Viva La Rioja !
La Rioja, en effet, ne nous a pas déçus. Elle nous a donné tout ce que
nous en attendions, et certainement un peu plus.
Des deux semaines intensives que nous avons passées dans cette région
qui, indiscutablement, « gagne à être connue », vous trouverez un
sommaire, trop sommaire, aperçu, rédigé par quelques-uns des voyageurs qui ont
eu envie de partager avec vous leurs souvenirs de voyage.
Merci à tous ces pigistes bénévoles qui nous ont permis de vous
présenter un Gazpón d’une grande tenue, mais non exempt d’humour.
Merci aussi, bien sûr, à tous ceux d’entre vous qui ont envoyé des
cartes postales, de La Rioja, ou d’ailleurs, et pardon si nous n’avons pas pu
les publier toutes.
Los Amigoëlos, et El GazapO, vont maintenant faire relâche pendant deux
mois, mais nous nous retrouverons dès le début du mois de septembre, au Forum
des Associations de Paimpol, Lannion, Guingamp et Lanvollon, où vous pourrez
découvrir les projets pour la prochaine saison, dont bien sûr un nouveau voyage
qui, pour la quatrième fois, nous emmènera en Andalousie.
En attendant, bonnes vacances à tous et n’oubliez pas, si vous voyagez
cet été, de nous envoyer une carte postale.
Forum des Associations
2012
La saison
associative n’est pas encore finie qu’on nous oblige déjà à penser à la
prochaine, sous la forme de courriers reçus des différentes municipalités où
nous intervenons, c’est-à-dire Paimpol, Lanvollon, Lannion et Guingamp, qui
veulent savoir si nous participerons au Forum des Associations. Bien sûr, nous
avons répondu affirmativement, ce qui veut dire que toutes les bonnes volontés
seront les bienvenues pour assurer les permanences en ces divers lieux. A
Paimpol, ce sera le 1er septembre, à Guingamp et Lannion le 8, et à
Lanvollon, nous ne le savons pas encore, mais selon toutes probabilités à l’une
de ces deux dates. Notez-le sur vos calepins.
Voyage/Viaje 2013
Tout le
monde le sait déjà, sauf peut-être quelques étourdis, notre voyage 2013 nous
mènera en Andalousie pour la Feria del Caballo de Jerez de la Frontera. Il aura
lieu du 21/22 avril au 03/04 mai et se fera en avion, par vol direct Brest-
Málaga ou Nantes-Málaga. Sur place nous disposerons d’un car espagnol pour les
excursions. Comme en 2005, nous serons logés dans un hôtel *** à Sanlúcar de
Barrameda. Les danseuses de flamenco pourront suivre un stage, peut-être deux.
Le prix n’a pas encore été fixé, mais comme d’habitude il sera calculé au plus
serré par notre trésorière Andrée, qui a toujours su ménager nos finances. Il
devrait être connu précisément début septembre. D’ores et déjà les inscriptions
sont ouvertes. Il suffit, si ce voyage vous intéresse, d’envoyer un mail à
Yvon, même si vous lui en avez déjà parlé.
Spectacle/Espectáculo
de Flamenco
A
l’occasion de la fête de la musique, le 21 juin, vous pourrez voir Pepita et
ses danseuses de flamenco sur le parking de Caërphilly, à Lannion, à 18h30. Et
elles remettront ça pour la Saint-Jean, le 23 juin, à 16h00, à la salle du
Guindy de Buhulien.
Ne manquez pas d’aller les
applaudir.
Fiesta de Fin de Año / d’Année
Rien à voir avec l’affluence massive des deux dernières
années, mais notre fête de fin de saison du 02 juin à Pommerit-Jaudy a réuni
autour d’un superbe buffet une petite centaine de convives, qui ont passé une
très bonne soirée, animée par Pepita, qui est parvenue à faire danser presque
tout le monde.
Nous avons
également profité de l’occasion pour découvrir les photos du voyage dans la
Rioja, tant sur les albums apportés par Jean Pierre que sur l’écran où Yvon a
projeté les siennes et celles qu’il avait déjà reçues des autres voyageurs.
Nous nous
sommes quittés vers minuit, aussi contents que fatigués, ou fatigués que
contents.
Scrabble en espagnol /
español
La dernière
partie de la saison s’est jouée en petit comité le 09 juin à Lannion, et malgré
les bulles apportées par Violette, les six joueurs présents n’ont pas fait de
grandes étincelles. Un scrabble quand même, un seul, à l’actif de Jeannine et
Michelle, qui ont d’ailleurs gagné la partie avec 647 points, sur un modeste
score total de 737 points, très loin donc du record Amigoëlos de 873 points.
Rendez-vous
à tous les joueurs, vétérans et néophytes, début octobre. Et pensez à vous
entraîner un peu pendant l’été, surtout si vous avez des amis espagnols de
passage, ou si vous allez vous-mêmes en Espagne !
Stage / Cursillo de
Salsa
C’est comme
ça, et Pepita ne peut pas rester plus de trois jours sans danser. C’est
pourquoi elle proposera cet été à tous les amateurs de rythmes caribéens un
stage de salsa cubaine de 4 heures.
Ce stage,
pour débutants, aura lieu les 01 et 02 août à la salle municipale de Plounez, à
raison de deux heures par jour, en soirée. L’heure exacte reste à préciser en
fonction des possibilités des uns et des autres.
Le prix
sera de 40 €uros et vous pouvez, si vous êtes intéressé(e)s, vous inscrire dès
maintenant en téléphonant au 02 96 22 13 42. Et n’hésitez pas à faire de la
publicité autour de vous.
Especial La Rioja
Viaje Amigoëlos 2012
Chemin faisant, et
défaisant … par Edith
Premiers pas en Espagne, premier
voyage avec la sympathique équipe de los Amigoëlos au grand complet, et premier
contact avec le chemin de St Jacques, que nous n'avions jamais croisé, même en
France, bien qu'amateurs de randonnées.
Dimanche 20 mai, jour de repos de
notre chauffeur préféré, nous décidons de ne pas laisser passer cette occasion:
puisque "el camino" traverse Navarrete, nous allons en faire un petit
bout.
9h45, nous sommes aux taquets, avec
sacs à dos, pique-nique, polaires et parapluies, le ciel nous paraissant plus
breton qu'espagnol. Inutile de chercher les coquilles qui ponctuent le chemin,
il suffit de suivre le mouvement et les silhouettes: chapeaux de brousse,
shorts ou pantalons informes, grosses chaussures et sacs à dos.
Nous, on tient la forme: on n'a pas
marché la veille et les sacs sont légers, alors on double, on se sourit, on se
dit "hola" (ou allo, ou olé, Dominique ne maîtrisant pas encore trop
la langue), on se souhaite "buen camino".
On traverse des vignes et des plantations
d'amandiers, on voit déjà des fruits dans les figuiers. on longe un petit bout
d'autoroute. Arrivée à Ventosa, à 8km de Navarrete selon Tanguy, mais plutôt
5km nous semble-t-il. Petite pause café (uno solo y uno con leche). D'autres
ont eu la même idée, certains ont enlevé les chaussures. Arriveront-ils à les
remettre?
Et nous voilà repartis. Vers midi,
première averse. On sort les parapluies, quand les autres sortent les capes, de
toutes couleurs, certaines avec forme emboîtant le sac. Belle invention, merci
Monsieur Décathlon. Les mollets commencent à tirer. On se fait doubler (eh oui,
le rythme a ralenti) par Laurence et Hubert à hauteur de Sotes. Vers 13h, pause
pique-nique d’une demi-heure sur une aire aménagée avec abri (de la pluie mais
pas du vent!). Il semblerait qu'on ne soit plus qu’à 3 ou 4 km de Nájera, mais on décide
de faire demi-tour.
Alors là, on se retrouve en sens
inverse de tout le monde, avec l'air de celui qui n'a rien compris au film.
Mais on voit mieux les gens, les groupes, les "tout seul", les jeunes
et moins jeunes, ceux qui viennent de se rencontrer et parlent un moment, ceux
qui chantent, ceux qui boitent et ceux qui pédalent....Et on peut donner
quelques informations sur la suite du chemin, en mélangeant espagnol, anglais
et français.
Arrivée à Navarrete vers 17h. Un
chien qui n'avait rien dit ce matin nous montre les crocs et aboie. Il n'a pas
l'habitude des "peregrinos al revés". J'ai les mollets en béton et
les fémurs qui me rentrent dans l'estomac. Nous avons fait une vingtaine de Km.
Quelques étirements et une bonne douche et il n'y paraîtra plus! Enfin,
heureusement que demain, pour cause de météo, on visite Burgos au lieu de faire
la balade dans les Bardenas Reales !
Fiestas en Pamplona y
Haro. Sacré et Profane.
par Maryse
Il n’est pas possible de visiter des
villes comme Pampelune ou Haro sans évoquer leurs célèbres fêtes : celles de
San Fermin pour Pampelune et celles de San Felices pour Haro. Ce sont des fêtes
qui se déroulent sur plusieurs jours et où le caractère profane semble parfois
prendre le dessus sur le caractère sacré, les deux restant indissociables.
San Fermín
A Pampelune, les fêtes de San Fermín
se déroulent du 7 au 14 juillet. Le premier acte religieux a lieu la veille. Il
s’agit des Vêpres en l’honneur du Saint Patron, célébrées par l’évêque en
personne, en présence de la municipalité au complet. Tous les matins a lieu
l’ « Encierro » qui a fait la réputation de Pampelune.
L’Encierro commence par une prière chantée par les coureurs devant une
statuette de San Fermín, sur le lieu même du passage des taureaux. A 8 heures
précises, au coup de pétard, les « corrales » (enclos où sont retenus
les « toros ») sont ouverts et les taureaux lâchés dans la ville où
ils vont poursuivre les téméraires qui courent devant eux. Ceux-ci ont pour
seul objectif de ne pas se faire encorner. La course, qui dure entre deux et
trois minutes quand tout va bien, se termine quand les taureaux sont enfermés
dans les arènes, où ils attendront la corrida de l’après-midi.
A Haro, la fête de San Felices, à
laquelle est associée la fameuse « Bataille du vin », se passe le
matin du 29 juin. Elle commence tôt par une messe célébrée sur les lieux où
immédiatement après, les participants vont s’arroser de milliers de litres de
vin à l’aide d’outres ou autres récipients et ce jusqu’à midi, où ils finissent
bien trempés et peut-être un peu « avinés » !
Ce caractère indissociable du Sacré
et du Profane se retrouve très certainement dans d’autres fêtes
espagnoles, mais peut-être pas seulement espagnoles… D’aucuns m’ont suggéré
d’établir un parallèle avec les pardons bretons…Ceci est un autre sujet!
Regards sur La
Rioja par Odile et
Pierrick
Région connue surtout pour ses vignobles, ses "bodegas" et le très intéressant musée du vin de Briones. Région touristique tant par la beauté de ses paysages variés, que par la découverte d'un patrimoine historique et culturel au sein de villes telles que Logroño ou Haro... mais aussi des villages qui jalonnent le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle: Navarrete, Nájera ou Santo Domingo de la Calzada.
Région d'histoire à travers ses
monuments publics ou religieux. Route des monastères: Santa María la Real à
Nájera, Nuestra Señora de Valvanera, patrona de La Rioja, à Anguiano, ou encore
Suso et Yuso, dans la Sierra de la Demanda, au creux de la vallée du Cárdenas,
à San Millán de la Cogolla. Suso (celui d'en haut) fondé par San Millán
conserve des vestiges importants de 3 styles architecturaux différents:
visigoth, mozarabe et roman. C'est aussi le berceau de la langue espagnole.
Yuso (celui d'en bas) fondé en 1050 est toujours en activité aujourd'hui. La
visite guidée nous fait découvrir, entre autres, la sacristie aux fresques du
18ème, une des plus belles d'Espagne, le musée, la bibliothèque avec ses
manuscrits du Xème siècle. Par leur valeur historique, artistique et
religieuse, mais aussi linguistique et littéraire, ces deux édifices ont été
déclarés Patrimoine de l'Humanité en 1997.
Monasterio de Yuso. San Millán de la Cogolla
A l'extérieur, un bronze attire
notre regard: c'est une oeuvre de Félix Reyes Arencibia, sculpteur canarien
très lié à la Rioja et dont de nombreuses œuvres se trouvent dans les espaces
publics de Logroño ("Monumento a la Madre", "La Dama
lectora" ) ou encore au musée Würth la Rioja.
Cette sculpture intitulée
"Grupo escultórico a la firma del Estatuto de la Autonomía de la
Rioja" date de 2003, elle commémore la signature du traité d'autonomie de
1982.
La femme enceinte faisant face à San
Millán représente la Rioja, elle symbolise l'espérance dans le développement de
cette province, mais aussi le respect des statuts d'autonomie, et l’engagement
de défendre et promouvoir la langue espagnole née dans cette vallée.
En conclusion, magnifique voyage,
plein de belles découvertes géographiques et culturelles et riche en relations
humaines.
Hugonell et les
gallinacés à Santo Domingo de la Calzada
par Tanguy
Vers 1130, un jeune pèlerin allemand
venant de la ville de Xanten, en Westphalie, entreprit avec ses parents, le pèlerinage de Saint-Jacques de
Compostelle. Entre Logroño et Burgos ils
passèrent une nuit dans une auberge de Santo Domingo de la Calzada, à
l'ouest de la Rioja.
Hugonell était jeune, il devait être joli garçon, et il reçut les
avances d'une des filles de la maison. Etait-ce une jeune servante ? Était-ce la patronne, plus
âgée et moins attrayante ? Quoi qu'il en soit Hugonell - pieux et chaste - ne
céda pas à la tentation.
Sa soupirante, déçue et humiliée,
décida de se venger. Elle dissimula dans les bagages du garçon de la vaisselle
d'argent et se rendit, aussitôt que la
famille fut partie, chez l’alcalde* . Elle accusa le jeune homme de
vol. Il fut rapidement rattrapé par les soldats, et immédiatement jugé et
pendu, pour ce crime qu'il n'avait pas commis. Ses parents, dévorés par le
chagrin, continuèrent leur pèlerinage
jusqu'à Saint-Jacques, en priant
constamment pour l’âme de leur enfant,
tant aimé et si injustement puni.
Au retour ils passèrent de nouveau
près du gibet et, avec une immense douleur, le virent toujours suspendu à la corde de la potence. En
s'approchant, ils entendirent Hugonell murmurer à peu près ces paroles :
« Chers parents, ne pleurez pas car je vais bien. Santo Domingo veille
sur moi et je suis bien
vivant ». Bouleversés, ils voulurent s'adresser à l’alcalde. Il leur fut
répondu qu'il était en train de déjeuner. Ils insistèrent tant que, finalement,
ils purent obtenir l'entrevue demandée. Le magistrat était en train manger un
coq et une poule rôtis. Les parents d’Hugonell lui exprimèrent qu'ils avaient
la certitude que leur fils était vivant et qu’il s'était adressé à eux
lorsqu'ils étaient passés près du gibet.
L'alcalde, mécontent d’être dérangé
pendant son repas pour une affaire aussi futile, leur répondit ironiquement, en poursuivant
son déjeuner : « si votre fils est vivant, cette poule et ce coq se mettront à chanter dans
mon assiette». Immédiatement la poule et le coq, se dressant sur leurs pattes,
se couvrirent de plumes et se mirent à chanter
et caqueter.
L'alcalde, bouleversé, fit aussitôt
dépendre le jeune Hugonell qui, effectivement, grâce à la protection de Santo
Domingo, était bien vivant. Peu après, le père, la mère et le fils, à nouveau
réunis, reprirent la route de Xanten. La suite de leur histoire ne nous est pas
connue.
Dans la somptueuse cathédrale de Santo Domingo de la Calzada, depuis le
XIVe siècle, en souvenir de ce miracle,
sont en permanence hébergés, une
poule et un coq blancs. Depuis 1445 ils sont dans un magnifique poulailler
gothique en pierre polychrome. Au-dessus de celui-ci est fixé au mur un morceau
de la potence à laquelle fut pendu Hugonell, avant qu’il ne ressuscite. Le
couple de gallinacés, afin d’être toujours en bel état, est renouvelé tous les
15 jours par les prélats de la confrérie de Santo Domingo. Les poulets
« de rechange » sont élevés dans un poulailler situé dans la cour du
refuge des pèlerins proche de la cathédrale.
L’histoire de ce miracle (qui
ressemble beaucoup à celle du coq de Barcelos, au Portugal ) est évoquée sur de
nombreux retables en France, en Suisse et en Allemagne. Ainsi est perpétuée, à
Santo Domingo de la Calzada, la Mémoire
du vertueux Hugonell de Xanten - injustement condamné pour un vol qu’il n’avait
pas commis, et qui fut sauvé par Santo Domingo.
Los pimientos de Padrón par Maryse
Tous ceux qui participent aux cours
d’espagnol d’Yvon ont entendu parler des "pimientos de Padrón",
ces fameux tout-petits poivrons verts qu’on ne trouve pas en Bretagne!
Lors de notre "caminata" avant le séjour dans la Rioja, nous
avons eu le plaisir d’en manger. Etaient-ils de Padrón, d’Herbón, de Galice ou
du Maroc? Peu importe! Quel régal de sentir les grains de sel croquer sous la
dent et d’apprécier leur goût si particulier. Mais nous n’avons pu vérifier le
dicton « uns pican e outros non », ils étaient tous très doux!
Un Camino de Santiago muy húmedo
« Singing in the
Rain » por Marisa
Hicimos
los últimos 150 kilómetros que van de O Cebreiro a Santiago bajo una lluvia que
nos mojaba de arriba abajo. ¡Estábamos empapados! El camino estaba tan lleno de
fango que lo más importante era mirar donde metíamos los pies.
Entonces,
no vimos casi nada del paisaje, sólo algunos « hórreos » y
« corredoiras ». Es lo que más nos entristeció. Del primer día al
último llovió sin parar y nosotros caminando, y cantando para mantener la moral
alta. Una hora después de nuestra llegada a Santiago, ¡ Oh, milagro ! el sol salió y empezó a
calentar. A pesar de la lluvia, no fue una caminata triste porque no sólo
cantamos sino que nos encontramos con mucha gente muy simpática de muchos
países, algunos muy lejanos.
Western par Madeleine
Il ventait, ils étaient vaincus par
la fatigue. Ils avaient marché, ils étaient las, ils avaient faim, ils
avaient soif …enfin à l’horizon de cette immensité désertique, la vie, une
maison, l’espoir de boire enfin un verre de Rioja !
Mais les Bardenas Reales
réservaient leur lot de mirages, d’ illusions, l’ endroit était abandonné. Pas
l'ombre de "patatas à la Riojana" ou d' "espárragos con
jamón ibérico" , il fallait reprendre la route le ventre vide,
la gorge sèche. Combien de temps, combien de marche ? Nul ne le savait ...
Étrangement Yvon souriait, peut-être
détenait-il le secret, connaissait-il la porte magique qui les sortirait de ce
songe "arizonien".
La Calle/Kalea Salsipuedes, à Pampelune
par
Jean Paul
Les noms de lieux (toponymes) ou les
noms de rues (odonymes) sont le plus souvent porteurs d'Histoire et/ou
d'anecdotes à l'origine de leur dénomination.
Les lecteurs "accro" du Gazapón se souviennent sans doute de
cette « Calle de Los Bretones » découverte lors de notre voyage en
Andalousie, à Sanlúcar de Barrameda. Elle révélait une page d'histoire au temps
où la Bretagne était riche de son économie du lin et de son quasi monopole du
commerce maritime, et où elle entretenait des comptoirs commerciaux florissants
dans de nombreux ports d'Europe (XVIème siècle).
Moins historique mais tout aussi
intrigante nous a paru cette Calle
Salsipuedes entrevue lors de la balade dans les rues de Pampelune. Salsipuedes ou Sal
si puedes, qui se traduit par « Sors si tu peux ». Il s'agit d'une impasse, fermée à son extrémité par un couvent, donnant sur la Place San José face à la
cathédrale. Cela suffirait sans doute à justifier son nom mais en réalité
l'Histoire ou la légende explicitent bien mieux l'appellation.
Celle-ci émanerait d'une phrase
prononcée par un membre d'un groupe de soldats armés poursuivant un individu
qui, pensant s'échapper au sein des ruelles proches de la cathédrale, s'engouffre dans cette impasse et se trouve
totalement bloqué par la façade du couvent. L'Histoire ne dit pas le sort
réservé à l'homme pris au piège mais elle a retenu l'expression.
Au sujet de cette rue, notre
accompagnateur, Julián, nous raconte une anecdote plus récente et assez saumâtre pour ceux qui
l'ont vécue. Des riverains préparant un barbecue dans l'impasse un jour d'été
avaient plongé leurs bouteilles de vin dans la fontaine proche de l'entrée. Quand ils sont venus les chercher tout avait
disparu…
Calle salsipuedes, un nom qui déclenche la curiosité, un nom issu de l'ironie sarcastique
populaire, un nom somme toute assez fréquent dans les villes hispaniques .
El misterio del Sacacorchos par Yvon
Hace
por lo menos 5000 años que el hombre elabora vino y lo transporta para
venderlo. A lo largo de estos cinco milenios, los recipientes utilizados para
el almacenamiento y el transporte del preciado líquido fueron cambiando al paso
de los avances tecnológicos. En el Museo del Vino de Briones descubrimos, entre otras cosas, el largo
proceso que condujo de la ánfora al tonel y finalmente, en época relativamente
reciente, al recipiente que conocemos hoy: la botella de vidrio con tapón de
corcho.
Una
vez inventada la botella y redescubierto el tapón de corcho (ya utilizado por
los romanos para cerrar las ánforas), hubo que encontrar la manera más cómoda
de extraerlo. Fue entonces, a principios del siglo XVIII, cuando aparecieron
los primeros sacacorchos, inspirados en una herramienta que servía para retirar
los proyectiles atascado del cañón de las armas de fuego. Sin embargo, sólo fue
a finales del mismo siglo, en 1795, cuando el Reverendo Samuel Henshall, de
nacionalidad inglesa, patentó su modelo, convirtiéndose así en el “inventor
oficial” del sacacorchos.
Unos pocos sacacorchos
En
la última sala del Museo, pudimos admirar una apabullante colección de
sacacorchos, auténtico himno a la ingeniosidad y a la imaginación del hombre.
Ingeniosidad en lo que se refiere a los diferentes trucos ideados por los
inventores sucesivos (palanca, doble palanca, palancas compuestas, cremallera,
molinillo), para reducir la fuerza requerida por la extracción del corcho, e
imaginación infinita en cuanto a las maneras de decorar esta simple espiral
metálica que, en definitiva, es un
sacacorchos.
Es
así como un modesto objeto utilitario, auténtico concentrado de inteligencia
humana, también se ha elevado, en muchas ocasiones, a la categoría de obra de
arte, en el que el artista ha convertido el asa o el sistema de palancas en una
pequeña escultura en la que ha plasmado su sentido de la estética y en no pocos
casos, sus fantasías, como lo pudimos ver en la vitrina rotulada “sacacorchos
irreverentes”.
En
poco más de 200 años han sido más de mil los modelos de sacacorchos patentados
por sus inventores. ¿Qué sentido tendrá este derroche de materia gris aplicado
a un problema resuelto desde hace tanto tiempo ? ¿No tendrá algo que ver con la
magia del propio vino, que se transmite a todo lo que le rodea? La pregunta
está abierta, como también sigue abierta la posibilidad de inventar nuevos
sacacorchos.
Visages et paysages de la Rioja par Jean Paul
Difficile de choisir parmi les
différents itinéraires et sites proposés aux pèlerins de Los Amigoëlos celui
qui restera le plus longtemps gravé dans les mémoires. Entre la cathédrale de
Burgos, les monastères, les Bardenas Reales, l'Alésia celtibère de Numancia,
lequel doit-on installer sur la première marche du podium ? En ce qui me concerne, aucun doute : c'est
assurément l'excursion vers Anguiano-Valvanera et le retour par le Puerto de Peña Hincada qui remporte la palme. Pourquoi ?
Arrivée à Valvanera
Parce qu'au cours de cette journée,
on a plongé dans la diversité riojane avec, au départ, ses paysages de
vignobles, puis de vallée encaissée, avec de rares petits villages accrochés à
flanc de collines escarpées, de petites routes bordant des ravins et où il
était quasiment impossible pour le car de croiser un autre véhicule. On
n'oubliera pas non plus la visite de l'église d'Anguiano, dédiée à San Andrés,
ni celle du monastère de Valvanera,
dédié à la Virgen homonyme, sainte patronne de la Rioja, où nous avons pris un
déjeuner collectif. Bref, de quoi remplir plusieurs Gazapones si l'on s'amusait
à détailler l'ensemble des vues que l'on a présentes à l'esprit. Mais ce que
nous voulons mettre en exergue, ce n'est pas une vision impressionniste tous
thèmes de l'excursion mais les rencontres
impromptues que nous avons pu faire avec les Riojans.
C'est d'abord, au sortir du car à
Anguiano, dans un ciel plus bleu que bleu et dans un air frais et tonique, la
superbe vue sur un panorama montagneux. Personne dans la rue - le village aux
belles maisons en pierre de taille semble se reposer
sur un passé prestigieux – si ce n’est cette dame d'un certain âge qui se met
en quatre pour nous guider vers l'église paroissiale. Fermée… Pas
d'Office du Tourisme dans lequel s'engouffrer… Qu'à cela ne tienne ! Le scénario des
rencontres impromptues se met en route. Le postier sort de son guichet et se
transforme en guide improvisé de talent. Il nous révèle les secrets de la Danza de los zancos ou danse des
échasses : la danse très spéciale des villageois d'Anguiano.
La danse des échasses d'Anguiano
Elle consiste, pour huit jeunes gens vêtus d'une
chemise blanche, d'un
gilet multicolore et d'une jupe jaune, à descendre les escaliers de la place de
l'église puis la cuesta de los danzadores
au son de la musique et des tambourins en tourbillonnant sur eux-mêmes. L'opération est risquée car la route est pavée
de galets et la pente avoisine les 20%... Elle est renouvelée deux fois l’an,
en juillet et en septembre, lors des fêtes dédiées à Santa Maria Magdalena, la
patronne du village, et elle se pratique depuis 1603 !!!
Ensuite c'est au tour du
sacristain - prévenu par notre bonne
dame ?? - de nous ouvrir les portes de l'église et de nous montrer tous les
trésors de cette édifice à l'architecture originale : elle est quadrangulaire à
l'instar de la célèbre croix de son saint patron. Les commentaires coulent de
source : ce sacristain sympathique et érudit vit son église… Il "fait le métier" depuis 30 ans…
Une foule de détails nous est livrée sur le retable, les statues, dont celle de
la Virgen.de Valvanera, la sacristie, les chasubles et les trois manteaux de
Santa Maria Magdalena, etc. Heureusement, Tanguy s'improvise assistant
temporaire du sacristain et nous traduit
ses explications. Pour finir, on aura
droit également à quelques notes jouées sur l'orgue baroque datant de 1738…
Bel accueil et belle cité
qu'Anguiano que l'on quitte à regret (sans avoir vu le pont sur la gorge du rio
Najerilla ni la fontaine intermittente) en méditant ces paroles du sacristain :
"Valvanera c'est un paysage...!"
C'est un sacré paysage - c'est sûr -
de monts découpés par la vallée du rio Valvanera et recouverts de forêts de hêtres, dans
lesquelles s'incrustent quelques taches noires de conifères. Un endroit isolé, tout à fait rêvé pour
ériger au Xème siècle le sanctuaire à la gloire de la Virgen de Valvanera, dont
la statue a été miraculeusement trouvée par un malfaiteur repenti dans la
fissure d’un tronc de chêne, entourée d’un essaim d’abeilles. Le monastère est
actuellement régi par huit moines bénédictins, dont un jeune panaméen, venu là
après un séjour monastique en Italie. Il nous a fait l'honneur d'une visite
commentée après le repas pris en commun dans le réfectoire du monastère, servi
par une Colombienne !! Très internationale cette communauté.
Sur le retour vers Navarrete, par
une route sinueuse étroite et des plus
pentues, deux nouvelles rencontres de personnages authentiques vont égayer
notre excursion.
C'est d'abord ce berger avec ses
deux chiens et ses mille moutons, rencontré au Puerto de Peña Hincada, qui s'étonne de nous voir
arriver par l’ouest car très peu de cars s'aventurent sur cette route. Mais,
nous rassure-t-il, la descente sur le versant nord est beaucoup plus facile!
C'est ensuite ce jubilado,
lui aussi très ouvert à la discussion, comme le berger, que nous trouvons assis
sur une pierre lors de notre randonnée pédestre dans les bois en direction du
club nautique El Rasillo. Paisible et serein, il est occupé à tailler un bâton…
A ses pieds quelques champignons qu'il vient de ramasser…
Flash sur le poème de Verlaine un
peu modifié pour l'occasion. Flash paradoxal dans la mesure où l'homme et
l'environnement respirent la liberté et
la sérénité …
Le ciel est, par-dessus la canopée
Si
bleu, si calme …
…Mon Dieu, mon Dieu,
la vie est là
Simple et tranquille …
Simple et tranquille …
Le calme sylvestre n'a été troublé
que de manière très éphémère: le jubilado
reprend son occupation, Los Amigoëlos continuent leur randonnée vers le Club
Nautique. Retour à la vie moderne, à la caña, au jus d'orange
...et quelques jours plus tard vers la Bretagne.
Visages et paysages inoubliables de
la Rioja …
Caras y
paisajes inolvidables de la Rioja …!
Gracias a
la Rioja ! Gracias a Los Amigoëlos !
Morcilla de Burgos par Tanguy
Pourrait-on imaginer d'aller à Paris
sans voir la tour Eiffel, à Grenade sans voir l’Alhambra, à Séville sans voir
la Giralda, à Santo Domingo de la Calzada sans voir le poulailler de la
cathédrale ou à Santiago sans voir le Botafumeiro ? Non !
Il serait tout aussi impensable d'aller à Burgos sans
déguster une « morcilla ». Espérons que ce n’est le cas d’aucun/e
Amigoëlo !
Le cuisinier de Syracuse, Mithaïcos,
cité par Platon dans Gorgias, atteste que la morcilla existait déjà en 428
avant Jésus-Christ. On ne sait plus si Mithaïcos cuisinait bien mais, si Platon
en parle, c’est qu’il ne devait pas être
nul….
La « morcilla » fait
partie des charcuteries enveloppées dans un tronçon d'intestin – telles que les
saucisses, le saucisson, le chorizo, le boudin, l’andouille et bien d'autres –
qu’en Espagne en appelle « embutidos ».
A Burgos, celle-ci est un plat
traditionnel élaboré avec du sang de porc, du riz, du piment, des oignons, de
l’ail et divers autres condiments.
La « morcilla » existe en
d'autres régions. Celle de Castille, qui comporte des raisins secs, celle de
Valladolid, aux pignons, et celle des Asturies, que l’on trouve dans la célèbre
« fabada » (sorte de cassoulet). Sans parler de notre bon vieux
boudin noir de France…
Elle est généralement cuite à la
poêle ou au four. Elle peut-être accommodée de diverses
manières : « tapas », brochettes, dans une quiche, sur une
tarte. Elle peut être associée à des pommes cuites, de la purée. Elle peut-être
utilisée comme farce pour un gibier. Bref, l’imagination des cuisinier/es est
sans limite. Et pour l’accompagner ? Un vin rouge, sans discussion :
Rioja, Navarra, Valdepeñas ou, mieux encore, Ribera del Duero.
Statue du Cid, à Burgos
Non,
à Burgos il n’y a pas que la cathédrale, le tombeau
du Cid, le
« papamoscas » et le monastère de Miraflores. Il y a aussi la
« morcilla ».
Et la « morcilla », c’est
drôlement bon !
Un día de vacaciones, o un día sin conductor ni autobús. por Mónica
Hoy es domingo, el día libre de
nuestro conductor Rubén. A menos de escoger descansar en nuestro hotel de
Navarrete para escribir nuestras postales, sólo queda la posibilidad de hacer
una excursión pedestre para seguir descubriendo esta espléndida zona que es la
Rioja. La opción no es muy original puesto que el camino de Santiago nos abre
los brazos al lado del hotel.
Hacia las 9 horas, me encuentro en
el vestíbulo con Pepi e Yvon, que ya han
tomado su decisión y que amablemente me invitan a acompañarles. Con
nuestras mochilas, nos dirigimos
hacia Navarrete. Después de una visita breve a la iglesia, etapa
obligada para los peregrinos de Santiago, nos dirigimos hacia Logroño, la
capital de la Rioja.
Sin embargo presentamos dos
diferencias con los peregrinos clásicos: No tenemos bastón y circulamos a
contramano de los otros caminantes que, lógicamente, nos ponen cara de
sorpresa, a menudo acompañada de sonrisas. Y no les digo el número de
« buenos días » que intercambiamos durante esta mañana.
Otra
sorpresa : a lo largo de 2 ó 3
km, una alambrada separa nuestro camino de la autopista.
Y allí, podemos observar un tipo de « land-art » religioso, instalado
día tras día por todos los peregrinos -un peregrino después del otro- que pasan
a lo largo de esta barrera de alambre. Estas obras parecen responder a un tema obligado porque todas las realizaciones tienen la
forma de una cruz latina. Y se suceden los materiales más diversos y
heteróclitos como ramas de árboles, maderas de cajas, cordones de zapatos,
botellas de plástico, mangas de camiseta, calcetines, hierbas trenzadas, trozos
de cartón, y esta lista no es
exhaustiva.
Llegamos a Logroño un poco antes del
aguacero, entramos en un restaurante aparentemente apreciado por los
habitantes, porque debemos esperar el
segundo servicio para probar el menú del domingo.
Souvenirs de guerre par Yvon
Il y a sur la place de la Vierge
Blanche un monument qui commémore la Bataille de Vitoria, qui eut lieu le 21 juin
1813, à quelques kilomètres de la ville. Cette bataille, gagnée par le Duc de
Wellington, à la tête d’une armée composée d’Anglais, d’Espagnols et de
Portugais, peut être considérée comme la déroute définitive des troupes
napoléoniennes qui occupaient l’Espagne depuis 1808. A la suite de cette
bataille Napoléon se vit contraint de remettre à Ferdinand VII la couronne
usurpée par son frère Joseph pendant cinq ans. A Vitoria, la « Grande
Armée » laissa derrière elle 7500 morts ou blessés, 138 de ses 140 canons,
et le considérable butin qu’elle prétendait emporter vers la France et qui,
soit dit en passant, fut récupéré par les Anglais.
Pendant les cinq ans de présence
française, l’Espagne en effet, avait été mis en coupe réglée, méthodiquement
pillée et souvent saccagée par l’occupant. Nous en avons eu plusieurs
témoignages pendant notre séjour dans la Rioja et les régions qui l’entourent.
Le premier nous fut donné par la
guide qui nous a accompagnés los de notre visite du monastère de Yuso, à San
Millán de la Cogolla, dans la dernière salle que nous y avons visitée. Il y
avait là deux coffres-reliquaires, celui de San Millán, et celui de son maître
San Felices, Fabriqués respectivement aux XIème et XIIème siècles avec un soin exquis, recouverts
de plaquettes d’ivoire et de pierre précieuses, ils étaient restés intacts
jusqu’à l’arrivée des soldats français, en 1809, qui en arrachèrent les pierres
et en rompirent l’ivoire. Des 24 plaquettes d’ivoire cassées, 18 furent
retrouvées quand les moines purent revenir à Yuso. Réparées, elles retrouvèrent
leur place. Des pierres il n’est par contre rien resté, si ce n’est ces petits
creux, dans le bois des reliquaires, où elles avaient été incrustées.
Quelques jours plus tard, nous
sommes allés, en pleine montagne, au Monastère de Valvanera, comme nous le
raconte Jean Paul dans son article « Visages et Paysages de la
Rioja ». Eh, bien ! là encore nous avons entendu parler du pays, du
nôtre, la France, car par là aussi, les troupes de Napoléon étaient passées, le
21 janvier 1809, et elles y avaient volé toutes les œuvres d’art et 800 livres d’argent,
avant tout simplement d’incendier les lieux.
Ce qui s’est passé dans La Rioja
s’est passé dans toute l’Espagne, de Barcelone à Madrid, et de Cordoue à
Saragosse, et pas seulement dans les églises et les monastères. Et bien
souvent, quand il n’y avait plus rien à voler, on pouvait encore saccager,
comme par exemple à Burgos, que nous avons également visitée, et où nos
compatriotes du XIXème siècle ne trouvèrent rien de mieux à faire
que de profaner la tombe du Cid et de Chimène dont ils éparpillèrent les os
dans la ville, avant de les remettre pêle-mêle sous la dalle que l’on peut voir
aujourd’hui dans la cathédrale.
C’était il y a deux cents ans, deux
cents à peine, la dernière fois que l’Espagne a été envahie par une armée
étrangère. Pardon, l’avant-dernière, car les Français sont revenus un peu plus
tard, en 1823, à la demande du roi Ferdinand VII, cette fois, pour l’aider à
restaurer la monarchie absolue. Par la suite, les Espagnols devaient se
débrouiller tout seuls, en se faisant la guerre entre eux. Espérons que ce
passé guerrier est maintenant définitivement enterré et que toutes les
invasions à venir seront aussi peu sanglantes que celle d’Ibiza par les Hippies
dans les années soixante.
Las Cigüeñas de Alfaro por Yvon
El año del viaje a Madrid, ya vimos
muchas cigüeñas, y más todavía hace dos años, cuando visitamos Extremadura. Sin
embargo, nunca habíamos visto tantas de ellas a la vez, y además en un mismo
edificio, como en Alfaro. Allí, detrás de la Colegiata San Miguel, declarada
monumento nacional en 1976, entre otras cosas por ser la única colegiata de
España construida íntegramente de ladrillo, hay una plazoleta conocida como el
Mirador de la Cigüeñas. Es, indiscutiblemente, el mejor lugar para ver la
multitudinaria colonia de cigüeñas blancas que anidan sobre los 3000 metros
cuadrados de tejas que cubren el edificio, algunas en nidos “prefabricados”
consistentes en cestas metálicas, otras directamente sobre las tejas.
En esta foto, en la que sólo se ve
una muy pequeña parte del edificio se pueden contar hasta veinte nidos ocupados
por estas aves viajeras que, cada vez más, probablemente por motivos de
calentamiento global tienden a permanecer todo el año en España en lugar de
migrar a Africa.
Ah! Incluso con cielo azul como el
de la foto, si un día se os ocurre dar la vuelta a la Colegiata de Alfaro,¡ no
se os olvide el paraguas !
No hay comentarios:
Publicar un comentario