lunes, 30 de mayo de 2011

N° 136. EXTRA n° IX de Junio 2011


Majorque,Baléares

Mallorca, Baleares

Magnifique ! Nous avons fait à Majorque un magnifique séjour de deux semaines dont nous garderons tous un très beau souvenir.

Arrivés sous la pluie et repartis sous la pluie, nous avons eu entre ces deux averses un très beau temps qui nous a permis de profiter des belles plages et calanques de Porto Cristo, petit village côtier que El GazapO vous conseille vivement si d’aventure vous prenez des vacances à Majorque, tout comme il vous recommande l’hôtel Felip dont nous avons apprécié non seulement la situation, mais également la bonne cuisine, et l’amabilité du personnel.

Un jour sur deux, Jaime venait nous prendre au volant de son car pour nous emmener en excursion. C’est ainsi que nous avons pu visiter la ville fortifiée d’Alcúdia et ses ruines romaines, la verrerie d’art Gordiola à Algaida, le village de Valldemossa et sa Chartreuse qui hébergea un hiver Chopin et George Sand, et les caves Vinya Taujana à Sta-Eugenia.

Bien sûr nous avons consacré une journée aux vieux quartiers de Palma, pris le petit train pour Sóller, et cherché en vain le marché d’Inca. Et surtout nous sommes allés à Cabrera, "la Méditerranée d’Ulysse à une heure de Majorque".

Camino / Chemin de Santiago

Quand vous lirez czt article, notre mini pèlerinage de trois jours sur le chemin de Compostelle sera déjà commencé, et même peut-être achevé. Toutes les réservations sont maintenant bouclées et les informations suivantes n’ont par conséquent plus beaucoup d’utilité, sauf peut-être pour ceux et celles d’entre vous qui voudraient nous accompagner sur l’une ou l’autre des trois étapes.

Le 02 juin, nous partirons du restaurant La Vallée, à Quintin, à 10h00 avec un casse-croûte que nous mangerons en chemin. Le soir, nous dormirons au camping de Bosméléac

Le 03 juin, nous partirons du camping de Bosméléac à 09h30 pour nous rendre à St-Caradec via Merléac où nous ferons nos achats pour le repas de midi à Le Quillio. Il faudra être à St-Caradec à 16h00 (ou 18h34) pour prendre le bus jusqu’à Caurel, où nous dormirons au Relais du Lac.

Le 04 juin, le bus de 09h39 nous ramènera à Saint-Caradec pour la dernière étape jusqu’à Rohan, avec arrêt « couscous » à Saint-Gonéry.

De Rohan, la voiture d’appoint ramènera les chauffeurs à Quintin où ils pourront récupérer leurs véhicules.

Déménagement / Mudanza

Comme El GazapO vous l’indiquait le mois dernier, nous déménagerons fin juin le local de Lannion, pour nous installer à la rentrée prochaine dans une salle beaucoup plus modeste, à l’Espace De Broglie, près de l’aéroport de Lannion.

Ceux d’entre vous qui suivent les cours d’espagnol à Lannion se sont probablement rendu compte que le déménagement a en fait déjà commencé, et que presque tous les livres ont été remplacés par de la documentation touristique qui, soit dit en passant, est à votre entière disposition. Tout ce que vous n’aurez pas pris avant le jour J du 28 juin finira à la poubelle.

Le mardi 28 juin est en effet la date à laquelle nous laisserons la salle totalement vide pour la rendre à son propriétaire, la SCI Legrand. Si vous n’avez rien d’autre à faire ce jour-là, Yvon appréciera votre aide au plus haut point. Il se voit mal en effet déménager tout seul les tables et les armoires, dont le volume ne justifie pas non plus de faire appel à des déménageurs professionnels.

Comme l’opération aura lieu en semaine, ce sera probablement une affaire de quatre ou cinq jeunes et fringants retraités, à qui cela ne devrait pas prendre plus d’une demi-journée. A moins bien sûr qu’il n’y ait des actifs également disponibles ce jour-là, qui seront bien entendu les bienvenus. Quoi qu’il en soit, merci d’envoyer un mail à Yvon pour confirmer votre disponibilité.

Scrabble en castellano/espagnol

Ce n’était pas la bousculade à la dernière partie de scrabble, puisque seule Lydia est venue essayer de battre le record, qui a d’ailleurs bien failli tomber. Il ne s’en est fallu que de quelques points !

Espérons que pour la prochaine partie, qui sera la dernière de l’année, tout le monde sera là. Ce sera le 11 juin à 13h30, et cette fois, c’est sûr, on réussira à faire tomber le record de 858 points établi voilà maintenant un an !

Et il convient peut-être de rappeler que l’on peut venir assister aux parties de scrabble en spectateur, mais dans ce cas, il faut s’attendre à être sollicité pour servir le café.

Cursillo / Stage de Flamenco

Le nouveau stage de flamenco, avec Antonio TRIANA, initialement prévu les 14 et 15 mai, a dû être reporté au week-end des 11 et 12 juin, où Antonio viendra avec une nouvelle chorégraphie pour laquelle les danseuses avancées (6 heures de stage) devront se munir d’un éventail. Pas de tenue ni d’accessoire particulier pour les débutant(e)s (2 heures de stage).

Pour une question de bonne organisation, merci cependant à toutes les personnes intéressées de s’inscrire auprès de Pepita dès que possible.

Quiz Baleares (Epilogue / Epílogo)

La remise des lots dont était doté le Quiz sur les Baléares a eu lieu au retour du voyage, entre les deux cours d’espagnol du mardi matin, auxquels participent les trois gagnantes, Violette, Michèle et Christine.

Comme convenu, il s’agissait de bouteilles de vin directement rapportées d’une cave de Majorque visitée pendant le séjour. Un blanc et un rosé pour chaque concurrente, pour qu’il n’y ait pas de jalouses. Des vins qu’on ne trouve nulle part ailleurs, comme l’explique l’article d’Yvon dans le Spécial Mallorca.

Rentrée

Même pas encore en vacances qu’il nous faut déjà penser à la reprise, qui aura lieu cette année le lundi 26 septembre. Avant cela, il y aura eu les quatre Forums réglementaires, à Paimpol et Lannion le 03 septembre, et à Guingamp le 10. Pour Lanvollon, nous n’avons pas encore la date.

Notez bien la date du 03 septembre, car il n’est pas sûr que le GazapO de rentrée soit en ligne avant cette date.

En ce qui concerne les activités elles-mêmes, pas de changements à signaler puisque Pepita continuera ses cours de flamenco, salsa et tango, et Yvon, bien que retraité de fraîche date, n’arrêtera pas ses cours d’espagnol, qui par contre, à Lannion, n’auront plus lieu au même endroit. (Voir l’article Mudanza/déménagement).

L’Assemblée Générale Annuelle aura lieu en octobre, et en novembre il y aura une nouvelle dégustation de vins, cette fois de La Rioja, puisque c’est la région que nous avons mise au programme pour le voyage de 2012, qui se déroulera cette fois hors vacances scolaires, la deuxième quinzaine de mai. On continuera à jouer au scrabble et il y aura de nouveaux stages de danse, en France et sans aucun doute en Espagne.

Los Amigoëlos comptent sur vous à la rentrée mais en attendant, Bonnes Vacances à tous.

Especial Mallorca 2011





Paraguas y Mantones / Châles et Parapluies

Un jour, vous me verrez certainement danser avec un beau « mantón » noir avec des fleurs rouges. Ce « mantón », ou châle, a une histoire, que je vais vous raconter.

Le samedi 30 avril, nous avons tous passé la journée à Palma. D’après Satu, notre professeur de flamenco, le magasin où nous pouvions acheter des châles était facile à trouver. Pauvre Yves (mon mari) ! Lui qui a horreur de déambuler dans les rues à la recherche de boutiques, il a été servi ! Toute la journée à parcourir des dizaines de petites rues qui partent de la « Plaza Mayor », à la recherche de ce fameux magasin « Paraguas ». On nous indiquait à chaque fois une boutique de parapluies. On a dû les faire toutes. Par ce temps estival ! Ils sont bizarres, ces Français.

Pepi, quant à elle, a réussi, non sans mal, à le dénicher, ce fameux magasin « Paraguas », et elle y a trouvé le châle de flamenco qu’elle cherchait. Vous comprendrez facilement qu’en rentrant le soir à l’hôtel, je n’étais pas de très bonne humeur. Et pour comble de malchance, ne voilà-t-il pas que je me tors la cheville. Avis médical : trois jours de repos ! Ce qui fait que je n’ai pas pu participer à l’excursion du lundi à Sóller. Mon mari par contre y est allé. Et avant de prendre le petit train à la gare de Palma, il s’est rendu au pas de course, guidé par Pepi et Yvon, au magasin « Paraguas », où il m’a acheté le châle de mes rêves. Tous les trois sont ensuite revenus à la gare juste à temps pour … voir l’arrière du dernier wagon qui s’éloignait. Ils n’avaient plus qu’à attendre le suivant.

Surtout, quand vous me verrez avec mon « mantón », n’hésitez pas à me dire et à me redire qu’il est très beau !

Françoise

El Toro Gay / Le Taureau Gay

Certains, un peu plus attentifs au paysage, l’avaient repéré dès notre arrivée à Majorque, le dimanche 24 avril. Comme ses 89 autres congénères éparpillés à travers l’Espagne, il campait fièrement sur sa colline, à proximité d’Algaida. Cependant, à la différence de ses semblables, ce taureau de métal, sauvé par la Cour Suprême en 1997 et classé depuis monument historique, n’était pas noir d’ébène mais arc-en-ciel !

Pour ma part je ne l’ai vu que le samedi suivant, averti de sa présence et de sa situation par Mauricio, qui avait ce jour-là remplacé Jaime aux commandes du car qui nous conduisait à Palma, la capitale de l’île.

Surprenant, de voir ce taureau verticalement rayé de violet, de bleu, de vert, de jaune, d’orangé et de rouge, les six couleurs dont les homosexuels des deux sexes ont fait leur bannière. Et plus surprenant encore, au retour de Palma, alors que nous nous étions passé le mot et le guettions pour mieux l’admirer, de constater qu’il était redevenu tout noir. Mauricio lui-même n’en revenait pas ! Comment se faisait-il que ce taureau, multicolore le matin, eût le soir retrouvé sa robe sombre ? Mystère !


Un mystère qui ne serait éclairci que le mardi suivant, à la lecture de Ultima Hora, journal local qui consacrait une page entière au sujet. Et c’est ainsi que j’ai appris que pendant que nous visitions la belle ville de Palma, une "armée de 40 ou 50 personnes", parmi lesquelles deux sénateurs du Parti Populaire, avaient sans autorisation envahi la propriété de Son Munar pour rendre au taureau sa couleur originelle, ainsi que les imposants attributs des mâles de son espèce, qu’on lui avait enlevés.

Pas question, apparemment, pour la droite majorquine, de tolérer au beau milieu de son île la présence d’un taureau émasculé, et de surcroît gay !

Quelques jours plus tard, le taureau d’Algaida devait retrouver des couleurs, cette fois printanières, puisqu’il a été nuitamment couvert de fleurs, elles-mêmes promptement couvertes à nouveau d’une épaisse couche de peinture noire ! Ni gay, ni hippy, notre taureau national !!

Cette silhouette de taureau que l’on peut voir au bord des routes, en autocollant sur les voitures et même à la place du blason sur le drapeau espagnol, était à l’origine une publicité pour le brandy Veterano, de la maison Osborne. Création de l’artiste Manuel Prieto, le tout premier taureau, en bois, est apparu en 1957 aux abords de la Nat.1. Métallique depuis 1961, il a maintenant une hauteur de 14 mètres et pèse 4 tonnes. De plus en plus, il est utilisé comme support des revendications les plus variées.

Yvon

La Chasse au Trésor / En Busca del Tesoro

Le vendredi 6 mai, vers 10h30, une escouade d’une quarantaine d’investigateurs amateurs fut débarquée d’un car dans une petite ville inconnue, avec une mission aussi secrète qu’impossible car délivrée dans un message codé. On a fini par supposer qu’il s’agissait de localiser le trésor de l’Inca et de s’en emparer. Trésor, qui, de toute évidence, avait été ramené du Pérou par des aventuriers espagnols au XVIème siècle et soigneusement dissimulé, depuis, ici même, d’où le nom de la ville.

Mission surhumaine donc, car contrairement au commando étatsunien héliporté pour se débarrasser de Ben Laden, non seulement nous n’avions ni préparation ni expérience, mais le but précis de notre expédition était lui-même assez énigmatique et difficilement déchiffrable. La seule piste suggérée était la présence sur le marché du cuir de vendeurs, indicateurs probables vers la découverte du trésor. Las ! c’était une fausse piste manifestement élaborée pour tromper l’ennemi... car il n’y avait ce jour-là nul marché.

En désespoir de cause, notre troupe s’est dispatchée en petits groupes à la recherche dont on ne savait pas quoi exactement. Un premier succès encourageant fut la découverte à la mairie de plans de la ville. Dès lors chacun partit de son côté à l’aventure, repérant en chemin les bons endroits où se restaurer.

Certains crurent que le trésor devait être enfoui quelque part dans l’église, mais elle était fermée à double tour...

D’autres découvrirent un magnifique centre culturel aménagé autour du cloître Saint-Dominique avec une exposition d’art contemporain au deuxième étage. Un vrai trésor de l’esprit sans aucun doute...

Quelques-uns, -ou quelques-unes-, se laissèrent séduire par des robes ou des chaussures, prouvant ainsi que le véritable trésor de la ville d’Inca était de toute évidence le tourisme.

Finalement tout le groupe se retrouva, vers 17 heures, au rendez-vous du car, content mais bredouille et un peu dépité d’avoir raté l’objectif fixé.

La révélation de l’énigme eut lieu un peu plus tard à Manacor, car c’était là, en définitive, que se trouvait le fameux trésor de l’Inca : un amoncellement somptueux de perles et de bijoux, bien à l’abri sous des vitrines verrouillées, que nous pûmes contempler à loisir. Un trésor bien visible et à la disposition de tout un chacun, mais contre espèces sonnantes et trébuchantes... Pas de quoi pavoiser donc !

Ainsi se termina cette inoubliable journée de chasse au trésor que chacun put commenter à sa manière, et dans la bonne humeur, au cours d’un buffet bien mérité à l’Hôtel Felip.

Etienne














Historia de cerdo / Histoire de Cochon

En Bretaña, se suele decir que en el cerdo, todo está bueno. En Mallorca es lo mismo, y la matanza del cerdo es una gran fiesta gastronómica, pero la particularidad reside en la variedad de cerdo. Hablamos del cerdo negro utilizado en la preparación de la sobrassada de Mallorca, especialidad tan famosa como deliciosa. El porc negre es uno de los primeros animales domésticos establecidos en la isla. Era considerado como un animal bienaventurado y algunas partes de su cuerpo, como huesos y dientes, se han usado hasta hace poco como amuletos para conservar la salud o favorecer la procreación. Su pelaje tiene una coloración negra.



Su alimentación se basa en el aprovechamiento directo de los productos de la tierra, incluidos los higos. También las algarrobas, las habas, los garbanzos y la harina de cebada se emplean para cebar a los cerdos. La sobrassada consiste en una mezcla de la carne de cerdo negro con partes magras de cerdo blanco, con grasas para formar una pasta que se sazona con pimentón, o pebre bord (elaborado con pimiento rojo de Mallorca). Para saborear sobre una rebanada de pan durante una cata de vino por ejemplo. ¡ Que aproveche !

Catalina
















Vino bueno y barato / Bon vin pas cher

Au retour de Valldemossa, nous nous sommes arrêtés à Santa Eugènia, au cœur de la région de Binissalem, l’une des deux appellations vinicoles de Majorque. A une centaine de mètres du village, nous avons trouvé une maison d’apparence fort banale, qui n’avait de particulier, à l’entrée de sa grande cour, que l’écriteau annonçant: Vinya Taujana.

C’est là que nous avions rendez-vous avec Joan, co-propriétaire de cette petite, toute petite cave familiale, dont nous avions concerté la visite quelques semaines plus tôt. Sur les lieux, nous avons retrouvé Arnaud, jeune breton installé à Palma, et ses parents qui, connaissant notre programme, avaient souhaité participer à cette dégustation. Appelé par son épouse, qui tient la boutique, Joan est arrivé peu après, et nous a conduits dans la cave, que nous n’avions pas imaginée si grande sous une maison si petite. Là, il nous a parlé avec passion de son "hobby" de vigneron, en précisant que dans la vraie vie, il est agent de police à Palma. Il nous a aussi expliqué qu’après une période incroyablement faste pendant l’épidémie de phylloxéra en France, les vins de Majorque avaient ensuite connu eux aussi une longue et grave crise qui avait eu raison de la plupart des petites exploitations familiales comme la sienne.

Ce n’est qu’ensuite qu’est arrivée la minute de vérité. Alignées au centre d’une table dressée au beau milieu de la cave, il y avait une bonne dizaine de bouteilles de vin (blanc, rosé et rouge) entourées de plateaux garnis de jambon, de fromage et de sobrassada (voir l’article "Historia de cerdo"), et tout autour, à la lisière de la table, une quarantaine de verres manifestement impatients de faire notre connaissance. Nous ne les avons pas fait attendre. D’abord, comme il se doit, le blanc ou le rosé, voire l’un et l’autre, tous les deux issus de cépages autochtones et exclusifs de l’île de Majorque, "moll" pour le blanc, "mantonegro" pour le rosé. Selon les mots de Joan : "Il y en a peut-être de meilleurs, et certainement de moins bons, mais ces vins-là, vous n’en boirez qu’ici".

Respectant le protocole, nous sommes ensuite passés au rouge. Et n’avons pas été déçus ! D’autant moins déçus que Joan, heureux de partager avec des amateurs éclairés le fruit de son travail, ouvrait les bouteilles en veux-tu en voilà, au point qu’il a fallu que ce soit nous qui lui demandions d’arrêter.

Le problème s’est posé au moment des achats. Pas possible en effet, quand on voyage en avion, de rapporter trois ou quatre cartons de vins. Nous avons bien essayé de grouper nos forces pour faire une commande qui permette un envoi à peu de frais, mais nous n’avons réussi à atteindre que le nombre de 26 cartons, alors qu’il en eût fallu 72 pour compléter une palette. La mort dans l’âme, nous avons dû nous contenter d’acheter quelques bouteilles, à consommer sur place les jours suivants.

Mais il n’est pas jamais trop tard pour bien faire, et peut-être parviendrons-nous, s’il y a parmi nous suffisamment d’amateurs de bon vin, et celui de Vinya Taujana est aussi bon que son prix raisonnable, à passer une commande. Si nous arrivons à 72 cartons ou plus, les frais de port seront quasiment insignifiants. Nous voulons bien nous en occuper.

Roger et Yvon

FLAMENCO

Nous étions 5 filles, qui tous les 2 jours grimpions la longue rue qui nous conduisait chez Satu. Impossible de se tromper d’adresse car une enseigne nous indiquait clairement la spécialité des lieux : ESCUELA DE BAILE SATU JIMENEZ

Sevillanas Flamenco

Nous troquions rapidement nos tenues estivales contre nos tenues « flamenco ». Quelques échauffements et nous entrions dans la danse. Nous avions choisi une musique de « rumba flamenca ». Satu nous montra sa chorégraphie et nous fûmes unanimes pour la travailler pendant ce stage de 10 heures.

Si quelques « taconeos » nous étaient familiers, nous rencontrions des difficultés avec les « planta-tacón ». Les cours suivants nous butions sur les palmas à contretemps et pour finir nous étions fâchées avec les déhanchements qui donnent à la rumba flamenca toute sa saveur. Mais notre persévérance et notre envie d’apprendre étaient notre victoire. Au fil des heures, nous prenions un peu d’assurance et sur le chemin du retour l’une ou l’autre commentait ses faiblesses et nous nous encouragions mutuellement.

Nous garderons un excellent souvenir de Satu professionnelle, mais aussi de Satu très accueillante et, comme nous avons pu le voir, attentionnée avec ses jeunes élèves.

Et les "chicas bretonas" auront-elles laissé une quelconque empreinte sur le plancher vert tant de fois foulé ?

Jeannine





¡ Postres Peligrosos ! / Desserts Dangereux !

La Academia de Baile de Satu Jiménez, donde teníamos una clase de flamenco cada dos días, se encuentra en lo alto de la Calle del Puerto. Al otro lado de esta larga calle, llena de tiendas en su parte baja y algo desangelada más arriba, casi enfrente de la Academia de Satu, está el restaurante Ca’n Bernat, donde muchos de nosotros, por algo será, almorzamos en varias ocasiones.

El menú diario (8€) incluía el primer plato, el segundo plato, el postre, el pan y la bebida. ¿Barato, verdad? Pero no mucho más que otros restaurantes que encontramos en Alcúdia o en Sóller. ¿Entonces, por qué hablar del Ca’n Bernat, y no de los otros?

Simplemente porque el Ca’n Bernat es el único que por este precio tan módico propone una increíble variedad de postres caseros, a cual más apetitoso, de los que una puede servirse a voluntad, sin más límite que sus ganas de comer o la terrible perspectiva de volver a casa con unos cuantos kilos de más.

Hay amores que matan.

Pepita

Une journée à PALMA / Un día en Palma

Le samedi 30 avril, nous débarquons à Palma par un temps radieux. Direction la magnifique cathédrale où, surprise, nous croisons, au détour d’une chapelle, des Costarmoricains que nous connaissons. Le monde est bien petit ! Ils sont aussi admiratifs que nous !

Ensuite, nous partons à l’aventure par des petites rues très animées qui nous mènent à la Plaza Mayor, après avoir rencontré Yvon et surtout Pepita en plein achat « flamenco ».

Une très belle place, certes moins imposante que celle de Madrid, mais sans doute plus sûre (pas besoin de mettre les sacs à dos devant soi).

Nous apercevons des affiches annonçant un festival de danses folkloriques. Très rapidement, nous pouvons bénéficier de démonstrations très colorées, notamment de la part d’un groupe colombien.

Un déjeuner sur cette place et nous reprenons nos déambulations dans les rues de Palma, où nous admirons de belles architectures, des patios fleuris, sans oublier le passage obligé par El Corte Inglés.

Puis retour vers la Plaza Mayor, où nous assistons à la fin du spectacle et à ce qui nous semble être un fest noz catalan : tout le monde danse et beaucoup ont sorti du sac à main ou de la poche, les castagnettes. Quelle ambiance !

Nous nous serions bien encore un peu attardés, mais l’heure du retour approche et nous nous dirigeons tranquillement mais sûrement vers le point de rassemblement.

Une très bonne journée qui nous laisse l’envie de revenir à Palma.

Jocelyne et Claude

CABRERA

Une île d’une beauté à couper le souffle.



Cabrera, citée deux fois dans le quiz Baléares du Gazapo, figurait au planning du voyage, ce qui n’a pas manqué d’attirer notre attention sur ce site qui s’est avéré intéressant à bien des égards.

La traversée d’une heure en bateau au départ de Colonia de Sant Jordi était prévue pour le mercredi 4 mai. Dès le matin, ceux qui ont le pied marin l’attendaient avec impatience, les autres avec appréhension ; les premiers prenant d’assaut le pont avant inondé de vent et de soleil, les autres s’installant prudemment à l’arrière ou à l’ombre. Ce fût, de l’avis général, une très belle journée. Mais qu’a donc cette île de si particulier ?

C’est un parc national maritime et terrestre, classé depuis 1991.

Au total ce sont 10000 ha qui sont dorénavant protégés, dont 1500 ha environ correspondent à l’archipel de Cabrera. Les eaux sont transparentes et poissonneuses et les fonds variés : sable, roches, grottes, plantes marines, offrant l’habitat et la nourriture à des nombreuses espèces de poissons, mollusques et crustacés. Une plante marine notamment joue le rôle essentiel d’oxygéner l’eau de mer « la posidonia ». Pas de vipères, mais un petit lézard propre à ces îlots de Cabrera, appelé « le podarcis lilfordi ». Outre une zone de passage pour les oiseaux migrateurs, Cabrera possède des colonies d’oiseaux telles que la mouette, le cormoran huppé, le puffin, le pétrel et des rapaces tels que le faucon et le balbuzard pêcheur, pour ne citer que les principales espèces. La végétation est celle d’un maquis méditerranéen et on y dénombre 450 espèces dont une propre aux Baléares « les ses bledes ».

Mais Cabrera n’a pas été seulement un paradis terrestre ! L’île, en effet, a servi de prison, certains disent de camp de concentration, aux prisonniers français après la capitulation de Bailén en 1808. Des 25000 soldats que comptait l’armée française environ 3000 survivront, d’abord, à des épidémies dans la Ville de Cadix, où ils étaient concentrés, puis, à leur isolement sur cette île dépourvue d’eau potable et n’ayant pour abri que des grottes et des cabanes de fortune.

Pour ceux que cette tragédie humaine de l’histoire napoléonienne intéresse, l’historien canadien Denis Smith en a écrit et publié tout récemment un récit.

Marie-France

La Ca’n Prunera à Sóller

On n’imagine pas, dans une petite ville comme Sóller, trouver un endroit aussi magnifique, et surtout abritant une telle quantité d’œuvres d’art de grands maîtres du XIXème et XXème siècles.

La maison, majestueuse, a appartenu à une famille enrichie dans le commerce des fruits. C’est un très bel exemple d’Art Nouveau avec une façade en pierre calcaire blanche ornée de splendides balcons en fer forgé ! Ce fer forgé se retrouve d’ailleurs dans les rampes d’escalier très bien travaillées.

Les pièces sont meublées avec des meubles Art Nouveau, éclairées de très beaux lustres et carrelées de carreaux anciens en ciment aux motifs graphiques très variés. Plusieurs pièces sont consacrées aux expositions. On peut ainsi y admirer des œuvres de Gauguin, Cézanne, Vlaminck, Picasso, Miró, Klee, Kandinsky …

Au sous-sol, une installation assez surprenante : des vases transparents où flottent des cervelles (mouton ? porc ?... ), chaque vase étant balayé par de très jolis jeux de lumière.

Pour se remettre de ce choc visuel et émotionnel, il reste à se promener dans un jardin reposant agrémenté de sculptures, essentiellement des bronzes, et à descendre en trolley au Port de Sóller.

Josette et Janine

El Hondero Balear

Le Lanceur de Pierres* Baléar

Lors de notre visite à la verrerie d’art Gordiola nous avons pu voir, en traversant la cour entre l’atelier et le musée, la statue d’un homme quasiment nu armé d’une fronde. Il s’agit d’une œuvre en bronze d’un artiste majorquin du XIXème siècle nommé Llorenç Rosselló.

L’histoire du Frondeur Baléar est cependant beaucoup plus ancienne que cette statue de 1898, puisqu’elle remonte à la préhistoire des Iles et à la première civilisation qui les a habitées, la civilisation talayotique.

Dès cette époque en effet, selon des recherches étymologiques approfondies, les habitants de Majorque et de Minorque se présentaient déjà sous le nom de « Balears », qui leur avait été donné par les marchands phéniciens dont la présence dans les îles de la Méditerranée est antérieure à celle des

Grecs et des Romains. En vieux phénicien, le verbe "lancer" se disait, semble-t-il, "yaroh", et le substantif "maître" "ba’lé", ce qui donne, si l’on unit les deux concepts, "ba’lé yaroh", ou "les maîtres du lancer".

Cette explication, que l’on pourra trouver discutable, semble bien être corroborée par les historiens grecs et romains qui s’accordent à présenter les habitants des Iles Baléares comme des guerriers d’un grand courage dont la spectaculaire habileté à manier la fronde était connue dans toute la Méditerranée. Beaucoup d’entre participèrent d’ailleurs comme mercenaires des phéniciens aux guerres gréco-puniques, ainsi qu’aux trois conflits qui opposèrent Rome à Carthage. Il semblerait que la dernière guerre à laquelle aient participé les frondeurs baléars, dans l’infanterie légère, ait été la Guerre des Gaules, menée par Jules César de 58 à 50 av. JC., alors que les Iles Baléares, conquises par Quinto Cecilio Metelo en 123 av. JC après deux longues années de lutte, faisaient déjà partie depuis belle lurette de l’Empire Romain, qui y avait fondé les villes de Pollentia y Palma.

Complètement romanisés, les Baléars mirent leurs armes de côté et, peu à peu, la fronde tomba dans l’oubli, où elle serait définitivement restée si les bergers n’en avaient conservé l’utilisation, et surtout si dans les années 80, un certain Biel Frontera ne lui avait rendu une surprenante et éclatante actualité en créant la "Federació Balear del Tir de Fona", dont la naissance est elle-même une histoire peu banale.

Biel Frontera raconte en effet qu’une nuit, un lanceur de pierres d’un autre âge lui apparut en songe, et lui dit toute son indignation de voir qu’on avait délaissé au profit du foot-ball ou du basket une tradition qui par le passé avait fait la réputation, et même la gloire des ancêtres. Fort impressionné par ce rêve mystérieux, Biel se mit en quête d’autres personnes susceptibles de l’aider à remettre au goût du jour la pratique ancestrale, et le 31 juillet 1977, pour les fêtes patronales de son village de Llubi, il organisa la première compétition de « Tir de Fona », à laquelle participèrent 19 lanceurs. Ce fut un grand succès dont toute la presse de l’île s’empara avidement, au point que le principal quotidien, "Diario de Mallorca" du 2 août, lui consacra sa première page. On considère aujourd’hui ce championnat local de Llubi comme le point de départ du renouveau aux Iles Baléares de la Fronde, sport maintenant strictement réglementé, et fortement encouragé par le gouvernement autonomique, qui en a bien compris la valeur culturelle.

A quand l’inscription de la fronde baléare au patrimoine immatériel de l’Humanité ?

* Le mot "frondeur" a au fil du temps acquis en français le sens de "rebelle à l’autorité" que n’a pas le mot espagnol "hondero".

Yvon

domingo, 29 de mayo de 2011

N° 135. Mayo de 2011

Service Minimum / Servicio Mínimo

Départ en vacances le 23 avril et retour de vacances le 12 mai. Si on ajoute qu’entre ces deux dates, et donc au début du mois, le gros de l’équipe de rédaction séjourne en Espagne, vous n’aurez pas de mal à comprendre que votre GazapO de mai soit un peu moins dense que d’habitude.

Malgré cette cure d’amaigrissement imposée par les circonstances à votre bulletin mensuel, vous y trouverez tout ce qu’il vous faut savoir pour ne rien perdre du mois de mai, en attendant le numéro de juin, qui sera quant à lui un numéro spécial de 12 pages consacré pour l’essentiel aux Baléares.

Mais, "tiempo al tiempo" (c’est pas du Mitterrand mais du Cervantès, encore une fois), nous n’en sommes pas encore là. Dans l’immédiat, ce sont les vacances de Pâques, dont El GazapO, où que vous les passiez, vous souhaite de tirer le meilleur parti. Et si vous n’en avez pas cette fois-ci, vous n’en profiterez que mieux des prochaines.

Pour Los Amigoëlos, la reprise, attention !, ne sera pas le lundi 9, mais le jeudi 12 mai, comme vous pouvez le voir sur la carte-calendrier que vous avez reçue en début d’année.

Notre calendrier est élaboré de façon à ce que chacun ait dans l’année ses 30 séances de cours d’espagnol ou de danse.





Humberto y Andrea







Camino / Chemin de Santiago

Plus qu’un mois avant notre randonnée de printemps entre Quintin et Rohan les 2,3 et 4 juin prochains. Il est maintenant urgent de vous inscrire, car après le 22 ami, ce sera trop tard. Prévoyez un budget d’environ 60 euros et de bonnes chaussures. Voici le programme:

1er jour : RDV à Quintin à 10h00 avec votre casse-croûte. Etape Quintin-Bosméléac

2ème jour : Bosméléac-Saint-Caradec (bus à 16h00 ou 18h34 jusqu’au gîte de Caurel)

3ème jour : (Bus à 09h39 de Caurel à Saint-Caradec) Dernière étape jusqu’à Rohan. Retour en car à Quintin.

Pour les inscriptions, contactez Marie Jeanne au 02 96 45 27 86 ou Yvon au 02 96 22 13 42, ou envoyez un mail a « losamigoelos@wanadoo.fr ».

Scrabble en castellano/espagnol

Une partie vraiment atypique que la dernière puisque Micheline et Yvonne n’ayant pas d’adversaires à se mettre sous la dent, c’est l’arbitre qui s’y est collé. Et de plus nous avons été obligés de limiter la partie dans le temps, ce qui fait que nous n’avons pas pu la terminer. Bien évidemment, aucun record n’a été battu . Ce sera sans doute pour la prochaine fois, le samedi 14 mai à 13h30, à Lannion.

Nuit des Spectacteurs

Le mois de mai s’achèvera par la grande fête annuelle de l’association, à laquelle tous les Amigoëlos et Amigoëlas se doivent d’être présents, d’une part pour applaudir les artistes qui à cette occasion monteront sur la scène de Pommerit-Jaudy, et d’autre part pour partager avec les autres membres de l’association le magnifique buffet composé des meilleures spécialités culinaires de chacun.

Vous pouvez bien entendu, et c’est même souhaitable, amener parents et amis qui pourront ainsi découvrir la bonne ambiance qui caractérise nos « auberges espagnoles ».

Vous l’avez bien compris, c’est LA soirée à ne pas manquer, et ce sera le samedi 28 mai, à partir de 20h00, à la salle municipale de Pommerit-Jaudy.

Lotería del / Loterie de CMB

La remise des lots de la Tombola du CMB a eu lieu à l’agence de Paimpol le samedi 23 avril. En présence de notre présidente Jeannine, et des animateurs Pepita et Yvon, les responsables du CMB ont remis aux heureux bénéficiaires ou à leurs représentants les neuf lots attribués à Los Amigoëlos, l’association paimpolaise qui en a obtenu le plus grand nombre. Parmi les gagnants, il y avait deux frères, Guillaume et Arnaud, qui ont tous les deux eu la bonne idée d’acheter un billet à Tian, la copine du dernier, et ont de ce fait obtenu l’un, un coffret Breizh Box et l’autre une cafetière Nespresso.

Cursillo / Stage de Flamenco

Le nouveau stage de flamenco, avec Antonio TRIANA, initialement prévu les 14 et 15 mai, a dû être reporté au week-end des 11 et 12 juin, où Antonio viendra avec une nouvelle chorégraphie pour laquelle les danseuses avancées devront se munir d’un éventail.

Déménagement / Mudanza

La date n’en est pas encore fixée exactement mais c’est entre le 25 et le 30 juin qu’aura lieu le déménagement du local de Lannion, auquel nous renoncerons à la rentrée prochaine, date à partir de laquelle les cours d’espagnol auront lieu dans une salle de la Communauté de Communes Lannion-Trégor, rue De Broglie à Lannion.

Toutes les personnes intéressées par de la documentation touristique sur l’Espagne sont invitées à venir se servir dans le stock considérable dont nous disposons mais que nous ne pourrons pas conserver. Par ailleurs, nous acceptons la candidature de tous les déménageurs bénévoles qui se présenteront. A voir avec Yvon.