domingo, 7 de junio de 2015

N° 176. Junio de 2015. EXTRA n° XIII


Spécial Voyage
 

Et voilà ! Vous avez sous les yeux le GazapóN extra n° XIII, tiens donc ! comme Benoît XIII, le pape-anti-pape Pedro de Luna dont nous avons, à Peñíscola, découvert l’existence et visité le château où il passa les douze dernières années de sa longue vie.
Six siècles après sa mort, il reste le personnage emblématique de  Peñíscola, petite ville du département de Castellón où nous avons passé la plus grande partie de notre séjour annuel en Espagne.
Curieux bonhomme, que cet Aragonais au caractère bien trempé, dont vous pouvez voir la statue sur la carte postale ci-contre, envoyée par Marie-Paule, et dont Tanguy vous propose une biographie en pages intérieures.
Avant Peñíscola, nous avons passé à Barcelone deux jours, qui nous ont tout juste permis d’avoir un petit, tout petit aperçu de cette ville qui nous a fortement impressionnés et où nous reviendrons un jour ou l’autre.
Et une fois installés à Peñíscola, nous avons fait dans la région quelques excursions mémorables, sans doute pour différentes raisons, avant de terminer notre séjour autour d’une bonne table.
En résumé, un beau voyage, dont vous pouvez vous faire une idée plus précise en lisant attentivement ce numéro spécial du GazapO qui lui est entièrement consacré.

Tombola des Associations

La remise des deux seuls lots gagnés par Los Amigoëlos à la Tombola du CMB a eu lieu à l’agence de Paimpol le vendredi 05 juin, à 15h00.
Les gagnantes, Claude et Yvonne, n’ayant pas pu venir, c’est la présidente, Jeannine, accompagnée de Pepita, qui a récupéré les deux valises, qui seront remises à leurs propriétaires dès que possible.

 Frigiliana. Odile

Scrabble en Espagnol

            La dernière partie de scrabble en espagnol de l’année aura lieu le samedi 13 juin, à 14h00 dans nos locaux de l’Espace De Broglie, à Lannion.
            Comme d’habitude, tous les amateurs de ce jeu passionnant sont invités à venir participer. Si vous êtes tentés par l’aventure mais avez un peu peur de vous y lancer en solo, vous pouvez demander à faire équipe avec un « vétéran » qui se fera un plaisir de vous piloter parmi les lettres doubles et les mots triples !

Fiesta / Fête de Fin d’Année

            C’est donc à Pleudaniel qu’aura lieu la grande fiesta de fin d’année de Los Amigoëlos. Ce sera le samedi 27 juin, à partir de 20h00.
Il s’agira d’une Auberge Espagnole à laquelle chaque participant devra apporter de quoi garnir le buffet. Outre votre spécialité culinaire et votre bonne bouteille, pensez également à apporter vos couverts, à moins que vous ne préfériez manger dans du carton et boire dans du plastique, ce qui n’est ni très agréable, ni très écologique.
Le principe de la soirée est celui de la scène ouverte à toutes les personnes souhaitant présenter quelque chose : une chanson, un sketch, un air d’accordéon, un numéro d’acrobate, tout est possible, sauf peut-être le lancer de couteaux !
Si vous envisagez de monter sur scène, parlez-en quand même à Pepita au 02 96 22 13 42. C’est elle en effet qui s’occupe de la partie spectacle et qui coordonne les différents numéros.
Rendez-vous le 27 juin à la Salle des Fêtes de Pleudaniel dans la joie et la cordialité. Ah ! Il y aura aussi des photos de notre dernier voyage en Espagne.

Mireille et Daniel

Stage de Salsa et Flamenco

            Pepita ne pouvant jamais rester longtemps sans danser, elle organisera cet été un stage de salsa et flamenco (sevillanas), deux heures pour chaque danse, le dimanche 26 juillet à la salle de Plounez.
            Elle donnera le cours de flamenco le matin, de 10h00 à midi, et celui de salsa l’après-midi, de 17h00 à 19h00. Pour chacune des danses le prix du stage est de 20 €, mais seulement 30 € pour les personnes qui décideront de faire les deux.
Vous pouvez vous inscrire dès maintenant au 02 96 22 13 42 ou par mail à pepi.cobaleda@hotmail.fr
           

Caminata / Rando de Santiago

            Marie-Jeanne a arrêté le programme de notre randonnée annuelle sur les Chemins de Compostelle, qui aura lieu du 07 au 11 septembre, soit 5 étapes, toutes morbihannaises, de Pont-Scorff, où nous nous étions arrêtés l’an dernier, à Saint-Jacut-les-Pins, où se rejoignent tous les chemins bretons. 
Nous passerons la première nuit au gîte « Be at Home » d’Inzinzac Lochrist, la deuxième au gîte communal de Brech, la troisième (grand luxe) à l’Espace Montcalm de Vannes, et enfin la quatrième et dernière (retour à la simplicité) dans des mobil-homes du camping de Rochefort-en-Terre.
Certaines étapes seront assez longues, mais comme d’habitude il y aura en permanence une voiture d’appoint pour transporter les bagages et, au besoin, un randonneur fatigué.
Nous n’avons pas encore calculé précisément le prix de cette petite aventure pédestre, mais nous pouvons partir sur une base de 150 €. Le nombre de places étant limité à 15 ou 16, il est fortement recommandé de vous inscrire dès maintenant par internet (losamigoelos@wanadoo.fr) ou par téléphone au 02 96 22 13 42.

Forum des Associations 2015

       L’année est à peine finie que les mairies de Paimpol et de Lannion nous obligent déjà à préparer la rentrée prochaine en nous demandant de nous inscrire pour le Forum des Associations. Voilà, c’est fait. A Lannion, ce sera le samedi 05 septembre, pour les assos culturelles comme la nôtre aux Ursulines, et pour les assos sportives à la Maison des Sports.
Paimpol, qui ne dispose apparemment pas de tant de salles, a choisi une autre formule : les assos sportives le samedi et les assos culturelles le dimanche. Tout le monde dans la Salle des Fêtes. Pour nous ce sera donc le dimanche 06 septembre.
Prenez note.

Voyage / Viaje 2016

            Le voyage Amigoëlos 2016 aura probablement lieu la première quinzaine d’avril et nous emmènera probablement aux Iles Canaries, où nous ne sommes encore jamais allés. Il est important de remarquer le mot « probablement » car ni la date ni la destination ne sont encore définitivement fixées.
Ce qui d’ores et déjà est acquis, dans le cas où le choix des Canaries serait maintenu, c’est qu’il s’agira d’un voyage différent de ceux que proposent les agences spécialisées. Nous n’irons pas aux Canaries pour nous contenter de bronzer sur la plage ou, pire, au bord de la piscine de l’hôtel.
On devrait y voir plus clair en septembre.

Muchas Gracias / Merci beaucoup

            Un grand merci en effet, à tous les rédacteurs de ce numéro spécial grâce à qui vous avez entre les mains un aperçu de ce qu’a été notre voyage 2015.
Vous y trouverez des articles sérieux et bien documentés, d’autres plus légers mais tout aussi intéressants. Chacun vous y donne sa vision du voyage, de ce qui l’a marqué, surpris ou amusé.
            Les auteurs ont d’autant plus de mérite que, même si le délai de remise des textes a été un peu allongé, il n’y avait pas beaucoup de temps pour les écrire. Je pense que personne ne se plaindra de recevoir el GazapO un peu plus tard que d’habitude et que tout le monde prendra du plaisir à le lire.
Especial Viaje 2015
Barcelona y Peñíscola

  Maryse et Monique

Un Mystère Résolu     par Dominique

Mais quel est donc ce bâtiment au large de Peñiscola ?
Après quelques jours de présence à Peñiscola, j'aperçus à l'est nord-est un drôle de bâtiment en mer. Serait-ce un bateau ? Il ne semblait pas bouger. Il apparaissait plutôt haut sur l'eau. Certains jours il était visible, d'autres non. Vu de Benicarló, il semblait plus proche. Pour ma part, ça ressemblait à une plate-forme pétrolière. A ma connaissance il n'y a pas de recherche pétrolière dans cette partie de la Méditerranée.
N'ayant pas demandé à l'office de tourisme ni utilisé les jumelles de Jean-Yves, de retour au pays une recherche sur internet fournissait une réponse. (recherche de type "plateforme Benicarló" ou "plateforme Vinarós"). Il s'agissait du projet Castor.
C'est un projet qui consiste à transformer un ancien puits pétrolier situé "à plus de 1.700 mètres sous le niveau de la mer afin d'y constituer une réserve de gaz naturel capable d'assurer la fiabilité de l'approvisionnement du réseau gazier espagnol", explique la société espagnole Escal UGS, qui a reçu en 2008 une licence du ministère de l'Industrie pour l'exploiter. Le site peut emmagasiner l'équivalent des besoins pour trois mois de la région de Valence, peuplée de plus de cinq millions d'habitants. La capacité du site serait de 1300 millions de mètres cube de gaz.
Entre juin et septembre 2013, du gaz comprimé a été transporté via un gazoduc jusqu'à la plate-forme maritime, puis injecté dans l'ancien puits de pétrole, formé de roches poreuses. Ce projet est très controversé car il serait à l'origine de tremblements de terre dans la région en septembre 2013. Devant la protestation des élus, il a été suspendu depuis.
Ouf ! Nous avons évité de connaître des tremblements de terre durant notre séjour.

NDLR : En car, vers Benicarló, nous sommes passés à plusieurs reprises à côté d’une installation gazière abandonnée en rapport avec « Castor ». Selon Jesús, notre conducteur, elle appartient à Florentino Pérez, le président du Real Madrid.

Dans la Cathédrale       par Yves LB

            La Cathédrale de Tarragone est un magnifique édifice qui valait une visite intérieure, avec le chœur et ses stalles, l’orgue, la grande sacristie et ses trésors en or, la nef et ses 26 chapelles qui m’ont rappelé mes racines bretonnes :
-  à venir, avec la 2ème chapelle dédiée à Saint Michel (Saint-Michel-en-Grève).
- actuelles, avec la 26ème chapelle dédiée à Notre Dame des Neiges, patronne de l’Eglise de Louargat.
- de jeunesse, en passant par Sainte Thècle, petite chapelle sur la commune de Ploubezre, au lieu-dit Kériel en Buhulien sur le Léguer, qui se dit en breton, en italien et en espagnol Santa (Zanta) Tecla.

Circonlocutions                     par Maryse

            En nous rendant aux Iles Columbretes, vent de face, la mer faisait roulet et tanguer le bateau. Le ciel obscurci par de petits passages nuageux, ne laissait pas présager du soleil radieux de l’après-midi. Chacun faisait comme il pouvait pour lutter contre le mal de mer, certains ont réussi, d’autres non. C’est là que j’ai entendu : « Il faut que je garde la tête dans le sens de mon corps ». Jolie périphrase pour dire : « Il ne faut pas que je tourne la tête ». Toujours est-il qu’en gardant sa tête droite, cette personne n’a pas été malade.
            De façon plus prosaïque, pour parler de la majorité de femmes participant au voyage (64%) il a été dit : « Le car dégouline d’hormones » … Ceci aurait peut-être été vrai il y a quelques années, mais à nos âges … !

 Marie-Paule

El Claustro de la Catedral de Barcelona  
par Edith

¡Ah! ¡Un claustro! Lugar perfecto para meditar, rezar, aprovechar el silencio... ¡ Pues, no ! Desde las nueve de la mañana, el claustro de la catedral Santa Cruz y Santa Eulalia resuena con los taladros neumáticos, los charloteos de las señoras de la limpieza y los comentarios de los turistas (¡ya a las nueve!).
Pero esto no es una razón para no aprovechar la belleza del lugar: este claustro data del siglo XIV y mide 25 metros de lado. Tiene una fuente al lado de la entrada y un estanque en el patio y también palmeras y naranjos. Se encuentran también...ocas, muchas ocas blancas que cacarean y ... no huelen bien. Hay exactamente 13 ocas que hacen referencia a Santa Eulalia, Patrona de Barcelona. Sobre este número 13 se barajan dos teorías, la primera dice que  corresponde a la edad que tenía cuando murió, la segunda que es el número de torturas que sufrió (os ahorro las descripciones).
Una tradición nació en el claustro en el siglo XV, que tiene lugar el día del Corpus Christi (60 días después de la Pascua de Resurrección) : es el "ou com balla" o danza del huevo. Hay que hacer bailar un huevo en los surtidores de las fuentes situadas en el claustro. El cascarón entero de un huevo se coloca en el surtidor de una fuente de modo que gira sin caerse  (se puede notar la excelencia de estas dos últimas frases, pero provienen directamente de Wiki en español). Y no tengáis miedo por el pobre pollito: el cascarón está vacío, el agujero cerrado por cera. En Tarragona existe también este tradición.
Vi también losas esculpidas con dibujos de tijeras o zapatos. Quizás las lápidas de un afilador y un zapatero. No he encontrado ninguna explicación.

Les Iles Columbretes          par Madeleine

Des îles où le marchand de glaces ne se tient pas à chaque  coin  de  rue…

 

Et hop ! Un saut dans le canot et nous voilà partis pour débarquer sur l’illa Grossa, la plus grande des îles de l’archipel de Columbretes : sportif et inattendu ce transbordement !
Sur l’île, où nous accédons par un escalier de 8 marches, taillé dans le basalte, nous sentons d’emblée que l’homme, encore moins le touriste n’y fait sa loi : il s’agit d’obéir aux consignes de la guide, ne pas parler trop fort pour ne pas gêner les oiseaux, ne pas s’asseoir, ne pas marcher n’importe où…
L’écrivain valencien Manuel Vicent écrit « Sur les îles Columbretes, le scorpion est un roi intouchable et tout animal minuscule jouit de tous les droits, non seulement le faucon d’Eleonor, la mouette d’Audouin, le puffin cendré, le cormoran huppé ou le lézard  ibérique, mais aussi le moustique, la mouche domestique et la fourmi ».
C’est comme si dans ce lieu la nature prenait sa revanche sur l’homme, tout le contraire du littoral qui va de Peñíscola à Benicarló en somme… Ici, rien à vendre, rien à acheter, il suffit de regarder, écouter, plonger le regard vers la mer qui recèle  des fonds marins riches et rares, jouir de l’instant, tenter d’imaginer la rudesse de la vie en hiver quand les tempêtes soufflent à 140km/h …
Sur le chemin du retour, après avoir visité le phare, alors que nous marchons en file indienne en silence, vient l’émotion : la mer magnifiquement  bleue de chaque côté de l’arête sur laquelle nous avançons, le petit cimetière, au loin, qui nous rappelle la vie rude des « fareros » et de leurs enfants, la beauté de l’île lovée en demi-cercle comme une couleuvre endormie dont elle porte le nom.
Plus tard  nous quittons l’anse et prenons la route du retour, La Grossa et ses petites sœurs, la Ferrera, la Foradada et el Carallot s’éloignent sans avoir révélé véritablement ni leur mystère ni leur secret. Elles flottent dans notre mémoire comme un rêve précieux.

El Ombú                      por Andrée T

¿ Habéis notado, en Tarragona, en el sitio del anfiteatro, hacia la derecha, un árbol, magnífico, majestuoso, cubierto de flores blanquecinas ? Tiene raíces aéreas impresionantes. Se parecen a serpientes, dragones u otros seres míticos que llevan escamas. Es un ombú (Phytolacca dioica para los especialistas).
En realidad, es un árbol que trajeron de América los conquistadores cuando volvieron. Más precisamente, es un árbol de la pampa argentina, que se aclimató muy bien en la tierras del Mediterráneo. El año pasado, encontramos algunos en Mahón, en la escalera monumental que baja al puerto.
Su nombre original es ombú en América del Sur, y en Europea, se puede llamar bella sombra en castellano, bella ombra en catalán, y en francés belombra, porque su follaje es tan espeso que da mucha sombra.

 Odile et Pierrick


Hasard et Affinités       parTanguy

Les Amigoëlos, lorsqu'ils sont en escale dans une ville, ont un comportement aléatoire mais, en fait, globalement prévisible.
Par deux, par trois, individuellement ou en groupes, ils vont et viennent, s'agglutinent ou se séparent. Les groupes fusionnent, se décomposent, se recomposent. On peut en voir de plus ou moins importants à la terrasse de quelque bistrot, ou sur le chemin de ronde d'un château médiéval. Il en est, pendant ce temps, qui descendent à la rivière. Il peut y en avoir qui cherchent la poste et d'autres qui sont préoccupés par le projet d'acheter des cartes postales. Un Amigoëlo va à la plage, la serviette sous le bras. Il en trouvera peut-être d'autres qui y sont déjà. En chemin, il peut croiser un camarade qui rentre au bercail après s'être défoncé en vélo. Ces rencontres créent des arrêts pour conversation : ceux qui sont allés cheminer dans la montagne interrogent ceux qui sont allés explorer  les marécages et vice versa.
Certains sont temporairement absents. Ils sont allés dormir, ou rendre visite à une vieille tante qui - contre toute attente - habite dans le coin, ou encore sont allés à l'hôpital le plus proche pour faire radiographier une cheville maltraitée.
Une chose est certaine, quand vient l'heure de l'apéro (ou celle du dîner pour ceux qui n'ont pas l'instinct de l'apéro) - ou même parfois plus tôt - la majorité se dirige vers le lieu d'hébergement. Là encore, la rencontre collective a un caractère prévisible imprévisible. Les regroupements aux tables de la salle à manger se font par hasard et affinités.
Ce phénomène amigoëlien des  mouvements  aléatoires a été décrit en 1827 par le naturaliste écossais Robert Brown a propos du mouvement des particules de dimension inférieure à quelques microns en suspension dans un liquide ou dans un gaz. Celui-ci reprenait les réflexions du philosophe Lucrèce dans "La Nature des choses" (60  a J.C), à propos des atomes.
Les Amigoëlos, en voyage, sont donc animés, on peut le dire, de mouvements browniens.

El Palau de la Música      par Maryse

            Ce chef d’œuvre, construit à Barcelone entre 1905 et 1908 par l’architecte Domènech i Montaner, a été déclaré patrimoine de l’Humanité par l’Unesco en 1997. Après être venue deux fois à Barcelone et n’ayant pas visité ce palais, je décide de faire la visite tout en regrettant de ne pouvoir assister à un concert.

Nous empruntons un bel escalier décoré de verre et de marbre et nous arrivons à la salle de concert où, cerise sur le gâteau, l’orchestre et le chœur de chambre du Palau sont en répétition. Quelle chance de découvrir cette superbe salle lumineuse et de pouvoir admirer la verrière en forme de coupole inversée, ainsi que les roses blanches et roses du plafond, au son des madrigaux de Monteverdi ! Nous en profitons pour apprécier l’acoustique et n’avons plus envie de partir. La guide, discrètement, nous fait remarquer les sculptures sur les piliers. On peut y voir deux musiciens : l’un catalan, Anselm Clavé, avec au-dessus de lui une allégorie de son ouvre « Les Flors de Maig » et l’autre Ludwig Wagner avec sa « Chevauchée des Walkyries ». Tous deux évoque la vocation du Palau à présenter tous types de musique. Nous quittons cette salle à regret en visitant une autre pièce où sont exposées des sculptures de Miró.
            En partant, je me suis jurée que la prochaine fois que je viendrai à Barcelone je ne manquerai pas de revenir dans ce lieu enchanteur, mais cette fois pour y écouter un vrai concert !

El Silbato            por Tanguy

 


En los sitios turísticos de Barcelona (y otras ciudades) hay hombres que van de uno a otro para vender varios "souvenirs". En el momento, están muy de moda unas especies de cohetes que se disparan con tirachinas. Suben a cierta altura y vuelven al suelo como helicópteros. Por la noche producen una luz azul muy viva. Unos Amigoëlos estaban así, sentados en la terraza de un café agradable de la plaza Real. Uno de estos vendedores quiso venderles uno de estos cohetes. Para atraer la atención de los clientes, tenía en la boca una especie de silbato que le cambiaba la voz de una manera muy sorprendente. Para reforzar su trámite comercial, regaló uno de estos a un Amigoëlo. Se lo regaló con la condición de que le comprara cinco cohetes (1 € el cohete). El comprador lo puso en su monedero con la intención de probarlo más tarde, en su casa.
Algunos días después hubo un almuerzo de los Amigoëlos en el magnífico restaurante  "Muvabeach" en Peñiscola. ¡ Qué ocasión tan maravillosa para probar el silbato ! Como era muy pequeño, y se ponía enteramente en la boca, sobre la lengua, había que tener cuidado para no engullirlo. Todos los Amigoëlos se reían con esta idea :  "engullir el silbato"… Y que va a ocurrir después?… ¿ Qué trayecto ?"  El que lo tenía en la boca, no se sabe por qué, de repente lo engulló. Se pueden imaginar los chistes que hicieron los Costarmoricanos… Muy tendenciosos. Y el silbato ? Pues, siguió su destino de silbato engullido con la más grande discreción. Se desvaneció. Y qué más? Nada más. Prosiguió su destino de silbato en el éter de los silbatos. Lo cierto es que, aunque sea un silbato, nunca habrá silbado.

Et j’entends siffler le vent …
                par le couple Jean-Yves et Annie

Chaque voyage a son lot de disparitions.
2014 : Une valise, enquête non élucidée.
2015 : MAIS Où EST PASSE CE PETIT SIFFLET (el pito) ?
Objet durement négocié un soir sur la Plaza Real à Barcelone, ce sifflet  aurait dû faire la joie des petits enfants de l’acheteur, mais le sort en a décidé autrement. Le sifflet a disparu dans les ténèbres.
A-t-il sifflé une dernière fois avant de s'évanouir dans les abîmes ? Nous poursuivons l’enquête mais les indices sont minces.
Si au détour d'une promenade proche d'une station d'épuration vous entendez un petit bruit strident, c'est peut-être l'instrument convoité, ne cherchez pas à le récupérer, laissez le vivre sa vie.
Prévenez moi quand même pour les besoins de l'affaire.
Le Commissaire enquêteur Jean Yves LF

Était-ce le sifflet disparu ?
Non, ce ne fut que le souffle du vent qui deux nuits de suite s'engouffrait dans les couloirs de l’hôtel, claquant les portes, déplaçant les chaises sur la terrasse. Bref un concert fort désagréable.
Mais le reste du séjour fut très apprécié : hôtel face à la plage, chambre vue sur mer, beaux buffets, sangría, pacharán devant un petit scrabble. Bref, un beau séjour.                                                 
Annie LF

  Edith et Dominique

Jesús, nuestro conductor              por Yvon

Al final de nuestro primer día en Barcelona, cuando por la noche abrí el ordenador, me encontré con este mail : “El conductor que irá a por vosotros el día 13 de mayo a las 10h30 en el Hotel Auto Hogar es Jesús. Buen Viaje. Raquel. Rutas Rodríguez".
Saber que el conductor se llama Jesús es sin duda un motivo de tranquilidad, la garantía de que nada malo te puede ocurrir. Esto por lo menos es lo que suelen pensar los franceses. Para los españoles, la cosa no está tan clara, ya que son tantos los que llevan este nombre que entre todos ellos algún sinvergüenza habrá. El nuestro, no.
"Nuestro" Jesús resultó ser un hombre amable y comunicativo con quien entablamos enseguida una relación amistosa que nos llevó a hablarnos de nuestras respectivas vidas y familias. Así fue cómo descubrimos que, como Pepi, era natural de la provincia de Jaén, que su familia había abandonado para buscar trabajo en regiones más ricas de España.  Gran conocedor de la provincia que lleva años y años recorriendo, nos dio una multitud de informaciones sobre la misma y consejos muy útiles sobre lugares recomendables, como por ejemplo la « Casa Roque » de Morella.
El día de la excursión a Castellón pasamos al lado de su casa en Almazora, y quiso invitar a todo el autocar a las fiestas del pueblo, lo que por supuesto, y por desgracia, no era posible. Y cuando por la tarde, después de pasar el día en familia, vino a buscarnos, decidió por iniciativa propia que no podíamos marcharnos de Castellón sin hacer una visita a la Santa Patrona de la ciudad, la Virgen del Lledó.
Como buen jiennense, Jesús tiene olivos y elabora aceite. Le compramos unos cuantos litros !

  
                                                    Roselyne, Rémy, Andrée et Marie-Paule

Les incontournables de Barcelone
                                           par Jeannine B

Barcelone est une ville où il est difficile de s’ennuyer. On l’aime pour sa culture, sa gastronomie, son architecture et sa mythique équipe de foot.
On déambule dans le quartier historique du « Barrio Gotic », on s’émerveille dans le marché de la « Boqueria », on s’évade dans le « parc Güell » et on part sur les traces de Gaudi. Son œuvre a grandement influencé l'aspect architectural de Barcelone et on retrouve ses créations partout à travers la ville. Grand designer, il décore beaucoup de ses édifices avec de la céramique, des mosaïques, il travaille le fer forgé, taille la pierre et utilise des couleurs vives.
L'œuvre la plus impressionnante d'Antoni Gaudí et l'attraction la plus visitée de tout Barcelone est sans doute la Sagrada Familia, monument le plus représentatif de son génie visionnaire. La folie de Gaudi c’est aussi ses maisons très originales construites pour de riches industriels. Notamment la « casa Milá » ou « Pedrera » dont le toit complètement loufoque offre une vue magnifique sur la ville.


Barcelone, c’est aussi sa « Rambla », avenue emblématique fréquentée, aussi bien le jour que la nuit  et jalonnée de petits kiosques de presse, de marchands de fleurs, d'oiseaux et d'animaux, de bars et restaurants, de mimes, de commerces et de vendeurs ambulants. La Rambla se prolonge vers la mer dans le vieux port par la Rambla de Mar, une promenade sur une passerelle de bois.
Ajoutez à cela des transports en commun efficaces, le métro bien organisé et vous aurez une idée du charme de Barcelone.

  Jeannine et Roger

Bestiario de Piedra          por Odile

            A la salida del metro (muy cómodo para circular por Barcelona y visitar la ciudad) descubrimos la Sagrada Familia. La fachada de la Natividad, o de Levante, es la única parte construida por Gaudí. Estoy sorprendida por la densidad de las esculturas: todo un mundo vegetal y animal rodea la Cueva de la Natividad. La “Sagrada Familia”, con el buey, la mula y en lo alto numerosas aves. Por todos lados, Gaudí mezcla arquitectura y naturaleza. Cada animal esculpido, y son numerosos, tiene su significado. Las aves son las mensajeras entre el cielo y la tierra, la serpiente con una manzana, el símbolo del pecado original, las palomas sobre el ciprés, símbolo de paz.
En otro portal, vemos toda una fauna acuática y gansos, un cordero símbolo de la inocencia y un perro de la fidelidad. Dos columnas separan las tres entradas. Cada columna se apoya sobre una tortuga, una tortuga de tierra lado montaña, una tortuga de mar lado litoral. Con más tiempo y un par de prismáticos, estoy convencida de que habría todavía más animales que descubrir en esta fachada de piedra.
Al día siguiente, continuamos nuestra visita por el Parque Güell y descubrimos, nacidos de la imaginación del mismo Gaudí, escultura recubiertas de cerámica quebrada, y aquí también, muchas representaciones de animales: la cabeza de serpiente sobre el escudo de Cataluña y el dragón o salamandra de colores muy vivos. En los caminos del parque, muchas pequeñas salamandras sobre las mantas de los vendedores callejeros clandestinos. Apenas asoma el coche de la policía que, en un santiamén, recogen la manta y desaparecen por el bosque. Y en cuanto pasa el coche se vuelven a instalar con sus “regalos”. La policía lo sabe pero hace la vista gorda.    
Volviendo al hotel subimos a las antiguas “Arenas de Barcelona”, ahora transformadas en un centro comercial. En la terraza hay muchos restaurantes y una bonita vista panorámica sobre Barcelona. ¡ Qué sorpresa ! Una magnífica mariposa en lo alto de una casa, una mariposa muy grande de cerámica quebrada y multicolor. 


No es la única figura animal que encontramos. En el Barri Gótic: pulpo, golondrina, cocodrilo, elefante y águila. En la calle San Pau un enorme gato que parece sonreírnos, y cerca de la Manzana de la Discordia, en el Passeig de Gràcia, tórtola, murciélago, oso, gallo … ave fénix.
A cada paso, Barcelona nos invita a descubrir en sus fachadas, sus jardines y sus monumentos el bestiario de piedra de la ciudad.

Michel et Marie-Lise


Du Quiz au Voyage           par Yvon

De novembre 2014 à avril 2015 le GazapO a publié chaque mois cinq questions relatives au voyage Amigoëlos qui était alors en préparation. Maintenant qu’il a eu lieu et que nous en avons tous rapporté une multitude de souvenirs, il m’a semblé intéressant de revenir sur les questions posées avant le départ et pour beaucoup desquelles nous avons eu confirmation des réponses pendant notre séjour.
A Barcelone (question n° 2 de novembre) plusieurs d’entre nous, comme Odile qui y a vu toutes sortes de bestioles, ont fait le tour de la « Manzana de la Discordia », pâté de maisons dans lequel on trouve pas moins de cinq magnifiques demeures construites par autant de grands architectes de l’Art Nouveau, dont la rivalité professionnelle était notoire. L’un de ces architectes, Antoni Gaudí, devait surpasser tous les autres et passer à la postérité comme le constructeur de la Sagrada Familia, la basilique de Barcelone encore inachevée qui nous a laissés pantois d’admiration lors de la visite guidée que nous en avons faite. Egalement à Barcelone (question n° 3 de novembre), il est presque impossible de ne pas apercevoir, à un moment ou à un autre, la silhouette phallique de la « Torre Agbar » érigée par Jean Nouvel, qui est particulièrement spectaculaire le soir, quand elle s’illumine de bleu et de rouge. Enfin, toujours à Barcelone (question n° 4 de novembre), nous sommes au moins deux à avoir vu, en redescendant du château de Montjuich à pied après y être montés en téléphérique, les huit danseurs de sardane sculptés par Josep Cañas.


Quant aux lignes de métro qui desservent la Sagrada Familia (question n° 1 d’avril), nous avons tous pris la 2 à la porte de notre hôtel pour y aller, et beaucoup la 5 pour circuler dans la ville, ou plutôt sous la ville. Notons en passant que la propreté du métro est remarquable. Et qui ignore encore (question n° 2 d’avril) les couleurs bleue, rouge et verte des trois routes du Bus Touristique qui permet de voir sans trop se fatiguer les principaux monuments d’une ville qui en regorge ?


Pour la fondation de Barcelone et le jour où l’on s’offre des fleurs et des livres (questions n° 1 et n° 5 de novembre) nous n’avons pas pu avoir confirmation. Pour la première, il aurait fallu pouvoir remonter le temps jusqu’à l’Antiquité et pour la cinquième arriver le 23 avril. Certains cependant ont bien dû, au cours de leurs promenades dans le Barri Gótic, voir les quatre colonnes romaines du temple d’Auguste qui ont survécu, et il n’a probablement échappé à personne que les Ramblas sont le domaine des fleuristes et des libraires.
Après deux jours et demi à Barcelone, nous avons mis le cap au sud et en quittant la Catalogne par l’Autoroute de la Méditerranée, nous avons vu le panneau « Comunidad Valenciana – Provincia de Castellón», qui était la réponse à la question n° 1 de décembre, à savoir dans quel département (en espagnol « provincia ») se trouve Peñíscola. Quant au nom de la côte sur laquelle cette jolie station balnéaire se situe (question n° 4 de décembre), c’est « Costa del Azahar » le même que celui de la compagnie maritime qui nous a conduits aux Iles Columbretes dont le phare, achevé en 1860 et automatisé en 1975, faisait l’objet de la question n° 3 de février. 


Ce phare, certains d’entre nous l’ont d’ailleurs visité, guidés par Lucía la protectrice des mouettes, après un débarquement plutôt sportif sur Illa Grossa.
Une fois confortablement installés à l’hôtel Los Delfines, dont toutes les chambres ont vue sur mer, il n’a pas été difficile pour les marcheurs de constater (question n° 5 de décembre) que la première ville que l’on trouve vers le nord en suivant la côte est Benicarló. Vers le sud par contre, il n’y a à ma connaissance que nos deux mordus du guidon, Yves et Max, qui sont allés jusqu’à Alcossebre par la piste qui longe la côte, en passant par la « Torre Badum », qui a donné son nom à la bière artisanale de Peñíscola, dont une variété est élaborée avec le légume (question n° 1 de janvier) qui a fait la réputation de Benicarló : l’artichaut.


Et des champs d’artichauts, nous en avons vu, autour de Benicarló, qui, ce n’est pas un hasard, est jumelée avec Saint-Pol-de-Léon !
Quant au point commun de Peñíscola avec Avignon et Rome (question n° 2 de décembre) nous avons pu constater à maintes reprises l’omniprésence en ces lieux du Pape Benoît XIII, de son vrai nom Pedro de Luna, dont la statue (question n° 3 de décembre) réalisée par Sergio Blanco Rivas, trône au pied de son château et fait le bonheur de certains touristes téméraires qui risquent leur vie pour la photographier sous le meilleur angle.
A Peñíscola encore, c’est dans la rue Calabuch, ou Calabuig, selon la langue, titre d’un film de Berlanga (question n° 3 d’avril), que se tient le samedi le marché artisanal de Peñíscola, où nous avons laissé quelques euros, et c’est sur le rempart du Prince (question n° 4 d’avril) que nous avons visité, gratuitement, le Musée de la Mer et son mini aquarium. Enfin, toujours à Peñíscola, mais cette fois hors les murs, nous avons marché sur la plage, l’immense plage où fut tourné (question n° 2 de février) la scène du film d’Anthony Mann dans laquelle Le Cid, incarné par Charlton Heston, gagne une bataille alors qu’il est déjà mort ! On peut, dans quelques bars de la ville, voir des photos prises lors du tournage en 1962. Il y avait moins d’hôtels à l’époque !
Bien entendu, il n’y a pas eu que Peñíscola. Nous avons également fait quelques excursions. La première à Tarragona, où certains sont arrivés en car et d’autres à pied, après une marche d’environ 6 kilomètres entre le célèbre aqueduc et le centre de cette ville connue pour ses nombreux vestiges romains. Comme nous y avons passé la journée, (question n° 2 de mars) nous avons forcément entendu, sans y prêter attention, la « Capona » sonner les heures. La Capona d’hores, fondue en 1509, est avec ses 2241 kilos la plus grosse cloche de la cathédrale Santa Tecla, qui a tant plu à Yves.
Il aurait par contre fallu avoir beaucoup de chance pour assister dans les anciennes arènes au concours de castellers, qui n’a lieu que tous les deux ans. A ce propos, Françoise et Yves, qui sont ce jour-là restés dormir à Tarragone, ont vu la construction d’une de ces tours humaines, non pas dans les arènes mais devant le cirque romain. Et tout le monde, je pense, est allé jusqu’à l’amphithéâtre où, (question n° 3 de mars 2015) le 21 janvier 259, Fructueux, Euloge et Augure furent brûlés vifs.

 
                                                             Jean-Paul, Magdalena, Tanguy, Claudia et Juan Iffic

Les Tarragonais n’ont pas oublié leurs martyrs et leur ont consacré derrière la cathédrale, sur la Plaza del Palau, une peinture murale où on peut les voir, mains jointes pour les diacres Euloge et Augure, bras ouverts pour l’évêque Fructueux, tous les trois les pieds dans les flammes.
De la deuxième excursion, maritime et diversement appréciée, qui nous a conduits aux Iles Columbretes à bord du Bonanza – Costa de Azahar , nous avons déjà parlé.
La troisième nous a menés à Morella, via Catí et ses rues ventées que nous aurions mieux fait d’éviter. Morella la Magnifique. Certes (question n° 5 de février), ni le roi d’Aragon Fernando I, ni le pape Benedicto XIII, ni le saint San Vicente Ferrer n’étaient présents dans l’église, comme à cette messe du 15 août 1414. Mais leur souvenir était bien là, ne serait-ce que dans les guides touristiques. Comme était également là, (question n° 1 de février), quelques marches plus bas, le souvenir des cinq poètes (le cinquième depuis avril dernier) honorés dans le petit jardin qui leur est consacré. 
On ne peut jamais tout voir, quand on visite une ville, et il faut faire des choix. Certains ont peut-être fait celui du musée "De Sis en Sis" en l’ancienne église Saint-Nicolas. Ils ont alors eu la réponse à la question n° 2 de janvier concernant la fête qui a lieu à Morella depuis 1678. Elle est consacrée à la Patronne de la ville, la Vierge de Vallivana, et a lieu tous les six ans. La dernière fois en 2012, la prochaine en 2018.
La quatrième et dernière excursion, qui nous a obligés à nous lever un peu plus tôt que d’habitude, nous a dans un premier temps conduits à La Vall d’Uixo, petite ville autrefois connue pour son industrie de la chaussure et aujourd’hui (question n° 5 de janvier) pour ses grottes de San José, dans lesquelles nous avons parcouru la rivière souterraine la plus longue d’Europe (comme disent les prospectus) et aussi la plus basse de plafond (comme ils le taisent).


Après une promenade nautique et pédestre qui s’est miraculeusement achevée sans traumatismes crâniens (apparemment il y en a eu au moins un, mais la victime a été très discrète), nous sommes revenus de l’obscurité au soleil pour continuer vers Castellón de la Plana, capitale du département et capitale également du carreau de faïence. Agréable surprise de découvrir que cette « ville où il n’y a rien d’intéressant » regorge en fait de multiples bonnes surprises, en particulier un nombre impressionnant de statues de toutes sortes, la plus petite étant (question n° 3 de janvier) est une figurine d’albâtre d’à peine 6 centimètres que les Castellonais vénèrent sous le nom de Santa María o Virgen del Lledó, depuis qu’elle fut découverte en 1366 par un laboureur au pied d’un micocoulier (en catalan lledó).
Si nous avons pu la voir, cette minuscule vierge, c’est grâce à Jesús, notre conducteur, qui ne voulait pas que nous quittions Castellón sans faire le détour par la Basilique où elle réside. Basilique par ailleurs (question n° 4 de février) d’où part le « Camino de Santiago », qui passe ensuite par Catí (où le vent est si froid) et par Morella (qui est une si belle ville).
Et voilà comment nous avons eu, sur place et de visu, les réponses à la plupart des questions du quiz. Une des rares que nous n’avons pas pu vérifier par nous-mêmes est celle (question n° 4 de janvier) qui concerne Segorbe (où nous ne sommes pas allés) et son point commun avec la Place d’Espagne de Séville. 

Elie et Isabelle

Elie et Isabelle, qui étaient venus en voiture et sont restés en Espagne quand nous en sommes revenus, l’ont fait pour nous. Et ils nous ont envoyé une carte postale des cinquante fontaines de Segorbe qui sont un hommage à chacun des cinquante départements (provincias) qui constituent l’Espagne, tout comme la Place d’Espagne à Séville.

Randonnée au Château de Pulpis
                    par Laurence et Charlotte

Dimanche 17 mai, une équipe de randonneurs motivés se sont mis en route de bonne heure et de bonne humeur avec le pique-nique dans le sac à dos, direction l'Ermitage de Sant Antoní dans un premier temps, puis le Château de Pulpis pour les plus courageux d'entre nous. Au cours de la montée à Sant Antoni (320 m d'altitude) le ciel dégagé nous a permis d'avoir une vue sur les Îles Columbretes, dont la visite était programmée pour le lendemain. Une partie du groupe ayant décidé de rester déjeuner à l'Ermitage, le reste de la troupe continuait sa randonnée jusqu'au Château de Pulpis. Ce château, construit au XIème  siècle et encore en relativement bon état est accessible en descendant un sentier rocailleux et difficile. Le problème avec les descentes, c'est qu'il faut les remonter ! Ce qui découragea deux randonneurs qui décidèrent de chercher un endroit ombragé pour le pique-nique, tandis que les quatre autres entamaient leur descente vers le Château, duquel on a pu avoir une vue panoramique sur la localité de Santa Magadelena de Pulpis.


Malheureusement, il n'y avait aucune explication sur l'histoire du château et après avoir pris quelques photos il a fallu se décider à faire le chemin en sens inverse et donc attaquer l'ascension du sentier pour rejoindre nos deux compagnons qui attendaient au sommet. Edith et Dominique en ayant fait l'expérience avant nous, nous étions prévenus que cette grimpette serait difficile et ce fut le cas !! Heureusement, le pique-nique nous a remis sur pied et après une petite pause (bien méritée), nous étions à nouveau prêts à reprendre notre chemin.
Le retour à Peñíscola , à travers la sierra d'Irta, nous a offert de magnifiques paysages dont nous avons profité tout au long de cette belle journée ensoleillée, en pensant déjà à  ce que serait notre prochaine randonnée.

Plaza de la catedral          por Tanguy

Plaza de la catedral, en Barcelona,  la antigua catedral gótica. Mucho sol en esta plaza discreta en la que abre la iglesia.  El sol juega con las paredes y dibuja superficies claras y sombras separadas por  líneas  oblicuas. Muchos turistas entran y salen y se quedan un rato sobre la plaza para acostumbrarse a la luz del exterior que contrasta con la sombra del interior. Un momento de reflexión. En una parte umbría de esta plaza, un hombre toca el saxófono. Lo hace con mucho talento y la gente se queda, antes de marcharse, para escucharle. El sol, la sombra, la catedral, la música, todo esto crea un ambiente casi religioso, mágico.
Un hombre viejo, muy viejo, con vestimenta muy cansada, y la piel también muy cansada por los años y las agresiones climáticas del verano y del invierno, va de uno a otro, pidiendo limosna. Aunque sea pobre,¡tiene que comer !
Un señor turista, con una cámara enorme muy moderna y sofisticada, no quiere darle limosna pero quiere hacer una foto de él. Podrá hacer una imagen "muy típica"! Sin decir una palabra, le coge por los hombros y le coloca de tal manera que pueda obtener una buena exposición. Le ordena que se quede en la postura indicada y que no se mueva. Saca una docena de fotos y después, le suelta. El vagabundo otra vez le pide limosna con su vieja mano. Piensa que podrá tener una monedita, el pago de su imagen.
Pero al turista, todo esto no le interesa. Tiene imágenes interesantes de España para enseñar a sus amigos a la vuelta. Le indica que vaya al diablo y que no tendrá nada de limosna. Le ha robado su imagen. ¡El robo no se paga !  Y por lo de que tenga que comer el viejecito, como cualquiera, esto no le importa al turista de la cámara enorme. ¡Qué tristeza! ¡Qué vergüenza!

Les Templiers au château de Papa Luna                                                    par Jean Paul 

Parmi les visites effectuées pendant notre voyage, celle du château de Peñíscola et de son exposition  consacrée aux Templiers  mérite assurément  d’être  sur  le podium des plus intéressantes. Ainsi a- t-on  pu  en savoir plus  sur l’Ordre du Temple, ses dates de création et de suppression, sa hiérarchie, ses uniformes et ses  armes,  ses fonctions.  Bien entendu, il  n’est  pas  possible de traiter  la question de manière exhaustive.  On  se contentera donc ici de quelques  évocations très parcellaires.
L’Ordre du Temple, d’où le nom Templiers,  fut créé  officiellement  en 1129,  30 ans  après la prise de Jérusalem par les troupes de Godefroy de Bouillon. Sa dissolution  totale fut proclamée  en 1312 -  après 183 années d’existence -  par Clément V, un pape Français résidant en Avignon. C’était  cinq ans après celle prononcée par le Roi de France Philippe le Bel,  associée à des arrestations et à la confiscation de tous les biens de l’Ordre. En  Espagne, où plutôt dans le royaume de Valence,  c’est Jacques II   (roi de Sicile, puis roi d'Aragon, comte de Barcelone et roi de Valence)  qui attribua les biens des  Templiers à un nouvel ordre militaire : l’ordre de Montesa.  
L’Ordre du Temple était un ordre religieux  et militaire régi par une règle monastique très stricte, celle de l’abbaye de Cîteaux, édictée par  Bernard de Clairvaux.  Elle comportait aussi un code vestimentaire extrêmement contraignant et révélateur de classes sociales. Ne portait pas qui voulait le long manteau blanc, symbole de pureté  et de chasteté, orné de la croix rouge pattée, emblème de l’ordre.  Ce privilège était réservé aux chevaliers d’origine noble ; les manants, eux, ne pouvaient revêtir  qu’une  robe de bure 
    L’ordre fut créé dans le but de  de défendre les lieux saints et de protéger les pèlerins qui se rendaient à Jérusalem. Mais, devenus très riches du fait de nombreuses donations, les Templiers  s’attirèrent   les foudres des rois de l’Occident dont ils étaient les financiers.  Rien de plus commode que de provoquer la chute de l’Ordre et de récupérer ses biens pour ne pas payer ses dettes et aussi ne plus craindre la puissance militaire de l’ordre monastique. C’est un coup double que n’hésita pas à entreprendre Philippe le Bel et de fait, le dernier grand maître des Templiers, Jacques de Molay, fut  jugé et brûlé en 1314 à Paris.
A Peñíscola, l’exposition tenue dans l’ancienne salle des conclaves nous conte très bien l’aventure templière en terre sainte, depuis le début jusqu’en 1291, date de leur déroute dans la forteresse de Saint Jean d’Acre. Elle nous montre des mannequins habillés selon leur rang et statut social et militaire.  Dans une des salles, équipée d’un cachot de basse fosse, on ne peut regarder sans frémir l’exhibition de quelques  outils de torture utilisés par les Templiers.
 Même impression d’horreur dans la grande salle: une cage suspendue au plafond contient un vrai ou un faux squelette et laisse imaginer un supplice de la mort lente…
Pas de doute : les rois avaient bien raison de s’inquiéter de la violence et de la puissance des Templiers.

Papa Luna                      par Tanguy

Les Amigoëlos découvrirent Papa Luna à Peñiscola  (certains le connaissaient déjà un peu du fait qu'ils avaient fait le quizz avant de partir).
Papa Luna. Ainsi s'appelait un pape - puis antipape - à la très forte personnalité, mais plus obstiné que clairvoyant.  Sa statue en bronze vert, presque noir, devant l'église de Peñiscola montre une silhouette massive, un visage lourd, sévère et autoritaire. 


De son vrai nom Pedro Martínez de Luna y Pérez de Gotor, il naquit à Illueca (Saragosse) en 1325 dans une très noble, très riche et très puissante famille d'Aragon. Certainement fort intelligent, il étudia le droit à Montpellier et se spécialisa en droit canon. Il fut nommé cardinal diacre en 1375. Il fonda une université en Ecosse puis rédigea les statuts de celle de Salamanque.
La suite de son histoire se confond avec  celle de l'Eglise catholique et de la papauté. En ce XIème  siècle naissant, elle était fort compliquée par une crise qui dura plus d'un siècle. L'histoire l'appellerait "schisme de l'église catholique d'occident".
En 1305 fut élu un pape français, Clément V. Pour des raisons que je ne saurai préciser, il se fit sacrer à Lyon et  décida de transporter la résidence papale de Rome à Avignon.
 A Rome les cardinaux, préoccupés par ce changement et par la prééminence de la France, élurent un autre Pape romain (un antipape), Nicolas V. 
Il y eut en Avignon cinq papes successifs. Le cinquième, Grégoire V, soucieux de normaliser la situation décida de transférer de nouveau la résidence papale à Rome.
            Parmi les cardinaux, ceux qui étaient favorables à ce que le pape continue de résider  en France décidèrent alors d'élire un autre pape à Avignon. Ce fut Benoît XIII, Papa Luna (Il fut appelé ainsi en raison de son patronyme, de Luna, et de la présence d'un croissant de lune sur son blason). Comme il était cardinal et diacre mais n'était pas prêtre, il dut au préalable être ordonné.
En 1409, les cardinaux des deux sièges, Rome et Avignon, las de cette situation baroque qui affaiblissait la sainte église catholique, décidèrent de déposer les deux papes en exercice et en élurent un nouveau à Rome, Alexandre V. Il serait, pensaient-ils,  le seul pape légitime.
C'était sans tenir compte de l'obstination des deux papes  précédents  qui  n'étaient pas décidés à céder. L'église se retrouva donc avec trois papes : Alexandre V, le nouveau pape officiel ; Boniface IX, antérieurement pape de Rome ;  notre Papa Luna, pape d'Avignon.
En 1409, le synode de Pise, puis en 1414, le concile de Constance, avaient pour objet de clarifier la situation. Il y fut décidé de déposer les deux papes de Rome, l'ancien et le nouveau, et celui d'Avignon et d'en élire un nouveau à Rome. Les deux premiers acceptèrent cette décision mais le coriace Benoît XIII, le Papa Luna des Amigoëlos, se considérant comme le seul pape légitime, refusa de céder. Il fut alors condamné par l'église comme parjure, schismatique et hérétique.
Malgré cela il s'installa de nouveau à Avignon. Cependant, son obstination à ne rien céder irrita le roi de France qui fit assiéger le palais pontifical. Benoît XIII fut contraint de s'enfuir. Il se déguisa en chartreux et se rendit à Barcelone.
En 1415 un nouveau concile à Perpignan lui ordonna de nouveau d'abdiquer. Il refusa et s'enfuit à Peñiscola, ville que les Costarmoricains-hispanophiles connaissent maintenant très bien. Il convertit le château forteresse de la cité en résidence papale. Il y avait une vue magnifique sur la mer et aurait pu aller se baigner très facilement.
Ainsi  il était devenu  à son tour  antipape et le resta jusqu'à sa mort, à l'âge de 94 ans, en 1423. Il fut enterré à Peñiscola puis, plus tard à Illueca, terre de sa naissance.
 Avant de mourir, convaincu de sa légitimité - il avait été élu pape, il le serait toujours - il nomma son successeur : Clément VII. Celui-ci, plus "raisonnable"  que Papa Luna, abdiqua peu après en faveur du pape de Rome qu'il reconnaissait comme seul légitime. Ainsi se termina le schisme de l'église catholique et l'histoire du Papa Luna.
Et les Amigoëlos sont rentrés à la maison.

Perrig en Hispanie          par Pierrick

              Départ de Lannion en Terbus T53 puis Brest en Airbus  A320 Passage de la douane, déclaration de sa Gaïta électronique, (pour le concert en lit-clos), survol des Pyrenées puis "Barcelona". Un peu plus tard, en extase devant la "fuente", place d'Espagne, avec "música" y "aguas" multicolores. Splendide!
Le lendemain : métro, construit en 1920, très propre, déplacement rapide dans les wagons Alstom.
La Sagrada Familia ! même folie pour les tours: toujours plus haut. (comme à Quimper!) Le jardin Güell avec là aussi des morceaux de faïence bleue ( toutes les chutes des ateliers de Quimper ???!!!!): "la salamandra", " los bancos".
Direction Peñíscola, un séjour enchanteur, même les paillotes poussent sur "la playa" en une nuit.
La forteresse, "El Papa Luna", le "museo del mar"...... les "Islas Columbretes", trois heures de mer sans rencontrer de bateau pirate à "ti-bord", la course des deux Iffig sur la plage. Les excursions, trop de souvenirs..."las fotos" parleront.
Enfin toutes les aventures finissent par un banquet: " tapas", "bacalao"," vino y "Badúm".
Un air de "veuse" amorcé et point fini, l'instrument ayant préféré se promener dans un tube digestif. Rires à la sortie du restaurant: KENAVO !!
"Gracias" et à l'année prochaine.

Día libre en Peñíscola      por Odile

¿Qué vamos a hacer hoy? Hace buen tiempo, hace mucho calor y ya no sopla ese viento que soplaba ayer por la tarde
Ya paseamos por las callejuelas mirando las tiendas de recuerdos, ya visitamos el castillo, el museo del mar, los jardines y ya charlamos con un hombre apasionado por las rapaces,  veterinario, que presenta a algunas aves: halcones, lechuzas, búhos, en los jardines del castillo, aunque su actividad principal se efectúa a unos cuarenta kilómetros de ahí en una reserva donde las aves heridas son cuidadas y luego, según las posibilidades, reintroducidas.
Y  hoy?....
Nos ponemos en camino para Benicarló.
A pie. Siete kilómetros a lo largo del mar, haciendo caso omiso de los inmuebles que desfiguran la costa.
Primero la playa, después un paseo, luego una zona de pequeñas dunas, tenemos que reconocer que este paseo está particularmente bien acondicionado : bancos, palmeras, facilidades para los minusválidos. La convivencia entre los peatones y los ciclista no plantea ningún problema, pero es verdad que en plena temporada turísyica este litoral debe de ser menos descansado!
Un tablado llama nuestra atención. Dejamos el paseo marítimo para dirigirnos hacia el pantano.
Seguimos la senda que une el paseo a la zona húmeda. Una pasarela de madera se adentra en el pantano. Comprobamos que el respeto de la naturaleza y de las organizaciones no parece ser una prioridad para algunos: ¡ tablones cubiertos de "pintadas", bolsas de plástico, botellas y papel en los canales! Esperamos que eso  se deba a la proximidad de la ciudad, y  que más lejos ya no habrá tales degradaciones. Andamos sobre la pasarela y descubrimos el marjal. El marjal de Peñíscola es uno de los humedales naturales de la Comunidad Valenciana. Está alimentado por recursos hídricos  subterráneos y constituye un hábitat para especies protegidas de peces y  aves. Esta zona ha sido declarada Lugar de Importancia Comunitaria de la red Natura 2000 por las autoridades autonómicas. 
Los peces "samaruc" y "fartet" se encuentran en peligro de extinción  y sobreviven únicamente en la zona comprendida entre el Delta del Ebro y el Cabo de la Nao. En los últimos años, estos peces están amenazados por la presencia masiva de la gambusia, (pez introducido para luchar contra los mosquitos) y su hábitat se degrada por la acción de la tortuga de Florida y de un caracol de origen asiático. Este marjal sirve también de refugio y ofrece alimentos a las aves hibernantes o sedentarias como el pato collverd, la garza real, la grúa y otros. Proteger este espacio no es fácil. En enero de 2015 los “Ecologistas en Acción" denunciaron nuevas desecaciones realizadas dentro del área protegida del marjal para instaurar cultivos hortícolas : tomateras.
El viento se levanta, regresamos a "Los Delfines" mirando las tiendas del paseo, buscando algunos recuerdos para los hijos y nietos.
Ha sido un día agradable, como todos los que hemos vivido en el curso de este viaje.

Le quiz à l’envers, raté.      par Brigitte

Nature. Solitude. Des oiseaux. La mer.
« Et, ce que vous voyez là-bas, c’est le cimetière de las Islas Columbretes, 9 tombes, 5 enfants, 4 adultes. » : ces mots de la guide ne me lâchaient plus….
Qui étaient ces enfants ? À quel âge étaient-ils décédés ? De quoi ? Comment les parents ont-ils vécu leur mort dans cette solitude ?
Mais ce n’était pas seulement les questions sur leur mort qui m’intriguaient, c’était aussi les questions sur leur vie. Combien de temps les « fareros »  et leurs familles avaient vécu sur l’île ? Les enfants allaient-il à l’école ? Comment  s’occupaient-ils  toute la journée ? En gardant les chèvres ? et l’hiver ? (sans télé, sans smartphone, sans  bibliothèque – mais à partir de 1921 il y avait  une radio!) La liste des questions pourrait  être encore beaucoup plus longue !
Après quelques petites heures  sur internet je me suis rendu compte que l’idée de faire un quiz à l’envers pour Yvon (une idée d’Odile) était un peu difficile à mettre en pratique car, normalement, celui qui pose les questions  doit connaître les réponses.
J’ai trouvé (sans la possibilité de retourner à Castellón pour fouiller dans les archives) le nom d’un enfant, né en 1953 sur l’île et décédé quelques jours après : Aurelio Zacaria, avec le commentaire selon lequel il n’était pas le premier mort mais le premier qui ait été enregistré par l’administration. J’ai aussi trouvé la trace d’un autre enfant, décédé après avoir toussé quelques jours en hiver (sans préciser l’année) pendant un froid affreux et des tempêtes qui ne permettaient ni de quitter l’île ni de recevoir un soutien.
On imagine cette vie dure, sans soins médicaux, sans  moyens suffisants pour se protéger contre le froid, avec des provisions épuisées….
Malgré tout, pendant un peu plus de 100 ans, des hommes et des femmes furent volontaires pour y vivre, les uns attirés par un petit supplément de salaire ou une petite rente, les autres par un  enthousiasme lié à  la nature et  la mer  et qui vivaient  cette solitude comme une inspiration, de celle dont on écrit des livres ou réalise des films.

Gaudí et son œuvre       par Tanguy

A Barcelone, les Amigoëlos ont visité, avec émerveillement, la Sagrada Familia, la casa Batlló, la casa Milá et d'autres constructions conçues par Gaudí, architecte de génie, créateur et novateur.
Antoní Gaudí y Cornet est né le 25 juin 1852 à Reus (Tarragone). Cinquième et dernier fils d'un artisan chaudronnier et de son épouse, à vingt ans il entre à l'école supérieure d'architecture de Barcelone. Parallèlement à ses études d'architecture il fréquente des classes d'histoire, de philosophie et de littérature. Dès cette époque, il fait montre d’un esprit très religieux et de convictions sociales fortes.
En 1878, à 26 ans, il obtient son diplôme d'architecte. C'est alors qu'il rencontre Eusèbe Güell, un riche industriel du textile avec qui il restera lié par des liens d'amitié et de collaboration durant toute sa vie et qui sera son principal commanditaire et mécène.
Vers 1880 une déception amoureuse aurait eu une forte incidence sur le cours de sa vie. En 1883 il est nommé architecte pour le projet de la basilique de la Sagrada Familia, en remplacement de Francisco de Paula qui a renoncé à le conduire. Entre 1884, date de ses débuts, et 1914, année où il décide de se consacrer exclusivement à la Sagrada Familia, il conçoit de nombreuses réalisations telles que le Palau Güell à Barcelone, le palais épiscopal d'Astorga, la casa Botines à León, la casa Calvet à Barcelone.  En 1892 il réalise la mission catholique de Tanger. De cette époque dateraient les influences africaines qui ont par la suite marqué son œuvre (constructions hamites du Togo). Il conçoit ensuite un vaste projet immobilier, le Parc Güell, où devaient être construits plusieurs pavillons. Deux seulement seront réalisés.
On remarque le caractère imaginatif, coloré, joyeux, presque enfantin des pavillons, de l'escalier principal, avec son lézard et de la terrasse avec son immense banc serpentin en céramiques colorées. Par contraste l'aspect sombre et austère des portiques et colonnes qui soutiennent la terrasse impressionnent.
Sur le plan architectural, cette réalisation est une réussite, mais sur le plan immobilier, un échec car il n'y a pas d'acquéreurs pour les pavillons prévus. Par la suite, il réalise la cathédrale de Majorque puis la casa Batlló, appréciée pour sa façade qui évoque les Nymphéas de Monet,  sa cour intérieure, sa  terrasse ses huisseries, son mobilier et son caractère à la fois  harmonieux et fantaisiste. Au voisinage de celle-ci se dresse la casa Milà, immeuble imposant et magnifique. Il n'a pas toujours été apprécié par tous et certains l'ont appelé par dérision "La  Pedrera"  ("La Carrière").


Gaudi, classé dans le "Modernisme Catalan", a été très influencé par les structures morphologiques naturelles, animales, végétales, hélicoïdes, stellaires, spongiformes. Il a  représenté de nombreux animaux : serpents, chauves-souris, lézards, etc., des fleurs colorées, des plantes, des organismes  imaginaires. Il a également utilisé des structures  géométriques comme les arcs caténaires.  A tous ces éléments architecturaux, il intègre des éléments colorés, des formes créées, une statuaire, des fantaisies, etc., qui font une architecture très créative, souvent joyeuse, moqueuse, fantaisiste, parfois tragique, toujours expressive et séduisante.


Entre 1914 et 1926, date de sa mort,  Gaudi se consacre  exclusivement à la Sagrada Familia. Dans sa vie personnelle, cette époque est marquée par une accentuation de sa piété, de son détachement des éléments matériels de la vie, de sa solitude. Seule compte pour lui son œuvre, dédiée à  Dieu, et il vit dans le chantier de la basilique. En 1926, renversé par un tramway et pris pour un vagabond, il est conduit à l'hôpital, où il ne reçoit guère de soins. Quand il est pris en charge, il est trop tard.  Il meurt rapidement. 
     A ce jour, la Sagrada Familia, œuvre extraordinaire, n'est pas encore terminée. Le chantier est très actif. Les clochers sont séparés par de nombreuses flèches de grues et les façades partiellement recouvertes de toiles, derrière lesquelles travaillent de nombreux ouvriers. Les clochers,  les porches,  les sculptures, l'intérieur, les colonnes, les vitraux et leurs effets de lumière, tout ce qui est terminé est magnifique.
A la fin des travaux, vers 2025, la Basilique aura environ 160 ans. En hommage à Gaudí, Les Amigoëlos devront alors se rendre sur les lieux pour la voir achevée.

¿ Habla usted español ?

Tocayos

            Como estaba previsto, la irrupción de « Podemos », y también de « Ciudadanos », ambas con sus respectivas variantes regionales, en los Ayuntamientos de buena parte de España, en particular en las grandes ciudades, ha trastornado la política municipal y conducido a negociaciones y alianzas inéditas de las que todavía no se ve con claridad lo que va a salir.
            No se trata aquí de analizar la nueva coyuntura política de un país cuyo rey acaba, en París, de rendir homenaje a los republicanos de la Nueve ( !) sino de hacer un paralelo entre dos tocayos.
            Hasta hace poco tiempo el « Iglesias » más conocido a nivel mundial era el cantante Julio, y a nivel lannionés el periodista municipal Pierre.
Desde que en 2011 se puso en marcha en Madrid el Movimiento del 15 de Mayo, conocido también como Movimiento de los Indignados, ambos han sido desplazados en los medios de comunicación internacionales y locales por un tal Pablo, joven profesor universitario, eurodiputado, brillante tertuliano de debates televisivos y líder del nuevo partido de izquierdas « Podemos ».
Sin embargo este Pablo (Iglesias Turrión) no es el primer Pablo Iglesias de la historia. Cien años antes de que él naciera, otro Pablo (Iglesias Possé) fundó en Madrid el que hoy por hoy es el partido político más veterano de España, que contrariamente a otros ha conservado desde sa creación el mismo nombre, aunque no el mismo espíritu : el PSOE o Partido Socialista Obrero Español que entonces también, cuando se creó, era de izquierdas.

 El Pablo de Ayer

 El Pablo de Hoy

Así, por una de estas curiosas coincidencias que nos proporciona la Historia, dos tocayos, separados por un siglo y medio, crearon en España partidos políticos inspirados en la misma filosofía : la de una mayor justicia social. Conseguirá el nuevo Pablo Iglesias (Turrión) la misma relevancia en las enciclopedias del futuro que su ilustre antecesor Pablo Iglesias (Possé) ?
Tiempo al tiempo.

Crucigrama n° 176

No podía ser de otra manera. Vuestro crucigrama n° 176 va dedicado al viaje que acabamos de hacer por tierras catalanas y valencianas.
           





































































































Horizontales. 1. Una de las 17 Comunidades que componen España. 2. Tiene su museo en la Rambla. Torre barcelonesa. 3. Un bar al que le han dado la vuelta. Agente municipal, muy familiarmente. 4. Se cultivan en la Costa del Azahar. Situación de risa, como cuando uno se traga un silbato ! 5. Benefactor de la Humanidad. Si te importa, no te importa mucho.  6. Entrar. 7. Leo al revés. Abandonar el lugar. 8.Combustible. 9. Lengua. Puedes sentarla o sentarte en ella. 10. Local. Tostáis.
Verticales. 1. Propios del verano. 2. Otra de las 17 Comunidades. Cerquísima. 3. Oscuros e inquietantes. 4. Existe.  5. Ciudad amurallada de la provincia de Castellón. 6. Razones. Media Italia. 7. Editor de mapas. Famosa marca de pacharán. 8. La Rambla de Barcelona lo es, indiscutiblemente. 9. Cubren de crema (¿catalana ?). Ir a contrasentido. 10. Vecinas de las catalanas y de las valencianas.

Solución del n° 175:
El autor os pide disculpas por un error en las definiciones del 6 vertical, que proponía dos definiciones por una sola palabra. La primera sobraba.