domingo, 1 de junio de 2008

El Galizap♥n






























GALICIA 2008













Los Amigoëlos en Galice
par Irénée et Thérèse

Saint-Jacques, c’est là bas, au bout de la Bretagne espagnole. On dit que celui qui a fait le pèlerinage de Compostelle, en revient différent !!! Personnellement, je ne peux pas le nier. J’ai "halé" ma patte (comme on dit dans la marine). Pour ce faire, j’avais acheté un bâton de pèlerin qui, malencontreusement, un soir, rencontra l’œil d’Andrée. Le bâton n’en garde pas trace, et nous espérons que l’œil d’Andrée non plus.

Qu’en fut - il du groupe ?

Ce qui est sûr, c’est que nous avons passé 14 jours formidables, dans une ambiance excellente que les intempéries galiciennes n’ont pas altérée, bien au contraire. Mais il faut dire que l’ange Gabriel veillait sur nous !!!, et que Thierry, notre chauffeur, était super.
A l’île de Ons, dont le nom, comme enez, serait une déformation du celtique inis ( île ), après un bon repas dans un restaurant qu’avait fréquenté avant nous le Roi d’Espagne en personne, nous avons admiré Josette jouant les naïades . Mais il faut dire que d’autres ondines bretonnes se sont baignées aussi à Sanxenxo . 16°C ! Quel courage!
Il est vrai que ce jour-là, à Sanxenxo, – prononcez San Chencho – le soleil était au rendez-vous et, comme aurait pu le dire le chauffeur du car, plutôt scolaire de par son état et l'ambiance qui y régnait, il ne fallait surtout pas Bouder son plaisir !
Nos organisateurs nous ont fait découvrir une très belle région et des sites merveilleux, qu’il s’agisse de la nature et de ses rivages ou des architectures médiévales et baroques de Saint-Jacques et autres belles villes de Galice, sans oublier, au Pays Basque, le musée de Bilbao.
Nous en avons encore plein les yeux, avec les souvenirs "sons et images" qui s’y rattachent.

Hasta la vista ! Kenavo !

Le Coq de Barcelos et le pèlerin !
par Janine

Le Portugal et la France ont comme emblème un coq. Au Portugal, c’est le coq de Barcelos, dont l’histoire édifiante est associée à celle d'un pèlerin qui cheminait vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
Barcelos est une petite ville du nord-ouest du Portugal, jumelée avec Vierzon et… Pontevedra. Elle est connue pour ses poteries et pour une légende passée de génération en génération : celle du célèbre Coq de Barcelos. Il en existe plusieurs variantes mais toutes se terminent de la même façon heureuse. En voici une :
Un jour, un crime fut commis dans la ville. On ne retrouva pas le coupable. Quelque temps plus tard apparut sur les lieux un homme de Galice sur qui se portèrent les soupçons, on ne sait pour quelles raisons. Il fut arrêté sans preuves, et il eut beau protester et clamer son innocence, rien n’y fit.
Personne ne voulut croire qu’il se rendait à Saint-Jacques-de-Compostelle pour accomplir un vœu et il fut condamné à être pendu. Au moment où on le conduisait à la potence, il demanda à voir le juge qui l’avait condamné. On l’emmena donc à la résidence du magistrat qui était en plein banquet avec des amis. L’accusé affirma de nouveau son innocence et devant l’incrédulité de l’assistance, il montra le poulet rôti qui était sur la table et s’exclama:
« Il est aussi sûr que je suis innocent, qu’il est sûr que ce coq chantera au moment où on me pendra. »
Cette déclaration provoqua les éclats de rire de toute l’assemblée, mais personne ne toucha au coq rôti qui resta donc entier dans son plat. L’homme fut traîné à la potence et ce qui semblait impossible arriva ! Au moment où le pèlerin allait être pendu, le coq rôti se dressa sur la table et chanta. Le juge et ses invités restèrent ébahis. Le magistrat courut à la potence et quelle ne fut pas sa stupéfaction de voir que le nœud refusait absolument de se serrer sur le cou du condamné. On le délivra immédiatement et on le renvoya en paix. Quelques années plus tard, il revint à Barcelos, où il fit ériger un monument en hommage à la Vierge et à Saint Jacques.
Le "happy end" de cette légende a valu au coq de Barcelos de devenir un symbole de foi, de justice, d'honneur, de bonne chance, et d'être adopté comme un des emblèmes nationaux du Portugal. Il est également, par voie de conséquence économique, une des pièces en terre cuite les plus vendues dans le pays !


Qu'est-ce que le malaise vagal ?
par Josette

Le malaise vagal est dû à un réflexe neuro-cardio-vasculaire (le nerf vague innerve le cœur). Il associe un ralentissement du rythme cardiaque (bradycardie) à une chute de la tension artérielle. Les deux phénomènes conjugués entraînent une diminution brutale d'apport d'oxygène au cerveau, d'où sensation de malaise, chute, évanouissement.
Ce malaise touche le plus souvent des personnes jeunes et en bonne santé (1). Il apparaît après une station debout prolongée, un état de fatigue, une atmosphère chaude et confinée, (2), après un repas, une émotion, une douleur violente... Il débute par des bâillements, des sueurs, une pâleur rapide, une respiration ample, parfois des nausées... Le traitement consiste à s'allonger, jambes surélevées dès les premiers signes de malaise.
Pourquoi ce préambule sur les causes, le diagnostic et le traitement du malaise vagal ? C'est qu'en deux jours, pendant notre séjour en Galice, j'ai eu l'occasion d'assister à deux de ces malaises.
D'abord, à La Corogne, Irénée... Nous venons de visiter deux superbes églises romanes et nous reposons un peu dans un jardin public. Tout à coup, Irénée se sent faible. Pierrot, notre ami bégarrois-loguivyen nous le ramène en urgence et Jacques le médecin prend les choses en main, diagnostiquant un malaise vagal. Un banc de pierre fait l'affaire et voilà Irénée allongé pour environ 30 minutes. Lorsqu'il se sent mieux, ces deux hommes forts le soutiennent et nous nous rendons tous au restaurant, place de l'Ayuntamiento, où il s'endort comme un bébé sur sa chaise.....30 minutes plus tard, après cette bonne sieste, il est en pleine forme et le soir même chante à tue-tête
Le lendemain matin, journée libre à Sanxenxo. Bien conseillée, je me rends dans un magasin de colifichets. Dès l'entrée, je constate que la jeune vendeuse est bien pâle... Je choisis trois colliers fantaisie et m'achemine vers la caisse. La vendeuse est devenue verdâtre ! Je lui demande comment elle se sent et elle me répond, en tournant de l'œil, "très mal". Une cliente espagnole est entrée, nous n'avons que le temps de l'attraper au vol et de la coucher, jambes surélevées derrière son comptoir. La dame me conseille d'ouvrir les portes du magasin car il fait plus de 25 degrés. Ceci fait, nous assistons la vendeuse pendant une demi-heure environ. Ensuite, je peux enfin payer mes colliers
Deux malaises vagaux en deux jours, c'est inhabituel, mais me voilà prête en cas de récidive !
(1) : Irénée (2) : la vendeuse
En écho, les remerciements de Thérèse et Irénée
"A St Jacques nous avons rencontré des "pèlerins". A La Corogne nous avions de bons "Samaritains" (qui se reconnaîtront) et qui, par leur chaleureuse présence leur aide et leurs bons conseils, ont fait face à la situation. Qu'ils en soient vivement remerciés."

Azulejos à Porto
par Andrée

Lundi 21 avril, petite incursion au Portugal. La visite des caves CALEM, faite au pas de course commercial, la dégustation et les achats subséquents de quelques bonnes bouteilles de porto nous laissent le temps de disfrutar de la magnifique perspective sur le Douro, ses bateaux traditionnels et ses ponts, avant de partir à la découverte de la vieille ville, de l'autre côté du fleuve
Après la visite du magnifique palais de la Bourse, nous prenons la direction de la gare de Sao Bento et de la cathédrale, située un peu plus haut dans la ville. Objectif : contempler les très beaux azulejos qui ornent les murs de la salle des pas perdus de la première, et ceux des deux étages du cloître de la seconde.
Le mot azulejos ne vient pas de l'espagnol azul (bleu), comme on pourrait le penser, tant il est vrai que la couleur bleue domine ceux qui ornent les édifices que nous avons admirés. Il vient de l'arabe al zulaydj qui signifie pierre polie ou morceau de terre cuite et lisse. Ce terme a été adopté pour désigner un ensemble de carreaux de faïence, représentant des scènes traditionnelles de la vie quotidienne ou des moments forts de l’Histoire.

L'étymologie d'azulejo ne laisse évidemment aucun doute sur l'origine de cet art particulier : il a été introduit et développé par les Maures dans toute la péninsule Ibérique. Il s'est maintenu au Portugal après la reconquête - les azulejos sont devenus un des emblèmes du pays - et s'est largement exporté dans les anciennes colonies (Brésil, Macao, Goa…) ainsi que dans des pays sous influence hispanique comme le 'Mexique.

Gare de Sao Bento


A Porto même, cet art n'est pas seulement réservé aux monuments historiques ou de prestige. En se promenant dans les rues de la vieille ville, il est fréquent de découvrir de tels panneaux muraux – malheureusement souvent défraîchis - ornant les murs des maisons et des immeubles.

O Polbo da Illa de Ons
par Yvon

Quiconque a séjourné en Galice sait que sa cuisine n’a rien à envier à celle des pays les plus réputés dans ce domaine, surtout en matière de fruits de mer et de poissons, dont elle offre un choix immense. S’il fallait cependant choisir un plat galicien, et n’en choisir qu’un, aucun doute, ce serait le poulpe, également connu sous le nom de pieuvre, octopus pour les Anglais et les savants.
De A Coruña au nord à A Guarda au sud, des Rías Baixas à l’ouest à la Serra dos Ancares à l’est, pas de bar, taverne ou restaurant, en effet, qui n’en propose, accommodé selon mille et une recettes : a feira, a la gallega, con cachelos, con garbanzos … etc …
Nous sommes pour notre part allés le déguster en caldeirada dans un endroit dont le nom est associé au poulpe comme Jabugo l’est au jambon ou Xixona au turrón : l’île de Ons, qui avec les Cíes, Sálvora et Cortegada, constitue le parc naturel des Iles Atlantiques.
Des deux restaurants de l’île, Casa Acuña et Casa Checho, seul ce dernier était ouvert, rien que pour nous et l’équipage de Delfín Primero, la vedette qui nous avait amenés en 40 minutes du port de Sanxenxo. Avec les quelques personnes qui y vivent à l’année, nous étions donc seuls sur l’île. La saison touristique galicienne, pendant laquelle Casa Checho peut servir jusqu’à 600 repas par jour, ne commence vraiment qu’en juillet. Nous étions donc franchement à notre aise dans la grande salle à manger qui donne sur la ria de Pontevedra, et sur un des murs de laquelle une plaque rappelle la visite à Casa Checho, en septembre 2000, de Sa Majesté Juan Carlos I, venu bien sûr y manger du poulpe. Tout comme Julio Iglesias, que l’on peut voir en photo dans le bar, en compagnie du patron. C’est donc dans une salle fréquentée par des célébrités que nous nous sommes retrouvés à l’heure du déjeuner, après une promenade apéritive à travers les ajoncs et les genêts en fleurs.
Aux fourneaux, Lola, la patronne. Dans la salle, ses deux fils. Et dans les assiettes, sur les deux grandes tables préparées à notre intention, une part de tortilla et de empanada. Une empanada de mariscos savoureuse, digne entrée en matière d’un menu dont le plat principal, pulpo en caldeirada, nous fut servi à volonté, tout comme le ribeiro dont nous l’arrosâmes copieusement.
Lola, la cuisinière



Mémorable ! Et héroïque, dans ces circonstances, de garder une place pour les délicieuses tarta de queso et tarta de manzana qui nous furent apportées en dessert. Inutile de préciser que la promenade digestive fut plus courte, et bien plus lente, que celle du matin. Quant au retour sur le continent, le vent étant fort heureusement tombé dans la journée, il fut moins chahuté que l’aller !
Il eût été vraiment dommage, comme nous l’avions un moment envisagé, de supprimer cette belle escapade ilienne pour cause de météo adverse.



La recette du pulpo en caldeirada

Ingrédients :- 1 poulpe d’un kilo et demi
- 1 kilo de pommes de terre
- sauce à l’ail (voir recette)
Préparation : Plongez le poulpe par trois fois, en le tenant par la tête, dans de l’eau bouillante non salée. Après la troisième fois laissez-le cuire à feu moyen pendant 45 minutes environ. Réservez un peu d’eau de cuisson.
A part, faites cuire les pommes de terre coupées en rondelles dans de l’eau salée avec une feuille de laurier. Couvrez le fond d’une grande cassolette en terre cuite avec les pommes de terre et déposez sur celles-ci le poulpe dont vous aurez coupé les tentacules en morceaux de deux centimètres environ. Arrosez avec un peu d’eau de cuisson et laissez reposer pendant que vous préparez la sauce avec de l’huile d’olive, quelques gousses d’ail, du paprika doux et un peu de paprika fort, du poivre blanc et un peu de vinaigre. Faites chauffer l’huile à feu doux avec l’ail écrasé. Quand l’ail commence à dorer, retirez du feu et ajoutez le paprika, le poivre blanc et une rasade de vinaigre. Remettez au feu tout en remuant. Versez la sauce bien chaude dans la cassolette et remettez-la à feu moyen quelques instants en la remuant de temps en temps. Servez bien chaud.
Attention: Si le poulpe est frais, il faut le battre avant de le cuire (comme les ormeaux). S’il est congelé, ce n’est pas nécessaire, car la congélation l’attendrit.

La cocina gallega
par Annick
La gastronomía gallega presenta notables particularidades, y no hay que olvidar que los cocineros gallegos tienen fama de contar entre los mejores de España.
Una de las especialidades más famosas es la empanada, un tipo de torta de masa muy fina que se sirve fría o caliente. El relleno depende del humor del cocinero. Puede ser mariscos, pescado, pichón, liebre etc…La empanada era uno de los platos favoritos de los peregrinos del Camino de Santiago.
Otra especialidad del lugar es el rancho, muy parecido al cocido y al ragú, y en el que se echa de todo (carne, patatas, nabos, col…).

Los productos de la costa : El pescado es siempre fresco y excelente. Sobre todo la merluza (le merlu), la lubina (le bar), el bonito (le thon), el mero (le mérou), el rape (la lotte), el pulpo y los calamares. Pero el placer del gastrónomo procede sobre todo de los mariscos (moluscos y crustáceos): almejas (palourdes), cigalas (langoustines), percebes (pousse-pieds), nécoras (étrilles), vieiras (coquilles Saint-Jacques…) muy apreciados con los vinos Albariños y Ribeiros.

Las carnes : Un caldo sin unos buenos trozos de chorizo o morcilla es inconcebible. Sin embargo, el cerdo está lejos de ser la carne predominante, ya que la de ternera es mucho más habitual. En Galicia, se crían más vacas que cerdos.

Las verduras.: La verdura par excelencia de Galicia es la col. Es la base del caldo gallego, al que se puede añadir toda clase de verduras, además de cerdo o ternera.

Los postres : El queso del país (Tetilla, San Simón o Arzúa) tomado con dulce de membrillo es un placer para el paladar. Hay numerosas otras especialidades locales. Las más famosas son las tartas de Santiago, cuyo denominador común con las otras tartas es la utilización de la almendra en todas sus formas posibles.

Images de la Ría de Pontevedra
par Hélène














El GazapO a eu accès au carnet de voyage d’Héléne et y a trouvé de bien jolis dessins. Ci-dessus, l’île de Ons, et ci-dessous la plage du Silgar.

















Ressemblance par Marie France




Après les dessins d'Hélène, place à une des œuvres maîtresses de la peinture espagnole avec ce détail du Tres de Mayo, appelé aussi Les Fusillades de la Moncloa. Ce tableau de Francisco Goya est un hommage aux victimes des représailles exercées par les troupes d'occupation de Napoléon après le soulèvement du peuple de Madrid le 02 mai 1808.
Observez attentivement les traits de ce jeune homme qui, au centre du tableau, défie les fusils pointés sur sa poitrine et dont la chemise blanche qui ressort de la nuit madrilène symbolise l'innocence.








Regardez ensuite, à gauche, la photo de Jorge, le fils de notre cuisinière à l’hôtel Justo.

















C’est Thérèse qui, la première, a trouvé cette ressemblance certaine entre Jorge et le jeune homme du tableau de Goya ! La tablée a applaudi et, éprise de justice, s'est exclamée : "peut-être Jorge est-il le descendant du jeune fusillé qui aurait échappé au massacre !!!". Illusion ! Goya ne fut pas témoin de ces événements.







Le Guggenheim à Bilbao
par Marie Paule


Dès la première vision, le bâtiment procure un sentiment d'intégration parfaite à son environnement. Œuvre de l'architecte d'origine canadienne, Frank Gehry, il a été conçu pour donner une impression de mouvement. Les matériaux utilisés pour l’habiller sont la pierre calcaire, le titane et le verre. Les volumes courbes recouverts de titane réfléchissent la lumière et répondent aux reflets du fleuve Nervión. Ouvert le 18 octobre 1997, le musée Guggenheim de Bilbao jouit d'une grande renommée et donne du Pays Basque une image moderne, dynamique et cosmopolite
Le musée compte 19 galeries distribuées sur 3 niveaux. Lors de la visite, l'intérêt se porte autant sur l'architecture du musée lui-même que sur ses collections. Aux abords du musée, deux réalisations monumentales attirent notre attention. Côté rivière, une sculpture en fonte de Louise Bourgeois, intitulée "Maman", représente une araignée géante. De l'autre
côté, c'est Puppy, un chien de 12 mètres de haut harmonieusement fleuri, qui accueille les visiteurs. L'œuvre, signée Jeff Koons, consiste en une énorme sculpture en acier inoxydable supportant terreau et plantes.
La collection permanente comporte des œuvres particulièrement remarquables. On trouve ainsi, à l'entrée, une œuvre originale et colorée de Jenny Holzer, spécialement conçue pour le musée. Elle se compose d'une série de bandes défilantes affichant des messages lumineux. A l'avant, ils sont rouges et exprimés en anglais et en espagnol ; à l'arrière, ils sont bleus et en langue basque. Toujours au rez-de-chaussée, la grande galerie de 130 m de long et de 30 m de large accueille l'œuvre monumentale de Richard Serra : "La matière du temps" qui se compose de 7 sculptures en acier autopatinable. Lorsque le visiteur parcourt les sculptures, celles-ci se transforment de manière à créer une sensation de vertige et d'espace en mouvement.
Au deuxième niveau, l'exposition "Art in the USA, 300 ans d'innovation" présente des tableaux qui retracent un portrait de l'expérience nord-américaine avec ses mythes, ses rêves, ses difficultés et ses faiblesses. En parcourant les différentes salles, le visiteur suit l'évolution du pays. Il traverse l'époque coloniale avec ses riches propriétaires terriens, ses pères fondateurs, avec aussi les impressionnants paysages des territoires sauvages du nouveau monde et la Conquête de l'Ouest… Puis il passe par le triomphe de l'expressionnisme pour aboutir au Pop Art.
Au troisième niveau, l'exposition "Choses du Surréalisme" explore l'influence de ce mouvement sur l'univers du design qui concerne la mode, le mobilier, le théâtre ou la publicité. A côté des toiles surréalistes de René Magritte, Max Ernst, Salvador Dali ou Yves Tanguy, sont exposés quelques objets parmi les plus extraordinaires du XXème siècle, dont le " téléphone homard "de Dali.

La cité de la culture de la Galice
Un projet grandiose, une réalisation chaotique
par Guy

Andrée et moi avions en mémoire une émission sur un projet architectural en cours de réalisation à Saint Jacques de Compostelle. Impossible cependant de nous souvenir si les images de la colline arasée provenaient d’une émission télévisée ou de notre imagination en écoutant la radio. Nous étions d’accord sur le fait que cela remontait à 3 ou 4 mois avant le voyage en Galice, et que le projet était fortement contesté.
Le jour où nous sommes allés à Saint Jacques de Compostelle, nous avons ouvert l’œil, et vu un immense chantier bordant l’autoroute menant à La Corogne, à peu près à hauteur de la « salida Este » vers Saint-Jacques. Dans le car, tous les Amigoëlos ont pu entrevoir le chantier mais personne n'en connaissait la finalité: un centre commercial, un centre culturel ou autre chose? La réponse, nous allions la trouver, après moult recherches, à travers les grosses lunettes de Google : une réponse en deux actes comme dans les scénarios des films muets de Charlot.












PREMIER ACTE (1999) : TOUT VA BIEN
La naissance d'un projet grandiose NEW YORK, le 3 avril 2001 - Le ministre espagnol de l'Education, de la Culture et des Sports, Pilar del Castillo, et Manuel Fraga Iribarne, président de la Xunta de Galicia, ont dévoilé aujourd'hui les plans de la cité de la culture de la Galice : un projet de 125 millions de dollars s'étendant sur quelque 75000 mètres carrés et conçu par le bureau d'architecture de réputation internationale Eisenman Architects… …Misant sur l'"effet Bilbao" (ainsi nommé en raison de la popularité que le musée Guggenheim a conférée à cette ville), la communauté autonome de la Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne, se tourne vers sa cité de la culture, d'une modernité audacieuse, pour stimuler le tourisme tout en enrichissant les attraits culturels et éducatifs proposés dans la région. … à trois kilomètres du cœur de Saint-Jacques-de-Compostelle …, la cité de la culture consistera en un complexe de six bâtiments avant-gardistes aux lignes audacieuses : le Musée d'histoire de la Galice, le Centre des nouvelles technologies, une salle de concert, une bibliothèque et un bureau des archives de la Galice, un immeuble des services centraux et de l'administration, l'arboretum de la Galice… Le sommet du Monte de las Gaias sera aménagé sur 173 acres (plus de 7 hectares) en "montagne magique"… . Creusées à même le sommet de la colline, façonnées et coiffées de pierres naturelles, les structures de la cité de la culture, plutôt que de ressembler à des bâtiments, ressembleront davantage à des formes découpées à même la montagne. "La cité de la culture de la Galice se veut un reflet de notre culture", a indiqué Manuel Fraga Iribarne, président de la Xunta de Galicia, "progressive et ouverte sur l'extérieur, créative et à la fine pointe, à la fois pluraliste et fidèle à elle-même, en harmonie avec les technologies modernes et d'avant-garde, et liée à jamais à la société de l'information. "La date de parachèvement du premier bâtiment de la cité la culture de la Galice est prévue pour janvier 2003, le complexe tout entier devant être achevé en 2004.
DEUXIEME ACTE (2006): TOUT VA MAL, après la non réélection de Fraga Iribarne

Voilà un chantier qui a pris quelque retard : Andrée en a trouvé la raison avec ce deuxième texte tiré d’une émission d'Arte du 24 novembre 2007, celle que nous avions sans doute vue en partie. Ah ! la mémoire ! Voici l’extrait significatif :
« Kurt W. Forster, historien de l’architecture, décrit la Cidade da Cultura comme une "supernova". Une étoile bien vite éteinte, d’ailleurs : il y a deux ans, l’octogénaire Manuel Fraga, dont la carrière politique avait débuté sous Franco, n’a pas été réélu. Ce que l’on avait jusqu’alors soigneusement dissimulé éclatait au grand jour. Le projet, budgété initialement à 120 millions d’euros, en avait déjà englouti 350, alors qu’un tiers seulement de l’ouvrage était achevé. Arrêt des travaux. Le successeur de Manuel Fraga doit trouver une solution. Et ce n’est pas chose facile. Lorsque, récemment, la cour des comptes galicienne dénonce un gaspillage massif des fonds publics, le parlement décide qu’une commission d’enquête doit se pencher sur la question. La controverse fait rage.
Après un arrêt pour une définition plus précise du contenu de certains bâtiments, les travaux ont repris, mais le scénario du troisième acte, la phase d'achèvement, ne semble pas encore définitif. Il faudra donc attendre plusieurs années avant qu'un nouveau voyage en Galice nous permette d’ admirer cette Cité de la Culture : 2012, voire 2014, sont les dates qui sont avancées pour la fin du chantier.

La Chapelle de Lancerf à Pontevedra
L'étonnante collection de dessins de CASTELAO
par Christine

Todos saben das cruces celtas de Irlanda, dos calvarios de Bretaña e dos cruceiros de Galiza; Mais poucos saben ainda que as terras bretonas estan estradas de cruceiros identicos os nosos.....(1)
Tout le monde connaît les croix celtes d'Irlande, les calvaires de Bretagne et de Galice. Mais peu savent que les terres bretonnes sont jalonnées de calvaires et croix identiques aux nôtres.....
Parmi les nombreux musées visités au cours du voyage, c'est celui de PONTEVEDRA qui m'a le plus surprise par sa polyvalence et sa richesse. Etonnant, surprenant… C'était un enchantement de découvrir ce petit musée aux multiples facettes avec ses collections de matériel archéologique des différents âges de la préhistoire, de bijoux celtes dont les superbes torques trouvés dans les nombreux castros de Galice – les places fortifiées des Celtes comme Santa Tegra –, les peintures de l'école espagnole du XVème siècle …etc. Mais ce qui était beaucoup plus inattendu, et qui a retenu toute notre attention, c'est l'œuvre d' Alfonso Daniel Rodriguez CASTELAO, plus particulièrement ses dessins sur la Bretagne !
Personnage haut en couleur, né à Rianxo en 1886, au sud de la province de La Corogne, il fut tout à la fois, caricaturiste, dessinateur, peintre, critique d'art, intellectuel, écrivain, artiste. Plus Galicien que Galicien, épris de Liberté et d'Egalité, il s'engagea dans une lutte politique acharnée pour la défense de la culture et de la langue galiciennes. Sa farouche opposition au franquisme lui valut de vivre en exil à partir de 1940 et c'est à Buenos Aires qu'il est mort en 1950. Ses restes furent rapatriés et enterrés en 1984 au Panteón de Galegos Ilustres dans le Musée du Peuple Galicien.
Cet homme aux multiples talents s'intéressa non seulement au patrimoine religieux de la Galice mais également à celui des autres pays Celtes. Il visita la Bretagne en 1929 en compagnie de son épouse et en profita pour effectuer une minutieuse comparaison entre les croix et calvaires des deux pays sans oublier de croquer dans ses dessins des scènes de la vie quotidienne.
Nous sommes restés sans voix, devant ses dessins de notre Bretagne : des coiffes, des croix et des calvaires de notre région: Les 150 gravures qu'il publia dans un livre sont là, accrochées au mur…(2) Le plus troublant est de trouver la Chapelle de Lancerf en Plourivo, dessinée par lui, au crayon, lors de son voyage chez nous.
Aujourd'hui, personne ne la connaît plus sous cet angle, depuis qu'elle a été sauvée des ruines et restaurée ces dernières années par une équipe de passionnés. Une visite à cette chapelle s'impose aux plus curieux. Elle date du XIIIème siècle et ne manque pas d'Histoire ni d'histoires, puisqu'elle fut construite pour célébrer la victoire d'Alain Barbetorte sur les Vikings en 936 à Plourivo…

1) Les croix de pierre en Bretagne. Castelao. (C.R.B.C., Brest, 1987, 133 p.).
2) Castelao publia aussi un livre similaire sur la Galice : As cruces de pedra na Galiza, Editorial "Nós" Buenos Aires, 1950.

NDLR : Comment ne pas signaler ici un autre ouvrage sur le patrimoine granitico-religieux breton, intitulé Les Calvaires de Quemperven ? Ecrit par Wolf avec un ami du coin, et édité par Doris, il recense avec force détails tous les calvaires de cette petite commune où nos deux amis ont élu résidence secondaire. Et il est plus facile à trouver que celui de Castelao, puisque vous pouvez vous le procurer auprès d’Yvon pour la modique somme de 10 €.

La première fois que j'ai vu, senti, goûté la Galice
par Jean Paul

C'était du côté d'Ourense dans un endroit que je ne saurais plus situer, par une journée torride de l'été 2001. Nous venions de traverser la Castille dénudée, récolte des blés engrangée, ses villages compacts assoupis, avachis comme autant de bouquets fanés éparpillés sur un plateau jaune paille qui semblait ne jamais devoir finir. Déjà, le paysage avait changé et des vallonnements, voire des collines boisées avaient pris le relais de la morne plaine.
Conduite plus attentionnée, vitres ouvertes, les sens en éveil, je reconnus une odeur qui m'était familière depuis ma plus tendre enfance: un mélange d'arômes qu'exhalent les landes bien de chez nous, celui un peu doucereux des ajoncs, celui plus âcre des genêts, celui des bruyères.
Effectivement nous traversions un paysage sans arbres composé de croupes molles et de vallons légèrement bocagers tout à fait comparable à celui des Monts d'Arrée, le Yeun Ellez en moins. Au moment même où je m'écriais : "On se croirait au Mont Saint-Michel-de-Brasparts", la radio changea automatiquement de fréquence : c'était un air de gavotte qui saluait notre entrée en Galice ! Une radio galicienne présentait le festival interceltique de Lorient. Suivit ensuite un festival de gaitas (cornemuse galicienne à un seul bourdon). Fallait-il avoir fait 1500km pour être déjà revenu chez soi et écouter du biniou !
Au terme de notre voyage, à Cambados, un autre festival battait son plein : celui de l'Albariño, ce vin blanc local dont le correspondant du Turismo Rural m'avait vanté les mérites et déclaré que c'était le meilleur vin blanc du monde. Après installation à la Casa Mariñeira Lourdes, dont nous étions les tout premiers clients, je rapportai cette conversation à notre hôte. "C'est vrai, et vous allez pouvoir le vérifier tout de suite, car je vous invite à descendre en ville !" Nous faisant admirer au passage les stands des viticulteurs installés en bordure du front de mer, il nous conduisit sur cette magnifique Plaza de Fefiñáns et son palais du XVIème siècle. Et là, après la vue et l'odorat sur les hauteurs de la Galice, place au goût …Un vrai régal ! Tapas de pulpo a la gallega, pulpo con ajo, accompagnés d'un Albariño de toute beauté, un de ces vins dont on se souvient quand et où on l'a bu (1). Bref, le meilleur vin blanc du monde.
Le voyage ne pouvait mieux commencer !
Nos hôtes étaient aussi pêcheurs et mytiliculteurs. Ils nous firent visiter leur ponton à moules, assister au retour de pêche de leur bateau et, bien entendu, goûter à leurs poissons et fruits de mer du jour accompagnés du vino de la casa. Deux queimadas (2) dans la semaine nous permirent de célébrer comme il se doit notre cousinage lointain et commune celtitude …
J'ai profité de mon nouveau passage à Cambados pour rendre une petite visite impromptue à la Casa Mariñeira, dont les capacités d'hébergement se sont beaucoup développées depuis 2001. J'avais pris soin de garnir mon sac à dos d'une bouteille de lambic – terme breton pour l’eau de vie de cidre – tout à fait symbolique… Accueil plus que chaleureux… Séquence émotion ! Souvenirs d'il y a sept ans ! Cadeau pour cadeau, tout aussi symbolique, au moment des adieux, une belle bouteille d'Orujo Licor Café (3) prenait la place laissée vacante dans mon sac à dos.
Quel beau pays que la Galice !
1)Depuis lors, je n'en ai pas trouvé d'aussi bon, pas même, et loin s'en faut, celui que nous avons dégusté au Pazo de Fefiñáns qui jouit pourtant d'une solide réputation.
2) Boisson galicienne à base d’eau de vie de raisin – orujo – de sucre et de rondelles de fruits que l’on flambe…
3) Boisson de type digestif – chupito – à base d'orujo, de sucre et de grains de café

La Queimada

par Yvon



La note de Jean-Paul n’est peut-être pas tout à fait suffisante pour rendre compte de ce qu’est la queimada et de l’importance qu’elle tient dans la vie sociale des Galiciens. Pas de repas festif, en effet, pas de retrouvailles entre amis, qui ne se terminent par la préparation et consommation de ce breuvage magique destiné tout autant à chasser les mauvais esprits qu’à favoriser la digestion.



Aussi importante que les ingrédients (orujo, sucre et citron) de la queimada, est l’incantation, en galicien, qui accompagne sa préparation, car sans ce conxuro, les omniprésentes meigas (sorcières) ne manqueraient pas d’utiliser cet élément dangereux qu’est le feu pour faire du mal aux convives.

Deux fois à Santiago de Compostela
par Doris et Wolf

La première
Nous sommes en 2001. Le 3 octobre, nous arrivons, à pied, sur le Monte del Gozo (1). La première vue sur la ville et sa célèbre cathédrale est une chose très émouvante, quand on a marché 1500 kilomètres. Après des semaines de tranquillité sur le chemin, nous faisons les quatre derniers kilomètres entre des voitures que nous ne remarquons presque pas. Nous sommes tellement émus que les larmes coulent sans qu’on s’en rende compte. Est-il bien vrai que nous arrivons à la fin de cette aventure de deux mois et demi sur el camino francés pendant lesquels les pieds ont marché tout seuls, la tête étant la plupart du temps ailleurs ?
La cathédrale est très belle. Tout est très beau. Nous sommes très contents de retrouver plusieurs des pèlerins avec lesquels nous avons marché. On se rappelle les discussions, les soirées ensemble, et aussi les problèmes existentiels de notre monde, comme par exemple quand nous sommes arrivés le 11 septembre à Burgos, après 32 kilomètres ce jour-là, pour voir à la télé, dans le bar où nous prenions un café, un avion s’écraser dans deux grand bâtiments à New York....
Nous sommes restés à Santiago une journée, à peine le temps d’assister à la messe de midi dans la cathédrale, de voir se balancer le botafumeiro et d’apprendre que le 3 octobre, deux pèlerins allemands, tiens donc, étaient arrivés du Puy-en-Velay! La ville nous a semblé très jolie avec ses rues à arcades, ses églises toutes plus belles les unes que les autres. Nous avons aussi apprécié les petits restaurants avec leurs plats de fruits de mer en vitrine.
Mais... nous avons envie de rentrer à la maison au plus vite, et revoir notre famille et nos amis. Le lendemain, nous prenons le train vers Hendaye, Paris et Esslingen.



La seconde
Avril 2008, nous participons au voyage de Los Amigoëlos en Galice. Au programme de ce samedi, visite de Santiago de Compostela. De Sanxenxo, où se trouve l’hôtel, il n’y a pas trop de kilomètres, mais il pleut beaucoup ce jour-là, et les fenêtres du car sont si embuées que nous ne voyons pas grand-chose. Au point que Wolf fait des Sudoku. Se calme-t-il avec cela ? Parce que nous sommes un peu nerveux, à l’idée de revoir cette ville où nous étions arrivés à pied 7 ans auparavant.
Arriver en car, ce n’est pas pareil, mais il se trouve que nous entrons dans Santiago par la même rue que la première fois, quand nous descendîmes du Monte del Gozo. Un drôle de sentiment nous envahit tandis que le car fait le tour de la vieille ville pour trouver un parking. Nous reconnaissons quelques endroits par où nous étions passés et quelques édifices que nous avions visités. Le car nous laisse près de la cathédrale, et voilà, nous y sommes. Mais, n’était-elle pas plus belle la dernière fois ? La grande façade est noire et elle nous semble triste. Nous n’avons pas du tout la même impression. Nous ne nous sentons pas comme des pèlerins. A l’entrée, la statue que normalement chaque pèlerin touche en arrivant est en restauration. La cathédrale est impressionnante à l’intérieur, mais nous voyons tout avec d’autres yeux et ne trouvons pas les mêmes émotions qu’après la marche. Le botafumeiro est en action pendant la messe de midi, mais lui non plus ne nous semble pas aussi grand qu’il est resté dans notre mémoire. Nous ne comprenons pas non plus la statue de "Santiago Matamoros".
Comme Saint Jacques, qui a deux visages, celui du Saint et celui du Matamoros (Tueur de Maures), la ville aussi nous montre cette fois un deuxième visage. Nous passons par la maison où les pèlerins reçoivent leur credencial. Quel souvenir !
Il pleut, le pavé ruisselle. Nous retrouvons les rues à arcades avec tous leurs petits magasins. Les chaussures se mouillent, Yvon en achète des neuves, Doris achète un grand parapluie. Par ce temps pluvieux, on se trouve très bien dans un des petits restaurants de la Rúa do Franco, ou, pour le café, au Parador de los Reyes Católicos, où un portier en livrée nous ouvre la porte, comme chez les Rois ! Quelle différence avec le petit hôtel retrouvé au détour d’une ruelle, où nous étions logés en 2001, et qui n’a pas changé.
Pendant que nous achetons dans un magasin des pots de terre cuite, le nouveau parapluie, acheté le matin, change de propriétaire. Encore une nouvelle expérience dans la sainte ville, en sortant de laquelle nous voyons depuis le car, pour la dernière fois, les flèches jaunes du chemin de Saint-Jacques.
On ne voit jamais un lieu avec les mêmes yeux, avec les mêmes sentiments, mais nous sommes très heureux d’avoir revu Santiago et retrouvé les souvenirs de notre pèlerinage.

1. Monte del Gozo , précise Jean-Paul, signifie Montjoie, tout comme d’ailleurs Brelevenez, près de Lannion.

El miedo de mi vida, 40 años después
par Max

Cuando llegué a Francia con mis padres y hermano, a mis 11 años, a un pueblo llamado Pontorson que para mí parecía una capital con su Calle Mayor con tantos comercios, cafés y restaurantes, vi a un gendarme por la acera, y del miedo que tenía a la guardia civil de mi país, me cambié al otro lado. Casi me perdí por la ciudad y tardé un buen rato en volver a casa.
Cada verano, cuando viajábamos a España, llegar a la frontera era una pesadilla. En aquella época la policía y la aduana lo controlaban todo. Era la dictadura de Franco, y era normal ver armas por todas partes. Pero, ahora, ¡qué sorpresa la mía! cuando a la vuelta de Galicia, poco antes de llegar a la frontera, nos paró la Ertzainza (policía vasca). En efecto, a pocos metros del guapo policía vasco, barbudo y con pendientes, que le pedía la documentación al conductor, pude ver a otro policía, sin pendientes, pero con el mosquetón entre las manos.
Al comprobar que faltaba la matrícula del autobús en la hoja de ruta, el primer policía le pidió a Thierry, nuestro conductor, que le acompañara. Después, en la furgoneta policial, cuando en un primer tiempo Thierry se negó enérgicamente a pagar la multa de 1001 euros que le reclamaba, le enseñó las esposas*. Total, que al final hubo que pagar la multa. Por mi parte, más de 40 años después de mi salida de España y 30 después de la muerte de Franco, viví este episodio como el mal sueño de un regreso al pasado.

* Un bon dictionnaire, vous dira que le mot esposa (épouse) signifie au pluriel "menottes". Il s’agit donc dans les deux cas d’une entrave à la liberté de mouvements.


NDLR : En complément à l’article de Max, qui au retour de Galice a revécu à la frontière espagnole ses angoisses d’autrefois, il faut quand même dire qu’en 40 ans la police espagnole a changé et qu’elle n’inspire plus aujourd’hui la même terreur que l‘effrayante Garde Civile franquiste. Parmi les changements importants, il faut noter la création d’une "police autonomique" au Pays Basque (Ertzainza) et en Catalogne (Mossos d’ Esquadra).


Sabor gallego
par Odette

Découvrir une région, c'est aussi rechercher des saveurs, des plaisirs gustatifs nouveaux, aller à la rencontre d'une culture locale traditionnelle, de produits cuisinés avec soin et d'imagination.
Un des principaux atouts de la gastronomie galicienne est sa variété. Préparée avec des produits simples, mais savoureux, elle offre mille plaisirs : du Cocido (genre de pot au feu à base de jambonneau, feuilles de navets, chorizo...) à l'empanada (pâté en croûte typiquement galicien), aux plateaux de fruits de mer (huîtres, clovisses, araignées, langoustes, pousse-pieds, coquilles Saint-Jacques) et au fameux poulpe à la galicienne, sans oublier le fromage frais avec sa pâte de coing, ni la tarte aux amandes.
Et, pour arroser le tout, la Galice produit des vins de renommée internationale, que nous avons eu le plaisir de déguster tout au long de notre voyage. Parmi les principaux crus galiciens, le plus réputé est un vin blanc délicieux, aromatique et fruité, qui porte le nom de son cépage : l' Albariño.
C'est un vin A.O.C. Rias Baixas, du nom de la région productrice dont Cambados est la capitale viticole. C'est là que se célèbre tous les ans la fête de l’Albariño, lors d'un festival qui dure une semaine. C'est aussi là que nous avons visité le musée du vin et dégusté, dans le Pazo de Fefiñans – un palais construit au XVIème siècle – le cru maison, un des plus renommés et des plus anciens de la région.
Il est admis que le cépage Albariño donne un des meilleurs vins blancs du monde. Le climat d'influence atlantique, qui se caractérise par des températures douces et des précipitations abondantes, dispense également les heures d'ensoleillement nécessaires pour la maturation des raisins. Le cépage Albariño occupe la majeure partie des surfaces cultivées, mais il existe aussi d'autres cépages (Loureiro Blanco, Treixadura, Caíno Blanco, Torrontés, Godello) qui produisent d’autres vins.
L' Albariño est le complément idéal des délicieux produits de la mer des rias galiciennes, mais il est également recommandé de l'apprécier seul, ou associé aux tapas, en bonne compagnie si possible... et dans un cadre enchanteur.
A Combarro, ce village de pêcheurs dont les greniers (hórreos) situés face au rivage ont fait la réputation, sur une terrasse de restaurant surplombant la mer, avec vue imprenable sur la ria de Pontevedra, toutes les conditions étaient réunies… Sabor Gallego !

Trois Histoires Celtes
par Jean Paul

1. Nantes en Galice ?

Non! non ! Nous ne rêvons pas ! Cette photo a bien été prise à Sanxenxo. S'agit-il d'un toponyme d'origine celtique analogue à tous les Nantes, Nant, Nantouar (près de Louannec), Nantua, Nantoux… etc. que l'on peut trouver en Gaule ? Fort possible, nous aurait dit le celtisant François Falc’hun, dans la mesure où le radical celtique nant, encore usité au pays de Galles, veut dire ruisseau, rivière ou vallée. Il est d’ailleurs admis que les Celtes de Bretagne (la grande), d'Armorique et d'outre-Rhin arrivaient à se comprendre sans interprète à l'époque de Jules César …
Alors, pourquoi pas de Nantes à Nantes ? On trouve bien des rivières qui s'appellent Dourdu (eau noire en breton) dans le Massif Central ! Ou encore Nant, dans l'Aveyron, au confluent de la Dourbie (eau petite – du gaulois dubron, ruisseau –) et du Durzon (eau profonde) !
L'hypothèse, tout de même, reste à vérifier. Il faudrait la confronter à la réalité topographique et hydrographique de ce village galicien.

2. Le Trisquel en Galice

En Galice comme en Bretagne, le trisquel (triskell en breton) est un symbole d'appartenance au monde celte, hérité d'une mythologie qui fit sienne une représentation d'un ensemble de croyances déjà présentes à l'époque mégalithique…, comme le décrit ce site internet : Se han encontrado numerosos Trisqueles en forma de Petroglifos (grabados en la piedra. Tales vestigios son muy comunes en las Comunidades Autónomas de Galicia y Asturias, convirtiéndose el citado símbolo en un icono representativo de la Cultura celta, y reproducido en artículos turísticos y de mercadotecnia.
De nos jours, les trisqueles originaux se trouvent dans les musées : Santa Tegra, Pontevedra...etc. Les trisqueles "mercantiles" se rencontrent "à toutes les sauces" : sur les bijoux, les paquets de gâteaux, les noms des entreprises, sur les enseignes des échoppes... comme label de qualité et d'authenticité celtiques, et donc argument de vente...

3. Rose des vents celtique à la Corogne

La Galice affiche volontiers son appartenance au monde celte à travers sa culture, sa musique traditionnelle, sa participation aux festivals interceltiques, les noms de clubs de football (Celta de Vigo), les enseignes et labels commerciaux …etc. Au pied de la Tour d’Hercule, phare emblématique de la Corogne, face à la mer, une singulière rose des vents en céramique, réalisée par Javier Correa Corredoira en 1994, décline l'ensemble des pays celtes.

Sur cette photo, un AFPI (Amigoëlo Français Parfaitement Identifié), "celtomane" à ses heures, en arpente consciencieusement les contours… Il a déjà, bien entendu, longé les rivages de la Bretagne (Breizh), symbolisée ici par son hermine, et s'apprête à terminer son voyage par le Kernow (Cornwall - Cornouailles) en passant par l'île de Man et son triskel à trois jambes…

N° 106 Junio de 2008

EDITO

Vous connaissez bien El GazapO, que vous lisez tous les mois, plus ou moins attentivement. Vous connaissez aussi El GazapóN, qui est un gros GazapO, et il y a même eu un Gazaponponpón. Avec ce numéro de juin vous trouverez le premier, et probablement le dernier, Galizapón, c’est-à-dire un gros GazapO consacré à la Galice, en castillan Galicia, et en galicien Galiza.
Numéro spécial donc, dans lequel les participants au voyage d’avril vous racontent leur périple à travers cette Galice magique, où notre vieux monde tombe dans la mer, et sur les rives de laquelle arriva en 1493 la nouvelle de la découverte du nouveau.
Mais ce numéro spécial est aussi le numéro de juin, le dernier de la saison 2007-2008, qui comme les précédentes, plus encore peut-être, a été bien remplie et restera pour nous l’année de l’Expo. Mais pas question de nous endormir sur nos lauriers, mais plutôt d’essayer de faire encore mieux l’année prochaine.
Après la coupure estivale, nous repartirons de plus belle en septembre pour de nouveaux cours de danse et d’espagnol, nouvelles soirées gastronomiques, œnologiques et festives, nouvelles parties de scrabble et démonstrations de flamenco, une autre randonnée vers Saint-Jacques, et bien entendu un autre voyage en Espagne en avril 2009.
En attendant, bonne fin de saison et bonnes vacances.





Helen, de Catalunya







Randonnée / Caminata de Mayo














Moins nombreux que l’an dernier, nous n’en avons cependant pas moins apprécié cette deuxième étape du chemin de Saint-Jacques, qui nous a menés le 18 mai, en trois heures environ, de Tréméven à Lanvollon. Le temps, bien que couvert, était très agréable, et en arrivant à Liscorno, chapelle du XIIIème siècle récemment rénovée, ouverte pour nous grâce à Marie-Jeanne, nous avons eu un beau rayon de soleil.
A Lanvollon, Armelle nous attendait, la paella sur le feu. Avant de paser à table, nous avons fait un détour par le jardin public, où les trois Louargatais du groupe ont posé dans l’auge monolithe monumentale qui, disent-ils, leur fut nuitamment dérobée, il y a de cela vingt ans, par l’ancien maire de Lanvollon.
Et ensuite, entre le diaporama et la paella, nous avons trinqué à la santé d’Alexis, le dernier petit-fils de Marie-Jeanne, un costaud, que sa grand-mère tenait à baptiser au « cava » (Cordón Negro de Freixenet. Excellent !).





Juste au cas où vous n'auriez pas bien vu la photo







Tango Argentino / Argentin

La dernière soirée tango de la saison aura lieu au Couvent Alternatif de Camlez, le samedi 14 juin. Pour vous inscrire au repas, 15 €uros, vous devez contacter Marylène au 06 81 84 73 54 avant le 06 juin.

Scrabble en espagnol

La rencontre de scrabble du mois de mai ne passera pas aux annales de l’association pour le score réalisé (601), ni pour le nombre des participants (quatre en comptant l’arbitre) mais ce fut comme d’habitude un moment agréable de réflexion en commun, et de petits gâteaux partagés.
La prochaine partie, la dernière de la saison, aura lieu le 07 juin à 14h30, malheureusement en l’absence de Babette, la championne en titre, qui erre par les routes de la Manche sur les traces de Don Quichotte. Tous les autres joueurs sont par contre attendus. Le record à battre reste celui de janvier : 758 points.




Tanguy, de La Palma (Canarias)







Flamenco con / avec Antonio

Le prochain stage de flamenco organisé par Pepita sera animé par Antonio TRIANA, danseur professionnel qui depuis plus de dix ans revient au moins une fois par an en Trégor-Goëlo enseigner les secrets de son art aux danseuses et danseurs de Los Amigoëlos.
Ce nouveau stage aura lieu à la salle des fêtes de Pommerit-Jaudy les 28 et 29 juin et s’adresse tout autant aux débutants (le samedi de 10.00 à 12.00 et de 14.00 à 16.00) qu’aux danseurs confirmés (aux mêmes horaires le dimanche). Le prix est de 40€.
Pour y participer, et ainsi finir l’année en beauté et, peut-être, préparer vos vacances d’été en Espagne, il est conseillé de vous inscrire auprès de Pepita le plus tôt possible.



Christiane, de Castilla y Leon








Viaje / Voyage 2009

Les voyages de Los Amigoëlos se suivent mais ne se ressemblent pas, car nous changeons de destination tous les ans. Le prochain, qui coïncidera en partie avec la Semaine Sainte, nous conduira, probablement en avion, en Andalousie orientale (Almería, Granada et Jaén). Nous complèterons ainsi notre découverte de cette belle région dont nous connaissons déjà le Centre (2002) et l’Ouest (2005).
Dès le mois de septembre, El GazapO sera en mesure de vous donner toutes les informations relatives à ce nouveau voyage (dates, planning général et prix).






Zineb et Charles, sous la pluie aux Baléares










Stage / Cursillo estival de Salsa

Les 23 et 24 août prochain, histoire de se remettre en train en prévision de la rentrée, Pepita vous proposera, à la salle municipale de Pommerit-Jaudy un stage de salsa et/ou de sevillanas pour débutants.
Ni les horaires ni le prix n’étant encore définis, le mieux, si ce stage vous intéresse sera de la contacter par téléphone au 02 96 22 13 42 pour en discuter avec elle.


Fête de la musique

Heures supplémentaires en perspective pour les danseuses, et danseurs, de Los Amigoëlos à l’occasion de la Fête de la Musique 2008. En effet, Le 21 juin tombant un samedi, c’est à tout un Week-end de la Musique que nous aurons droit cette année. Au programme, pour l’instant, une démonstration de flamenco le vendredi vers 20h30 à la Salle de Plounez, réquisitionnée par le Comité des Fêtes. Le samedi, à 16h00 à la salle municipale de Trédarzec, sevillanas et flamenco, comme à Lannion un peu plus tard, place de Caerphilly , à 18h00. Enfin, le dimanche vers 21h00, salsa et sevillanas sur le port de Paimpol.
Qui dit mieux ? Tous les danseurs sont bien sûrs attendus, et tous les spectateurs cordialement invités à venir les applaudir.



Francine et Hervé, de Suède








Cena / Dîner de Lannion

Le dîner de fin d’année des cours d’espagnol pour les Lannionais (et les Guingampais qui voudront se joindre à eux) aura lieu au sous-sol du bâtiment de la rue Saint-Marc (accès par le parking de Gedimat) le vendredi 27 juin, vers 19h30. Il vous reste donc presque un mois pour chercher la recette originale qui fera l’admiration de l’assistance lors de la soirée gastronomique de grande tenue qui clôturera l’année scolaire. Ah ! N’oubliez pas d’apporter vos couverts !


Cena / Dîner de Paimpol

La salle que la mairie de Ploubazlanec met à notre disposition est plus petite que celle que Gedimat nous prête à Lannion, mais elle sera assez grande cependant pour accueillir tous les Paimpolais (et les Guingampais qui voudront se joindre à eux) le mercredi 25 juin, vers 19h30, pour le repas de fin d’année scolaire où les cuisiniers rivalisent de talent et d’originalité. Avec un peu de chance, comme c’est déjà arrivé, il fera assez beau pour dîner dehors. Pensez à apporter vos couverts.




Paula, de Irlanda











Rentrée de Septembre
Dure, la vie. Les vacances ne sont pas encore commencées qu’il faut déjà penser à la rentrée de septembre, qui pour Los Amigoëlos aura lieu le jour même de l’automne, le 22 septembre, si bien chanté par Brassens.
D’une année sur l’autre, dans les cours de danse comme d’espagnol, on essaie de maintenir les horaires qui vous conviennent, mais forcément il y a toujours quelques réajustements. Si vous souhaitez un horaire différent pour la rentrée prochaine, pensez à en parler dès maintenant à Pepita ou Yvon, avant qu’ils ne se mettent à plancher sur le planning de la saison prochaine.




Michèle, de la Ville Eternelle








Forum x 3 et Téléthon

Compliqué, le Forum des Associations 2008, qui se tiendra simultanément à Paimpol, Guingamp et Lannion, le samedi 06 septembre. S’agissant d’une journée importante où les associations présentent leur programme et recrutent des adhérents, nous nous devons de bien la préparer et d’avoir une équipe dans chacune des trois villes en question, comme pour l’Expo de décembre dernier. Si vous êtes partants pour tenir une permanence d’une heure ou deux, parlez-en à Yvon dès maintenant (02 96 22 13 42 ou yprigent@orange.fr).
Quant au Téléthon, il suffit dans l’immédiat d’en noter la date (05 et 06 décembre), pour éviter de programmer quoi que ce soit ce week-end-là. Nous avons largement le temps de définir comment nous pourrons y participer.