Playa de las mujeres
Durante los años pasados, los hombres y las mujeres tenían playas separadas pero cerca de la playa de las mujeres estaba el faro del puerto con su guarda masculino,  que según su contrato debía girar la cabeza para no ver a las mujeres bañándose.
Conjugaciones
“Te amé, te amo, te amaré” es el inicio de un poema de Celso Amieva (1911-1988) que se puede leer a la vez que se va caminando por Llanes. Un pequeño repaso de estas conjugaciones infernales para los pobres alumnos.

Quelques statues célèbres       par Andrée H.

 Oviedo, capitale des Asturies, est un authentique musée de la sculpture à l’air libre. On  peut y voir plus de cent statues.   
  En parcourant la calle Milicias, on découvre la plus célèbre, celle de l’acteur, réalisateur et producteur de cinéma américain Woody Allen, réalisée, grandeur nature, par Vicente Santarúa en 2003. Quelques scènes du film « Vicky Cristina Barcelona » ont été tournées à Oviedo.
En 2002 Woody Allen a reçu le prix Prince des  Asturies  ( pour les arts). Sur une plaque, au pied de la statue, on peut lire en castillan l’hommage rendu par le réalisateur à la ville  « Oviedo es una ciudad deliciosa exótica, bella, limpia, agradable, tranquila y peatonalizada ; es como si no existiera…. Oviedo es como un cuento de hadas ».
Régulièrement les lunettes de la statue sont arrachées ou dégradées. Par souci d’économie, la ville a décidé de ne les remplacer qu’une fois par an.
 Sur la place de la Cathédrale, nous avons admiré la sculpture d’ une très jolie jeune femme "La Regenta" créée en 1997 par Mauro Alvarez Fernandez.


L’histoire de la « Regenta » est aussi le thème d’un des plus  célèbres romans du XIXème siècle écrit par Leopoldo Garcia - Alas (alias Clarín).
Cette histoire se déroule dans un moment historique et politique particulier qui est celui de la restauration des Bourbons. La parution du roman en 1885 provoqua un scandale à Oviedo et il fut rejeté par la hiérarchie catholique.
Ana était l’épouse du Régent de la Audiencia de Vetusta (c-à-d  d’Oviedo) ; c’est pourquoi on l’appela la « Regenta ». Clarin parle du pouvoir de l’église, de la bourgeoisie, des ambitions, de l’adultère, de la jalousie etc..
.Dans un autre genre, place de la Escandalera, se dresse l’énorme maternidad de Botero, puis le Culis Monumentalibus du célèbre peintre Eduardo Úrculo dont nous avons pu admirer quelques-uns des tableaux au musée d’Oviedo et à Colombres.
On peut voir, regardant vers la cathédrale « El Regreso de Williams B Arrensberg ». Cette sculpture représente celui qui fut l’ami d’Úrculo. Les chapeaux, les valises, et parfois les parapluies, nous permettent d’identifier l’artiste.


           « Mi nombre fue W B Arrensberg y se dijo de mi que fui un escritor maldito, arisco, solitario bastante asociable y viajero empedernido. Hay quien me relaciona con otros escritores malditos de otros tiempos, como Beaudelaire, aunque en mi opinión poco o nada tengo que ver con ellos ».


       W Arrensberg écrivit un roman qu’il appela  Eternity in Central Park.


Histoires de Conducteurs par Yvon

             Depuis 17 ans que nous faisons des voyages en Espagne, nous savons que le conducteur est un élément important de la réussite d’un voyage. Et en 17 ans, nous en avons connu des conducteurs ! Français quand nous sommes partis de Lannion en car, et espagnols quand nous avons fait le trajet en avion et les excursions sur place avec des cars espagnols. Et, disons-le aimablement, ils ne sont pas tous pareils.
             Cette fois, pour des raisons de planning, le conducteur qui nous a été assigné n’était pas celui qui était prévu au départ, que nous connaissions déjà, et dont nous avions gardé un bon souvenir. « Vous verrez, c’est un jeune homme très sympa, et dégourdi » avait dit la secrétaire. A voir … A voir…
             Samedi 27 mai. Parking de Kermaria. Du car Jézéquel qui vient de se garer sort un grand garçon au visage très jeune, légèrement barbu.
- ¿Tanguy ?
- Non, Jordan.
             Une fois clarifiée l’identité du conducteur, les présentations faites et les bagages des Lannionnais embarqués, nous partons vers Lézardrieux. Conduite tranquille et prudente. Tout va bien. A Lézardrieux, petite manœuvre sur le parking. Impeccable.
             Arrêt à Paimpol, arrêt à Plérin, et nous voilà partis pour de vrai. Tout en douceur. A 18h00 nous sommes à Blaye. "Il conduit bien, le chauffeur, hein ?".
             Le lendemain, le pare-brise du car débarrassé des moustiques écrasés la veille, nous reprenons la route pour nous arrêter manger peu après la frontière. Une heure et demie plus tard, nous repartons.
- Tu sais, Jordan, j’ai quelques doutes sur le dernier virage avant d’arriver à l’hôtel.
- Je sais, j’ai vu ça sur ma tablette.
- Ah, bon ?
             Ce que Jordan n’avait pas vu sur sa tablette, c’était les deux voitures garées sur la ligne jaune dans ce virage en épingle qui nous inquiétait. La police municipale, appelée à la rescousse par la directrice de l’hôtel, mais ne pouvant localiser les propriétaires des voitures, a guidé la manœuvre. Mais c’était bien Jordan qui tenait le volant. Il fallait le faire ! Et ce fut fait, sous les applaudissements de tous les passagers.
             Après, ce fut Gijón. « J’ai vu sur ma tablette qu’il y a un arrêt de bus tout près de l’office de tourisme. Si je ne peux pas y rester, je reviendrai vous prendre à 18h00 ». Et puis, ce fut la montagne, une première pour ce tout jeune chauffeur qui ne s’y était pas encore frotté, et qui y a pris autant de plaisir que certains passagers ont eu de sueurs froides. Et enfin, le parking du funiculaire de Bulnes, plein de voitures garées sur les places de bus, et hors duquel notre Jordan a réussi a garer son car Mercedes de 57 places sous le regard admiratif d’un employé d’Alsa, l’entreprise de transports de passagers qui gère le funiculaire.
Depuis notre voyage de 2005 à Sanlúcar de Barrameda, d’où, après son irrémédiable défaillance, il nous avait fallu revenir « sans lou car » qui nous y avait amenés, nous nous étions habitués à la blague : « Avec Jézéquel, j’ai des séquelles ». A l’avenir, ce sera plutôt, comme nous l’a suggéré Jordan lui-même : « Avec Jézéquel, tout est nickel !».

Mónica et LLanes           par Tanguy


Pour cette visite guidée de la ville nous avons rendez-vous à 11 heures devant l'ancienne "Lonja del Pescado" (criée aux poissons).             
Notre guide,  Mónica,  est une femme jeune et gracieuse. Elle s'efforce de nous expliquer LLanes. Sa culture concernant la ville et l'histoire de la région est très étendue. Cependant, les touristes qu'elle guide habituellement sont espagnols et il semble qu'elle connaisse bien le français mais qu'elle ait un peu de mal à le parler et nous, parfois, à la comprendre.
Plus qu'une visite des monuments historiques elle nous fit un récit de l'histoire de la ville et de ses environs.
Je vais m'efforcer de rapporter quelques éléments de ses commentaires. Ceux pour lesquels je suis presque sûr de ce que j'ai  noté…
L'ancienne LLanes était un petit village :" El Alfoni", puis, plus tard, "Pueblo de Aguilar". La capitale des Asturies était alors León.
La ville fut  structurée au XIIIe siècle. C'est à cette époque qu'elle fut entourée de murailles défensives dont plusieurs éléments sont encore en place. Elles comportaient une tour crénelée (1270)  et quatre portes dont l'une ouvrait sur la rivière. Plusieurs de ces éléments sont encore bien reconnaissables. En son centre, la basilique Santa María, dont l'architecture est partiellement romane, et partiellement gothique, est assez massive. Elle fut achevée vers 1480. Elle comporte un très beau porche roman, précieusement décoré de sculptures diverses que l'on pourrait dire naïves : des lapins, des sangliers,  d'autre animaux et des sculptures se référant à d'autres thèmes.
Dans le chœur, un magnifique retable plateresque datant de 1517. Cette même année, Charles Ier, notre Charles Quint, débarqua à Tazones et séjourna pendant quelque temps à LLanes.
La ville étant située sur le chemin de Saint Jacques compte beaucoup d'édifices religieux : la chapelle de la "Magdalena", construite sur l'emplacement de l'ancienne église paroissiale,  la chapelle "San Roque", qui dépendait de l'ancien hôpital des pèlerins, la chapelle de "Santa Ana" et celle de "la Guía". Par ailleurs furent édifiés des palais: palais des "Comtes de la Vega del Sella" et Palais Duque de Estrada, en centre-ville, partiellement détruit  par un incendie, en vengeance de la collaboration de  son propriétaire avec l'armée de Napoléon. On devrait prochainement y construire un hôtel de luxe.
Les ruelles sont étroites, souvent pentues  et pittoresques. Lors de la promenade au long de celles-ci  on peut lire les éléments successifs d'un poème qui fut écrit par Celso  Amieva (1911 - 1988), pour chanter  son amour de LLanes. Le premier vers se trouve sur la place Cristo Rey, près de la basilique et les vers suivants se succèdent jusqu'au bas de la vieille ville.
Dans une vitrine, sont exposés des costumes locaux traditionnels. Mónica nous explique que ceux des femmes s'appellent "Aldeanas" et ceux des hommes,  "Porruanos". Ceux-ci sont portés, nous dit-elle,  par une grande partie de la population lors des fêtes populaires qui se déroulent chaque année en juillet, août et septembre: San Roque, Santa Magdalena, Nuestra  Señora Virgen de Guía et la fête des marins, Santa Ana.
La ville est située à l'embouchure de la courte rivière Carrocedo  (à  peu près 35 km de long) L'estuaire  en est relativement large et profond. Outre les activités traditionnelles d'agriculture, d'artisanat  et de pêche, LLanes a été un port de commerce important à la fin du Moyen-Age. Sa ressource principale fut l'importation, le stockage et la vente du sel. Cette matière première était essentielle pour la conservation du poisson. Une partie de ce sel, nous dit Mónica, provenait de Bretagne ? Il était stocké dans ce qui est aujourd'hui la vieille ville. Il fallait protéger ces réserves - de véritables richesses -  contre la noblesse locale qui tentait de se les approprier. Ceci expliquerait l'importance des défenses de la vieille ville. Une partie de ce sel était consacrée à l'usage local, mais la majorité en était  transportée vers les ports voisins et vers la Castille.
Le port connut une autre activité très importante  du XVIe au XVIIIe siècle : la pêche à la baleine. Il s'agissait d'une pêche de proximité. En effet,  les cétacés de ces régions évoluaient très près des côtes et étaient visibles du rivage. Ils étaient  harponnés depuis de petites embarcations locales et ramenés à terre à force de rames. De nombreuses industries de transformation et d'activités commerciales  étaient liées à cette ressource.


Mónica nous conduisit ensuite vers l'entrée du port. Elle nous montra, sur la rive droite, le phare  et la plage des femmes. Elle  évoqua la plage des hommes située sur l'autre rive. Elle nous montra particulièrement les célèbres cubes de béton disposés au long de la digue protégeant la rive. Trois cents  faces de ces blocs, "Les Cubes de la Mémoire",  furent   décorées en 2001 par le peintre basque Agustín  Ibarrola. Des représentations plus ou moins  figuratives, plus ou moins symboliques, ou plus ou moins abstraites,  très décoratives, qui constituent un des éléments remarquables de la ville.
Il y a aujourd'hui une nouvelle criée  sur la rive gauche de la rivière, près de la sortie du port. Celle-ci semble très vaste.  LLanes, dans sa partie réservée à la pêche, n'abrite plus que six bateaux (leurs  équipages comptent de quatre à six hommes).  De fait,  la criée accueille également la pêche des bateaux des ports voisins, ce qui explique son importance.
Par ailleurs, lorsque l'on regarde l'ensemble du  port, on voit de très nombreux bateaux de plaisance modernes qui somnolent le long des berges qui s'allongent au bord de l'estuaire.
A LLanes comme dans toute la région et, comme, à un moindre degré, dans toute l'Espagne, l'émigration vers les Amériques remonte au temps de  la découverte de cette "nouvelle Espagne" à la fin du XVe  siècle.  À la fin du XIXe et au début du XXe siècle elle s'amplifia considérablement. On dit que 200.000 habitants de la région des Asturies partirent pour les Amériques ("Cruzarón el Charco"). Ce phénomène était lié au désir de rejoindre des parents déjà installés de l'autre côté de l'Atlantique, au besoin d'échapper au service militaire qui à cette époque, en Espagne, pouvait durer de trois à sept ans et à des difficultés climatiques qui furent très défavorables à l'agriculture. Les régions qui connurent la plus forte émigration furent les Asturies et la Galice. Les destinations : Cuba, l'Argentine, l'Équateur et surtout le Mexique.
Ces émigrants lorsqu'ils revenaient  au pays, temporairement ou définitivement, étaient  -  et le sont toujours - appelés "Indianos".
Beaucoup  d'entre eux restèrent  en Amérique latine où ils avaient fait souche, mais ils étaient généralement très attachés à leur lieu d'origine et revenaient parfois temporairement.
D'autres, loin de faire fortune revenaient  au pays beaucoup plus misérables qu'ils n'étaient partis. Des structures et des associations philanthropiques étaient prévues, au pays, pour essayer de leur venir en aide et faciliter leur réinsertion.
D'autres enfin, huit pour cent environ,  - dit-on - ont réellement fait fortune et beaucoup d'entre eux, gardant des attaches avec leur pays d'origine, firent construire des maisons opulentes, grandioses, très reconnaissables par leur caractère, hétéroclite et coloré, un peu exhibitionniste et par la présence de palmiers dans leurs vastes parcs. L'une est devenue le casino  de LLanes et on peut  en voir plusieurs autres,  actuellement assez délabrées, à la sortie de la ville. 
Ces Indianos fortunés constituaient une aristocratie au sein de laquelle il y avait une hiérarchie très forte. Il existait  diverses associations ou clubs d'émigrants revenus au pays. Il n'était pas facile d'y entrer. La sélection se faisait par une cooptation très sélective fondée sur de nombreux critères, dont, en particulier, la fortune.
Après nous avoir raconté toutes ces choses et bien d'autres  que je n'ai pas osé transcrire parce que je n'ai pas su les noter avec précision et certitude, Mónica nous abandonna, au bout de la jetée, auprès des cubes colorés de Ibarrola, non loin de la vieille ville et de la nouvelle criée.

Pomaradas, manzanos, manzanas, ....Sidra !          por Odile

« La Sidra » est plus qu'une boisson pour les Asturiens, c'est leur culture, une véritable institution. Ce qui est sûr c'est qu'elle existait déjà au temps des romains, dans ce territoire situé au nord-est des Asturies, entre mer et montagne: « La Comarca de la Sidra ».
A Nava, considérée comme la capitale du cidre, se trouve « El museo de la Sidra » dont la visite se termine par une dégustation du cidre traditionnel. Bien sûr, tout commence avec la pomme ! La moitié des variétés qui existent dans le monde ont leur origine dans cette partie des Asturies. Il ne restait plus qu'à avoir l'idée de "presser", de faire fermenter naturellement, sans ajout de sucre, de mettre en bouteilles et de consommer ce cidre traditionnel, faiblement alcoolisé ( 4 à 8°) et plus acide que le nôtre. Conservé dans des cuves, cette boisson se met en bouteilles presque chaque semaine et une fois tirée se consomme dans les trois mois suivants.
Les Asturies ne sont pas le seul endroit au monde où l'on boit du cidre, mais c'est le seul qui a ce rituel très particulier pour le servir et le boire.
« El escanciador » le verse de haut, le bras droit tendu en l'air au-dessus de la tête, portant la bouteille, le verre sur la cuisse gauche posé dans la paume de la main  et tenu entre le pouce et l'index. Le jet tombe contre le bord du verre en une espèce de mousse et assure ainsi une bonne oxygénation. On ne sert qu'un « culín » d’environ deux à trois centimètres au fond du verre. Le « culín » se boit d'un trait, doucement, pas entièrement, le reste sert à rincer le verre. C'est une « boisson sociale » qui se boit en groupe et dans le même verre, la tradition veut qu'on le partage entre amis.
Ne croyez pas que ce soit une attraction pour touristes, cette façon d' « echar un culín », dans toutes les « sidrerías », « el escanciador » sert aux Asturiens le cidre de cette façon.
Les Asturiens ont de tout temps chanté leurs pommes et leurs pommiers et les célèbrent dans plusieurs endroits des Asturies, comme au Concours International des « escanciadores » de Nava en juillet et de Gijón en août.
Dans une « sidrería » de Gijón, il y a une céramique représentant un paysan versant le cidre et cette poésie :

« A ce que dit l’histoire, Adam mangea une pomme
Qui devait avoir quelque chose,
Pour qu’il la mordît avec tant de plaisir
Que de choses bizarres arrivent,
Et je pourrai commencer par là,
Pour qu'un jour les Asturiens  se demandassent
Si on pourrait la presser.
Ce qu’ils commencèrent à faire,
Pour voir ce qu’il en sortait.
Et quand ils  goutèrent, c’était du cidre de qualité.
Ni le whisky écossais, ni le coca américain
Ne peuvent se comparer au bon cidre asturien.
Quand en balade aux Asturies,
On contemple les vergers
On avale sa salive, en se disant que ça va « presser »
Et quand devant le pressoir on voit ce jet couler
¡ Ay ! Petite Vierge de Covadonga,
Comme on aimerait renaître !
Que le cidre soit de Nava ou de Villaviciosa
Pour faire la fête il n’est pas de meilleure boisson.
Un jeune homme blagueur disait dans une cidrerie,
« Quand je devrai mourir, que ce soit dans la joie."
La joie de ce garçon, on la devine facilement.
Il veut boire du cidre jusqu’à son enterrement.
Et sur ces quelques mots il me faut  terminer,
Cette petite histoire des Asturies et  ses pommiers. »

Savoureux, Incomparable, Différent, Renommé, Asturien !

Le Chemin de Bulnes et le Chemin du Cares          par Yvon

             Bulnes, vous l’avez lu dans l’article de Maryse, est un village perdu des Pics de l’Europe auquel, jusqu’en 2001, on ne pouvait accéder que par un étroit chemin pentu, après une heure et demie de marche. Il y a maintenant un funiculaire qui a changé la vie des 22 habitants et probablement sauvé ce hameau d’un total abandon.
             Le Cares est une petite rivière de cinquante kilomètres environ  qui entre Caín (León) et Poncebos (Asturias) coule dans le fond d’une profonde gorge connue comme la « Garganta Divina » pour son extraordinaire beauté. Ce chemin fut aménagé au début du XXème siècle pour faciliter la construction d’un canal qui capte les eaux du Cares afin de les conduire jusqu’à la petite centrale hydro-électrique de Poncebos.

 
             Ces deux chemins, autrefois utilitaires, sont aujourd’hui appréciés des randonneurs qui viennent parfois de très loin, et même de Bretagne, pour les parcourir. Celui de Bulnes, plus difficile mais plus court, conduit à un village qui n’a d’autre accès que le funiculaire. Celui du Cares, moins difficile mais plus long (24 km A/R) mène au village de Caín, accessible aux voitures et aux camions depuis León. Tous les deux commencent pratiquement au même endroit, et le choix est parfois difficile.
             Il y en a un troisième, entre Bulnes et Caín, qui permettrait de boucler la boucle Poncebos-Bulnes-Caín-Poncebos, mais là, nous ne parlons plus de randonneurs, mais bien d’aventuriers.



Crucigrama n° 196

          Nuestro crucigrama de julio va dedicado, no podía ser de otra manera, a esta bella región llamada Asturias que Los Amigoëlos visitaron hace ya un mes.
                             





































































































Horizontales. 1. Bebedoras de sidra. 2. Una de las muchas playas del concejo de Llanes. Clarín la llamo Vetusta. 3.Llegar a la costa. Pronombre. 4. En Asturias se llama “cantábrico”. Moneda asturiana. 5. Camino de sabiduría. Madera. 6. Verde todavía.  7. Ate. Vocales. Pronombre. 8. Industria marítima muy importante en Asturias. 9. El puerto de Llanes la tiene, como todos los puertos. Pronombre. 10. Cede el que pasa por él. Pez asturiano.
Verticales. 1. Buena parte de la costa asturiana lo es. 2.Mediodía. Dar cierto sabor. 3. Así se llama una casa de Oviedo. 4. Vocales. Afirmación en cierto sentido. 5. Ciertos bosques asturianos. 6. Impuesto. Playa del concejo de Llanes. 7. Ventilar. Lea de cualquier manera. 8. Preposición al revés. Impar. 9. Amo mucho. Ingrediente del “cachopo” asturiano. 10. Insípido. Unan.

Solución n° 195