Número 200
Il n’a
pas, c’est sûr, la densité d’un GazapóN après voyage, mais ce numéro 200 que
vous avez sous les yeux est tout à fait honorable.
Il arrive un peu plus tard que d’habitude
mais il ne pouvait en être autrement dans la mesure où il fallait y trouver le
récit du vingtième anniver-saire de l’association avec lequel il coïncidait.
Merci donc à tous ceux qui ont
contribué à l’enrichir de leurs souvenirs, qui remontent parfois bien au-delà
des vingt ans qui viennent de s’écouler.
Ce n°200 n’est bien sûr pas le
dernier, mais seulement une étape, et votre mensuel préféré ne va pas s’arrêter
en si bon chemin, même s’il est probable, comme c’est déjà le cas pour beaucoup
d’autres journaux associatifs, qu’il essaie de s’adapter aux temps modernes et
fasse la part de plus en plus belle aux moyens modernes de communication.
Pour l’année qui est sur le point de
commencer, rien ne va encore changer, et si changements il y a, ce ne sera qu’à
partir de la rentrée prochaine. Par conséquent, au cours des six prochains
mois, vous recevrez encore votre GazapO papier, et parmi ces six numéros à
venir, il y aura le Spécial Valence, dans lequel les voyageurs vous feront part
de leurs aventures.
Mais ce ne sera pas avant le mois de
juin 2018. Dans l’immédiat El GazapO vous souhaite de passer avec votre famille
et vos amies de merveilleuses fêtes de fin d’année.
Joyeux Noël, Bonne Lecture et à
l’année prochaine !
Nuestros Veinte
Años
Nos Vingt
Ans par Yvon
Les premiers arrivés sur les lieux, en
cette pluvieuse matinée du samedi 09
décembre, étaient les occupants du camion de Paella Plus, qui se sont un moment
demandé s’ils étaient vraiment au bon endroit, à la porte de la salle Georges
Brassens, à Lézardrieux. Ils ont bien vite été rassurés en voyant arriver, à
dix heures précises, un petit groupe de
personnes, dont une en possession de la clé de la salle.
Il y a des tables et des chaises.
Beaucoup de tables et de chaises. On va cependant découvrir bien vite qu’un
grand nombre de tables, cassées, ne font pas l’affaire. Il faut donc d’abord
les trier, puis décider où et comment on va les disposer. Après bien des tergiversations,
on optera finalement pour 4 rangées de 28 places, perpendiculaires à la scène.
Voilà, vous savez combien nous étions.
Pour l’occasion on a choisi des nappes
rouges et jaunes, et des serviettes jaunes et rouges, histoire de rappeler que
Los Amigoëlos, ça rime avec … Espagne. Les verres et les couverts (ça oui, ça
rime vraiment) sont également posés avec célérité. Pas les assiettes, car le « paellero » nous a demandé
de les laisser sur une table, à côté de celle où il a l’intention d’apporter un
peu plus tard son imposante « paella » poulet-langoustines-moules-crevettes-chorizo.
Et petits pois !
Il faut encore faire le
« ponche ». Rien de plus simple ni de plus efficace pour mettre de
l’ambiance, comme nous l’avons toujours constaté. Rien de secret non
plus : il suffit de mélanger un litre de rhum à 55% avec trois litres de
jus de pamplemousse, jaune ou rosé, et un verre de sirop de canne, remettre le
tout dans les bouteilles et mettre celles-ci au frigo. Voilà, vous savez
maintenant combien titrait le « ponche ».
Avant midi, tout est prêt et les
travailleurs peuvent rentrer se changer et se faire beaux avant de revenir un
peu avant l’heure annoncée sur les billets d’entrée : 13h00. Curieusement,
ce sont ceux qui sont arrivés avant l’heure qui ont eu le plus de mal à se
garer, en raison du match de foot qui se jouait ce matin-là sur le terrain
proche de la salle. A 13h00, tous les amateurs de ballon rond étant rentrés
chez eux, ce fut notre tour d’occuper le parking. C’est à peu près à cette heure-là, au lieu de
midi comme l’avait annoncé le pâtissier, que sont arrivés les treize gâteaux
d’anniversaire, introduits illico presto dans le grand frigo de la salle.
Après vérification méticuleuse des
billets par la trésorière (pour ceux qui n’avaient pas oublié le leur, comme
certains "jumeaux") et vente de ceux qui avaient été réservés mais
pas payés, les participants ont pu, en toute légalité, s’approcher du bar où
trois ou quatre « barmen » improvisés les attendaient de pied ferme
pour leur servir à volonté, à qui du « ponche », à qui du jus de
fruit, également disponible, car il ne faut pas inciter à l’intempérance !
Tout le monde avait son verre à la main quand est arrivée la paella, que le
cuisinier a aussitôt commencé à servir.
Délicieuse, de l’avis de la majorité.
Surtout le riz. Et pas mal du tout non plus le vin choisi pour la
circonstance : un « tempranillo » biologique 12% des Coteaux
d’Ensérune, acheté au Comptoir des Vignes. Quant au dessert, une merveille de
« tropézienne » d’hiver. Eh ! oui. Il y en a d’été et d’hiver,
avec ou sans fraises. Certains Plourivotains auraient bien bu du
« cava » après le gâteau, mais ils ont dû se contenter du café. Sans
sucre !!! Nous présentons au passage toutes nos excuses pour cet oubli aux
amateurs de ce doux poison.
Repas animé s’il en fut. Par Pepita et
toutes ses belles danseuses, bien sûr, mais aussi par un drôle de couple de
Seine-et-Oise et Basse Bretagne, par une chorale paimpolaise improvisée et une
soliste à la voix claire, par une conteuse orientale, et un tango argentin inattendu.
Non, nous ne nous sommes pas ennuyés. Pas une seule seconde, et d'autant moins
qu’indépendamment de ce spectacle spontanément offert, beaucoup de gens qui ne
s’étaient pas vus depuis un certain temps avaient beaucoup de choses à se
raconter.
Vers 17h00 cependant, on commence à se
dire qu’il va peut-être falloir penser à faire un peu de rangement avant de
prendre la route vers le Sillon, à Pleubian, où les artistes (personne ne le
sait) répètent déjà depuis plus d’une heure. En deux temps, trois mouvements
les tables sont empilées et les chaises accrochées sur les portants, et bientôt
la salle est vide. On reviendra demain matin faire le ménage.
Mais que font tous ces gens sur le
parking du Sillon dès 18h00 ? C’est probablement ce que se demande le
régisseur qui finalement, ne voulant « pas laisser sa maman sous la
pluie » décide d’ouvrir la porte aux trois dames qui attendent dans le
froid. Trois privilégiées en quelque sorte, déjà dans les locaux avant l’ouverture
officielle des portes à 18h30.
Au spectacle, qui commence à 19h00, on
retrouve bien entendu tous les gens qui étaient au repas, plus quelques
adhérents qui n’avaient pas pu venir manger avec nous, et également une
vingtaine de personnes de l’extérieur, qui ont vu l’annonce dans la presse, et
ont préféré le flamenco aux nombreuses autres manifestations organisées autour
du Téléthon.
Si on en juge par les commentaires
élogieux entendus à la sortie, le spectacle a beaucoup plu. Il faut dire que
Cécile et Melchor au chant, Enrique à la guitare et Manolo, Diana et Aurelia à
la danse se sont donnés corps et âme et ont su transmettre au public cette
émotion que l’on appelle « el duende ». Et bien sûr, il y a eu un
rappel avant qu’à 20h30 tout un chacun ne rentre chez lui dans la nuit.
Nuit épouvantable, froide et
pluvieuse, et pas du tout faite pour circuler en voiture. Merci donc aux deux
conducteurs de Lannion qui ont fait un détour pour ramener les artistes à
Lézardrieux, où ils devaient dîner et dormir, avant, le lendemain matin, de
reprendre à Paimpol le train pour rentrer qui à Paris, qui à Béziers, qui en
Espagne. Seul Manolo est resté un peu plus longtemps, pour une présentation de
divers styles de flamenco aux danseuses et danseurs de l’association. C’est d’ailleurs
l’une d’elles qui l’a, le soir, ramené à la gare de Guingamp.
Reste maintenant à la trésorière à
faire le bilan financier de cette belle fête d’anniversaire dont le but, pour
une fois, n’était pas de gagner un peu d’argent, mais plutôt d’en perdre afin
de réduire nos réserves au bénéfice des adhérents. Pari gagné là aussi !
Los Amigoëlos,
Brève Histoire Chronologique. par Andrée Ch.
Il
était une fois, vers l'an 1997, un professeur d'espagnol qui soumit à ses
élèves de Paimpol l'idée de créer une association dont le but serait de faire
connaître les cultures hispaniques. Un petit groupe d'entre eux adhérèrent à ce
projet et une première réunion eut lieu au sous-sol de la mairie de
Ploubazlanec. C’est là qu’associant l’Espagne à l’idée d’amitié (amigos) et à
la région (le Goëlo) il fut décidé d’appeler "Los Amigoëlos" cette
association en herbe. Pour mener à bien ce projet, les deux
« Andrée » apportèrent leur indispensable soutien et après une deuxième
réunion, l'association fut créée avec Yvon à la présidence, Andrée T. au
secrétariat et Andrée C. à la trésorerie. On déclara l'association "Los
Amigoëlos" en préfecture, le 09 octobre, et la publication au Journal
Officiel eut lieu le 08 novembre 1997.
Avec une quarantaine
d'adhérents à cette date, son activité principale était l’enseignement de la
danse, assuré bénévolement par Pepi. Un week end à Paris pour voir « Fuenteovejuna »,
d'Antonio Gades et un concert de Timba Laye (percussions cubaines) à Kérity ont
été les deux autres activités de l'année. Sans oublier les fiestas et la
dégustation de vins que l'on retrouvera chacune des vingt suivantes !
Au fil des années,
d'autres activités ont été développées : stages de flamenco avec Antonio
Triana, des soirées à Brest au Quartz, des repas à thèmes à Kerban chez Pascal,
des réveillons, des participations aux carnavals, des randos .... Et à partir
de 2002 jusqu'à nos jours, un voyage en Espagne chaque année (sauf en 2004, en
raison d’un nombre insuffisant de
participants). Il ne faut pas oublier le premier, à Pampelune en
novembre 1999 avec 6 participants, un fourgon de location et quelques ennuis
(fourrière, éclatement de pneu, pas de cric à bord...)
Avec un nombre
croissant d'adhérents et la multiplication des cours de danse, l'association a
décidé de salarier Pepi dès septembre 2001. Elle le restera jusqu’en juillet
2017, date de sa retraite.
En janvier 2004, des
cours d'espagnol seront proposés et animés par Yvon qui renoncera alors à la
présidence, à partir de ce moment assurée par Jeannine. A sa retraite, en
2011, Yvon prendra le statut d'auto-entrepreneur. Au cours de l'année
2016-2017, ce statut a été contesté par l'URSSAF et le bureau a décidé de ne plus
gérer les cours d'espagnol. A la dernière assemblée générale, Yvon a donc pu
redevenir membre du bureau, comme Vice-président.
Le nombre d'adhérents
a augmenté pour atteindre son apogée en 2007, soit 313 membres. Cette année-là,
en décembre, pour fêter leurs 10 ans, Los Amigoëlos ont organisé sur
toute une semaine une triple exposition à Paimpol, Lannion et Guingamp ainsi
que divers spectacles, pour finir par un grand dîner de clôture au Stade d’En
Avant, à Guingamp.
Depuis, les effectifs
ont baissé régulièrement. 175 cette dernière année. C'est une situation que
l'on rencontre dans beaucoup de domaines, ainsi va la vie : naissance,
croissance et... vieillissement puis fin...! Mais on n'en pas encore là...
!
Avant, il faudra
fêter les 20 ans, puis organiser un voyage en mai 2018 ! A très bientôt !
Chers Amies et Amis. Un Joyeux Anniversaire à notre
association. Un grand merci à Pepi et Yvon qui en sont « l’Ame » et à
tous les membres qui en sont l’Esprit de convivialité, de gaîté et de partage.
A tous notre Amitié et VIVE LES AMIGoëlos !!! Irénée et Thérèse
Souvenir équestre d'Andalousie
par Laurence
Lors du voyage en Andalousie organisé par Los Amigoëlos en avril 2013 ,
j'ai pu réaliser un de mes rêves les plus chers : monter un cheval Pure
Race Espagnole sur des airs de haute école.
Merci à Yvon de m'avoir présentée à Rocío, cavalière de dressage
(ex-championne de dressage d'Andalousie) et propriétaire de chevaux PRE.
Rocío m'a fait monter Tauro, jeune PRE entier de 4 ans gris pommelé qui
avait atteint pour son âge un niveau de dressage remarquable : il était
capable bien sûr de marcher au pas espagnol mais également de piaffer,
d'effectuer passage et pirouette au galop.
J'ai adoré vivre ces sensations que je n'avais jamais vécues auparavant
car en France aucun moniteur capable de dresser un cheval à ce niveau ne vous
fera travailler sur ce même cheval ... C'est là, la grande différence avec...
la générosité espagnole.
Merci à Rocío pour cela .
Après le travail en carrière, nous sommes parties toutes les deux en
promenade aux alentours du centre équestre ; tout était en fleur en ce
mois d'avril andalou , c'était très agréable.
Au bout d'un moment, au loin, nous avons aperçu des cavaliers ;
Rocio a marqué un temps d'hésitation puis a décidé de continuer...
véridique : s 'avance en face de nous un homme à cheval , allure très
macho et ... un verre à la main (Si, si !!) ...au moment où je le croise,
Tauro, mon cheval, se met à hennir façon étalon et frappe le sol de ses
antérieurs ce qui veut dire :
« Hé, le chef, c'est moi ici ! C'est moi
l'étalon ! »... Alors le macho a perdu toute sa superbe, car lui ne
montait pas un étalon... J'ai un peu
grondé Tauro, mais très peu ...juste pour la forme ... et je crois bien que
Rocío aussi... plaisir purement féminin...
Je suis retournée une deuxième fois monter avec Rocio et Tauro , tant
j'avais apprécié la première. Malheureusement les vacances ont une fin et il a
fallu rentrer en France. Depuis je repense souvent à ces moments particuliers
et je rêve de recommencer un jour.... Qui sait ?
GazapO, año
veinte par Nicole
Qu'est ce qui
pourrait bien peser 2,5 kg. et occuper entre 8 ou 9 cm. sur une des étagères de
votre bibliothèque ?
Ce serait, tout
simplement, la collection complète des 180 Gazapos et 20 Gazapones
édités durant ces 20 années. Si toutefois vous avez la chance de les avoir tous
en votre possession !
Cela pourrait aussi
signifier que vous êtes en possession (grâce à leurs colonnes de 8,5 cm) d'une
longueur, approximative de 6,203 km. d' écriture et de 1628 cartes postales et
photos confondues. Tout cela, compilé, année après année, pour parler de petits
et de grands voyages de par le monde et bien entendu en Espagne, de
l'actualité en Espagne, en France, et
encore plus loin lorsque cela se justifie. Nous parler aussi de beaux moments, d'heureux
événements et parfois hélas, de douloureux instants, donner de temps en
temps une recette aux gourmands et très certainement bien d'autres choses, dont
je n'ai pas connaissance, n'ayant à ma disposition que quatre années d'édition.
Mais quel que soit le
nombre de journaux dont chacun d'entre nous dispose, je suis convaincue que
nous sommes tous conscients de la ténacité et de la persévérance avec laquelle
son rédacteur en chef a, tout au long de ces vingt années, tenu la plume ou le
clavier. Bravo à lui.
El
GazapO y yo por Jean-Paul
Aprendo
español desde octubre de 2013. Fue en esa época cuando conocí El Gazapo. A mí
me gusta leerlo. Tanto los artículos en español como en francés son agradables.
Leyendo las
postales, puedo pensar que estoy en las Islas Baleares, o en las Islas Canarias
o en Barcelona. Me da la impresión de viajar, lo que no hago mucho.
Los artículos
de la última página me permiten leer en español y aprender muchas cosas sobre
España, su geografía, sus pueblos, su política
y la cultura ibérica. Suelo mirar los “quiz” y los crucigramas, pero son
demasiado difíciles para mí.
Hace unos
años, tuve la responsabilidad de una pequeña revista. Me daba mucho trabajo. Por
esta razón, quiero también dar las gracias a todos los que participan en la
realización de El Gazapo.
Por último,
debo reconocer que mi mejor recuerdo del periódico es un artículo que trataba de
las historias que cuentan los españoles sobre sus compatriotas de las otras autonomías.
20 ans de
Flamenco par Eveline
20 ans
que je danse le flamenco grâce à Pepi ! 20 ans qu’elle supporte notre groupe de
pipelettes ! 20 ans qu’on l’adore ! Lors de nos interventions publiques nous
avons bien ri, nous avons notamment dansé du côté de Plouaret en plein champ,
sans WC. Nous avons dû faire preuve d’ingéniosité pour nous cacher en étalant
nos jupes comme des paravents, disons des parapipi !
Mais il
y a aussi eu des manifestations plus sérieuses. Ainsi, en 2013, nous avons eu
la chance de participer à des spectacles comme Carmen, (Karmena en esperanto)
dans plusieurs grandes villes. Nous devinions les paroles, mais nous suivions
bien la musique ! Au Mans, à Artigues (près de Bordeaux) et
Métabief (frontière de la Suisse) , quels chouettes souvenirs ! La même année,
nous avons aussi dansé Carmen avec la Chorale Arpège à Grâces, Perros, Plestin,
Carhaix, Trébeurden, Pleubian. Là aussi nous avons engrangé des souvenirs
extraordinaires et fait de riches rencontres. Los Amigoëlos nous ont aussi
permis d’effectuer des stages de haute qualité avec différents professeurs
talentueux.
Des
photos, des films, nous en avons un nombre incroyable. Je laisse le rédacteur
en choisir une… Merci Pepi pour ces 20 merveilleuses années !
Réflexions et
Nostalgie parTanguy
Deux-centième
numéro du GAZAPO. Si l'on tient compte des vacances "amigoëliennes"
cela voudrait dire que les" Amigoëlos" existent depuis 20 ans. Ceci
ne nous rajeunit pas !
Pour l'occasion sont prévues des
festivités et la publication d'un "Gazapón" exceptionnel. Il nous a
été proposé d'écrire quelques réflexions à propos de cet anniversaire.
Personnellement j'ai proposé à la
rédaction trois textes. L'un relatif aux origines -telles que je les connais-
des "Amigoelos", l'autre sur la découverte des voyages organisés
"amigoëliens", et le troisième sur les premiers contacts d'un jeune
de 16 / 17 ans avec l'Espagne des temps franquistes.
Ne
dansant pas beaucoup le Flamenco, je n'évoque pas l'activité de Pepi et de ses
classes, mais bien sûr, j'y pense !
Cours
d’espagnol
À
l'automne 2003, étant en retraite partielle, je me suis inscrit aux cours d'
espagnol de « Vivre les Langues ». Le professeur était Yvon Prigent. Nous
étions dans une grande salle située au premier étage la maison qui fait angle,
au numéro 7 de la place du Marc'hallac'h. Une bien belle maison (Architecte, je
crois, James Bouillé. Style Art Nouveau breton). Je la connaissais bien pour y
avoir habité dans les années 78-79.
Je ne
sais pourquoi, Vivre les Langues s'est rapidement délité. Heureusement notre
professeur, Yvon, a fermement tenu la barre et continué ses cours. Ses élèves
l'ont suivi avec enthousiasme. Nous n'étions plus des "Vivre les Langues"
mais des "Amigoëlos". Les cours ont alors été transférés dans la
vaste salle de classe de la rue de Tréguier à Saint-Marc, claire, aérée, proche
du ciel. Les cours ont assidûment continué. Les amitiés "inter -
Amigoëlos" se sont fortifiées.
Par la
suite au cours de l'année 2011 la classe a déménagé à l'espace de Broglie. Nous
avons suivi. C'est plus petit mais l'ambiance n'a pas changé. C'est
aujourd'hui…
Voyages
organisés
Etant jeune, j'ai pas mal voyagé, à
pied et en auto-stop. Je dormais dans les auberges de jeunesse, les abribus,
les halls de gare, les cabines de plages. Ainsi, j'ai un peu trottiné en
Espagne, au Portugal, aux États-Unis, au Maroc. Après l'âge de 22-23 ans j'ai
cessé ces expéditions aventureuses. "J'avais passé l'âge !"
J'avais
entendu parler, parfois, de voyages organisés. Dans mon entourage, ce n'était
pas l'usage et était considéré d'un œil critique : voyages en car, déplacements
en troupeau, tourisme ovin. Non vraiment, ce n'était pas "pour
nous". En fait, qui,
"nous" ?
L'association
"Los Amigoëlos" gérait chaque
année un voyage en Espagne. Un voyage organisé ! Un voyage en car !
États
d'âme. J'étais bien tenté de partir avec ces sympathiques personnes mais,
voyage organisé… Il fallait transgresser un tabou. Renier ma culture originelle
(J'avais quand même 60 ans !).
Finalement,
je l'ai fait et -comme je le pense et dis souvent- ce fut pour moi le plus
aventureux, le plus transgressif des voyages. Beaucoup plus que l'auto-stop et
les halls de gares.
Le
premier voyage fut très intéressant et fort sympathique. Je ne regrettai pas ma
décision et ai récidivé -et récidiverai-
à plusieurs reprises.
Bien
sûr, c'est évident, dans la vie, il ne faut pas d'a priori et il faut savoir
profiter de toutes les opportunités de découvertes, touristiques et humaines
(sans compter les autres, littéraires, scientifiques, etc.).
L'Espagne
des années 60
Je suis allé en Espagne pour la
première fois vers 1959 à l'âge de 15-16 ans. Mon père, je ne sais comment, sans
doute par des relations professionnelles, avait pris contact avec deux
familles, l'une à Madrid et l'autre à Murcie, en vue d'échanges.
Il était
prévu que je passe trois semaines de l'été dans chacune. Mes parents m'ont
accompagné au train à Paris. Je pense qu'il s'agissait de la Gare d'Austerlitz.
C'était un train de nuit et je suis arrivé à la frontière espagnole au petit
matin. Il fallut alors en changer car l'écartement des voies n'est pas le même
en Espagne qu'en France. Ce train était fort antique, fort délabré. Ses rideaux
étaient déchirés. Il faisait chaud, très chaud, "torridement" chaud.
J'entrai
alors dans un monde totalement nouveau pour moi. Les montagnes arides,
rocheuses, avec des massifs d'arbustes. La succession des collines plantées
d'oliviers qui se succédaient, comme la houle d'un océan paisible. Houle de
couleur ocre, sans herbes et piquée d'une succession infinie d'oliviers
gris-verts. C'était le temps de Franco et de la phalange, l'Espagne ancienne.
Madrid. Je fus frappé par le nombre des
mutilés de guerre. Unijambistes avec leurs béquilles, culs de jatte posés sur
des petites planches à roulette en bois, se poussant avec deux fers à repasser
et beaucoup d’autres blessés de toutes sortes, victimes de la guerre civile
encore toute proche. Beaucoup vendaient de menus articles : des cigarettes à
l'unité, des billets de loterie, des chicles (chewing-gum), des friandises bon
marché, des bibelots divers pour les enfants. Beaucoup mendiaient.
Je me
souviens qu'avec mon correspondant, Luigi, nous nous abreuvions de horchata de
chufa (chufa : souchet, ce qui n'est guère plus explicite que chufa), une
boisson ressemblant à du lait, au goût singulier que nous appréciions beaucoup.
Elle était en vente dans des petits kiosques.
Les
agents de la Guardia Civil, avec leurs très singuliers képis noirs brillants en
carton bouilli, et leurs uniformes vert
olive étaient omniprésents.
Sur les
routes il n'y avait guère de circulation. Quelques Seat 600, de rares
coccinelles Volkswagen,
exceptionnellement de très grosses voitures, Bentley, Rolls et Mercedes
conduites par des chauffeurs qui transportaient des vieux bourgeois et des
vieilles bourgeoises (je dois reconnaître que, quelques années plus tard,
beaucoup d'entre elles, d'entre eux, m'ont généreusement pris en stop malgré
mon sac à dos et mon drapeau breton), de gros camions Pegaso.
Il y avait aussi de très nombreux "Biscuters"
(Scooters avec Side-Car).
Les
routes espagnoles d'alors étaient étroites défoncées, parsemées de nids de
poule. De nombreux cantonniers avec pelles, pioches, seaux et brouettes
essayaient d'améliorer un peu la situation. Dans les campagnes, dans les
villages, sur les marchés, il y avait de très nombreux ânes. On en voyait
partout. Je pensais à "Platero".
On voyait aussi à flancs de coteaux,
les immenses silhouettes publicitaires des taureaux Osborne, des guitaristes
Tio Pepe et des hommes à la cape noire
des portos Sandeman.
Sur les
roches qui bordaient la route on voyait peint le logo de la phalange, un joug
croisé de flèches et la devise de l'Espagne d'alors "Arriba España!"
Au
cinéma, où j'allais souvent avec mon correspondant, il y avait toujours, je ne
sais pourquoi, deux films consécutifs.
C'est pratique, la vision du second efface le souvenir du premier.
L'Espagne
d'alors était un pays très catholique. Les matinées du dimanche les messes se
succédaient à raison d'une toutes les demi-heures. Les paroissiens entraient et
sortaient sans cesse. Les familles bien vêtues, endimanchées, empesées, se
succédaient devant l'autel.
Dans les
villages j'ai vu l'image traditionnelle des femmes vêtues de noir, coiffées
d'un fichu noir, qui venaient chercher
de l'eau qu'elles portaient ensuite dans une cruche posée sur leurs épaules ou sur leur tête.
A
Murcie, j'étais dans une famille qui avait beaucoup d'enfants, qui avaient
beaucoup d'amis, plus âgés que moi. C'était le temps de conversations
interminables dont je ne me souviens plus.
En
revanche, je me souviens bien de la sieste de l'après-midi, nouvelle pour moi.
Du chant des cigales que je découvrais. Des repas du soir qui commençaient vers
22h 30 et des promenades consécutives qui duraient jusqu'à 2 heures du matin.
Je me
souviens des bains de mer avec les maillots de bain-jupes censés préserver la
décence des femmes et des petites filles.
C'était
une Espagne où se côtoyaient quelques très riches et beaucoup de très pauvres.
C'était une Espagne où j'ai eu de très nombreux contacts chaleureux.
Que dire
d'autre ? Je me méfie des souvenirs, la
mémoire est infidèle. Elle brode et substitue. Elle invente et occulte. Elle
idéalise et caricature.
Toutefois,
véridiques ou déformées, ces images je ne les oublierai jamais et cette
Espagne, malgré ses injustices et ses archaïsmes, m'a attaché pour toujours.
Ceux qui nous
ont quittés par Yvon
En vingt
ans, il s’en accumule des événements dans une vie ! Certains arrivent et
d’autres s’en vont, et à l’anniversaire du 09 décembre il y avait un certain
nombre d’absents, dont nous aurions aimé qu’ils soient encore des nôtres, car
beaucoup d’entre eux, assurément, aimaient bien faire la fête.
Parmi
tous ceux qui à un moment ou à un autre ont été adhérents de l’association, il
y en a qui n’y ont fait qu’un bref passage, qui sont partis ailleurs, dont nous
avons perdu la trace. Il en est d’autres par contre qui ont laissé dans notre
mémoire une trace bien plus durable, et que nous n’avons pas oubliés, même si
la vie, comme on dit dans ces cas-là, doit continuer.
El
GazapO avait pensé, à l’occasion de ce numéro spécial, évoquer leur souvenir,
mais a préféré
finalement laisser à chacun le soin de retrouver dans sa
mémoire un sourire, un bon mot, une anecdote concernant Vonette, Martine, Anne-Marie,
Guy, Paul, René, Pierre, Jacques, Marie-Paule, Francis, Allain, Elisabeth,
José, Claude, Claire, Yvonne et sans doute d’autres encore.
Dégustation /
Cata
Il est
probable, sauf si nous gagnons à la loterie et faisons un voyage impromptu en Espagne,
que la prochaine manifestation collective soit, probablement le 23 février dans
un lieu à définir, une dégustation de différents vins de la région de Valence,
rapportés par Yvon et Pepi de leur dernier voyage en Espagne.
Ces
vins, à la manière espagnole, seront accompagnés de tapas et après vous être
acquittés d’un droit d’entrée de 10€ (ou 12€ pour non-adhérents) vous pourrez
consommer les uns et les autres dans la seule limite de votre bon sens ou de
votre capacité stomacale.
Cette
fois nous vous demanderons de vous inscrire à l’avance, mais nous en
reparlerons dès que le lieu de ces réjouissances gustatives sera connu.
Scrabble en
Espagnol
On ne peut pas dire que la
dernière partie de scrabble à Paimpol ait battu des records. Ni d’affluence
puisqu’il n’y avait que deux joueuses et un arbitre, ni de points puisque le
score de fin de partie n’a atteint que 683 points
Espérons
qu’il y aura un peu plus de monde à la prochaine partie, ce samedi 16 décembre,
à 14h00 à Lannion et que le score sera
un peu moins …. modeste.
Et un
autre rendez-vous pour les joueurs de scrabble, à 14h30 le 28 décembre en
l’église de Bégard pour un dernier adieu à notre amie Yvonne avec qui nous
avons partagé tant de parties et de bons moments.
Lotería / Loterie
de Noël
Quand ce
numéro spécial sortira il ne sera pas encore trop tard pour vous procurer avant
le tirage la participation de 5€ qui vous permettra, dans le meilleur des cas,
d’en gagner 100.000 à la célèbre « Lotería de Navidad ». Il faudra
cependant faire vite car ce tirage aura lieu le 22 décembre, et après le 21 il
ne vous restera que vos yeux pour pleurer.
Indépendamment
d’un gain toujours possible El GazapO ne peut que vous conseiller, dans la
matinée du 22 décembre, d’assister sur n’importe quelle chaîne de télé
espagnole ou sur internet à l’extraction des numéros gagnants, qui constitue un
véritable spectacle.
Voyage / Viaje
2018
Tous les participants ont maintenant
reçu les informations utiles concernant le voyage et il n’y a plus qu’à
attendre le jour J, c’est-à-dire le 05 mai 2018. En attendant, évidemment, il
pourrait être utile de se documenter sur la région que nous allons
visiter : le Centre de la Communauté Valencienne, dont nous connaissons
déjà le Nord (Peñiscola en 2015) ainsi que le Sud (Elche en 2002 et 2003).
QUIZ Comunidad
Valenciana
Suite à
un commentaire fait par un participant habituel très pointilleux, la rédaction
a dû reformuler de façon plus précise la question n° 4 du mois dernier. Il en
va de même pour la question 5, mais là il s’agit de grammaire car le mot auquel
il est fait référence est masculin en espagnol mais féminin en français. Voici
donc la nouvelle formulation suivie des cinq nouvelles questions de décembre,
dont on espère qu’elles n’auront pas à être retouchées !
1.
Né à Valencia et mort en France la veille de
ses 61 ans, il est le « père » de Neleta.
2.
Ce grand peintre, dont les deux parents sont
morts du choléra quand il n’avait que deux ans, a su rendre mieux que personne
la lumière de la Méditerranée.
3.
Cette ville romaine fut assiégée pendant 8
mois par un général de 26 ans qui finit par la conquérir. Comment s’appellent
la ville et le général ?
4.
Fringant à El Toro, il passe par Teresa,
Viver et Jérica et arrive à bout de forces entre Canet de Berenger et Puerto de
Sagunto.
5.
Avec sept communes, c’est la plus grande de
son genre dans la Péninsule Ibérique et elle appartient à Valence depuis 1260.
6.
Sous quel nom connaît-on la quatre-voies A 23
qui va du Somport à Sagunto en passant par Huesca, Saragosse et Teruel
7.
Inspirée d’une chapelle de Bilbao, elle se
trouve sur un terrain vendu par Fausto Caruana Aloy en 1917.
8.
Commencé en 1381 et terminé en 1429, sa
hauteur (jusqu’à la terrasse) est la même que son périmètre.
9. Née en 1945, c’est aujourd’hui une fête
mondialement connue qui a lieu le dernier mercredi d’août.
10.
Berceau de papes, le surnom de ses habitants
fait référence à un épisode tragique de son histoire survenu en 1707. De quelle
ville s’agit-il ?
¿Habla
Usted español?
Crucigrama
n° 200
Veinte
años. Doscientos números del GazapO. Os parecerá extraño, pero este n° 200 va
de números!
Horizontales : 1. Embustero
de los números. 2.Elementos de un conjunto. 3. Hace pasar de 37 a 42.
Dirección. 4. Existe. Número par. Hermana. 5. Se puede dividir entre siete
unidades. 6. Unos. Unificad. 7. Año más
largo que los demás. 8. x, y ó z. Tostar. 9.Griega y vasca. Mirad. 10. Ya
cumplieron seis decenios.
Verticales : 1. Se
pueden contar. 2. Más de una. Número impar. 3. Número grande. Sustraes. 4. Se
cuenta en años. Título inglés. 5. Poco numerosos. Vean mal. 6. Viajes muy
largos. Conjunción latina. 7.Nombre femenino. Cambiado. 8. Pronombre. Saludables. 9. Novena. Escala de
sensibilidad. 10. El signo + lo es, y el – también..
Solución del n° 199
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